Auparfum

Impressionnisme et mélancolie

par Amédée, le 23 août 2014

Pour qui : Pour moi

Sexe : Un homme

Budget : Peu importe

Circuit : Peu importe

Mon songe est la terrasse d’un château du 17e siècle, un jour gris d’automne.
Frontière ténue posée sur quelques marches, entre un intérieur mélancolique baigné d’une lumière froide et ce jardin français en arrêt, qui s’étend sur une perspective infinie. De grands bassins en pierre accueillent une eau de jade un peu stagnante. L’ensemble renvoie à une géométrie parfaite et à une élégance désuète ; la sensation est minérale et aquatique, imprégnée de lichens gris colorés un peu éteints.
L’empreinte sonore est d’inspiration impressionniste - Sonate au Clair de Lune - de Claude Debussy et - In A Mist - de Bix Beiderbecke.

L’idée que je me fais du parfum idéal relève d’une forme de solitude introspective, il est loin des blockbusters de par sa nature confidentielle. Touchant, il questionne plutôt qu’il ne répond.

Mes senteurs de prédilection sont issues du monde d’Hermès, Eau de Narcisse Bleu - qui m’a conduit à votre communauté d’esthètes - , Eau d’Orange Verte, Équipage… Le design parfaitement Art Déco des bouteilles est également un plaisir non dissimulé. Mais je recherche autre chose, peut-être d’avantage adaptée à la série de poncifs que je viens d’évoquer plus haut.

Mon musée des horreurs expose irréfutablement A*Men de Thierry Mugler, soit l’idée que je me fais de l’odeur d’un épisode de Derrick, et Ultraviolent, pardon, Ultraviolet de Paco Rabanne.

Merci à toute votre communauté pour la truculence des articles et des propos que j’ai déjà lus avec avidité.

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parenthèse

par parenthèse, le 24 août 2014 à 22:59

Bonsoir Amédée,
Votre description m’a immédiatement fait penser à Rêverie au jardin d’Andy Tauer que j’ai pu essayer chez Jovoy : un véritable parfum paysage ! Une lavande ovni qui hésite entre le jardin ombragé, en aquarelle bleutée, et le nuage qui aurait pris la forme d’un jardin. Bizarre mais tout à fait fascinant.
Sur la peau la lavande ressort beaucoup plus nettement, plutôt comme une sorte de lavande onirique , au sillage assez présent. Il y a aussi de l’iris et de l’encens dedans, cela reste donc cohérent par rapport aux autres réponses proposées.

Je vous encourage aussi à essayer Gris clair de Serge Lutens (qu’on vous a déjà conseillé il me semble), un parfum qui fait cohabiter deux facettes, la lavande sèche, presque piquante et un fond plus doux qui mêle l’iris et la fève tonka. Il évoque pour moi un lieu solitaire, pierreux mais rassurant.

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par Amédée, le 25 août 2014 à 00:30

Bonsoir,

Merci pour votre suggestion de Rêverie au Jardin.
J’aime beaucoup votre image de frontière terre/air ténue, qui m’évoque le monde de Lewis Carroll.
Quant à Gris Clair, il fait partie de mes priorités, puisque tout porte à croire que certains parfums de Serge Lutens déclinés autour de cette couleur, répondent à la perfection à ce songe mélancolique.

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doudou

par doudou, le 24 août 2014 à 12:54

Bonjour Amédée,
en vous lisant j’ai tout de suite pensé à Iris silver mist, L’orpheline et Après l’ondée qui vous ont déjà été conseillés.
Un peu différents mais inspirés par les évocations de minéralité, de chaud froid et par l’idée d’introspection, j’ajouterais Lumière blanche chez Olfactive Studio, et Dans tes bras aux éditions de parfums Frédéric Malle.
Le premier est un très beau santal, très blanc, immaculé, associé à la cardamome. On hésite entre sable et banquise.
Le second porte une aura mystique, il se développe lentement entre sous-bois et peau chauffée, il n’est presque pas un parfum, mais plutôt une odeur qui nous fait percevoir le monde autrement.
Bonne recherche !

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par Amédée, le 24 août 2014 à 13:32

Bonjour Doudou,

Merci pour votre retour, il confirme la tendance de cette quête, qui s’articule déjà autour de cinq noms visiblement incontournables. Catalogue me permettant de procéder aux essais par schéma pyramidal, afin d’optimiser ma recherche. Le top 5 qui fait l’unanimité dans un premier temps, suivi des recommandations plus expérimentales ou invasives sur d’autres terres. Le joyau se cache parmi les 30 fragrances évoquées, a n’en point douter.

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par doudou, le 24 août 2014 à 18:03

Avec plaisir Amédée !
Il n’y aura peut-être pas qu’un seul élu, qui sait ? Il existe tant de jolies choses.
Bonnes découvertes, et revenez nous raconter !

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Youggo

par Youggo, le 24 août 2014 à 11:02

Votre description est tellement éloquente Amédée, que j’ai tout de suite eu envie de vous recommander une tonne de choses lorsque j’ai vu votre message hier. Mais manque de temps, j’ai reporté ma réponse à aujourd’hui. Et évidemment, entre temps toutes les idées que j’avais vous ont déjà été judicieusement recommandées par les autres. C’est dire si votre recherche nous a inspiré !
Alors juste histoire d’enfoncer encore un peu le clou, je ne peux que vous re-re-re-re...recommander les suivants : Iris Silver Mist, Clair de Musc, L’Orpheline, Infusion d’Homme, Après l’Ondée, Relique d’Amour.

Je pense aussi à des parfums comme Passage d’Enfer ou l’Ether de Iunx, pour le côté vaporeux et minéral de leur encens. La Gentiane Blanche d’Hermès me semble aussi pertinente, pour son côté vert/froid, comme une végétation coincée sous une fine couche de givre.
Et pourquoi ne pas également jeter une narine à M/Mink de Byredo qui, si vous arrivez à vous faire à ses notes les plus animales, vous révèlera également des notes de terre humide et de pierre froide, avec ce quelque chose d’ultra frais et élégant qui le rapproche d’Infusion d’Homme, l’Orpheline ou encore Sartorial de Penhaligon’s.

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par Amédée, le 24 août 2014 à 12:09

Bonjour Youggo,

C’est un plaisir de constater qu’une planche tendance jetée telle une bouteille à la mer, puisse obtenir en retour, tant de messages aussi cohérents.

La matrice reste identique pour chacune de vos réponses, un iris absorbé par une lumière grise et minérale, elle s’agrémente néanmoins de recommandations plus personnelles propres à chaque commentateur, qui m’incitent à prendre des sentiers de traverse, pour y puiser un peu de noirceur, voire d’ambigüité. Votre suggestion autour de M/Mink est jubilatoire, et je risque d’être tenté par cette approche expérimentale.

J’ai essayé Eau de Gentiane blanche. Un parfum d’une tenue et d’une classe exceptionnelle. Je comprends votre allusion à ce nectar, bien qu’il m’évoque d’avantage la senteur d’une maison de campagne chic : rusticité élégante et étoffes de lin frappées par le vent.

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Nezenmoins

par Nezenmoins, le 24 août 2014 à 01:24

On partage un point commun, A men au musée des horreurs. Je fus attiré par la note de café mais aprés , horrible. J ’avais l’impression d"être un minion qui tente d’enlever de sa langue la confiture qu’on vient de lui mettre dans la bouche.
Pour votre recherche, je pense à Dior Homme intense : chic par son Iris qui rappelle le jardin et le château, la pierre par son côté trés sec et la forme de solitude par le fond, l’Ambrette et le Vétiver, car il se poursuit doux, ambré et intime.
Un autre parfum intime et lié à la solitude, Musc Nomade de Goutal car c’est un parfum de peau .

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par Amédée, le 24 août 2014 à 02:04

A*men me fait l’effet d’un fumeur qui tente de masquer son odeur de tabac, à renfort de bonbons au chocolat premier prix (étiquette orange d’un centre d’achats à le Perthus). Une association lourdingue qui génère chez moi des crises d’angoisse à la moindre évocation. J’ai aussi remarqué qu’il était le parfum de certains exubérants, ou vieux beaux du tertiaire.

On m’a conseillé Dior Homme au cours de ma quête, est-ce que la version intense diffère réellement du premier ? Faute d’article sur ce parfum, j’ai à mon plus grand regret consulté la fiche du distributeur officiel, qui cumule les lieux communs. Ex. : "Pour l’Homme avec un grand H qui assume son chic nocturne…".

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par Nezenmoins, le 24 août 2014 à 11:24

Oui, il ya une différence , plus sec, plus simple et certes, plus masculin. Quant à la fiche technique du parfum, il faut passer outre. Si je m’étais arrêté à la fiche technique d’Habit rouge, je ne l ’aurais jamais porté tellement elle est ridicule. Et pourtant, le parfum est magnifique.

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par Amédée, le 24 août 2014 à 16:47

Merci, j’essaierai donc les deux.

Vous incarnez visiblement un homme épris de raffinement et capable de toutes les audaces. Conduisant son existence avec fougue, ajouterait la fiche technique. :-D

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Grenouille

par Grenouille, le 23 août 2014 à 21:32

Bonsoir Amedée,
En lisant votre requête, j’ai eu la sensation qu’Iris Ukiyoé pourrait vous convenir. Vous pouvez commencer à vous faire un avis en lisant les critiques qui lui sont consacrées sur ce site.
Bonne recherche,
Grenouille.

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par Amédée, le 23 août 2014 à 23:07

Bonsoir Grenouille.

Je reviens de l’article dédié à Iris Ukiyoé.
Ce parfum cumule de nombreux avantages : le thème principal est tourné vers l’iris (ma fleur totémique si je m’en réfère aux avis des intervenants) c’est un Hermès, créé par Jean-Claude Ellena, un brin austère, de caractère impressionniste… Tout semble inscrit pour une success story… J’appréhende toutefois l’entrée mandarine, heureusement très fugace.
Je ne l’ai encore jamais vu en magasin, il semble constituer une vraie rareté. Merci pour votre intéressante suggestion.

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par atlas, le 24 août 2014 à 00:20

Bonsoir Amédée,
Iris Ukiyoé fait partie de la collection des Hermessences et n’est pas en vente dans les parfumeries. On peut le trouver dans les boutiques Hermès et sur Internet sur le site de la marque.
Je me permettrai de vous conseiller une autre Hermessence à mon sens plus Iris dans l’optique de votre recherche "impressionniste". Il s’agit de Paprika Brasil qui est , malgré l’exotisme apparent, bien plus dans la palette de l’Eau de Narcisse Bleu et d’Iris Silver Mist ; tout à fait en écho avec ce Clair de Lune de la suite Bergamasque de Debussy que vous évoquez.
Evidemment je ne peux que vous conseiller de suivre les suggestions de Jicky qui sont parfaitement dans le thème.
Bonnes recherches olfactives !

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par Amédée, le 24 août 2014 à 02:12

Bonsoir Atlas,

Merci pour cette précision concernant l’absence d’Iris Ukiyoé des chaînes de parfumerie.
L’occasion de me rendre chez Hermès, et d’explorer l’ensemble des Hermessences, avec une attention particulière pour Paprika Brasil.

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par ERIC, le 23 août 2014 à 20:38

Bonjour Amédée,

Des choses chez Oriza L. Legrand ? Je pense à Chypre mousse de cette marque. Échantillons commandables sur leur site, sinon visite à la boutique parisienne, un très bon accueil vous y sera réservé.
A lire votre demande, il me vient en tête ce parfum et les paroles de Marienbad de Barbara : "C’était un parc lourd et sombre, tout propice aux esprits qui habitent ces ombres. Les sorciers je crois y menaient leurs sabbats. Quels curieux sacrifices en ces temps, en ces époques-là..."
Cordialement
Eric

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par Amédée, le 23 août 2014 à 23:27

Bonsoir Eric,

Si Chypre Mousse ressemble à son packaging, l’expérience risque d’être délicieuse !
Le flacon est odieusement rétro, un pur bonheur à exposer à côté d’un bol à raser et du coupe-chou à manche en bakélite.

Je ne connaissais pas cette maison, mais l’idée d’associer ses produits à des dates clefs de l’histoire, est tout à fait remarquable. Dans un tout autre registre, je retiens également Relique d’Amour et Horizon. Merci pour ces découvertes.

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par ERIC, le 24 août 2014 à 00:18

Ha ! Même pas je parle de Relique d’Amour tellement je l’aime aussi celui-là !
Très cordialement
Eric

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Thelittlebox

par Thelittlebox, le 23 août 2014 à 18:08

Bonjour Amédée et bienvenue,

Je vous imagine portant un boisée humide type cèdre ou pin, avec un fond iris ou patchouli, donc poudré ou terreux. Mais aucun parfum de ce type ne me vient à l’esprit.

Peut-être pourriez vous jeter un coup de nez sur :
- une eau de toilette de chez Annick Goutal : Un Matin D’Orage, il sera peut-être trop fleuri mais il à un coté électrique et vaporeux. C’est un parfum femme, mais ce n’est qu’un détail.
- Laine de Verre de Serge Lutens, beaucoup plus difficile à appréhender, c’est un parfum froid, minéral, sage, voir carrément austère. Et pourquoi pas en profiter pour tester Clair de Musc de Lutens également.
- Infusion D’Homme de Prada, pour l’Iris.

Enfin si vous aimez les Colognes Hermès, peux-être pourriez vous trouver votre bonheur dans les Aqua Allégoria de Guerlain.

Bonne recherche.
Thelittlebox

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par Thelittlebox, le 23 août 2014 à 18:09

Hop, je rajoute Chêne de Serge Lutens également si vous avez la possibilité d’y avoir accès.

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par Amédée, le 23 août 2014 à 19:50

Bonsoir Little Box,

Merci pour ces pistes de réflexion. Annick Goutal et Serge Lutens sont les principaux leitmotivs de cette quête.
Un Matin d’Orage revient donc pour la deuxième fois, ce qui tend à confirmer une certaine cohérence dans les proposions évoquées, c’est très encourageant.

Vous m’intriguez avec Laine de Verre, que vous qualifiez de très austère. J’ai un faible pour cette caractéristique, qui relève d’une qualité indéniable, dans mon Panthéon olfactif.

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par Nezenmoins, le 23 août 2014 à 22:31

Perso un matin d’orage est vraiment féminin et il faut aimer le Gardénia. Ma compagne le porte et je ne le vois pas sur un homme.

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par Thelittlebox, le 23 août 2014 à 23:14

Bonsoir Nezenmoins,

Je suis d’accord avec vous, comme je l’ai indiqué je pense qu’il sera trop fleuri, mais il correspond bien à la thématique.
En fonction des retours de notre ami, nous pourrons mieux resserrer l’étau des propositions.

Et pourquoi ne pas tenter ?Je porte bien le Chèvrefeuille de Goutal, "plus féminin tu meurs" ;D

Bonne soirée.
Thelittlebox

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par Amédée, le 24 août 2014 à 00:06

A Nezenmoins et Thelittlebox,

La segmentation masculin/féminin ne semble pas relever d’une frontière immuable pour les personnes ayant franchi un cap qualitatif, en matière de critique de parfums.
Disons que leur attention est entièrement polarisée sur la reconnaissance de leurs qualités, faisant fi des associations sexuées qui y sont culturellement apposées.

Cependant, je fais parti de ces âmes un peu frustres ou partiellement éduquées, pour qui un parfum de femme reste beaucoup trop connoté, donc impropre à une utilisation masculine (je parle en mon nom bien évidemment). Ce n’est pas faute d’avoir essayé, l’exemple est peut être mal choisi, mais je viens à nouveau d’essayer Jicky (une aimable vendeuse m’ayant offert une fiole). Malgré l’ambigüité sur la cible initiale de ce parfum, ça ne passe pas, son sillage me transforme en Madame Doubtfire, ou en ersatz de ma grand-mère, le contraste avec mon physique est trop saisissant, quelque chose allant bien au delà de la dissonance :(

Le parfum mixte reste donc ma limite raisonnable.

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par Nezenmoins, le 24 août 2014 à 00:48

Vous avez résumé la situation, quelle impression nous donne le parfum une fois porté.

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par Nezenmoins, le 24 août 2014 à 01:06

Il faut voir une fois porté, si cela vous réussit. Tout dépend si on se sent bien avec son parfum. Mais pour ma part, il y a toujours un quelque chose qui fait un rapppel quand le parfum mixte est trop féminin. C ’est une impression perso. Ma compagne a reçu un échantillon de Chèvrefeuille avec sa bouteille de Matin d’orage et j’avoue qu’il est tres beau. Quant à Matin d’orage, il est entêtant et me rappelle l’odeur du Monoï.

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par Nombre Noir, le 23 août 2014 à 17:18

Bonjour Amédée,
J’avais pensé aussi bien sûr à Iris Silver Mist, immanquable par rapport à de nombreux aspects de votre recherche. Maintenant, je dirais aussi Gris Clair de Serge Lutens, qui est tout en dégradé de gris tel un "Brouillards" de Debussy, et avec aussi une facette minérale. Et pour le côté aquatique/mouillé, pourquoi pas Angéliques sous la pluie chez Frédéric Malle (et de Jean-Claude Ellena), mais c’est un parfum très discret, plus pour soi que pour exprimer quelque chose autour de soi.
Je suis aussi curieux de voir les réponses qui vont vous être fournies car votre recherche correspond à certains aspects de ma propre quête. J’espère que les personnes qui ont accès facilement à toutes les marques de niche possible et imaginables vont nous sortir des idées qui sortent des sentiers battus :) J’ai tendance à imaginer qu’il y aurait des choses à trouver dans ce registre chez Iunx, du moins c’est ainsi que j’imagine cette marque, mais je n’en ai jamais rien senti.

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par Amédée, le 23 août 2014 à 19:38

Merci Nombre Noir,

Vous êtes la troisième personne à me conseiller Iris Silver Mist, qui semble sonner comme une évidence pour les gens d’expérience qui arpentent ce site.

Je note également, que les créations de Serge Lutens sont vraisemblablement incontournables dans le registre nature mélancolique. Votre Gris Clair dégradé paraît tiré de la palette graphique que je m’efforce d’élaborer.
Je commence à y voir plus clair dans ce brouillard, malgré l’oxymoron qui ressort de cette image.

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Jicky

par Jicky, le 23 août 2014 à 14:40

Bonjour Amédée,

Bon autant vous le dire tout de suite, j’ai une sensibilité vraiment proche de la votre. J’adore les images de brume, les ciels blancs et les cimes de forêts nuageuses. Les cinq dernières minutes du Nouveau Monde, les brouillards des Hauts de Hurlevent d’Arnold, les échos sans fin de Julianna Barwick... Et donc forcément ces caractéristiques, je les adore en parfumerie.

La référence du genre paraît un peu cliché mais c’est un des plus beaux parfums du monde, il s’agit d’Iris Silver Mist de Serge Lutens. Ce ne sera pas forcément un paysage d’automne comme vous le recherchez, mais plus une pause de février, une sorte de forêt glacée baignée de brume en pleine nuit très lumineuse. C’est aussi l’iris de référence, le plus beau parfum à traiter cette note.

En autre référence du genre, Après L’ondée de Guerlain est un évidence. Impressionniste et teinté de mélancolie, je pense que beaucoup des gens répondront par ce parfum tant les descripteurs qu’on lui a prêtés collent au titre de votre recherche. Plus du printemps que de l’automne encore une fois, il est plus coloré, plus nuancé, avec plus de chaleur et de vie.

Vous le citez dans votre enquête, mais je le mets quand même : l’Eau de Narcisse bleu invoque aussi ces images de nuages qui défilent, comme souvent chez Jean-Claude Ellena. C’est un parfum qui pose plus de questions qu’il ne donne des réponses, car j’ai l’impression que c’est comme ça qu’il a été conçu : plusieurs réflexions sont apportées dedans (sur les couleurs, les textures, les sensations et les différentes zones du spectre olfactif) sans jamais être trop orienté.

Pareil, je me souviens que vous en parliez lors de votre arrivée mais décidément vous l’avez bien trouvé : Déclaration d’un soir de Cartier est aussi dans cet esprit d’introspection. Il est très brumeux, mais aussi d’une luminosité très forte.

Enfin, quelques parfums tout à fait dans cet esprit : l’Eau du ciel d’Annick Goutal, plus en vente actuellement mais qui reviendra l’année prochaine. Plus enfantin, il sent le foin qui craque, le tilleul qui goutte et la condensation d’un jardin d’automne. Sugi chez Comme des Garçons, qui correspond plus à la vision d’un ciel blanc un peu électrique, peut être moins subtil que les précédents parfums cités, mais vraiment joli dans son évocation. Puis je me risquerais bien à vous conseiller le N°5 en eau de toilette qui est plus rayonnant et plus solaire que tous les autres parfums cités, mais qui est dans cette abstraction de paysages inhabités. Et enfin, je pense qu’il ira moins dans votre spectre olfactif mais c’est LE parfum du questionnement, je pense à Vol de Nuit de Guerlain. Plus difficile d’accès dans sa compréhension que les autres, il effleure toute la parfumerie, la survole avec tendresse et intelligence. Sans vous le conseiller directement, allez le sentir juste pour la beauté artistique, qui correspond bien à votre sensibilité.

C’est une très belle enquête, j’espère que vous trouverez votre bonheur.

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par Jicky, le 23 août 2014 à 16:18

Je suis hyper inspiré et je pense à plein d’autres références mais j’ai peur de trop noyer les information. Néanmoins, je vous le mets quand même pour plus tard, sait on jamais :
Dzongkha de l’artisan parfumeur, moins lisible que tous les autres parfums, il va être bien dans l’esprit automnal, brumeux et plein de questions. Tant de questions qu’il en devient labyrinthique pour moi. Essence de Narciso Rodriguez, d’une luminosité extrême, c’est la brume hyper blanche, très douce dans sa violence néanmoins. Enfin L’Orpheline de Serge Lutens est aussi dans cet esprit de diffus d’automne, avec une mélodie au ralenti, c’est le plus musical des parfums que je vous ai cité je pense, mais c’est moins un jardin qu’un paysage post-apocalyptique.

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par Amédée, le 23 août 2014 à 19:12

Les diverses critiques lues autour de Dzongkha, me renvoient à un parfum ethnique et animal, mais peut-être suis-je trop influencé par le marketing qui tourne autour de cette création, dont l’intensité et les é(in)vocations ne semblent pas avoir de limites. J’ai d’un prime abord du mal à imaginer que ce bout de Tibet mis en bouteille puisse correspondre à l’iconographie de ma recherche, mais il était de toute manière dans mes intentions de l’essayer, ne serait-ce que pour me shooter à une fragrance mystique qui renvoie visiblement aux origines d’une religion primitive.

Essence paraît beaucoup plus sage, j’apprécie cette analogie avec une brume blanche un peu violente. Orpheline sera le troisième Serge Lutens à essayer. Un créateur visiblement incontournable.

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par Jicky, le 24 août 2014 à 02:47

Pour Dzongkha, effectivement, je ne l’ai jamais compris quand je l’abordais selon le marketing, c’est à dire en y entrant par l’aspect ethnique, encens, Thibet et spirituel. Néanmoins, connaissant le parfumeur, je sais que c’est vraiment comme ça qu’il a été construit et créé. Ce n’est pas qu’un discours marketing.

En revanche, j’avoue que j’ai commencé à bien le comprendre quand je suis entré par un iris (encore et toujours...) terreux, réchauffé par un patchouli un peu cuiré et plusieurs fulgurances célestes épicées, encens et florales en départ. J’ai mis deux ans à le comprendre (et qu’en le portant) donc si ça ne marche pas, laissez lui du temps. Et restez ouvert, rentrez y comm vous le souhaitez. N’oubliez pas : c’est vous le chef !

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par Amédée, le 23 août 2014 à 18:18

Bonjour Jicky,

Je m’attendais à susciter votre enthousiasme au regard des réponses étayées que vous avez eu la gentillesse de m’apporter, lors de nos précédents échanges !
Au vu de mes parfums de prédilection, j’ai désormais l’impression que vous avez mis à jour une partie de ma personnalité, plus en tout cas que certains de mes proches.

Eau de Narcisse Bleu a été une révélation olfactive, qui conduit directement à cette question miroir sur l’impressionnisme et la mélancolie. Cette Cologne est l’épicentre de mes interrogations concernant le rapport très personnel qui nous lie au parfum. Je n’arrive pas à lui coller d’image picturale peinte. Il est en trois dimensions, éventuellement associé à une photographie ancienne anonyme, pour un voyage dans le temps qui se concrétise à chaque aspersion. Il répond en grande partie à mon songe, et vous avez eu la clairvoyance de me le rappeler.

A mon sens, Déclaration d’un Soir est plus charnel, et se conçoit à deux - ou plus, c’est selon :-) -. Il est Hercules et Omphale peint par François Boucher, mais aussi la scène aux candélabres de Barry Lyndon. On peut l’appréhender comme la parenthèse nocturne de ma promenade sur terrasse, quand le rideau se ferme pour une nuit fugace et passionnelle. Chronologiquement tout se tient.

Je ne connais pas encore vos autres suggestions (Silver Mist et Après l’Ondée). Les créations d’Annick Goutal semblent remporter l’adhésion de beaucoup d’intervenants sur ce site, leur empreinte semble en tout cas en adhérence avec les images de nature mélancolique évoquée par la musique de Debussy. A essayer de toute urgence donc.

Je tâcherais également d’affiner les concepts de questionnement et d’espace vide, en explorant N°5 Eau de Toilette ainsi que Vol de Nuit, pour lequel vous semblez éprouver une sorte de tropisme inconditionnel, si j’en crois les recommandations que vous avez déjà formulé à son égard, auprès d’autres intervenants.

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par Jicky, le 24 août 2014 à 02:41

Bonsoir Amédée,

Oui oui, je suis complètement enthousiaste ! (Mais rassurez-vous, les autres qui me connaissent dans la vraie vie vous le confirmeront, j’ai une tendance un peu fâcheuse à être très enthousiaste... Trop peut être, au risque d’être épuisant, exhaustant ^^). Et je suis donc bien ravi si je pense vous avoir bien saisi, mais comme je vous le disais, ce n’était pas si dur que cela, j’ai vraiment des sensibilités très proches de vous artistiquement et surtout olfactivement. Car d’après ce que vous avez précisé dernièrement, vous recherchez quelque chose autour du gris, d’un peu austère et mélancolique.

Je ne comprenais pas quand j’étais petit pourquoi est ce qu’on me disait (sur auparfum) que les parfums que j’aimais étaient austères, tristes, mélancoliques... C’est que j’aime l’iris à la folie ! Les parfums à l’iris me font déborder d’émotions, je pleure de joie dès que les effluves des rhizomes montent dans mon nez, invoquant alors des imageries qui me touchent profondément. Et quand je suis touché, je suis content et quand je suis content... [bref]. Mais, il s’avère qu’avec le temps j’ai appris à avoir du recul par rapport à mon amour de l’iris et à comprendre que culturellement, l’iris était bien dans un registre assez gris et austère, froid, dans le spectre olfactif. Tout ça pour vous dire qu’en fait, je pense que tous les iris vous plairont de près ou de loin, c’est bien votre fleur "totémique" comme vous l’avez compris et comme le disait Arpège. De plus, ces caractéristiques sont présenté dans certaines œuvres de Serge Lutens, qui aime aussi ces facettes là de la créativité (mais attention, Serge Lutens étonne beaucoup les premières fois, mais tout n’est pas oufissime, il y a beaucoup de parfums mineurs, tout comme il y a beaucoup de chefs d’oeuvres, les deux principaux étant selon moi ISM et la toute récente L’Orpheline, qui pourrait être à Lutens ce que le Narcisse Bleu serait à Ellena).

Iris Silver Mist, c’est objectivement le plus bel iris sur Terre. Subjectivement, c’est mon parfum N°1 dans mon classement moderne (Vol de Nuit étant le N°1 dans le classement classique). L’Eau de Narcisse Bleu est N°3, ce que vous dites à son propos me parle fortement, c’est aussi comme cela que je l’aborde, en partie. (J’y projette aussi beaucoup de choses biographiques, comme avec Iris Silver Mist, le processus d’identification est très fort).

Du coup - j’y ai pensé pour mon message initial, mais je voulais prendre de la distance par rapport à mes goûts personnels - je vais quand même vous glisser le nom de mon N°2 qui, s’il ne correspond pas directement à votre enquête, saura vous toucher je pense. Il s’agit de Dans Tes Bras de Frédéric Malle. Il a un côté très abstrait, assez indescriptible selon des critères olfactifs strictes (à la question du classement de DTB dans les familles olfactive, j’ai toujours envie de répondre "Dans tes bras c’est... Dans tes bras") et je pense que cette abstraction peut vous parler artistiquement (pour moi il évoque fortement un domaine artistique, mais je ne vous dirai pas lequel), mais c’est un parfum plein d’amour pour les autres et pour soi, presque polymorphe dans la manière dont on peut le percevoir. C’est à la fois la mère, le père, le frère, les êtres aimés... Et moi de vous renvoyer aux dernières paroles de Kate Bush dans The Morning Frog (ah ! Vous voyez qu’on y revient aux images de brumes matinales !).

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par Jicky, le 24 août 2014 à 04:01

*The Morning Fog

Mon dieu, je viens de me lever en pleine nuit captant mon erreur de frappe, réveillé par l’esprit de Kate Bush invoqué suite à mes rites quotidiens, consistant à m’enduire le torse de larmes salées de Mathilde Laurent en chantant Leave it open.

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par Amédée, le 24 août 2014 à 12:42

Merci Jicky pour ce nouvel élan exalté !

Votre description sensitive de l’Iris me touche, à vrai dire, j’’y retrouve le tiraillement émotif provoqué par Eau de narcisse bleu, poudreuse de chagrin à plaisir. Une joie triste et nostalgique que j’appréhende à chaque fois que ce flacon bleu polarisant se trouve entre mes mains. J’ai donc hâte de sentir les effets de l’iris sur ma psyché, non pas comme évocateur de mon passé, mais plus comme révélateur d’un double astral, un autre moi légèrement familier mais évoluant dans un espace qui ne saurait être soumis à nos règles temporelles.

Je commence à comprendre ma démarche, elle vise tout simplement la maïeutique. Je vous paye en espèces ? :-)

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Arpège

par Arpège, le 23 août 2014 à 14:23

Bonjour !

Je vous propose de demeurer chez Hermes avec TERRE Eau tres fraiche qui allie mineral, notes marines legeres. Ainsi aurez-vous la froide pierre et vos bassins couleur de jade.

Un parfum magnifique ! Le lien entre terre, eau... Une statue d’un Neptune portant trident, dieu aquatique change en pierre.

Un matin d’orage d’Annick Goutal (en Eau de Toilette) : electricite+averse+ regne vegetal

(A*MEN serait plutot a mettre dans votre Cabinet de curiosites !!!! Je l’adore mais il est tres loin de votre recherche).

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par Amédée, le 23 août 2014 à 16:57

Bonjour Arpège,

Votre proposition tombe à point nommé, puisque j’ai récemment essayé un échantillon de Terre Eau très fraiche, offert dans un magazine…
J’ai immédiatement adhéré à cette fragrance, beaucoup plus adaptée à ma sensibilité que Terre d’Hermès, chef d’œuvre un peu trop puissant à mon goût.

J’y ai retrouvé l’esprit de la création d’Ellena, mais en plus éthérée et immatérielle, non pas en flanker, mais en cousine éloignée disposant de quelques caractéristiques génétiques similaires. A l’image de Terre d’Hermès, le questionnement est bien présent, c’est un parfum de concept, cependant orienté vers l’élément liquide en suspens. Magnifique, mais peut-être un peu jovial et positif pour mon image d’Epinal ?

Je ne connais pas Un Matin d’Orage, mais les critiques élogieuses dispensées sur site, associées à votre recommandation, ont piqué ma curiosité.

N.B. A*Men est effectivement aux antipodes de ma recherche, je concède cependant qu’une telle originalité puisse plaire à un public audacieux et exubérant !

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par Arpège, le 23 août 2014 à 17:40

Je n’ai pas ressenti la jovialite de Terre Eau tres fraiche mais plutot sa mineralite, son eau.

Après, chacun a son propre ressenti.

Sinon je vous imagine en iris.

Iris silver mist de Serge lutens. (Il m’evoque le marbre, les cryptes, les monuments anciens, la terre)
Infusion d’iris de Prada
Dior Homme
L’heure exquise d’Annick goutal
Numero 19 de chanel

Après on va vite rejoindre les territoires Hermes et vous souhaitez changer un peu.
Un matin d’orage evoque vraiment la nature après l’orage. En eau de toilette. Il est incroyable. Y’a même l’eclair "dedans" !

Mais je vous "vois" vraiment en iris.
Iris silver mist !

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