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L’Artisan Parfumeur chez Sephora, une nouvelle définition de la niche ?

par Thomas Dominguès (Opium) - Jeanne Doré, le 19 août 2014

Sur le sujet, voir notre entretien avec Justine Lacaille, responsable communication chez L’Artisan Parfumeur

Après avoir été l’une des toutes premières marques de niche il y a trente-cinq ans, L’Artisan Parfumeur montre depuis quelques années des signes de crise d’identité : lancements en tirs groupés avec discontinuations à l’avenant, braderies sur certains jus, arrêts de petits formats contrebalancés par des sorties de nouvelles références en 50 ml, création d’une bibliothèque saisonnière pour certaines references trop peu rentables pour être exposées toute l’année mais suffisamment pour ne pas être définitivement discontinuées, relancements de parfums arrêtés...

Et, voici que la rumeur qui circulait depuis des mois est devenue réalité depuis peu : "L’Artisan" débarque chez Sephora, équivalent du luxe versé et vendu en flacons aux hypermarchés du parfum. Le petit "Artisan" est donc aujourd’hui vendu auprès des titanesques rouleaux compresseurs Chanel, Dior et Lancôme.

Certaines marques de niche utilisent de plus en plus souvent les moyens des marques grand public. À savoir des campages de communication (limitées du fait de moyens financiers moindres, mais existantes) et des opérations commerciales diverses depuis des offres de plus produits, jusqu’aux soldes deux fois par an.
À quand une égérie pour un parfum de niche ? C’est déjà fait, avec une demoiselle fort peu vêtue, argument censé promouvoir les qualités de Caligna, de L’Artisan Parfumeur justement.

Historiquement, il était vanté pour la niche l’absence de moyens utilisés par les marques "classiques" au profit d’une meilleure qualité des matières et de davantage de créativité. Faudrait-il en déduire que, donc, les marques utilisant dorénavant ces moyens y auraient sacrifié qualité et créativité ? Bien entendu, les choses ne sont pas simplistes à ce point. Pour autant, certains considéreront ce virage comme le reniement et l’érosion peu à peu de beaucoup de principes et fondamentaux de marques dites de "niche", au profit d’une communication invasive, opérations commerciales, reformulations des fragrances, mais aussi discontinuations plus rapides des références non rentables...

La stratégie de développement à plus large échelle d’une marque dite "confidentielle" dans un réseau de distribution tel que Sephora est souvent profitable pour la marque distribuée qui y perd quelques clients insatisfaits de ne plus être si exclusifs mais y gagne en termes de notoriété et de chiffre d’affaires au détriment d’une image vulgarisée mais qui rapporte davantage.
En revanche, le distributeur y gagne un peu en image, mais les résultats sont incertains quant aux volumes de ventes dans le secteur niche.

Alors, la solution pour être exposé dans ce type de réseau est de ne proposer qu’une part moindre de la sélection, "pousser" les produits les plus rentables au détriment de la pluralité et de la créativité des références les plus osées et exigeantes. En somme, faire appliquer les règles de la grande distribution et perdre un peu de son identité. Faudra-t-il sacrifier Dzongkha au profit des seuls Mûre et Musc, Premier Figuier et La Chasse aux Papillons (sur le site internet de Sephora, moins de dix références sont disponibles) ?
Malgré tout, bien que j’ai quelques réserves quant aux derniers lancements de L’Artisan Parfumeur, je préférerais toujours cela à n’importe quel shampoing ou déodorant caricatural se prenant pour de vrais parfums à cent euros.

Après le survol de ces quelques appréhensions, cette nouvelle pourrait également avoir des aspects intéressants... et se révéler même plutôt positive : les autres marques, exposées à une concurrence "niche" au sein de la même distribution regorgeant de merveilles qui pourraient être découvertes et achetées par un public qui n’y avait jusqu’alors pas accès, pourraient se piquer de l’idée de proposer autre chose que les produits grand public moyens que l’on connaît.
À l’image de Serge Lutens qui a déjà franchi le pas (ce dont peu de personnes s’offusquent) et qui sait jouer adroitement entre hyper-exclusivité de certaines de ces références et distribution élargie, ce qui lui permet d’accroître son accessibilité géographique en même temps que sa notoriété, la vision d’une belle parfumerie, originale, créative et plus qualitative pourrait être satisfaite.
Il ne faudrait pas non plus que les craintes, légitimes, envers ce type d’accord soient motivées par un refus de démocratiser les bons parfums !

Les très confidentielles marques de bidouilleurs artisanaux comme Vero Kern ou Andy Tauer (qui paraissent sincères dans leur démarche), auront-elles d’autant plus de mal à exister que certaines autres marques se la jouent artisanales pour l’image mais sont boostées par des centaines de milliers d’euros (comme les collections exclusives de grandes marques) ou au contraire profiteront-elles d’un ruissellement et de l’intérêt augmenté pour une parfumerie jusque-là très confidentielle enfin amenée à s’accroître ?

La parfumerie est en train de vivre une transformation profonde. On assiste à des changements qui, pour une fois, semblent aller dans le sens d’une "réunion" voire même "fusion", plutôt que la "scission" habituelle du marché, ce qui pourrait avoir pour effet d’élever le niveau du "mainstream".
De manière plus générale, cela interroge : la parfumerie pourra-t-elle évoluer en termes de distribution et de qualité pour élever le niveau ?

C’est la définition même de la niche qui est ici mise en exergue de manière aiguë dans toutes ses contradictions.
Espérons qu’on ne se trouve pas confrontés au conte de La Fontaine où une grenouille voulait se faire aussi grosse qu’un bœuf... jusqu’à l’implosion ?

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par LILOU, le 29 août 2014 à 17:02

Bonjour,
Je suis attristée et déçue par cette nouvelle ! Cette "OUVERTURE" vers les Sephora ne fait que traduire l’absence de repères y compris dans le monde de la Parfumerie.
Ce n’est pas bon signe en termes de qualité et d’éthique pour la marque... le flottement !

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par barmassa, le 29 août 2014 à 19:17

Je suis très heureux de cette bonne nouvelle, n’habitant pas Paris , je ne vois pas pourquoi, il m’était impossible de pouvoir, auparavant sentir "l’artisan parfumeur". Cela veut dire quoi "parfumerie de niche", des parfums seulement accessible, trop souvent, au grand public parisien ? Qu’avez-vous contre "l’ouverture" de la belle parfumerie à tout a chacun ?! Pour quelle genre d’élite vous prenez-vous ?

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par Youggo, le 29 août 2014 à 19:48

Oh bah faut pas se fâcher comme ça ! Prend donc un moment pour lire tous les commentaires ci-dessous, tu devrais mieux comprendre en quoi certains d’entre nous s’inquiètent de cette nouvelle (et c’est un gars de province qui te dis ça).
Et je serais curieux de savoir dans quel coin tu habites. Je prend les paris qu’il y a un distributeur agréé l’AP dans la grande ville la plus proche. C’est une des marques de niche les plus accessibles en province avec Goutal.

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par Churrasqueira, le 22 août 2014 à 12:42

Bonjour, je suis passée sur le sephora des champs, seulement quelques parfums seront référencés, tels que mûre et musc, fou d’absinthe, la chasse aux papillons, premier figuier...les best sellers uniquement.

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Hermeline

par Hermeline, le 20 août 2014 à 16:20

Difficile de prévoir si ce repositionnement des ventes va aider ou au contraire nuire à L’Artisan parfumeur. Ce qui est certain, du moins de mon point de vue, est le manque de cohérence des sorties depuis le rachat par Penhaligon’s (ou la société à la tête de cette Maison). En ce sens, L’Artisan a déjà un peu perdu cet esprit niche "artisanale" qui le caractérisait. Remarquez, une situation peut toujours devenir pire, donc la qualité pourrait baisser, les parfums répondant à une demande plutôt qu’à un désir créatif. Par contre, cela ne me semble pas un tournant, mais bien la continuité des décisions prises depuis un certain temps. On l’a déjà mentionné : l’arrêt des 50ml ; des retraits et retours occasionnels difficiles à suivre ; des lancements confus et peu intéressants ; des parfums patissiers qui n’étaient pas dans le style de la Maison ; moins de collaboration externe, des prix à la hausse plus ou moins justifiés, etc. L’Artisan qui fut la première expérience de parfums de niche de plusieurs d’entre-nous perd les anciens amoureux en espérant en trouver d’autres dans un autre bassin de clientèle. Pas certaine toutefois que cette stratégie, quelque peu "sauve-qui-peut", fonctionne, seul le temps nous le dira. C’est assez triste tout de même, comme de constater que son premier amour de jeunesse, reniant ses convictions d’alors, vieilli fort mal.

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Beurk

par Beurk, le 20 août 2014 à 09:30

Bonjour,

Pour ma part j’ai découvert l’Artisan Parfumeur au début de ma conversion à la parfumologie il y a une huitaine d’année.
Je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir affaire à une marque avec une identité forte. L’idée de confier leurs créations à différents Nez fait quelque part de cette marque davantage un distributeur avec label, qu’autre chose pour moi. Cela n’enlève rien à la qualité de parfums comme la Chasse aux papillons ou Safran troublant.
Pourtant L’Artisan n’est pas la seule marque à faire cela mais j’ai toujours eu un sentiment d’éparpillement "identitaire" à chacune de mes visites dans leurs boutiques. Et à mon sens le nombre de créations renforce ce sentiment.Et aussi idiot que cela puisse paraitre le flaconnage un peu naze n’arrange pas les choses.

Donc que cette marque saute dans le grand bain Séphora pour nager avec les Dior and Co ne me choque pas du tout. Un petit distributeur de parfum (en bout de course) intègre un plus gros groupe de distribution...

Parfum d’Empire aurait fait la même chose, je me serais défenestré sur le champs...

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Thelittlebox

par Thelittlebox, le 20 août 2014 à 01:38

Bonsoir,

Hors de vos considérations, et très, très, très pragmatiquement, je suis enchanté par cette nouvelle pour des raisons de praticité et de facilité d’accès.
J’aime beaucoup la parfumerie de niche, les conseils pointus de ses vendeurs et leur disponibilité. Mais Il y à deux choses qui ne me plaisent pas dans le mode de diffusion / marketing de cette parfumerie confidentielle :

1- Ce qui me gène un peu : la boutique pompeusement prout-prout faussement luxueuse dans laquelle on regarde de travers mes Converses trouées, mon sac bandoulière déformé et mon jean délavé (pas évident d’être pris au sérieux quand le look ne colle pas à l’image de la marque, ni au pognon). Étrangement, une fois la CB amputée de 200 €, les nouvelles visites sont bien plus courtoises.
Trop de boutiques me mettent mal à l’aise, ce qui nuit au plaisir. Exemple : Nose, êtes-vous à l’aise là-bas ? J’y suis resté …2min30.
Je n’ai pas osé mettre les pieds chez Frédéric Malle, et pourtant j’en meurs d’envie ! Mais je ne m’y vois pas à l’aise, et donc pas en bonne condition pour sentir correctement.

Bien entendu, il y a des boutiques nichues très bien :).
.

2- Ce qui me gène beaucoup dans les boutiques de parfums de niche : c’est le manque de liberté face aux produits. Il est impossible de faire sa vie tranquillement, avec ses touches dans son coin. Il faut se faire servir, et vous ne découvrirez que les propositions retenues par votre interlocuteur, rarement la gamme complète.

C’est ce que j’aime dans la diffusion mainstream, la vendeuse viens vous voir, vous lui dite gentiment que vous jetez un œil et vous êtes libre le reste du temps. Vous pouvez vous caler devant le rayon Lutens pendant une heure, les sentir, sortir votre stylo et votre Jicky-Classeur pour ranger vos touches dans les pochettes.
Je ne me vois pas du tout rentrer chez Goutal, prendre les flacons, les tester, les classer. Pourtant j’en rêve ! (Les boutiques Guerlain ont à priori l’habitude des clients à classeurs ^^)

Alors si L’Artisan Parfumeur entre chez Sépho, j’en suis ravi et j’irais avec plaisir tester toutes les références.
Tout ce blabla pour dire : C’est un peu plus l’accès à la parfumerie de niche pour tous, elle se démocratise, parce qu’aujourd’hui le parfum tend à être de plus en plus un produit de consommation courante.

De manière simpliste, je pense que ce n’est pas Séphora qui prévaudra de l’éventuelle changement de qualité des parfums de L’Artisan Parfumeur. C’est à la marque de choisir où elle va, Sépho n’est qu’un moyen de distribution, je ne pense pas qu’ils interviennent dans la « direction artistique » et la composition des jus.

Thelittlebox.
(En m’excusant pour l’orthographe)

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par Youggo, le 20 août 2014 à 08:36

J’ai plus souvent l’impression qu’on juge mon look dans les Sephora que dans les parfumeries de niche. Ce weekend encore je suis entré chez Hermes en jean, t-shirt de groupe de métal douteux, chaussures pourries, et l’accueil a été des plus chaleureux (alors que j’y allais pour réclamer des échantillons...). Chez Sephora, dès que je m’approche du rayon femme pour sentir des Guerlain, j’ai droit à des regards de travers genre "mais qu’est-ce qu’il fait là lui ?".
J’ai rarement été mal reçu dans des boutiques de niche (une fois chez Lutens, une fois chez Penhaligon’s, mais c’est surtout une question de personnes je pense), et évidemment les temples de la branchitude que sont Colette ou Nose ne sont pas des exemple d’hospitalité. Mais les maisons de luxe, de vrai luxe, savent parfaitement et depuis longtemps qu’il ne faut pas juger un client sur son look, parce qu’un client en jean pourri et blouson de cuir peut parfaitement ressortir en laissant en une heure le chiffre habituellement réalisé en une semaine. Donc la prudence et le bon accueil restent de priorités.
Je pense donc que ce frein vient uniquement de toi qui ne t’y sent pas à ta place.

Enfin pour la liberté dans le magasin, je ne vois que chez Malle, Lutens ou Jar qu’on ne laisse pas le client flâner librement. Et pour reprendre ton exemple, dans les boutiques Goutal on m’a toujours laissé faire ma petite affaire après que je leur ai simplement dit que je venais tester plusieurs choses. Et l’Artisan Parfumeur (puisque c’est bien d’eux qu’on parle), a toujours été un exemple en terme d’accueil, de conseil discret, et on ne peut pas dire que ce soit une maison prétentieuse en terme d’image et de boutiques.
Et au pire, toutes ces marques sont accessibles en grands magasins, où souvent il n’y a même pas de vendeur sur les corners au moment où je viens sentir des choses. Donc liberté totale.

Et évidemment ce n’est pas Sephora qui va imposer une direction artistique à l’Artisan. Par contre ils peuvent refuser de vendre certaines référence et en mettre d’autres en avant, ce qui va influer sur les sorties ultérieures. Et puis cette nouvelle stratégie de distribution de l’Artisan montre une volonté de rendre ses produits plus accessibles. De là à tomber dans la facilité et le consensuel, il n’y a qu’un pas.

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par Nezenmoins, le 20 août 2014 à 23:55

Je suis d’accord avec votre commentaire mais je trouve que la liberté est à l’excés chez Sephora. Beaucoup viennent se doucher au parfum et ressortent aprés. L ’accés au parfum devient un acte banal, sans rituel et sans âme. L ’accés au parfum, quand j ’accompagnait ma mère étant enfant, était ritualisé. Il y avait une vendeuse, des questions, des choix, une liberté, des propositions et la possibilité de se tromper ( à l’époque, cela me gonflait car c’était long). C ’est ce que je retrouve dans les boutiques de niche. Je retrouve cela chez Senteurs d’ailleurs ou Ombres portées à Lille. Il y a une liberté de découvrir mais on ne se sert pas impunément. Si l’acte d’acheter un parfum est banal, tout ce qui suit et ce qui est avant sera de même et on proposera à la clientèle sans limites des objets qui lui correspondent.

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Nymphomaniac

par Nymphomaniac, le 19 août 2014 à 23:52

Préambule : dans ce qui suit, je ne vais pas utiliser les mots "sp*rme" ni "dégoulinantes", de peur que mon post soit à nouveau retiré, alors qu’il n’y a aucune incitation à la haine raciale, religieuse ou sexuelle. Mais bon, passons...

Donc, ici, je ne vois pas le problème. Des marques comme Lutens, Patou, Piguet, Goutal, Parfum d’Empire et L’Artisan Parfumeur sont DÉJA en vente en ligne sur certains site "virtuels" de grande distribution depuis des années (je pense à orig****-parf**** par exemple, site français sur lequel j’ai passé une commande il y a deux ans).

Lutens est en vente chez Séphora depuis longtemps, et conserve certaines "exclusivités". La marque possède à la fois une dimension "grand public" et "niche". Si le parfum est bon, peu importe le canal de distribution. À mon avis, l’Artisan Parfumeur a sans doute "plus à perdre" dans sa nouvelle collection "Explosions d’Émotions" – je les cherche encore –, dont j’ignore le succès, que dans l’accès à la "grande distribution". Enfin, comme souvent dans les centres de grande distribution, les marques les moins "mass market" ne figurent pas toutes en rayonnage : seuls les plus grandes surfaces des dits centres les distribuent...

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par Youggo, le 20 août 2014 à 08:41

En même temps, j’ai beau me creuser la tête, je ne vois pas où tu aurais pu caser les mots "sperme" et "dégoulinantes" dans ton commentaire. Mais j’ai bien remarqué que tu te montres toujours très inventif lorsqu’il s’agit de les placer systématiquement et à tout prix dans la moindre de tes interventions, même et surtout si ça n’a aucun rapport avec le sujet. Voilà qui explique certainement l’horrible censure dont tu es victime.

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par Nymphomaniac, le 20 août 2014 à 10:29

De fait, ils n’ont été utilisés que DEUX fois sur plusieurs dizaines d’interventions : ces mots ne sont donc pas casés "à tout prix" partout, non, c’est faux ! Lorsque je les utilise pour illustrer ou caractériser mes pensées, de manière rarissime, c’est qu’ils prennent sens pour moi. Mais bon, passons...

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par lucasdries, le 20 août 2014 à 11:20

Oh, chaton, cette incompréhension, c’est un coup dur .......

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par Frédéric, le 20 août 2014 à 12:06

Mais non il ne faut pas vous en faire, les modérateurs de ce site sont très ouverts d’esprit, je pense que si il a fallut supprimer votre réponse à la dame "du 4000" c’est plus à cause d’une différence de point de vue un peu contradictoire dans ce qu’est une réponse.
Votre commentaire était comment dire...insultant, stigmatisant, humiliant, écoeurant et portait la médiocrité jusqu’à utiliser le viol en groupe comme un gargarisme de votre "belle littérature" sans même une once de morale. J’avais rarement vu quelqu’un être capable d’envenimer la conversation et de pourrir les réponses constructives que tous les intervenants avaient rédigé intelligemment avant vous.
J’espère que vous êtes rassuré, votre liberté de vocabulaire reste totale.
Soyons fou ! Couille,bite nichon, sperme...quel scandale, je suis un génie incompris anti-petit-bourgeois en fait.
.
Pour être franc il y a une chose que je ne comprend pas c’est comment vous osez encore venir écrire sur ce site.

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par Arpège, le 20 août 2014 à 12:29

Nymphomaniac,

Il y a quelques jours a peine, alors que je faisais référence au parfum La Panthère, l’impression rassurante quasi maternelle, que cela représente, j’ai eu droit de votre part a ces mots (je vous cite) :
quel bel orgasme, Arpège !

 ????????

J’aimerais dire que :
1 ) Cela n’a absolument rien a voir avec mon commentaire et est d’un goût douteux (comme d’hab’) en plus d’etre hors sujet (ce qui est plus grave). Au bac, vous auriez ZERO pour cette raison.

2) Que la provoc’ ca va un moment et c’est super lassant.

(Et oui, vous vous plaisez a heurter les autres, a ecrire n’importe quoi (dernièrement sur La Vie est belle a la toute nouvelle Roma) juste pr choquer alors que vous êtes tout a fait apte a donner par ailleurs des réponses claires, élaborées intellectuellement.

3) Vous n’avez aucune idée du retentissement de vos mots sur les autres et leur portée. Vous ne connaissez pas le vécu des gens ni éventuellement ce qui peut leur faire de la peine.
Y avez-vous pense ?

Vous n’avez pas besoin de choquer pour apporter votre vision de la parfumerie. Les nouveaux vont prendre vos propos au premier degré.
Roma, sans vous connaitre, a dit : vous allez loin !

J’ose croire que vous aimez la parfumerie car au finish, vous jouez le jeu contraire.
Si c’est de l’humour, ca tombe a l’eau.

Vous n’avez pas besoin de recourir a ces artifices pour etre lu.
Vous valez mieux que ca.

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par Nymphomaniac, le 20 août 2014 à 13:27

Je ne réagirai pas sur le commentaire de Frédéric. Lorsque je lis ses interventions, je me dis qu’en plaçant un micro parmi les canards du jardin des Tuileries, j’obtiendrais sans doute davantage de sens et de poésie. Sans doute devrait-il ouvrir un blog Croassements et interjections diverses, afin de mieux livrer toute sa haine recuite et insignifiante.

Arpège, vos propos sur La Panthère ("on a comme un sentiment de sécurité", "la bulle de protection, mais la bulle de la sphère supérieure, l’élite divine", "un feeling apaisant ; on est en Terre connue et régénérante", "c’est impressionnant !") m’ont évoqué de manière immédiate et franche certaines sensations liées à l’état du corps et de l’esprit après l’orgasme. Je n’y peux rien. Je me doute bien que vous ne vous placiez pas consciemment dans une situation de ce type, mais c’est ce que je lis. Par ailleurs, même si je ne suis pas nécessairement en harmonie avec nombre d’entre elles, je lis toujours vos interventions avec beaucoup d’intérêt. Elles apportent vraiment quelque chose, et on est très loin du croassement.

Enfin, je n’ai eu strictement aucune volonté de heurter ou de nuire à Roma, dont on a retiré également du site la réaction à mon intervention.

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par Grenouille, le 20 août 2014 à 13:53

Je ne voudrais pas avoir l’air de m’occuper de ce qui ne me regarde pas. Je donne juste mon avis en passant.

Je peux comprendre que certain(e)s trouvent les interventions de nymphomaniac déplacées.
Personnellement, je les trouve, très souvent, drôles, pertinentes et très bien argumentées. Le néophyte que je suis apprécie, aussi, ses avis. Ils apportent un éclairage particulier, du fait de leur singularité ou de la vision décalée qui les caractérise parfois.

Je repars sur la pointe des pieds et vous laisse vous expliquer. C’est bien de crever l’abcès de temps en temps.

Bonne continuation à tous.

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par Arpège, le 20 août 2014 à 13:55

Je parlais du Ciel, pas du 7eme ciel !

Je me sens completement en adequation avec le feeling de Frederic qui a resume sous une autre forme, que je salue ici, mon etat d’esprit et ma lassitude.

Quand je parlais de heurter, je pensais egoistement a MA personne. Car c’est ce qui s’est passe. C’est dit.

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par lucasdries, le 20 août 2014 à 14:56

je crois que c’est un troll passionné quand même un peu par le parfum. Mais un troll quand même, qui alterne insultes (à Roma, Fredéric, mais aussi d’autres auparavant) et victimisation (pour relancer un peu la mouvement). C’est vraiment malvenu sur ce forum.

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par domik, le 20 août 2014 à 15:44

Bonjour à tous,

Merci pour tous ces avis passionnés.. Mais essayons de nous recentrer sur le sujet, ici, L’Artisan Parfumeur, qui d’ailleurs devrait bientôt répondre à quelques-unes de nos questions.

Vous le savez, nous sommes vigilants, et même si ces "dérapages" sont peu fréquents, au regard des nombreuses discussions qui se déroulent ici, nous avons la gâchette rapide lorsque nous estimons qu’un message n’est pas en adéquation avec le ton que nous souhaitons voir sur le site.

Nous sévissons désormais sans sommation, et sans explication !

C’est notre arbitraire, et nous en usons en toute quiétude d’esprit.

Merci, et bonne lecture

Dominique

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par Frédéric, le 21 août 2014 à 10:56

vous avez bien raison, il devrait clarifier la chose en se surnomant Schizomaniac.

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par Nymphomaniac, le 21 août 2014 à 11:38

Comme la plupart d’entre eux, ce dernier commentaire était sans doute peu utile...

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François

par François, le 19 août 2014 à 10:30

Bonjour Opium et Jeanne,

Je partage votre avis sur l’intérêt d’une marque de niche à aller vers la distribution sélective de masse, l’idée que cela va démocratiser ce secteur auprès du grand public, etc.

Toutefois, lorsque je lis "semblent aller dans le sens d’une "réunion" voire même "fusion", plutôt que la "scission" habituelle du marché, ce qui pourrait avoir pour effet d’élever le niveau du "mainstream"", je ne peux m’empêcher de raisonner pragmatiquement : mélanger un peu d’eau chaude à beaucoup d’eau froide, cela fera plus d’eau oui, mais elle sera toujours froide.

À mon sens, il faudrait sans doute une réelle prise de conscience de la clientèle de ce qu’est devenue la parfumerie pour espérer le contraire ; ce qui, nous le voyons tous les jours autour de nous, est loin d’être gagné.

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par Youggo, le 19 août 2014 à 12:04

Je suis entièrement d’accord. Cette limite de plus en plus floue entre niche et mainstream aura des conséquences, et je crains que l’évolution n’aille pas vers davantage de qualité, mais bien toujours plus de rentabilité. Donc des parfums plus faciles et accessibles, plus consensuels pour plaire au plus grand monde, et des formules moins chères à produire. On voit rarement le marché aller dans le sens inverse, notamment parce qu’effectivement la clientèle est de moins en moins exigeante (un jour je vous expliquerez ma passionnante théorie dite "du surimi" sur ce sujet).

Cette stratégie de distribution grand-public est assurément un pari : ça passe ou ça casse.
Ça a marché pour Lutens qui bénéficiait déjà d’un nom et d’une image de marque auprès des connaisseurs, et qui a toujours proposé des parfums sans consensus avec une identité visuelle forte qui les distingue clairement au milieu des autres comme étant plus haut de gamme. Si bien que Lutens n’est jamais devenu une marque grand-public malgré une distribution très large et accessible.
Pour l’Artisan Parfumeur, avec un positionnement plus flou, des parfums certes qualitatif mais faciles et abordables, des flacons passe-partout et ce nom d’Artisan Parfumeur, je crains que l’image niche/confidentiel/haut-de-gamme de la marque en prenne un coup. Je ne voudrait pas faire mon Paco Rabanne, mais je sens la catastrophe arriver : bide auprès de grand public, défection des amateurs de parfums, et échec également auprès de la clientèle "nouveaux riches" ciblée par la gamme Explosions d’émotions. Ça sent le sapin.

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par CuirFélidé, le 19 août 2014 à 18:17

Bonjour à tous,

Je pense que le positionnement de Youggo est le bon. Nous avons beau être des passionnés convaincus, mettons nous quelques instants à la place de consommateurs qui n’ont pas la même approche. Me concernant, l’ "artisanat » véhicule chez moi un grand intérêt. Je préfère acheter un pendentif en bois sculpté, en cuir ou je ne sais quoi d’autre de fait main plutôt que d’accumuler les breloques de chez Zara ou Forever 21( Bien entendu chaque personne est libre de faire ce qu’elle veut de son argent, je ne distribue pas de certificats de bon goût et l’amitié que je réserve aux gens ne se limitent pas à ce genre de subjectivités, n’en déplaise à ceux qui voudraient me faire dire le contraire) Mais sommes-nous au quotidien des boucliers à incitations publicitaires ? Non, pas à tous les coups.
Les marques ne peuvent se passer du talent de leurs chargés en marketing. Tout un travail de persuasion existe pour rendre le produit alléchant (nom, visuel) même pour des boîtes de sauce tomate. Qui n’a pas vu une publicité à la télévision nous vendant leurs raviolis comme si « mama à Torino » les cuisinait. C’est vendeur même si on sait que c’est faux. Tout est une question d’illusion.

Mais imaginons cette fourmilière qui s’agite autour du luxe et de ses dérivés, aux notions parfois plus qu’absconses. Qu’est-ce qui se véhicule le mieux ? Le choix en parfumerie est pharaonique, quand on ne sait que choisir, on se concentre sur ce que nous connaissons déjà (publicité, journaux…) Malheureusement, sur ce coup, je crains fort que le mot « artisanat » soit un frein, à moins que l’Artisan Parfumeur ait un tour dans son sac. Peut-être celui qui vise à se conformer aux exigences mainstream, ou alors comptent-ils déployer des sommes importantes en publicités, changer leur packaging comme le fait Caron aujourd’hui ou pire, revoir dans l’intégralité l’esprit de la maison ?
Si j’use d’un peu de pragmatisme « Artisan Parfumeur » c’est loin d’être "glamour" (même si les stars l’ont adopté depuis longtemps). Ce sera peut-être d’ailleurs le principal argument, avec le coup des belles matières premières et des parfumeurs indépendants, capable de créer l’intérêt quand le jus même ne donnera peut-être pas le sentiment à l’acheteur de profiter de la fragrance tant le plébiscite s’articule autour de ce que nous dénonçons.
Un parfum se nommant « Jour de Fête » ou « Drôle de Rose » aura-t-il plus de succès qu’un « Sensuel quelque-chose » ou qu’un Marc Jacobs à l’univers enfantin jusqu’au-boutiste ?
Mais peut-être est-ce là le défit qui se joue. Qui du consensuel ou de l’artistique gagnera ce match sur les étagères ?

Pour ma part, l’Artisan Parfumeur joue à un jeu dangereux en utilisant leur liberté de création, qui était auparavant leur moteur, pour se différencier des autres marques. Et, toujours du même avis que Youggo, ce « ni vraiment mainstream, ni plus assez confidentiel » risque de leur porter préjudice. Le luxe ayant des codes particulièrement hasardeux, surtout en parfumerie classique, il va falloir que la clientèle se reconnaisse et ce n’est pas gagné. Le top de cette année nous en donne un avant goût.

Je me demande parfois quels auraient été mes parfums si je n’étais pas une passionnée comme vous. Quelles auraient été les motivations de mes achats, mon esprit critique, mes goûts personnels ou mes propres notions de « beauté ».
C’est cette réflexion qui me pousse à imaginer le pire car, de moi-même, et en annihilant tout mon parcours olfactif, je doute de ma sensibilité à l’égard de l’univers de la maison (le vrai, pas celui des explosions d’émotion).

A moins que cette prise de risque soit calculée depuis que nous démocratisons davantage la belle parfumerie, elle t-elle susceptible de marcher ?
Qui sait ! Et quel à prix ?

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par _Pascale, le 19 août 2014 à 18:26

On voit rarement le marché aller dans le sens inverse, notamment parce qu’effectivement la clientèle est de moins en moins exigeante (un jour je vous expliquerez ma passionnante théorie dite "du surimi" sur ce sujet).

Tout à fait d’accord, c’est du nivellement par le bas, la dictature de la médiocrité - j’éxagère un peu ? non pas tant que ça en fait.
D’ailleurs, comment interpréter autrement la discontinuation du beau et fin Shalimar Parfum Initial, probablement pas assez vendeur, au profit de Shalimar souffle de parfum, un bonbon/gâteau à la fleur d’oranger bien dans l’air du temps "alimentaire" lui.
On est à l’écoute de la clientèle qui achète, de ce que la majorité achète en grande distribution : la majorité veut du sucre, alors on fait du sucre, tant pis si c’est moche.

On pourrait en savoir un peu plus sur la théorie "du surimi" ? : )

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par _Pascale, le 19 août 2014 à 18:29

Je reprenais une partie du message de Youggo, j’explique sinon c’est pas clair !

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par Youggo, le 20 août 2014 à 00:06

Ah ah ! Bon, j’ai un peu de temps, je vais pouvoir expliquer cette mystérieuse "théorie du surimi". En fait, plus qu’une théorie, il s’agit d’un procédé marketing vicieux que mettent en place les industriels et pour imposer progressivement un nivellement qualitatif vers le bas. Le principe est simple : ils jouent sur la très courte mémoire des consommateurs pour réduire petit à petit leur niveau d’exigence. Le surimi en étant l’exemple parfait, je lui ai donné ce nom.

Depuis son développement en europe dans les années 80, la qualité du surimi n’a cessé de chuter. D’abord plutôt qualitatif, le produit et devenu très populaire et les volumes de vente énormes. L’appât du gain a vite titillé les industriels. Pour réduire les coûts de productions, ils ont réduit progressivement la taille des bâtonnets, la teneur en crabe et en poisson qu’ils ont remplacés par des arômes artificiels, des gélifiants synthétiques et pas mal de cochonneries… Il n’y a que le prix de vente qui n’a pas été réduit. Et donc les profits.
Ce nivellement par le bas s’est opéré très finement et insidieusement. La qualité a baissé sans même que les consommateurs ne s’en rendent compte, et ce pour une raison très simple : le consommateur ne se souvient pas de ce qu’il a acheté la veille, et si on lui dit "si si, c’est le même" alors il le croit (cf reformulations des parfums). L’exigence du consommateur est en fait uniquement basée sur l’offre, et elle décroit simultanément que la qualité baisse, sans même qu’il s’en rende compte (cf évolution de la parfumerie mainstream ces 50 dernières années).
Parfois il y a un déclic chez le consommateur. Pour le surimi, un petit déclic s’est opéré dans les années 2000, au moment où les gens ont commencé à se poser des questions sur ce qu’ils mangeaient. Les chiffres de vente ont fortement chuté. Comme les industriels ne changent de cap que lorsque qu’ils sont confrontés à une réaction chiffrable des consommateurs, il a fallut réagir. Et leur solution est encore plus vicieuse : ils ont ressorti des bâtons de surimi de la même taille et de la même qualité ou presque (car ils usent encore massivement d’arômes ajoutés) que ceux qui étaient vendus au début,... SAUF qu’ils les vendent comme des produits haut-de-gamme et donc à un prix bien plus élevé que les autres.

Donc pour faire le parallèle avec le parfum, la quête insatiable de rentabilité est pour beaucoup responsable de la baisse progressive de la qualité de l’offre mainstream. Mais pour l’instant, pour l’immense majorité qui ne fréquente que les rayons situés à hauteur d’oeil dans les Sephora, cette baisse de qualité reste totalement invisible, et les rois du pétrole (du marketing, pardon) continuent à creuser toujours plus bas. Les choses ne changeront que lorsque les consommateurs se rendront compte de la supercherie et réagiront concrètement et massivement.
Mais ce n’est pas l’Artisan Parfumeur, visiblement lui même en quête urgente de rentabilité, qui va pousser les choses vers le haut. Au contraire, il fera comme les autres : reformulation des anciens, nouveautés formatées aux tendances du moment, formules à forte marge...
Cette théorie du surimi n’est pas très optimiste hein ?

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