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Flacon de Rien - État libre d'Orange
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Big Bang Theory

par Thomas Dominguès (Opium), le 23 novembre 2014

Si "rien", c’est le néant, "Rien", c’est tout ou presque...
Et, quoi d’autre, pour expliciter un message de plénitude organique, que la famille des cuirs, ces parfums souvent bestiaux si difficiles d’accès.

Rien est donc un cuir, souple, "un peu" brûlé, sans que la combustion soit tout à fait totale toutefois. Fumé, pas complètement carbonisé, il laisse un bout de place à des facettes aromatiques. A côté, Tom of Finland, autre cuir de la marque (et référence au musclor iconique de bd gay), mais passé au savon, passerait pour un innocent chérubin.
L’impression, dans un effet un peu gras presque culinaire, d’une viande d’agneau ou mouton épicée aux herbes par les aromates, rappelle Vierges et Toreros et son effet "fourrure"ou, "peau de bête", plus précisément.
Pour ajouter à l’aspect grillé, épices et encens, en grande quantité, accroissent la dimension brûlée (pyrogénée) après une demi-heure, au fur et à mesure que les facettes d’herbes séchées s’évaporent en fumée.
À la fois contemporain, par sa radicalité, et traditionnel, par son traitement d’une fumée qui évoque les origines de la parfumerie, Rien surprend par sa thématique et par sa puissance et rappellerait presque un certain "Bandit" dans l’esprit.

Innovant, Rien montre les aspects d’un oud avant l’heure, avant qu’ils ne deviennent pléthoriques ; avec une grande différence à son avantage, il fait bien moins synthétique que nombre de ouds en toc qui exploiteront le filon d’une parfumerie, gavée de bois vrillants, qui devra marquer les esprits par ses capacités décongestionnantes.
Alors que je me faisais cette réflexion à propos du rapport existant entre Rien et la tendance des ouds, j’ai appris qu’État Libre d’Orange, réalisant probablement le même constat, allait sortir son premier flanker, Rien Incense Intense, boosté en encens avec une concentration passant de 20 à 30 % dans un flacon paré de dorures. Si je comprends tout à fait la volonté d’une marque d’exploiter un filon sur lequel elle possède des atouts, en l’occurrence, ici, un parfum déjà existant dans sa gamme, je m’interroge : est-il possible de monter le son indéfiniment d’une enceinte qui diffuse déjà à 105 dBs ?

Si, aujourd’hui, dans une course effrénée au "toujours plus", il existe des parfums plus puissants et plus fumés, lors de sa sortie, Rien affichait la puissance de déflagration maximale ! Pour autant, rétrospectivement, nous pouvons lui attribuer un certain équilibre dont presque aucun de ses successeurs peut se prévaloir en comparaison.
Depuis le lancement de Rien, une surenchère à la puissance répond à la tentative de séduction des nez occidentaux et moyen-orientaux ankylosés. Plus radicaux, ces parfums, pour satisfaire les envies olfactives immodérées, oublient souvent toute forme de joliesse. Rien, lui, s’il est tout sauf rien en termes de puissance, l’est surtout également en qualité.

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par l’apprenti, le 1er février 2017 à 14:54

Bonjour à tous !
nouveau venu parmi vous,je vous lis depuis 2,3 mois,le début de ma recherche d’une fragrance personnelle.
Jeune homme dans la trentaine bien entamée,mon chemin parfumistique a commencé a l’enfance avec Kouros et Tsar de Van Cleef&Arpels dont je m’aspergeai pour faire comme papa.
De l’adolescence je me rappelle surtout Booster de Lacoste.quelques années plus tard vient le vrai coup de foudre,Must de Cartier !après en vrac,lolita lempicka homme,extreme de bulgari,spice bomb,voyage d’hermes(je l’aime,je l’aime..mais tenue zero sur ma peau !).depuis un peu lassé par ce que je sentais en parfumerie,j’ai zappé et me suis retranché avec mes fidèles classiques !
mais une envie de découverte m’a amené a interroger mon ami google sur le parfum et il m’a présenté a vous,suite a la lecture de vos articles je me suis décidé a commander plusieurs échantillons de plusieurs marques et c’est ce qui m’amène sur cette page et sur le cas de RIEN !et au risque de me mettre beaucoup d’entre vous a dos,découverte zéro !je vais essayer de m’expliquer au mieux.RIEN c’est l’oud comme l’a tres bien dit Opium,presque dans sa forme la plus brute !celle des vacances au bled,où pendant les mariages et les fêtes,on fait bruler cette variété d’encens,à même les braises brûlante dans des petits pots en terre cuite,cette odeur qui se mêle au parfum des femmes a base de rose.c’est ce que sent rien pour moi,et pour mes amis qui l’ont senti sur moi,oud,oud,oud !!!sauf un qui a senti un peu de noix de coco ??mystère !!ca me rappelle un commentaire lu ici qui parlait de culture olfactive,et avec ma double culture,l’oud ne m’évoque rien de plus qu un parfum de vieux,le fait de connaitre cette odeur depuis l’enfance doit sûrement conteibuer a mon desînteret pour cette matière,a la limite je l’apprécierai plus en parfum d’intérieur !
voila j’espère que vous serez indulgent envers mon inexpérience pour ma première contribution.

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Farnesiano

par Farnesiano, le 30 décembre 2016 à 18:48

Très mal nommé (j’aurais pu poster ce message dans la dite rubrique des mal-nommés), Rien déborde de tout ! Ce parfum est une invasion, une explosion de mille notes toutes aussi puissantes les unes que les autres. Cependant, le parfum se tient, je le trouve même extrêmement équilibré, harmonieux. Un comble pour toutes ces/ses références accumulées, un vrai miracle que je retrouve ce soir avec bonheur. On oublie parfois, ou on néglige, certains flacons cachés tout au fond du placard.

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Farnesiano

par Farnesiano, le 19 mars 2016 à 13:59

Je reviens à Rien presque un an et demi plus tard. Finalement je ne l’avais pas acheté en décembre 14. Et aujourd’hui, je sens que je vais craquer. Ce temps sec et froid me semble idéal pour le porter. Mais j’hésite entre ses deux versions que je ne cesse de tester en alternant les échantillons. Sur ma peau, Rien dont j’apprécie la vibrante harmonie s’évanouit plus vite que je ne le pensais quand Rien Intense Incense, dont j’adore l’espèce de chevauchée des notes de tête mais peut-être un peu moins la lourdeur, l’épaisseur plus exactement du propos, s’y incruste durablement. Sur le vêtement étrangement, les deux versions tiennent et s’épanouissent magnifiquement. Un vrai bonheur olfactif. Et deux jours plus tard, le cuir fauve, sombre, chaud, un peu gras et fumé de l’Incense Intense rayonne encore superbement. Quelle dégaine ! Tandis que Rien tout court me paraît à la fois un peu plus sec, légèrement plus frais, avec un effet daim fleuri absolument suave, et somme toute très élégant. Son sillage se développe très harmonieusement et semble offrir à votre entourage une part assez intime de vous-même, la part intrigante autant que rassurante, de votre personnalité.
A vaporiser modérément de toute façon, dans ses deux versions, sauf si en soirée vous tenez absolument à éblouir ou à manifester votre écrasante personnalité, Rien décidément vaut bien, même s’il ne les remplacera pas, mes grands cuirs fétiches que sont Knize Ten, Bandit, l’Ottoman, le Mauresque, Bel Ami, Ambre Fétiche et le Chanel russe.

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Farnesiano

par Farnesiano, le 1er décembre 2014 à 13:44

Bonjour à tous. Je n’ajouterai rien de particulier à tout ce qui a déjà été dit. Juste une confirmation. Oui, l’explosion initiale de Rien est de courte durée : toutes ces notes mélangées d’encens, d’aldéhydes et même de rose (notes que j’adore) disparaissent, un peu trop vite à mon goût. L’effet " grande claque à la Bandit " cède assez rapidement au confort d’un cuir certes bien marqué mais plutôt sage, et qui semblerait presque traditionnel. Mais au bout d’une petite demi-heure, par bonheur le parfum s’épanouit et révèle un beau et fier caractère. Cuir noble, racé et ensorcelant. Fond magnifique. Les amateurs, les amoureux de cette famille se doivent de le découvrir : ils seront comblés ! Reçu/acheté l’an dernier, mon échantillon trouve enfin sa fonction. Encore un égoïste petit cadeau de Noël en perspective...

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par Opium, le 2 décembre 2014 à 21:02

Bonsoir Farnesiano.

Merci pour ce message enthousiaste.
J’espère que les changements de version ne vous impacteront pas trop, mais étant donné que vous avez un départ rapidement assourdi, je ne crois pas que ce soit le cas, vous avez, j’imagine, probablement rencontré Rien après ses modifications.

Vous avez bien raison, les cadeaux égoïstes sont les meilleurs. #Vivesoi-même ! ;-)

Bonne soirée.
Opium

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Frédéric

par Frédéric, le 26 novembre 2014 à 12:16

Rien Incense Intense est déjà sorti et, petit correctif, il n’est pas paré de dorure. Il sort après Cologne qui était dans un flacon blanc mat, capuchon argent. C’est en total opposition du spectre des odeurs. Rien Incense Intense est juste en contraste dans un flacon noir avec une étiquette en partie dorée comme le capuchon.
Cette version n’est pas une version intense, c’est l’encens qui est intensifié, le reste est complétement identique.
Le parfum Rien a été reformulé dans ses notes de tête pour être plus facilement "respirable" dés le début et je pense que ce Rien Incense intense est pour les nostalgiques de l’ancienne version qui en auront encore plus plein le nez à l’ouverture.
En plus il n’y a "que" 30€ de différence entre les 2 flacons, ce qui laisse ELdO très loin derrière les autres marques de niche. C’est rassurant de savoir que ELdo qui est une des meilleures marques de niche est aussi l’une des moins chers (comme Parfum d’Empire d’ailleurs).

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par Opium, le 27 novembre 2014 à 21:21

Bonsoir Frédéric.

Il me semble bien que Rien Intense Incense (et non "InCense InTense" comme je l’ai écrit précédemment, mais, j’assume, au moins cela, ils font tout pour qu’on se plante aussi avec des noms aussi proches ! ^^) est vêtu/habillé (donc, "paré) de doré qui simule bien les exagérations évoquant les dorures dont sont friands les moyen-orientaux à qui est principalement destinée cette déclinaison quoi qu’on en dise. Mais, il est vrai que l’habillage est loin des dorures de Garnier (en grandeur et qualité) avec les simples étiquette et capuchon sur fond noir.
Effectivement, il est drôle de voir que les deux nouveautés / produits les plus marketé(e)s jouent de codes aussi opposés que la Cologne angélique innocente blanche et argent et le revival de oud qui cogne en noir et or.

La concentration est passée de 20 à 30 % selon la vendeuse que j’ai vue, ce que j’avais lu par ailleurs. Et, si tel est bien le cas, comme on l’apprend en approchant le domaine de la composition en parfumerie, une simple évolution en pourcentage, donc purement quantitative, a un impact bien plus divers en qualité. Tout ne "remonte" pas de la même manière. C’est pour cela que croire que pour rendre plus léger il suffit de tout alléger au global de la même manière ne fonctionne pas et inversement. C’est ce qui rend ce métier si fascinant, peu de choses sont simples.

Pour le prix, nous sommes bien d’accord, je me suis fait la même réflexion. La collection ou majoration luxe est loin d’être déshonorante. C’est le cas également chez L’Artisan Parfumeur, Diptyque, Réminiscence et quelques autres qui se lancent dans des collections plus premium sans qu’on explose les plafonds de certains autres.
Je soupçonne même que certains trouveront toujours cela trop peu cher...

Merci pour les informations à propos des questions concernant une reformulation.
Bonne soirée.
Opium

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Fleur de Pixel

par Fleur de Pixel, le 25 novembre 2014 à 17:31

...Rien...ou comment l’impermanence des corps et des souvenirs, rencontre "en flacon" un accord si dense et intense, que plus rien d’autre n’y fait. Alors on l’apprivoise afin de cheminer ensemble : trace d’identité.

(Le visage de Rien a bel et bien changé, quelques sillons moins profonds, des éclats de rires moins tonitruants...mais gare aux truands qui s’y attaqueraient trop fort...S*urire)

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par Opium, le 27 novembre 2014 à 21:22

Bonsoir et bienvenue Fleur de Pixel.

Merci pour votre prose.
Vous confirmez également, donc, la modification de ce parfum. Ne le portant pas, je n’ai pas observé le changement, mais vous n’avez pas l’air trop incommodé(e) par cela, tant mieux.

À bientôt.
Opium

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par Fleur de Pixel, le 29 novembre 2014 à 13:21

Bonjour Opium,

la reformulation de Rien m’a profondément heurté(e). S’en suivirent diverses comparaisons, notamment avec un flacon "originel" : Etienne de Swardt à qui je me suis adressé(e) personnellement au 69, rue des Archives, m’aura entretenu(e) de "macérations, vieillisement de jus et ...subjectivité olfactive"...
Déconvenu(e) !
J’aurai méprisé ce Rien récent quelques mois, puis la tentation m’amena à le reconsidérer : la déflagration de la première heure est policée, la profondeur de la mousse de chêne a pris les couleurs d’une clairière...mais...je le reconnais malgré tout, ce Rien.
Je précise que l’on ne m’a jamais répondu quant au regard de l’auteur porté sur ce Rien nouveau, ni à la question : "Antoine Lie est-il toujours le nez de Rien Intense Incense ?".
Bien à vouS*

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par Opium, le 2 décembre 2014 à 20:59

Bonsoir Fleur de Pixel.

Merci pour vos éclaircissements.

Tout cela paraît un peu surprenant et assez opaque pour le moins.
Ah, décidément, si les marques de niche rentrent dans le même modus operandi que le mainstream, la confusion ne va pas cesser...

La seule chose qui soit assez logique, c’est la diminution de la mousse de chêne. Celle-ci, on croirait que c’est une poseuse de bombes tellement certains veulent sa peau. Allez, un peu d’humour ne fait pas de mal. ^^

Merci encore, et je suis désolé pour vos déconvenues et ces heurts à la découverte du "nouveau" Rien.
Bonne soirée.
Opium

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par giovanni, le 25 novembre 2014 à 14:57

Je porte Rien depuis quelques années. Etant habitué à porter des cuirs (Knize Ten et même -il y a longtemps- Scandal) je ne le trouve ni importable ni si difficile que cela.
Comme il y a sur ce site des amateurs, je voudrais partager une impression : sa composition a légèrement changé (et non en bien) l’année dernière. En revenant de la boutique où je venais d’acheter mon 100ml j’ai eu l’impression d’un parfum moins plein. Toujours les notes fumées, mais nettement moins de ces notes rondes, capiteuses, presque fruitées qui font pour moi toute la beauté de la formule.
Comme il me restait un peu de mon ancien flacon, je reviens à la boutique. Après m’avoir affirmé que rien n’a change, l’employé doit se rendre à l’évidence. Par chance, dans l’arrière boutique traînent é flacons de 50cl plus anciens. On en sent un : ça correspond bien à ce que j’aime porter. J’échange le 100cl contre les deux 50 très soulagé. Comme je n’en porte pas tous les jours j’en aurai pour quelque temps. Peut-être la nouvelle formulation vise à rendre Rien un peu plus facile ? Ou alors, de simples aléa de fabrication ? Est-ce que quelqu’un a remarqué la même chose ?

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par lolo, le 26 novembre 2014 à 09:13

Je ne sais pas pour Rien, mais le problème se pose souvent. Et les conseillers en parfumerie vous jurent leurs grands dieux que rien n’a changé dans la formule. Cela m’est arrivé c hez Malle et dans des Nociphoma.. au sujet d’un Guerlain que j’affirmais différent. A leur décharge, je pense qu’ils ne sont pas eux-mêmes tenus au courant des variations dans les formules. Mais les bons nez les détectent très vite. S’il vous parait changé, c’est qu’il l’est très probablement.

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par Frédéric, le 26 novembre 2014 à 11:57

Je confirme aussi que vous avez tout à fait raison, j’avais acheté Rien dans son nouveau flacon et j’ai été horiblement déçu de ne plus avoir cette énorme envolée des notes de tête. On dirait presque qu’il a été mélangé avec le cuir doux de Tom of Finland. J’avais encore heureusement 3 flacons de 100ml en réserve (oui, je suis une véritable fourmi avec mes parfums préférés) et je suis bien contant d’avoir prévu cette reformulation.
D’un autre côté Rien est parmi les parfums les plus importables et cette reformulation correspond juste à une entrée en matière plus facile, au bout de 20 min le parfum est complètement identique à nouveau donc ce n’est pas non plus catastrophique. Frédéric Malle qui demande deux fois plus cher que ELdO se permet lui des reformulations vraiment impardonnables.

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par Frédéric, le 27 novembre 2014 à 11:50

Re - après avoir porté les deux versions pour être certain du changement. Ils ont carrément supprimé tous les aldéhydes et malheureusement ça enlève beaucoup de l’originalié du jus. Le cuir est beaucoup plus présent et cru/saignant dans la nouvelle version alors que dans l’ancienne j’avais l’impression d’un N°22 de Chanel avec un fond hyper-cuiré. Moins aussi de mousse de chêne et d’iris...j’avais entendu dire que c’était un des parfums les plus cher à fabriquer alors sans doute que ça ne pouvait pas rester ainsi éternellement.
Pour la durée du parfum par contre la nouvelle version maintien son cuir animal plus longtemps et il y a même un sursaut d’aldéhyde dans le fond qui semble arriver très en retard pour le final.
Je me braque sur les différences mais pour rester objectif après 20-30 min de pulvérisation le parfum est vraiment quasi identique.

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par giovanni, le 27 novembre 2014 à 18:00

Oui, vous avez raison. C’est moins original et moins charnu.

Moins d’iris, moins d’aldéhydes, moins de mousse de chêne ... Sans être parfumeur, je crois que je sens bien la différence. En ce qui me concerne, en revanche, sur ma peau il est proche, mais vraiment pas identique. Peut être au bout de quelques heures ... C’est vraiment dommage, pour moi tout le charme de Rien est rompu. J’aurais préféré qu’ils augmentent un peu le prix si le problème était là.

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par Opium, le 27 novembre 2014 à 21:29

Bonsoir Giovanni. Bienvenue à vous.
Bonsoir également Lolo et re-bonsoir Frédéric.

Quel plaisir de vous lire ici (si je ne me trompe pas de personne, mais les Giovanni amateurs de Knize Ten et des cuirs ne doivent pas courir les rues... ^^) !
Pour un porteur de Knize Ten justement, Rien n’est pas si dur, mais, pour la plupart, je pense que les choses sont moins simples.

Votre malheureux retour a l’air d’être confirmé malheureusement. Décidément, si même la niche la plus expérimentale et jusqu’au-boutiste commence ses retouches, où va-t-on ?

Frédéric, merci pour votre retour précis et détaillé.
Une chose m’interroge à propos d’une reformulation qui tiendrait compte du coût de la formule, ce sont les aldéhydes diminués. C’est une catégorie de molécules pas si onéreuse. En revanche, elle "vieillit" et rend cinglant tout parfum. Je me demande si cette reformulation "esthétique" n’a pas eu, comme précisé plusieurs fois par vous, de rendre supportable le cuir qui, avec le métal, pouvait être vraiment dérangeant.
Je n’en sais rien. Vos commentaires m’interrogent.
S’il s’agit bien d’un polissage, c’est bien dommage. Ce ne serait pas la première fois. Mais, la niche d’aujourd’hui fait, comme nous le savons, à peu près tout ce sur quoi elle crachait et reprochait à la parfumerie grand public il y a 20 ans...

Bref. Encore bienvenue malgré votre déception à vous Giovanni.
À bientôt.
Opium

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par giovanni, le 10 décembre 2014 à 16:35

Bonjour
en effet nous nous connaissons. J’ai adoré la séance que vous avez animé avec Juliette sur les Cuirs, et j’ai apprécié votre belle analyse de Rien. Vous nous avez manqué lors de la séance Encens !
A propos Kize Ten : je viens d’ouvrir un nouveau flacon et il est resté -à vue de nez- le même. Voilà des gens honnêtes

à un de ces jours

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par Opium, le 10 décembre 2014 à 19:20

Bonsoir Giovanni.
Merci pour votre réponse, et pour vos compliments aussi... ;-)
Et, enfin, de bien vouloir nous tenir, nous et nos lecteurs, au courant de la "non-évolution" de "Keuniiitche Tènne" (parfait tel qu’il est). ;-)
A bientôt peut-être.
Opium

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par Compte supprimé, le 24 novembre 2014 à 11:44

Merci pour ce bel article, je connais peu la marque qui m’apparait trop calibrée.
A propos du oud et des parfums forts, cela correspond-il à un goût réel des orientaux ou est-ce dû à la forte chaleur de leurs contrées ? Pour que le parfum tienne un minimum et n’apparaisse finalement pas si "lourd", mais là-bas.

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par Opium, le 24 novembre 2014 à 17:05

Bonjour Aloxe.

Pour vous répondre, je pense que ce qui fait le succès du oud auprès des moyen-orientaux est bien la résistance du matériau aux fortes chaleurs. Les hespéridés dureraient 10 minutes sous le cagnard, la fraîcheur serait celle d’un brumisateur. ;-)

Vous précisez que selon vous État Libre d’Orange est une marque "calibrée", je veux bien que vous développiez si vous en avez l’occasion svp. :-)

Merci beaucoup pour votre message.
Opium

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par Aloxe, le 25 novembre 2014 à 09:20

Merci de votre réponse Opium :)
J’en ai une impression (peut-être à tort) bien artificielle, où le discours décalé, bien ficelé, prime sur le jus.

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par Opium, le 27 novembre 2014 à 21:30

Bonsoir Aloxe.

Merci pour votre réponse.
Nous en avons discuté plusieure fois avec des ami(e) s justement. Le discours (pseudo-) transgressif semble davantage nuire à cette marque qu’on pourrait le croire. En réalité, les jus sont bien mieux ficelés qu’on l’imagine.
Il y a les jus étranges et radicaux, mais intéressants. Et à côté de cela, il y a des fragrances bien plus classiques et toujours bien fichues. Franchement, les parfums de la marque État Libre d’Orange méritent qu’on s’y arrête un peu (malgré nos quelques énervements observés ci-dessus, mais qui aime bien châtie bien). ;-)

Bonne poursuite de soirée.
Opium

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par hangten, le 29 novembre 2014 à 18:08

Tout à fait d’accord avec toi, Opium. J’adore Je suis un homme, que je trouve finalement assez classique et très portable... Pour peu qu’on aime le départ citronné et le "twist" cuiré. Une eau très élégante.

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par Opium, le 2 décembre 2014 à 20:54

Salut Hangten.

Merci pour ta confirmation. ;-)
Tout n’est pas trop surprenant chez ELO, nous sommes tout à fait d’accord. Et, un peu de classicisme a parfois du bon. ^^

A bientôt.
Opium

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par Aloxe, le 9 février 2015 à 11:42

Merci Opium et Hangten. Il faut que j’aille les découvrir !
(ps : je n’avais pas vu vos réponses)

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Doblis

par Doblis, le 23 novembre 2014 à 18:30

Bonjour et merci, Opium, pour cet article en effet.

J’ai découvert Rien en même temps que la gamme quand la boutique était encore en travaux et qu’on nous les faisait découvrir dans un petit salon à l’étage.
De cette magnifique gamme, 2 me semblaient absolument importables : Rien et Sécrétions Magnifiques.
Mais en gardant les mouillettes à porter de nez sur une commode chez moi, les 2 qui m’interpellaient le plus, en passant à coté, étaient ces 2 là... que j’ai donc achetés.

Pour en revenir à Rien, c’est un parfum dérangeant donc, qui peut-être très entêtant voire incommodant.
Pour moi, il me rappelle cette insupportable odeur de graisse brulée que l’on peu sentir dans les anciens petits trains gris de banlieue parisienne, sans doute ailleurs également.
Une odeur aussi qui me fait penser aux odeurs de soudure à l’arc. C’est très métallique. Le coté encens et styrax pyrogéné, sans doute, qu’Opium compare, à juste titre, avec la viande de mouton ou d’agneau.
Mais une fois cette surprise passée, cette odeur peut devenir très addictive.
Ce parfum a une tenue fabuleuse. Je l’avais signalé à une vendeuse de la boutique qui le confirmait en me conseillant de vaporiser les vêtements 2 jours avant de les porter...
Inutile donc d’en mettre des tonnes, vous le sentirez toute la journée.
Inutile également de vous en asperger pour ne pas déranger votre entourage.
Je l’ai porté une fois pour aller voir une amie accompagné d’un ami. En voiture, il ouvert la fenêtre pour ne pas être malade à cause de Rien ! Oups...
Et je le comprends tout à fait : c’est un parfum que je ne pourrais pas porter tous les jours.

Rien fait, pour moi, partie de ces parfums qui permet de se créer une "bulle de protection", c’est à dire un périmètre de tranquillité quand on n’a pas envie d’être importuné, au même titre que Poivre de Caron ou Peau d’Espagne de Santa Maria Novella (en extrait triple). C’est un parfum qui impose une certaine distance.

Pour information, la version Rien Intense Incense est sortie il y a quelques semaines maintenant.
Pour moi, elle n’apporte pas grand chose effectivement. Je n’ai pas compris l’intérêt d’intensifier un parfum qui est déjà trop fort. Une version allégée aurait peut-être été plus judicieuse. Enfin, vu le code noir/or, on sait à qui ça s’adresse : le Moyen Orient attiré par les parfums à base de Oud auxquels Rien peut être comparé dans son intensité, pas dans ses notes qui sont bien plus agréables et moins écœurantes.

Rien est donc, pour moi, un parfum absolument magnifique à condition de l’utiliser avec parcimonie. Il a beaucoup de grâce et de charme, beaucoup de distinction malgré tout ce que j’ai pu écrire précédemment.
Avantage suprême : il n’a vraiment aucun équivalent sur le marché.

A explorer de toute urgence si vous ne connaissez pas cet ovni olfactif !

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par Opium, le 23 novembre 2014 à 21:37

Bonsoir Doblis.

Merci également à vous pour votre message ! ;-)

Je vais faire extrêmement bref pour une fois : je suis complètement d’accord avec tout.
Merci pour cette belle évocation de ce parfum qui est bien mieux qu’un simple "dur à cuire" et qui a une beauté que ne possèdent presque jamais les autres parfums de cette catégorie à forte personnalité.

Votre comparaison avec des parfums plus "classiques" dans le temps, mais tout aussi tonitruants et surprenants, est très judicieuse.

Merci.
Opium

PS : Ah, décidément, nous sommes bien d’accord à propos du "flanker" de ce Rien qui n’en n’avait pas du tout besoin. ;-)

NB : Les parfums de caractère sont souvent ceux que l’on rejetterait d’abord avant de leur succomber. ^^

PS de NB de NB de PS : A consommer avec modération, effectivement ! ^^

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par lolo, le 25 novembre 2014 à 11:57

Je ne connais pas et vous excitez ma curiosité.
Je suis surprise quand vous dites que Poivre installe autour de vous un périmètre de sécurité. Sur moi il n’a nullement cet effet. Il intrigue et titille la narine des proches, mais c’est tout. Votre peau doit révéler une facette qui m’est inconnue.

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Farnesiano

par Farnesiano, le 23 novembre 2014 à 15:40

Bonjour, Opium, et merci pour cette critique d’un ELO ancien et plutôt méconnu. Je me repencherai ce soir avec délectation sur mon échantillon.
" ... dans un flacon paré de dorures... " Je vais peut-être choquer certains perfumistas mais je ne supporte plus qu’une marque qui a un style, qu’il soit classique, moderne ou provocateur, décide subitement pour mettre en avant un produit plus cher et soi-disant plus luxueux, de céder à la mode bling bling en dorant ses flacons, ses étiquettes, ses emballages, son " packaging " pour parler français. Ainsi, je trouve affreux le flacon de l’Incendiaire, plus laids encore ceux des derniers Atelier Cologne, et ridicules les étiquettes dorées des derniers Brécourt, sans parler de la trilogie orientale YSL. Quelle faute de goût que ce racollage commercial, facile, voyant, stupide et presque vulgaire. Certes, l’or est synonyme de luxe (encore qu’aujourd’hui, le prix de l’or ne cesse de baisser ;-)) mais n’y a-t-il pas d’autres manières de se distinguer ? Du conformisme jusque dans le flaconnage des parfums de niche. Mais bon, qu’importe le flacon, pourvu qu’... " Bon dimanche !

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par Opium, le 23 novembre 2014 à 21:28

Bonsoir Farnesiano.

À propos des dorures à tout va, j’ai bien envie de vous rejoindre. La seule chose qui me retient est l’efficience commerciale de cela.
Pour avoir observé des clientes du Moyen-Orient se tourner vers les deux seuls flacons de parfums Creed qui étaient bien visibles à la lumière bien qu’en hauteur, comme des tournesols suivent le soleil, je vous assure que cela fonctionne très bien auprès de la clientèle visée. Même lorsqu’il s’agit d’une simple étiquette de la qualité d’un sticker comme c’est trop souvent le cas. Tant que c’est doré, peu importe la qualité du matériau au final, cela fonctionne... ;-)

Et, je risque de paraître un peu cynique, mais, les collections les moins subtiles, le racolage le plus outrancier est, malheureusement, le plus efficace. Les collections de By Kilian colorées en fonction de chaque population visée cartonnent. Dans le commerce, il faut de l’intelligence dans l’élaboration d’un produit, mais cette intelligence implique de prendre en compte que tous les clients n’en n’auront pas forcément usage dans leur acte de choix et d’achat.

Élaborez un bel objet de design équilibré et sobre, vous parlerez aux codes de puristes qui ont l’œil mais pas forcément les moyens de l’acquisition ; choisissez un objet plus grossier mais tape-à-l’œil et une clientèle nouvellement riche pourra être satisfaite ainsi. ;-)

Quant à la parfumerie de niche, de nombreux distributeurs exigent aujourd’hui des produits calibrés : "fresh and clean" pour les USA et ouds pour le Moyen-Orient, sans quoi ils refusent de signer des contrats de distribution. Certain(e)s s’en sortent très bien avec ces "consignes", d’autres moins. Et, en tous les cas, il me semble bien que cela s’apparente un peu à un "brief" pour une parfumerie censée s’en détacher...

Bon test de ce parfum très très très fort en caractère ! ;-)
Bonne soirée.
Opium

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par Opium, le 23 novembre 2014 à 21:31

Ps : Merci pour votre message Farnesiano. ;-) ;-)

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par Farnesiano, le 27 novembre 2014 à 20:36

Bonsoir, Opium, et merci pour ces développements plus qu’instructifs. Vos talents s’épanouissent en matière de psychologie et de sociologie autant que dans le vaste monde de la parfumerie. Que de belles fréquentation sur AP !

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par Opium, le 27 novembre 2014 à 21:36

Re-Salut Farnesiano.

Merci beaucoup ! Il paraît que j’ai bien quelques talents, parfois bien cachés. Mais, les sciences humaines, c’est bien, effectivement, mon dada ! ;-)
Ces quelques qualités permettent sûrement à mes proches de supporter mes étourderies et quelques autres défauts... ^^

A bientôt.
Opium

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