Auparfum

Parfum et musique : accord parfait ou dissonance ?

par Jeanne Doré, le 16 mars 2011

Discussion proposée par Eclipsedebrume

 

Rescapé du scénario catastrophe (Scénario catastrophe et Scénario catastrophe : la suite, vous bénéficiez d’un moment de répit pour vous détendre en musique et en parfums. Parmi vos coups de cœur et vos rencontres plus improbables, un parfum vous a-t-il déjà rappelé une œuvre musicale ou une chanson vous a-t-elle évoqué une senteur ? Un pschitt du dernier Britney Spears peut-il ruiner votre soirée à l’opéra ? Après avoir écouté les Jardins sous la pluie, votre rêverie se porte-t-elle sur Après l’ondée ? Y a-t-il des parfums-symphonie et des parfums-rock ? Les chansons de Léonard Cohen sont-elles ambrées ou chyprées ?

 

Imaginez-vous confortablement installé dans votre fauteuil, un thé au jasmin et votre sabre laser Star Wars à vos côtés ou peut-être avec un verre de cognac et votre chat Diogène près de la cheminée. Ne manquent plus que la musique et votre parfum pour vous laisser transporter dans une autre dimension...

 

A vous le choix des armes (musique et parfum) pour nous faire rêver, sourire ou nous indigner…

 

Image : malcontenta.blog.lemonde.fr

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Aristide

par Aristide, le 12 octobre 2019 à 09:37

Idée stimulante, qui m’a permis de redécouvrir ma discothèque d’une narine neuve, et donné envie de jouer à mon tour.

- "Lazarella mia" de François Castiello , hymne hédoniste indissociable des vacances en Italie : "Amore, sole, liberta ! " Sans hésitation : "Peau d’Espagne" de Santa Maria Novella.

- "Fourth of july", ballade poignante de Sufjan Stevens (tout l’album Carrie and Lowell est une splendeur). Les derniers mots d’une mère à son fils : "Shall we look at the moon, my little loon, why do you cry ? Make the most of your life, while it is rife, while it is light". Ici ... à chacun de convoquer en pensée le parfum de sa maman.

- "Choses nouvelles" de Bertrand Belin. L’ultramoderne solitude urbaine et la mélancolie souriante. "Dans un coin d’architecture manquée, un méandre de la cité ... Cachant à ma raison que du temps a passé, je chéris ton coeur". Spontanément et irrésistiblement : "Minotaure" de Paloma Picasso.

- Thiéfaine, bien sûr, tout y est. Les mots ciselés, les allusions littéraires avec l’air de ne pas y toucher, l’énergie un brin décadente. Un titre ? Peut-être "Droïde song" sur l’album Routes 88. "Le jour où les Terriens prendront figure humaine j’enlèverai ma cagoule pour entrer dans l’arène Et je viendrai troubler de mon cri distordu les chants d’espoir qui bavent aux lèvres des statues". Opium ? ou Alien ?

Merci, Nez Inexpert, pour cette discussion qui a éclairé ma matinée.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Nez inexpert

par Nez inexpert, le 12 octobre 2019 à 05:18

Je viens d’écouter du Cohen et je tombe sur cette rubrique. A la question posée ci-dessus, je réponds que les chansons du Léonard ne sont pas ambrées. Chyprées, je ne sais pas. Je trouve qu’elles sont vétyver. Ou peut-être est-ce le personnage. Pour Tacoma trailer, mélancolique et lente : à coup sûr Tilleul d’Orsay, Mimosa de Fragonard ou Grand chalet de Villatte.

Tow Waits : quelque chose de rebutant et beau à la fois : Yatagan, Kouros, Antæus, quelque chose avec de l’ambre gris, du café, du tabac, du cuir, de l’animal et du fécal. Et peut-être un peu de lavande, pour la tendresse à fleur de peau (chanson All the world is green avec Le 3ème homme).

Un peu hors-sujet, car ce sont des associations indirectes, pas des sensations spontanées : les parfums à la violette (Misia) me font penser à Reggiani (La putain) :
Et son parfum de violette
Quand on entrouvrait la fenêtre
Nous descendait au fond de l’âme.

La tubéreuse me rappelle le doux Nino (Barberine) :
Mais je n’ai jamais pu pénétrer dans son jardin secret
Et parfumé de tubéreuses.

Guerlain me renvoie à Gainsbarre (Initials B.B.) :
Elle ne porte rien d’autre qu’un peu
D’essence de Guerlain dans les cheveux.
Ces vers sont responsables de l’aura mystique que j’attribuai à Guerlain dès l’adolescence, et encore un peu maintenant. D’ailleurs, cela me turlupine encore qu’aucun Guerlain ne s’appelle "Essence", et j’aimerais savoir à quelle potion Serge pensait spécifiquement : sortie avant 68, super-envoûtante. Vol de nuit ?

Shalimar, j’ai du mal à le prendre au sérieux comme le mériterait une telle légende, à cause de Renaud (Chanson dégueulasse, pas sa meilleure...) :
...Y verse dessus les plus doux parfums
Shalimar, Opium et Ajax WC.

Opium m’est évoqué quand j’imagine la scène décrite par le Grand orchestre du Splendid dans Macao, ou quand j’en mate le clip. De même pour Chinatown Paris XIIIème de Lavilliers, et One night in Bangkok de Murray Head.

L’ambiance de l’album de Lavilliers Nuit d’amour colle à Poison : obscurité, séduction, danger.
J’ai shooté ceux qui rodent autour
De tes fesses musclées et félines
Pour mon unique et clandestine
Nuit d’amour.

Quelques autres associations directes mélodie-parfum. L’ouverture de Carmina Burana serait Duc de Vervins : à fond, vieille école, sans retenue. Le final de Götterdämmerung, bien plus lourd : Empreinte, Création, Galop. Pour la chevauchée des Valkyries, avec ses cuivres, ce serait quelque chose de tonitruant, au sillage atomique, je pense à Oudh infini de Dusita. Le duo des fleurs de Lakmé et l’interlude de Cavalleria rusticana seraient un floral lumineux, diaphane, léger, fragile, comme Soleil, Brindille de Galimard, Diorissimo ou Anaïs Anaïs. Eden, ce serait du Tchaïkovski ou du Satie : déroutant.

Pour Les Marquises il faudrait quelque chose de limpide, peut-être l’Eau des merveilles ou Un jardin sur le Nil, ou une simple eau de Cologne Bien-être.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Adina76

par Adina76, le 11 février 2017 à 09:26

Joli sujet. Pour moi, Nahéma de Guerlain est le compagnon parfait pour aller écouter Tosca de Puccini (et pas seulement le Boléro de Ravel qui en aurait été l’inspiration). Et j’imagine très bien la Callas portant Chamade dans le Trouvère de Verdi.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Smiile, le 9 février 2016 à 11:27

Bonjour,
Actuellement sur un projet d’un nouveau concept magasin alliant l’optique et la parfumerie, pouvez vous répondre à ce questionnaire, cela ne prendra que deux minutes.
Merci d’avance

Lien pour le questionnaire : https://docs.google.com/forms/d/1AzttUMxP4SiN4-vR1CknVRJEh6mBZyHXEH3KiRPLGyU/viewform?c=0&w=1

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Boxeuse de Daturas

par Boxeuse de Daturas, le 27 mars 2015 à 11:31

Alors, oui, j’aime bien ranimer les vieux topics, et vue que depuis ce matin je me tape un délire Voix / parfums, que j’ai l’impression que si j’en parle à qui que ce soit en dehors de ce site, je vais me faire interner, mais qu’en même temps je ressens un impérieux besoin de partager..... eh bien je ressors les vieux dossiers, je ranime les vieilles conversation, en espérant que d’autres me suivront !

Tout a commencé parce que je suis un peu obsédé par le cuir de Mona di Orio en ce moment. Et qu’alors qu’il est décrit comme chic dans la publicité de son site, personnellement le le trouve rugueux, poussiéreux, trash (in a good way, hein) ...ben GRUNGE en fait ! Et puis ça m’est venu comme une évidence, ce cuir, c’est Kurt Cobain ! une voix grinçante, déchirée, avec un grain rauque, mais en même temps, sexuelle et presque indécente, comme un râle.

Du coup, j’ai poursuivi, et je trouve que mon dernier achat (Boxeuses) me rappelle celle de Prince : une belle voix de tête un peu acide, suraigue, mais une rondeur soul et un grain blues.

Enfin, mon Ambre Sultan adoré, j’y retrouve Nina Simone : Une voix pleine, opulente impériale, mais avec un grain rauque qui crépite !

Voilà ! J’ai une impression d’épiphanie et je suis toute excitée à l’idée de ces correspondances (et oui, je cours prendre mes médocs). Et vous, qu’en pensez vous ?

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Ankalogon

par Ankalogon, le 3 juin 2012 à 20:41

Des souvenirs de Genève avec le sublime Fuel for Men Donna Karan qui va très bien avec Fast Love de George Michael

PS : LVMH, ressort nous ce superbe parfum dans son beau flacon !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Ankalogon

par Ankalogon, le 2 juin 2012 à 19:13

Un autre titre pour Passage d’enfer : Sadeness...

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

nadine

par nadine, le 29 mai 2011 à 22:45

Coucou à tous !
C’est juste pour vous signaler une émission de France Musique où Francis Kurkdjian est l’invité (bon, il parle beaucoup de musique et pas beaucoup de parfums, mais c’est toujours intéressant si on s’intéresse aux deux !) : http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/enfants-musique/emission.php?e_id=65000058
(Faut cliquer sur réécouter l’émission du 28 mai, le podcast ne m’a pas l’air très disponible ce dimanche, comme dit mon mari).

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par miroulette, le 25 mai 2011 à 08:41

Bal d’Affrique avec son vétiver fruité et pétillan m’évoque un charleston endiablé, quand à Après l’ondée, c’est un menuet qui lui siérait.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par tiffy, le 4 juin 2012 à 09:03

Pour Après l’Ondée, je verrai bien Le Matin, de Grieg.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Vivi Snow

par Vivi Snow, le 16 mai 2011 à 14:39

Bonjour,
Après mon post sur Carnal Flower, voici le morceau qui, je pense, lui convient bien. Une fleur blanche faite de chair palpitante...
Bonne fin d’après-midi ;-)

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

à la une

Tutti Twilly

Tutti Twilly - Hermès

Voilà une création dont les idées sont comme ses notes fruitées : vives, fusantes, presque vrillantes !

en ce moment

il y a 21 heures

Bonjour Adina, bonjour à tous, Oups ! Pardon pour la confusion. Une vingtaine d’années séparent(…)

hier

Bonsoir Farnesiano, Bonsoir à tous, Vous faîtes référence à la pomme de Nina Ricci. Celle-ci est(…)

il y a 4 jours

Bonjour Christine, De belles propositions, dont le trop peu vanté One Love de Scherrer, vous(…)

Dernières critiques

Iris Médicis intense - Nicolaï

Sous le soleil de Toscane

Encre indigo - Lalique

Roche en fusion

Belle de Niassa - Caron

Fleur au zénith

Avec le soutien de nos grands partenaires