Auparfum

Scénario de rêve

par Jeanne Doré, le 27 octobre 2011

Imaginez... vous avez terminé avec succès l’ISIPCA, ou le Grasse Institute of Perfumery, vous avez fait vos classes dans quelques maisons de parfum renommées, sous la houlette des plus grands parfumeurs stars, puis un beau jour, vous êtes embauché(e) comme parfumeur maison chez votre marque préférée,... et on vous laisse totale carte blanche pour créer le prochain grand lancement !

 

Mais attention, pas question de faire n’importe quoi, il faut que ce soit un très beau parfum, mais qu’il soit également un grand succès commercial, sinon, vous n’aurez pas de deuxième chance...

 

Alors, à quoi ressemblera-t-il ? Quel sera son concept, son inspiration, son nom, ses filiations, sa structure, ses petites notes cachées... et pour quelle marque ?

Dites-nous pourquoi il sera à la fois encensé par les perfumistas et plébiscité par le grand public ?

 

Faites-nous rêver, racontez-nous le parfum de vos rêves !

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xxerus

par xxerus, le 3 novembre 2011 à 18:55

Tiens, Jicky doit être en vacances : m’étonne qu’il n’ait rien encore posté sur cette discussion passionnante... On parie qu’il nous sort un truc à base de Guerlinade ? ^^
Idem pour Opium-Thom...
.
Ouh, ouh ?? On est là, on vous attend les poussins !!

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par Patrice, le 3 novembre 2011 à 21:33

Personnellement, (je me permets de répondre même si ce n’est pas à moi qu’on parle !) j’ai été un peu réticent à ce petit jeu. J’y suis un peu allé à reculons, finalement j’ai participé en donnant une petite "inspi", mais ça sera tout !
Voili voilou... :D

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par Jicky, le 3 novembre 2011 à 23:27

Jicky médite sur les odeurs

 

*ahouuuuuuuummmm*

(vous aurez reconnu là le bruit caractéristique du moine en méditation / transe)

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xxerus

par xxerus, le 3 novembre 2011 à 18:44

Merci beaucoup Maxxx : votre vision de la parfumerie mainstream m’a beaucoup fait rire ! Ptdr même !!
.
C’est pas possible : vous travaillez chez Procter & Gamble ?? ^^

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Maxxxx

par Maxxxx, le 3 novembre 2011 à 17:17

Mon parfum.
De mon coté, je donnerais aussi dans la lavande... mais on oublie géranium, mousse de chêne et tête hespéridée : la lavande est vraiment au centre. Plutôt un soliflore qu’une fougère donc.

 

En ouverture, des notes vertes viennent se placer autour de la lavande. Mais attention, pas de galbanum ou de choses comme ça ; rien d’épicé, camphré ou balsamique... que de la douceur végétale (à la façon des notes qui enrobent la rose de l’Ombre dans l’Eau) : feuille de tomate, herbe coupée, bambou, verveine, figue (juste une mirco-touche, pour éviter de tomber dans le lacté douceâtre)...
Une touche de basilic vient faire la liaison entre la facette aromatique "sèche" de la lavande et l’aspect "tiges vertes"-"humide" de son cortège d’accompagnement.

 

En coeur, toujours la lavande et son cortège végétal qui s’enrichit très très légèrement, imperceptiblement même, d’une touche terreuse, un chouilla de racine d’iris (mais vraiment trois fois que dalle à nouveau !) et quelques feuilles de thé. Tout cela pour faire tranquillement la liaison vers un coté boisé léger qui perdurera en fond : une touche de l’odeur des copeaux de chêne qu’on vient de couper, mêlé à du cyprès dont on a ôté l’aspect camphré et "acide", un musc léger, l’odeur des fougères (les plantes ^^) et un micro-rien-du-tout de muguet/jacinthe. Tout ceci est très léger et ne fait qu’accompagner le déclin de la lavande qui laisse place, dans une évolution calme et silencieuse, à un accord musqué/coumarine qui assure la charge d’évoquer la lavande initiale jusqu’au fond du parfum (comme le fond de "A taste of Heaven").

 

Pour son nom, j’ai plusieurs pistes :
- Rosée provençale
Pour l’évocation de sa tête, le coté frais... à choisir pour une édition chez Lostmarc’h ou un truc du style (une petite marque du sud de la France ?).
- La fleur bleue au pied du chêne
Pour l’image un peu bucolique... l’Artisan Parfumeur évidemment dans ce cas là !
- Lavande des bois
Pour la sobriété... à sortir chez Frédéric Malle.

 

Et comme il faut parler de succès commercial... difficile de faire quoi que ça soit avec ce parfum et chez ces marques là, donc je donne une petite recette pour faire un succès commercial avec ça :
1- On garde l’idée de la tête pour avoir un truc original et pas trop mal fait lorsque le client teste en magasin. Mais on coupe quand même ça avec 50% de dihydromyrcenol pour aligner l’odeur sur le reste du rayonnage des "trucs frais et aqueux" (et on économise 50% sur la tête en plus puisque le dihydromyrcenol ne coute quasiment rien).
2- On dégage le coeur (inutile et trop cher l’iris de toute façon).
3- On dégage le fond qu’on remplace par une surdose de vanilline, un peu de coumarine pour garder "l’originalité" de la lavande et deux trois notes boisées synthétiques agressives à pas cher (pour la tenue).
4- On met le tout dans un flacon plastique design en forme de soucoupe volante (On appuie au milieu pour vaporiser). Le plastique est bleu électrique (avec des paillettes brillantes incrustées dedans) et le milieu est séparé du disque de la soucoupe par un anneau en imitation chromée à trois balles.
5- On le nomme "Blue Dew" pour vendre en France et "Rosée bleue" pour vendre à l’étranger.

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par sleep2dream, le 3 novembre 2011 à 18:49

Je suis trop faaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, cette lavande est sublime ! La lavande, mon premier de coeur parfumé ! Par contre la version la plus commerciale me tente un peu moins (je n’aime pas quand il y a trop de vanilline). Comme nom, je préfère Rosée Provençale, parce qu’il y a beaucoup de délicatesse dans ce parfum et que la rosée exprime parfaitement la fraîcheur, la subtilité, la délicatesse.

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par sleep2dream, le 3 novembre 2011 à 18:53

Hum, je devrais lire plus attentivement avant d’écrire n’importe quoi.
En effet je partage cette vision des lancements en masse, vive la vanille synthétique, on dégage l’iris et la rose, et ce flacon est d’un raffinement rare !

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par xxerus, le 3 novembre 2011 à 18:57

Même Paco n’a pas osé... ;-)

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par miroulette, le 3 novembre 2011 à 12:41

Moi, je créerais bien un néo-fougère.
Lavande croate, héliotrope, fir balsam, encens, galbanum, monoï (une touche). D’ailleurs je me suis déjà concocté un mélange, je dois juste encore lui ajouter la touche finale... le galbanum.
Et ce serait un PG.
Le nom : 34, Lavande mystique, verte lavande, pied d’estale, vanité, arrogance, indifférence, froideur, détraqueur...?

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par sleep2dream, le 3 novembre 2011 à 18:44

C’est tout à fait dans l’esprit de PG ! Moi je voulais faire quelque chose pour Kurkdjian mais bon... Comme chez PG il y a déjà un nez maison :(
Tu l’as déjà essayé ??? Qu’as-tu utilisé précisément et qu’est-ce que ça donne ???
Moi j’ai concocté un mélange d’huiles essentielles, avis mitigé !!!

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par xxerus, le 3 novembre 2011 à 18:47

Je vais peut être poser une question triviale et me mettre la honte pour de vrai et définitivement auprès des mes amis AuParfumistes, mais c’est qui PG ??
Procter & Gamble ??

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par sleep2dream, le 3 novembre 2011 à 18:54

Parfumerie Générale/Pierre Guillaume :)
(moi moi j’aimerais créer un parfum avec Ann Gottlieb, et travailler pour P&G)

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par xxerus, le 3 novembre 2011 à 19:06

Ouf de soulagement : Parfumerie Générale...
.
Vous êtes sûre de vouloir travailler chez P&G ?
Va falloir assumer :
* des accords lessiviels
* des essences top synthétiques
* des patchoufruits obèses
et bien sûr, cerise sur le gâteau, d’enterrer de belles marques et fragrances...

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par sleep2dream, le 3 novembre 2011 à 19:34

Lorsque j’ai vu Ann Gottlieb dans le reportage de la BBC sur les parfums je me suis dit "mais c’est elle qui explique les patchoufruits artificiels, les fruity florals sans personnalité, l’overdose d’Axe dans le bus !". Après j’ai lu un article de Denyse Beaulieu qui a confirmé mon impression. Et P&G, inutile de dire ce que j’en pense...

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par xxerus, le 3 novembre 2011 à 19:48

Oh lala : je n’ai pas marché, j’ai COURRU !
.
Ca doit être mon côté blond ;-)

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par sleep2dream, le 3 novembre 2011 à 19:54

Ca montre surtout que les parfums te tiennent à coeur, et c’est très louable !
(l’ironie c’est toujours difficile à percevoir à l’écrit, surtout ici car c’est assez crédible l’ingénieur qui rêve de bosser chez P&G !)

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par xxerus, le 3 novembre 2011 à 20:03

Oh oui, je suis toutjous énervé de voir de belles marques et fragrances laminées par des actionnaires sans scrupule qui ne considèrent pas le parfum comme une forme d’art à part entière (comme par exemple la peinture), mais comme un moyen de gagner "un maximum de pépettes en un minimum de temps" !
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Exit les Byzances, Macassar etc... vivent les Lady Million et autres L12.12.
J’espère que Jeanne va publier une discussion "Résurrection" et que nous pourrons accoucher tous ensemble d’une pétition non seulement pour nos chers disparus, mais aussi pour demander à ce que les reformulations soient mentionnées ou que les originaux soient réédités.
.
C’est mon côté idéaliste, mais les parfums, c’est toute ma vie !! (enfin, une grosse partie ; j’ai une vie sociale tout de même, lol !)

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par sleep2dream, le 3 novembre 2011 à 20:38

Il y a des arts comme ça que l’on refuse de considérer en tant que tels, le parfum, la cuisine, la bande dessinée...
Et ça m’enrage, d’ailleurs personne n’a intérêt à me dire "non mais la bd c’est pas de l’art !", j’y ai déjà eu droit il y a deux jours ! Ce sont les mêmes démarches de "productivité, facilité avant la qualité" partout.
Je vote aussi pour Résurrection !

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par xxerus, le 4 novembre 2011 à 01:01

Jeanne : RE-SU-REC-Tion !
RE-SU-REC-Tion !
RE-SU-REC-Tion !
RE-SU-REC-Tion !

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par miroulette, le 11 novembre 2011 à 22:25

bon finalement j’ai laissé tombé le galbanum. Mon fougère restera solaire.

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par Tangerine, le 2 novembre 2011 à 20:26

Les Nez est une très belle maison, et Nous un projet très évocateur, pile dans le sujet !

Une autre idée, cette fois-ci pour les Parfums de Rosine : d’abord, une menthe froide, de la sauge, une odeur de bois réduit en cendre dans une vaine tentative de se réchauffer. Ensuite, un cœur légèrement terreux et végétal, de l’osmanthus, une rose fraîche. Et pour finir, un fond ambré et chaleureux à souhait avec un accent cuiré, de la cannelle et une rose rouge brûlante. Ce serait une rose en hiver, engloutie sous la glace mais attendant son heure de racine ferme, le pétale haut et séducteur sous la neige. Ca s’appellerait Glaçon manqué, pour reprendre le surnom qu’Hitchcock avait donné à Kim Novak.

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par Patrice, le 2 novembre 2011 à 22:09

Nan, il faut "ROSE quelque chose ..." pour le nom d’un parfum chez Rosine !!!
 ;)

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par Patrice, le 2 novembre 2011 à 22:10

sinon, c’est une belle inspiration, Tangerine !

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par Tangerine, le 2 novembre 2011 à 23:55

Je sais, j’ai triché... ;-) Rose sous la neige, ou Rose de glace. Ou pire : Rose surgelée.

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par Vivi Snow, le 3 novembre 2011 à 09:04

Très belle évocation Tangerine et je vote pour Rose Givrée (qui peut avoir un double sens ^^)
J’achète !!! ;-)
Bonne journée à tous, bises à Lipstick Rose.

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par sleep2dream, le 3 novembre 2011 à 09:07

Rose Surgelée pour évoquer une héroïne hitchcockienne, j’adhère ! Et bien ma journée aura débuté par un sourire grâce à toi !
Et sinon l’idée est géniale, une beauté froide qui s’enflamme, c’est beau !

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par Brit, le 11 novembre 2011 à 12:41

Cette évocation d’une rose froide et chaude à la fois me rappelle furieusement Snow Rose de Floris ! Je ne crois pas que les notes se ressemblent, mais cette description me fait penser à cette rose enveloppée d’une couche de givre, réchauffée lentement par le soleil qui se lève et fait fondre petit à petit la glace pour faire place au coeur chaud de rose. C’est mon parfum d’hiver !

 

Mon esprit n’est pas très productif malheureusement... Tout ce qui me vient comme idée c’est un parfum basé sur l’or (non, pas J’adore). Mais je n’arrive pas à savoir quels ingrédients et notes pourraient évoquer ce métal précieux. Pour l’instant j’ai un coeur avec de l’ambre et un fond avec du benjoin. Et c’est tout. Par contre je sais pour quelle marque il serait : Amouage. Non pas que j’affectione cette marque, mais ça collerait bien à son image.

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sleep2dream

par sleep2dream, le 2 novembre 2011 à 19:30

Et voilà des idées ont fleuri cette après-midi !
Je me suis mise à rêver de Nous. Evidemment c’est une histoire personnelle (avec une bien triste fin) qui m’inspire.
.
Je pense tout d’abord à son caractère fougueux, qui se mêle de façon curieuse à sa fragilité : un mélange de yuzu, de camomille et de métal rouillé ! Pourquoi pas ajouter des aldéhydes (C11) ?
J’aime sa complexité, son intelligence naturelle, son raffinement : je veux un coeur d’immortelle ! Je l’imagine lire des journées entières dans un champ en été : l’immortelle serait entourée d’herbe coupée, et ses vieux livres auraient une odeur très subtile de santal (l’odeur des éventails chinois), de tabac aussi.
Enfin, j’aimerais clore ce portrait par une note puissante , chaleureuse qui curieusement me rend extrêmement nostalgique : l’oppoponax, que je mêle à du cuir et du benjoin. J’aime me réchauffer contre lui, quand il me protège... J’oublie tout.
.
Je pense à Les Nez, ça ne serait pas un premier lancement, plutôt un projet personnel. Ouais je sais je m’éloigne du sujet initial !!! J’en suis désolée !

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Patrice

par Patrice, le 1er novembre 2011 à 22:35

Je pense que, pour Frédéric Malle, je ferais un cuir dans l’esprit des Cabochard et autres Bandit, ou un cuir différent, dans l’air de l’automne, poivre, châtaignes et noisette, avec un trait de fruits mûrs et de feux de bois !

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par Vivi Snow, le 3 novembre 2011 à 09:08

Je veux, je veux, je veux, mon PataChuuuuuut !!!!! ;-)
Et le nom ???
Allez, fais-moi rêver, comme ici
Bisouxxxxx !^^

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par xxerus, le 3 novembre 2011 à 11:22

Oh la la : moi aussi j’achète de suite !!

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par Patrice, le 3 novembre 2011 à 18:08

Pour lequel des deux ??? =)
(votre engouement me fait très plaisir, vous deux !)

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par xxerus, le 3 novembre 2011 à 18:42

Pour moi ce sera un cuir d’automne avec la chataigne et de la noisette, l’odeur terreuse d’un sol mouillé, de la mousse de chêne bien sûr... un trait floral de narcisse et de gardenia, un soupçon de verdure et un fond de coumarine !

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par Patrice, le 3 novembre 2011 à 19:14

Oui, ce côté "nature qui somnole froidement" j’adore, mais le mien (de cuir !) je le voyais plus feutré dans mon esprit, plus velouté, moins vert (à part le poivre !), moins "sauvage" !

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par xxerus, le 3 novembre 2011 à 19:30

Cet exercice de style est fantastique (merci Jeanne), il permet à tous de s’exprimer en fonction de nos propres visions.
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Moi, là où je vois un cuir automnal, froid, humide et floral et vous, vous évoquez une vision plus douillette, plus "je suis chez moi au coin du feu" et je vois Xxerus se peler dehors, lol !

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par Patrice, le 3 novembre 2011 à 19:57

C’est un peu ça ! ;)
Sinon, le côté terre mouillée, froid, fleurs blanches limpides, poivre, encens, mousse de chêne, menthe et eucalyptus, c’est le vent de l’hiver... (hein Vivi ??? ;D )

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par xxerus, le 3 novembre 2011 à 20:05

Nan : c’est la fragrance d’une tombe.
Et pourquoi pas, après tout ?

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par Brit, le 11 novembre 2011 à 12:30

Un cuir terreux, boisé, humide et automnal ? C’est où qu’on signe ?? J’achète dessuite sinon !

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sleep2dream

par sleep2dream, le 1er novembre 2011 à 12:43

Wow, si seulement vous pouviez tous devenir parfumeurs ! Toutes vos descriptions me font saliver : Tante Berthe et Memorabilia me touchent beaucoup, le prochain féminin de xxerus c’est juste LA femme sous toutes ses facettes, le parfum de Noël quelle merveilleuse idée, enfin un parfum pour enfants très original, sans oublier le vrai Dior oh làlà quel rêve, ah et j’achète Planète Fraîche et Jardin Secret tout de suite !
Voici quelques ébauches en ce qui me concerne :
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My Song : un démarrage vif avec du vétiver et du poivre ; un refrain universel : héliotrope, angélique, un chouilla de fève Tonka et un final sec mais grandiose de bois de Gaïac et d’absolue tabac. C’est vraiment pas original, mais j’aimerais créer quelque chose de classique en premier, quelque chose que je verrais bien être porté n’importe quand, par des hommes et des femmes. Comme une chanson qui traverse les époques. Chez l’Artisan Parfumeur peut-être ?
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Le projet auquel je pense tout le temps est assez simple : je voudrais créer une vanille en extrait. Quelque chose avec de l’absolu de vanille, de l’angélique, une pointe d’immortelle, une note amandée, du tabac, du cèdre, du benjoin... Mais où la vanille ressortirait loin devant les autres. Le rêve ce serait de le faire pour Frédéric Malle, sans contrainte de budget...
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J’ai vaguement d’autres idées en tête, j’essaierai de les mettre en forme.

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par Jean-David, le 1er novembre 2011 à 22:24

Eh bien, bravo mes amis, peu à peu le catalogue auparfumesque prend tournure, malgré un démarrage plutôt timide. Je note le succès de l’Artisan Parfumeur, qui cristallise pas mal de nos désirs. Frédéric Malle est effectivement le bon choix si l’on veut échapper aux contraintes budgétaires ! Cartier aussi, sans doute, mais c’est vrai qu’il manque une belle vanille, sculpturale, aux Editions de Parfum.
A part ça, j’arrive à Paris ce lundi 7, pour dix jours. J’espère bien en profiter pour faire au moins une ballade parfumée. Si quelque chose s’organise, les copains, faites-moi signe !

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par sleep2dream, le 1er novembre 2011 à 22:45

Superbe idée !!! J’ai quelques examens mais je suis très tentée de faire cette balade !

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par Jean-David, le 2 novembre 2011 à 07:03

Eh oui, balade avec un seul l, tu as bien raison et j’ai tort, car ce n’est pas une ballade de Villon, ni de Guillaume de Machaut !
En attendant d’avoir un numéro de portable sur place, voici déjà un moyen de me contacter : [email protected]. Je crois qu’il y a eu de telles promenades organisées par le passé ; si ceux qui y avaient pris part pouvaient nous dire comment ils avaient conçu le parcours et son programme, cela pourrait nous donner des idées ; merci d’avance !

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par sleep2dream, le 2 novembre 2011 à 08:03

A priori l’idéal serait le samedi 12 l’après-midi ?
Je pense pouvoir me libérer dans ce cas, je te contacterai.
Hum je déteste ce mot "balade", comme tu dis la ballade des pendus est tellement ancrée dans notre mémoire qu’on fait sans arrêt la faute...
Quel quartier serait ta priorité ?

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par Jean-David, le 2 novembre 2011 à 08:33

Hélas, je ne pourrai pas le samedi, pas plus que le dimanche où je dois participer à un salon du livre ; ce serait plutôt en semaine, donc... J’avoue que ma proposition n’est pas des plus simples en période d’examen, ou de travail, du reste ! J’espère néanmoins que quelque chose sera possible.
Pour le quartier, j’avais pensé au Marais, mais je suis ouvert à toute idée, car si j’ai été longtemps parisien, je n’ai plus mis les pieds à Paris depuis trois ans et demi, et je ne suis sans doute pas le mieux placé pour décider du programme. Toutefois, j’ai une petite idée inavouable - je ne sais si elle est réalisable, mais elle vaut sans doute d’être tentée : ce serait de terminer l’après-midi par une rencontre avec un... parfumeur, sous forme de libre conversation/interview. Evidemment, nous pourrions l’enregistrer sur un dictaphone numérique pour pouvoir plus facilement le reporter par écrit par la suite. Dites-moi ce que vous en pensez ; si l’idée vous plaît, j’essaierai de mijoter ça !

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par sleep2dream, le 2 novembre 2011 à 16:16

Sinon je peux vous rejoindre en cours de route mercredi mais sinon je serai obligée de rater cette belle occasion...
L’idée de rencontrer un parfumeur est géniale, je me demande si je ne vais pas sécher finalement !

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par Jean-David, le 2 novembre 2011 à 18:13

Tu as cours jusqu’à quelle heure ? Peux-tu m’écrire sur ma messagerie ? Ce sera plus simple pour fixer tout ça, ensuite on reviendra vers la communauté auparfumesque pour annoncer le programme, que t’en semble ? Xxerus, seras-tu avec nous ?

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par xxerus, le 2 novembre 2011 à 14:05

My Song  : en fait, tu souhaiterais un floral boisé mixte, non ?
Je le visualise très bien comme cela :
* un démarrage vif avec du vétiver et du poivre + cardamome + Petit grain + limette ;

* un refrain universel : héliotrope, angélique, un chouilla de fève Tonka + narcisse + geranium + cumin ;
* et un final sec mais grandiose de bois de Gaïac et d’absolue tabac + cuir + ambroxian.
Va falloir que je teste tout ça prochainement !

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par sleep2dream, le 2 novembre 2011 à 16:13

Oui en fait il y a des choses que j’hésitais à ajouter comme la cardamome, le petit grain, le cuir parce que j’avais peur que ça fasse trop, que ça ne s’accorde pas. J’ai juste mis les lignes directrices en fait !!
Ah oui si tu t’inspires de quelque chose (Memorabilia ? le rêve) il faut absolument que tu nous fasses partager ça !

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par xxerus, le 3 novembre 2011 à 11:21

Non, sur le papier la pyramide est cohérente et cela à l’air de fonctionner (accord poivre/cardamome - vetyver/petitgrain/limette etc...), maintenant il faut vraiment être devant un orgue car certaines associations peuvent mettre en avant plus ou moins telle ou telle essence (surtout entre chaque étage de la pyramide)...

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par Tangerine, le 31 octobre 2011 à 15:54

Les rêves de parfum présentés ici font vraiment ici ! Merci à Vivi Snow pour son lien vers le blog de Gaëna da Sylva.
Voici ma suggestion de parfum :

Memorabilia
Une odeur de vieux livre, cette odeur du papier jauni un peu terreuse, qui évoluerait vers du gingembre et de l’écorce d’orange séchée, pour finir sur un patchouli aux relents vineux, liquoreux.

Jane Eyre
Une alliance contre-nature : un thé fumé, noir à souhait, les plantes sauvages de la lande du Nord de l’Angleterre (bruyère, églantier), et pour finir, une odeur marine, de l’ambre gris à haute dose. Comme dans le livre sur les oiseaux de mer que lit la petite Jane Eyre au début du roman. Ce serait peut-être un peu polarisant (le terme politiquement correct disant que pour certains, ça schlingue).

Tout cela pour l’Artisan parfumeur.

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par Jean-David, le 31 octobre 2011 à 20:28

J’adhère aux deux scénarios ! Merci de nous avoir fait partager ces... tangerine dreams !
P.S. : Quelle est la source d’inspiration du premier ?

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par Tangerine, le 1er novembre 2011 à 10:10

L’odeur de vieux livre, ces vieux livres jaunis qu’on trouve dans le grenier des grands-parents ou chez les bouquinistes. Je me suis demandé avec quoi l’accorder, et la première idée était celle d’un livre d’aventure dont les odeurs naîtraient des pages.

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par xxerus, le 2 novembre 2011 à 13:53

Memorabilia, j’adhère total !
Une sensation de poussière et de vieux cognac avec en fond quelques notes de tabac froissé sur fond de vieux parquet ciré !!

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par xxerus, le 2 novembre 2011 à 13:57

Zut : j’oubliais la cheminée qui crépite !

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Vivi Snow

par Vivi Snow, le 30 octobre 2011 à 17:41

Bonjour à tous,

Interpellée par Jean-David et sa plume prolifique, me voici en train de dévoiler une part de mes envies de parfumeuse travaillant pour Hermès (on peut toujours rêver ;o) !! ) ou Annick Goutal...

Comme il faut un thème de départ, ce sera : "Jardin Secret"
Parce que nous avons tous un jardin secret qu’on cultive depuis tout petit, femme ou homme.
Il lui faut aussi une ambiance pétillante et nostalgique à la fois, un petit air du temps, des sons naturels et synthétiques, du Lemongrass.

C’est un jardin entouré de hauts murs de pierres, de briques, de galets ramassés par-ci par-là, au fil de la vie qui passe, au parcours d’un chemin, de détours en ligne droite, de moments d’errances en instants de quiétude. C’est l’odeur du minéral, du caillou blanc, de la terre qui nous reste sur les doigts tenant fermement chaque pierres ramassées comme un trésor.
C’est une porte dérobée patinée par le temps dont la poignée en fer forgée est un peu rouillée par les intempéries de la vie. Elle est entourée de menthe sauvage et de sauge sclarée, protection et prolongation de la vie intérieure. C’est l’odeur d’une serrure rugueuse par laquelle on peut entrapercevoir ce jardin secret fait d’ombre et de lumière, s’abreuvant de joies et de peines, ou souffle le chaud et le froid... N’entre pas qui veut, il faut montrer patte blanche, enfarinée et gantée de velours...

Des essences d’arbres, de l’humus, de la mousse, un chemin sinueux frais et ombragé à travers les buissons à baies.
Des insectes à la carapace mordorée, des animaux à fourrure soyeuse, dont Maitre Chat, le gardien des lieux. Qui silencieux nous indique le chemin vers la lumière d’abord douce, passant difficilement au travers des branchages, puis de plus en plus joyeuse au coeur du jardin.
C’est ébloui qu’on finit par découvrir ce qui s’y cache de plus beaux, les fleurs sauvages ou naturalisées avec soin : iris, roses, pivoines, violettes, fleurs d’oranger... Et les rayons du soleil qui subliment leur parfum.
Un coin de douceur, un arrêt sur une couverture duveteuse, quelques plumes, une bise, un livre qui traine, des coussins pour se pelotonner, une pause sereine, un banc de santal, une pointe d’encens clair, des muscs apaisants...

Tout en sachant qu’au loin, c’est l’ombre qui règne en maitresse. Un fond plus humide, plus froid, parfois étouffant et parfois libérateur, des moments de luxure et de plaisirs inavoués, d’envies et d’assouvissements interdits, d’opacité cuirée, d’univers flou fumé, de patchouli aérien et de labdanum résineux...

"I’ve stolen a garden... It’s a Secret Garden... Alive. Full of Live..."

Sentez bon avec une part de mystère, de lumière, de douceur, de sensualité et d’ombre.
Bonne fin de week-end et bises à la Vanille de Mona et Habanita

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par Vivi Snow, le 30 octobre 2011 à 20:03

Et pour le côté nostalgique : ici (je l’avais oubliée celle-là, et puis c’est en m’écoutant "I’m on Fire" ce soir que ça a fait TILT :o) !!)

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