Auparfum

Acqua di Parma prolonge l’été avec ses Signatures of the Sun

par Jeanne Doré - Anne-Sophie Hojlo, le 10 septembre 2019

La maison italienne présente une collection dédiée à des matières premières venues du monde entier, travaillées dans l’esprit cologne qui a fait sa réputation.

Après sa ligne « Blu Mediterraneo » qui célèbre le figuier, le cyprès ou l’amande, emblématiques du bassin méditerranéen, Acqua di Parma élargit son spectre avec « Signatures of the Sun ». Cette nouvelle ligne fait la part belle à des ingrédients venus d’ailleurs « en les enrichissant de lumière, et en apportant ainsi du soleil à chaque création olfactive ». C’est vers l’Asie que regardent les quatre nouvelles colognes qui inaugurent la collection.

Yuzu associe le petit agrume à la bergamote afin d’exprimer « tout le soleil dont le yuzu s’imprègne sur les terres où il pousse ». Un coeur floral de mimosa, feuilles de violette, jasmin et fleur de lotus s’arrondit dans des notes de bois de santal et de musc.

Sakura rafraîchit les accents amandés de la fleur de cerisier dans « une atmosphère lumineuse et onirique » de bergamote, mandarine jaune, poivre rose, jasmin sambac et muscs.

Camelia « fait rayonner la beauté lumineuse de la rose d’Orient » en la facettant de bergamote, mandarine, citron, poivre rose, cardamome, magnolia, jasmin sambac, sauge sclarée et benjoin chaleureux.

Osmanthus éclaire les inflexions cuirées de la fleur éponyme de mandarine verte et de néroli, puis les marie à des notes de pivoine, d’ambrette et de patchouli lui offrant « une élégance rayonnante ».

Rejoignent également la collection les anciennes colognes concentrées Ambra, Vaniglia, Sandalo, Quercia, Oud et Leather.

Eaux de parfum 89 euros/20ml, 198 euros/100ml, 257 euros/180ml.
Déjà disponibles

Premières impressions

Clairement destinées à un public asiatique, aussi bien dans leur concept que dans leur propos olfactif, ces quatre nouveautés ne constitueront sans doute pas une immense surprise pour le public occidental en quête de choc olfactif. Tout semble déjà avoir été fait avant, et en moins cher.
Vous voilà prévenus !
Sakura est un petit floral fruité mignon, vert, poudré, propre et musqué comme il en existe des centaines (des milliers ?).
Yuzu pétille joliment en tête, certes, mais il lui manque un peu l’amertume râpeuse de l’agrume japonais, ici plus proche d’un pamplemousse rose, tandis qu’il évolue sur des facettes poudrées de violette musquées.
Osmanthus présente des fleurs un peu figées dans des fruits confiturés, et malgré la présence d’une petite note cuirée, il conserve toujours ce côté shampooing musqué.
Camélia, avec ses fleurs blanches épicées et baumées, délivre un peu plus de chair et de relief, mais sans grand emballement non plus.

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par gabichou, le 15 septembre 2019 à 06:57

J’ai testé Sakura et Osmanthus, et en effet, c’est mignon mais rien de neuf ni d’inoubliable, d’autant que la tenue est assez limitée.
J’aimerais toutefois comprendre un truc : d’où vient ce truc, récurrent chez les parfumeurs, de vouloir nous faire passer de la bergamote pour l’odeur des fleurs de cerisier ? J’ai des cerisiers chez moi, les fleurs ne dégagent qu’une odeur très ténue, et en tout cas aucunement hespéridée ...

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par Duolog, le 15 septembre 2019 à 15:53

En effet je constate aussi qu’il y a une sorte d’effet de mode, qui serait à questionner, autour de la fleur de cerisier, qui se trouve interprétée de diverses manières à travers des notes héspéridées doucereuses et des cocktails de muscs plus ou moins heureux (Flora cherrysia pour le côté moins). Quelles idées, recherches ou folies marketing sont à l’origine de ça, on peut se le demander...

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par gabichou, le 20 septembre 2019 à 18:28

Le marché asiatique est probablement visé, le Japon et, dans une moindre mesure la Corée du Sud, ayant une tradition forte autour de la floraison des cerisiers. Alors d’accord, ils ne confondraient pas cerisier et bergamote + muscs blancs, mais si on leur dit que ça fait "français" ... Surtout que ce sont des pays où traditionnellement on ne se parfume pas le corps, en tout cas pas de façon invasive (la règle de politesse élémentaire étant de ne pas déranger l’entourage). Donc des parfums un peu discrets leur conviennent parfaitement.
Par contre, ils ont de longues traditions de parfumage des pièces et des vêtements, notamment avec la fumée de bois précieux (à cet égard, lire "La voie de l’encens" de L. Boudonnat et H. Kushizaki, petit livre passionnant)

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par Duolog, le 20 septembre 2019 à 21:03

Franchement je me demande ce qu’ils espèrent, car pour avoir travaillé au Japon je n’ai jamais senti ce type d’odeurs associé à la fleur de cerisier. Ce que j’ai pu souvent constater, c’est que lorsqu’il s’agit de donner un goût ou une odeur à la fleur de cerisier, on l’associe avec la prune (dont la saison est juste après le hanami) pour parfumer du thé ou d’autres mets. Et en effet se parfumer ne fait pas partie du "rituel beauté" des japonais. Est-ce que ces parfums peuvent séduire la clientèle chinoise parfois prompte à fantasmer sur le Japon ? Ce marché me semble économiquement plus viable.

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Adina76

par Adina76, le 10 septembre 2019 à 18:14

Merci Jeanne et Anne Sophie pour ce descriptif et ces impressions très détaillées. Voilà donc la gamme dont l’arrivée m’avait été annoncée triomphalement - en juin je crois - par un représentant de la marque au Bon Marché. Son bel enthousiasme ne m’avait pas consolée de l’annonce de la disparition de Profumo et de la Colonia assoluta, deux joyaux de la marque. Votre annonce confirme ma déception. Mais je ne suis clairement pas dans la nouvelle cible commerciale d’Aqua di Parma : ni toute jeune, ni asiatique. La stratégie commerciale est claire : positionner tout cela sur du très haut de gamme ou plutôt en adopter les prix stratosphériques. Et dire que je trouvais le merveilleux Profumo cher ...

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Chanel de Lanvin

par Chanel de Lanvin, le 10 septembre 2019 à 15:27

Merci à Jeanne Doré pour cet article concernant cette maison.
Je ne possède rien d’Acqua Di Parma,non pas pour remettre en question leurs matières utilisées,mais cela reste du sent-bon grand public qui pour moi ne représente pas ou plus l’âme olfactive de la niche en parfumerie.
Souhaitons les asiatiques réceptif à cette nouvelle production.

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