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Akkad

Lubin

Flacon de Akkad - Lubin
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Faveur sacrée

par Emeline, le 26 août 2014

Alors que le "vieux-bashing" fait de plus en plus de ravages, quelques marques ont fait le pari de se réapproprier leur patrimoine, contre vents et marées. Cette initiative, engagée par des maisons telles que Jean Patou, Volnay ou Oriza L Legrand, contraste avec une prétendue demande qui polit jusqu’à l’uniformité des parfums qui n’en avaient, pour la plus part, nullement besoin.

Ainsi, de nombreux passionnés de vintages et de fragrances qui furent culottées réclament de plus en plus l’audace subtilisée au profit de la rentabilité, le luxe étant un domaine qui se porte toujours aussi bien.

Sont-ils d’ailleurs pour quelque chose dans l’émergence de cette démarche nouvelle, la demande croissante pouvant engendrer quelques idées de résurrection.
En tout les cas, quand le risque entrepris est guidé par la passion et l’honnêteté, il paye.

Alors que l’offre se réduisait comme peau de chagrin, Gilles Thévenin, propriétaire de la maison Lubin, s’est affairé à honorer le passé de la vieille oubliée.
Quelques rééditions phares au compteur : L, l’Eau Neuve ou encore Nuit de Longchamp ont retrouvé leur place en parfumerie. D’ailleurs Thomas Fontaine, qui est le parfumeur maison de la marque Patou, a collaboré à quelques-uns de ses derniers lancements.

Ces victoires, que nous aimerions plus fréquentes, apportent néanmoins leur lot d’embûches, et le passionné sait que les difficultés liées à la réalisation d’un projet (restrictions européennes, jus incohérents face aux originaux, regard actuel différent sur la parfumerie) ne lui permettent pas suffisamment de liberté de mouvement pour les réalisations pensées.

L’ADN de Lubin se trouve, plus que jamais, dans ce qui n’a pas été encore créé sans plonger dans les travers d’une modernité mal maîtrisée. Un exercice du genre a d’ailleurs déjà été couronné de succès.

Le second Idole, matricé par la talentueuse Olivia Giacobetti, et depuis, décliné en eau de parfum, serait une composition inédite sans lien avec l’ancienne fragrance du même nom. Merveilleuse réussite, après telle prouesse qui présageait de bons augures à venir, pouvions-nous donc en rester là ?

Il y a deux ans, Gilles Thévenin créait simultanément trois fragrances dédiées aux mythes et légendes : Korrigan, Galaad et Akkad. Ce dernier est selon moi la perle de cette trilogie
Akkad, empire mésopotamien fondé par Sargon plus de vingt siècles avant notre ère, évoque rien qu’à son nom tout un champ des possibles.
La parfumeuse Delphine Thierry a cherché à dépeindre un élixir mystique offert par la déesse Ishtar au futur empereur pour l’accompagner dans son épopée.

Appelé l’Ambre de Lumière, l’onguent esquisse ses premières formes par une intense bouffée aromatique au sein de laquelle se déploie une mandarine juteuse et de la sauge sclarée.

Vivifiant et piquant, le leurre ne dure pas longtemps car l’entrée en matière est suivie par le cortège d’épices et de résines. Cardamome et styrax profitent à cette belle envolée.
Le labdanum et l’oliban s’adjoignent ensuite. Ces deux antipodes mêlés l’un à l’autre, la première matière réchauffant sa conjointe tandis que l’autre lui en atténue les propos.
La vanille est subtile, et les facettes trop rudes dépouillées.

Habituellement, les parfums ambrés sont traités avec densité mais Delphine Thierry a choisi de désaxer la sensualité de rigueur en confinant les touffeurs derrière l’austérité de l’encens.

Tout au long, sécheresse et minéralité exercent un étonnant effet baumé sur lequel reposent la fumée et le grésillement des épices, sa singularité résidant dans ces phases ou s’alternent froid et chaleur sans jamais parvenir à les déterminer complètement.
La création fond tel un cataplasme. Sa caresse de braises froides est une combustion lente qui s’épanouie sur la peau, laissant entrevoir, au-delà de l’antidote, les crépitements d’un brasero qui s’échapperaient des arcanes du temple antique d’où il a été créé.

L’ambre et un patchouli cendré terminent cette merveilleuse introspection en une traînée de braises vaporeuses.

Vous parler d’Akkad, c’est partager avec vous un coup de cœur inattendu qui allie avec justesse des notes qui me sont souvent difficiles.

Encens trop secs ou ambres trop tenaces, Lubin propose le parfait équilibre entre ces deux aspects, concrétisant au même passage sa lancée honorifique.
Il y a de l’intention dans cette trilogie, et même si je ne suis séduite que par Akkad, je salue le travail accompli. Passionné, Gilles Thévenin ne trompe pas ses clients avec des incantations sans substance. Merveilleux, salutaire, poétique, Akkad n’est pas un de ces sempiternels ambres dont seul l’adjectif change.

Cette création a permis la mise en lumière de la parfumeuse Delphine Thierry, encore méconnue, ainsi que d’apprécier un essor vers l’avenir, sans renier le passé quand d’autres entament tout juste un renouement.

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par Garance, le 23 novembre 2018 à 15:02

J’avais adoré Kismet, mais qui devient un peu trop doux à mon goût sur la peau, et que du coup, j’ai éliminé de ma liste d’achat. La vendeuse de chez Jovoy m’avait ensuite fait un échantillon d’Akkad, et, curieusement, je n’avais pas accroché, le trouvant un peu trop froid... l’encens me fait souvent cet effet. Je suis en train de lire le guide de Luca Turin, et j’ai lu la critique de Korrigan, dont il fait l’éloge. Je n’ai pas senti ce Korrigan, mais cette critique m’a donné envie de sentir à nouveau mon échantillon d’Akkad... et là, le coup de foudre, vraiment ! Le fond est très moelleux, et empêche justement la froideur de s’installer, même si pour moi c’est un parfum clairement mystique, que son aspect ambré ne fait pas verser du côté de la sensualité. Il y a une oscillation permanente entre une facette éthérée et mystique, un peu froide, comme je l’avais sentie à mon premier essai, et la chaleur réconfortante de l’ambre. Il me reste à présent à tester Korrigan...

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Solance

par Solance, le 30 octobre 2014 à 09:24

Me voici ce matin parée d’Akkad, dont j’ai obtenu un échantillon chez Marie-Antoinette pendant les Rives de la Beauté.

Je vais le laisser évoluer pendant la journée, mais là, à première vue et sur ma peau, il me semble très proche d’Ambre Sultan, avec de l’encens en plus (très présent l’encens) et du laurier en moins !

Quelqu’un d’autre aurait-il aussi ce ressenti là ?

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par rose de nuit , le 10 août 2017 à 17:55

Je viens de le découvrir et il me fait énormément penser à Grimoire d Anatole LEBRETON. J’ai regardé les compositions. Certaines composantes sont dans les 2 parfums comme patchouli olibanum elemni bergamote. . Je trouve Ambre sultan plus éloigné. La vanille présente dans Akkad y est peut être pour quelque chose.. mais n’étant pas experte...

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Cricri

par Cricri, le 19 octobre 2014 à 15:40

Bonjour !

Je reviens vers ce sujet, après avoir pu trouver Akkad dans une parfumerie à Bruxelles.

Tout d’abord, je dois dire que je me suis finalement trouvé un parfum, après beaucoup de recherche : Aventus Creed. Un beau parfum, dont on me fait souvent éloge :)

Bref, hier je me suis rendu à la parfumerie en question après mon travail .. Ca a d’ailleurs été la course, je me suis retrouvé devant la boutique a 18h58 (quand celle-ci annonce sa fermeture a 19h). Heureusement le propriétaire de la boutique (très sympa soit dit en passant) m’a laissé entrer, tout en me précisant que dans le pire des cas, en appelant pour rpévenir, la boutique serait restee ouverte jusqu’a mon arrivé (Faut dire que la boutique en question n’a rien d’un sephora ou Parix XL, ca vend des parfums de luxe et ca se sent .. sans jeu de mot bien sur :P)

Bref, premiere demande, essayer enfin ce fameux Akkad !
Apllication du tester sur une languette et la ... bah.. un peu déçu à vrai dire ^^
Non pas que cleui-ci sente mauvais, loin de là. Mais à mon avis, je le trouve beaucoup trop féminin..
D’ailleurs juste apres l’avoir senti, avant meme de donner une réaction, le monsieur m’a gentillement conseillé de sentir Galaad à sa suite.

Et effectivement, c’est plutot galaad qui m’a convaincu, en tout cas je le trouvais plus "garcon", il me plaisait mieux. (J’ai finalement senti trois parfums Lubin : Akkad, Galaad et Idole).

J’ai demandé ensuite à avoir idole sur le poignet (qui d’apres les notes me semblait prometteur).

Malheureusement en rentrant chez moi (un Idole de Lubin sur le poignet gauche - Aventus Creed a droite), je trouvais Idole trop "Snob", correspondant a une tranche d’age plus importante (plutot la 40ene) alors que j’ne ai 24.. Mon aventus a coté me semblait bcp plus "jeune" d’esprit, plus passe partout.

Bref, tout ca pour dire que j’ai essayé 3 Lubin, dont Akkad. Lui m’a parru trop féminin, trop doux.
Idole un peu "snob" (selon mon ressenti).
Galaad aura eu finalement la meilleure appréciation, mais pas le grand "waw !" d’une découverte qui me fera changer de parfum.

J’ai deux échantillons ici d’Idole et Galaad, meme si j’écarte définitivement Idole, je testerai galaad d’ici peu pour me refaire un meilleur avis.

Merci en tout cas pour cet article, qui m’aura fait découvrir de nouveau horizon, un "nouveau" nom de la parfumerie et des idées cadeaux (bien que cela ne me corresponde pas, cela reste de beaux parfums, que j’aimerais faire découvrir à mon entourage !)

Merci beaucoup :)

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Grenouille

par Grenouille, le 2 septembre 2014 à 08:47

J’avais commandé un échantillon suite à ce très bel article. L’essai sur peau m’a un peu déçu car l’encens est quasiment la seule note qui ressort sur ma peau. Le rendu est même très proche de CARDINAL de HEELEY c’est à dire un "encens citronné" assez linéaire (j’me comprends quoi). Saperlipopette !!!

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par Emeline, le 2 septembre 2014 à 13:41

Bonjour Grenouille,

Je suis tout aussi déçue que vous de l’aspect que prend Akkad sur votre peau. L’encens prend une part importante dans la fragrance, c’est tout à fait normal de le sentir, il est également bien présent sur ma peau, en revanche il est sensé être beaucoup plus riche. De la même manière qu’Avignon, Cardinal est beaucoup plus minéral. Mais là où les deux autres restent confinés dans les pierres humides de l’église en conservant leur austérité, Akkad développe des facettes beaucoup plus « chaudes » même si elles sont saccadées.

Peut-être que vous faites un focus sur cette note. Vous est-elle déplaisante en temps normal ?
Mon frère, bien qu’il n’y connaisse rien aux parfums, décèle une facette « coco » quand je le porte. C’est assez surprenant et on peut considérer que c’est tout à fait hors de propos mais en cherchant bien il se dégagerait, en effet, un côté « laid chaud épicé », sa réflexion est donc loin d’être idiote d’autant plus que je ne parvenais pas à formuler l’effet un peu "crémeux" qui me saisissait par instant.

Ne soyez pas désespéré, gardez votre échantillon ;) peut-être qu’avec le temps vous découvrirez des effets qui vous ont échappés, je l’espère pour vous et votre peau parce que c’est vraiment dommage de ne sentir que son encens.

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Ankalogon

par Ankalogon, le 28 août 2014 à 21:11

Ton texte me fait plaisir, je suis troublé par Lubin : Idole (EdT et EdP), Akkad, Korrigan.
Toutefois, cela n’engage que ma perception, le premier me rappel un parfum disparu Fuel DKNY et le second comme un air du devenu ruineux Mitzah Dior.

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Emeline

par Emeline, le 27 août 2014 à 22:55

Bonsoir,

Bonne nouvelle, j’ai retrouvé la vidéo Arte 360° consacrée à Lubin sur une chaîne Youtube.
C’était tellement dommage que nous ne puissions plus la regarder. Voici l’occasion de connaitre davantage Delphine Thierry, Gilles Thévenin et Thomas Fontaine autour de leurs projets.
Ne sachant pas si il est encore impossible de link dans les commentaires, il suffit de taper "360° secrets de parfumeurs" et de visionner la première vidéo qui dure 43 minutes.

Bon visionnage !

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par Volute, le 14 août 2015 à 15:57

Un an après, je découvre ce reportage sur la Maison Lubin. Merci Emeline pour votre article et ce lien précieux qui nous amène vers les secrets de parfumeurs.
Ce reportage est passionnant. J’ai beaucoup apprécié le travail et la philosophie de Delphine Thierry et de Gilles Thévenin. Je suis impatiente de découvrir à présent Akkad. Il a fait naître chez moi un désir puissant de le "posséder". Oh la la, cette passion dévorante des parfums ... insatiable désir ...

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par Emeline, le 28 août 2015 à 22:00

Bonsoir Volute

Merci, beaucoup pour votre adorable message. Je suis ravie que les mots ainsi que l’excellent reportage d’Arte 306° aient instillé en vous le désir de découvrir ce parfum.

Cependant, sans vouloir vous refroidir, Akkad reste plus un « encens ambré » que l’inverse. Je préfère vous éviter des attentes trop élevées. D’autant plus que, selon moi, il ne se compare pas, (Bon, en parfumerie, c’est très rare de ne pas avoir de copie ou de cousin, donc il y en a forcément qui possèdent le même esprit) mais là où la plupart des ambrés deviennent une expérience quasi mystique, chez Akkad il ne reste que les cendres et l’atmosphère d’un temple déserté. Loin de toute idée de chaleur c’est pourtant mon préféré et je dois bien avouer que, comme vous, l’émission d’Arte a peut-être joué un rôle majeur dans sa découverte. Il faudrait que je la visionne une fois de plus, tiens.
Alors avant de le posséder à regret, laissez-le vous conter son histoire. C’est une perfumista qui ne connait que trop bien les ravages des achats compulsifs, les superbes mots des uns et des autres ayant fonctionné comme un pendule ;)

Volute, je serai ravie que vous reveniez me parler de votre expérience.

Bien à vous

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par Karanal, le 26 août 2014 à 22:38

Félicitations pour ce très bel article. Akkad a été un de mes gros coup de coeur au moment de sa sortie, et selon le plus réussi des 3 (galaad pas mal mais moins envoutant, et quasi aucun souvenir de korrigan). Et il fait partie de ces parfums qui plaisent beaucoup à l’entourage - grace à son sillage prononcé mais élégant.

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par Emeline, le 27 août 2014 à 12:05

Bonjour Maclory,

Décidément, Akkad est le grand vainqueur de la trilogie ! Je vous rejoins quand vous dites qu’il est le plus réussi des trois même si Galaad me plait également.
Chez Jovoy, je n’avais encore jamais acheté de parfums et Dieu sait à quel point j’y suis allée. Akkad fut essayé sur touche la première fois, la suivante sur peau. Je l’ai acheté immédiatement après l’avoir porté alors que je mûrissait mon premier achat depuis plus d’un an. De la même manière que vous, j’ai eu un coup de coeur. C’est l’ambré que je recherchais. Je trouve que la plus part qui s’axent autour de la note, sont « épais » alors que Akkad donne en étant diffus. Au fur et à mesure, je le perçois de moins en moins alors que beaucoup le sentent encore sur moi.

Il est vraiment très apprécié, je me suis souvenue dernièrement qu’il a été l’un des grands malheureux de l’Olfactorama 2013, la date de sa sortie ne correspondait pas aux critères précis pour qu’il puisse concourir dans la catégorie Enthousiasme. Il aurait été mon choix pour le prix des lecteurs.

J’ai également un souvenir flou de Korrigan mais je sais qu’il ne m’avait pas vraiment plu.
Il avait quelque chose de crémeux gourmand un peu trop présent pour moi. Il faut vraiment que je le réessaye.
A l’origine, il devait être différent mais la formule à du être modifiée en cours de route car une des matières à été, hélas, restreinte.

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Emeline

par Emeline, le 26 août 2014 à 19:23

J’en profite pour remercier l’équipe d’AuParfum pour avoir accepté de publier cet article. Il devait voir le jour depuis plusieurs mois,mais remis constamment à plus tard et, dépérissant une fois terminé, j’ai mis beaucoup de temps avant d’y mettre un point final. Des phrases et des paragraphes auront été modifiés, supprimés puis réintégrés avant que je n’accepte finalement l’idée qu’une fin s’imposait. Bien sûr, avec du recul, il manque toujours quelque chose mais il était temps.
On peut dire que la patience de tous aura été mise à rude épreuve. Au-delà de la publication d’ Akkad c’est avant tout leur indulgence que je souhaite souligner ;)

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par Bella, le 26 août 2014 à 19:43

Bonsoir Emeline,
Personnellement je vous remercie pour cet article ! Je suis fan de ce parfum.
Il n’y a pas très longtemps j’ai vu un reportage sur ARTE qui parlait de Lubin. Delphine Thierry expliquait ça manière de travailler et surtout son choix et ça vision de ce parfum. C’était passionnant et j’avait l’impression de sentir à travers l’écran l’odeur de pierres chauffées au soleil et du bois ambré de quels elle parlait.

Bravo et merci pour votre article.
Bonne soirée à vous.

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par Emeline, le 27 août 2014 à 20:59

Bonsoir Bella,

Je vous remercie de votre message.
Ce reportage était vraiment intéressant. Sans parler des protagonistes, il était tourné de manière exact, tel que nous, passionnés, aurions pu le dépeindre.
Il a été l’occasion de découvrir davantage les parfumeurs Delphine Thierry et Thomas Fontaine (qui officie également chez Patou) et le travail qu’accomplit Gilles Thévenin au sein de Lubin.
Ce reportage ne faisait que confirmer le sentiment à l’égard de la démarche de ce dernier.
Une réelle conviction anime ce petit monde et, quand on découvre Akkad ou certaines créations réactualisées chez Jean Patou par exemple, on se dit que tout n’est pas aussi morose.
Ils ont une chance d’obtenir la confiance de ceux qui leur font appel afin de pouvoir exercer toute leur créativité. Je plains tout ces parfumeurs, jeunes ou confirmés, qui n’ont d’autre choix que de réaliser des compositions « pauvres » et dénuées de sursaut artistique.

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par Bella, le 28 août 2014 à 16:44

Je suis absolument d’accord avec vous Emeline. La créativité de pas pal de NEZ est écrasée pas ce monde de marketing.
Je voudrais savoir qu’est ce que vous pensez de Korrigan ?
Sinon je reste une grande fan de Idole créé par Olivia Giacobetti. Je trouve merveilleux ce mélange d’écorce d’orange amère, d’ambre, de safran, de bois et du cuir.

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par Emeline, le 2 septembre 2014 à 14:03

Bonjour Bella,

Navrée pour cette réponse tardive. Senti trois ou quatre fois dont la dernière remonte à février, j’en garde un souvenir assez flou. C’était un très étrange « boisé-gourmand » oscillant entre la crème et l’apéritif. Je n’ai pas beaucoup aimé Korrigan mais ce sont les goûts personnels qui parlent. Je dois admettre qu’il y a quelque chose de très intéressant dans la manière dont il a été imaginé. La gourmandise provient des sous-bois, la vieille liqueur miellée à des relents d’hydromel, l’aspect gustatif n’a rien de régressif.
Je ne peux vous en parler davantage car ce sont les seuls éléments dont je dispose encore, il faudrait vraiment que je le réessaye.

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Cricri

par Cricri, le 26 août 2014 à 18:32

Bonjour,

Je suis actuellement à la recherche d’un parfum qui saura me tenir compagnie pour l’automne/hiver.

Apres avoir lu votre article sur ce parfum, je reste intrigué.
Je suis fan de Bvlgari Black, pour son ambré/fumé

Venant de la, aurais-je matière a satisfaction ? Difficile de le tester, il n’est en vente que dans une boutique en belgique .. impossible de l’essayer donc.

En regardant un peu leur gamme, j’ai également trouvé "Idole".
Qui lui tout en restant ambré/fumé, est aussi boisé (de ce que j’ai compris).

Si vous seriez me diriger sur un choix.. ca serait génial :)

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par Bella, le 26 août 2014 à 18:57

Bonsoir Cricri,

Connaissez vous "Cuir Ottoman" de parfums d’empire ? Si vous aimez les parfums cuirés, gourmands, fumé et résineux il pourrait vous plaire.
http://olfatheque.com/fiche-parfum-227.php?term=Cuir%20Ottoman

Bon recherche !

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par Bella, le 26 août 2014 à 19:10

Je pense à "Chergui" de Serge Lutens aussi.
"Musc ravageur" est très beau sur un homme aussi. A tester également si vous le souhaitez ;-)
"Aberdeen Lavender" un nouveau chez Creed pourrait correspondre aussi. En faite il est plutôt cuiré ambré que lavande. Le départ est aromatique mais c’est que le départ. Lavande part assez vite en laissant la place au cuir, l’ambre et les notes boisées légèrement fumées.

Bonne recherche !

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par elia morvan, le 28 août 2014 à 16:16

Bonjour Bella, j’adore les créations de Serge Lutens, tout particulièrement Ambre Sultan. Cette rencontre olfactive a été un choc. Son odeur m’obsède. Il va vraiment falloir que je me l’offre !

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par Bella, le 28 août 2014 à 16:30

Bonjour elia morvan,

J’ai jamais porté l’Ambre Sultan. A l’occasion je vais le réessayer ! ;-)
J’avais un collègue qui le portait. En plus il en mettait beaucoup trop. Tout le monde savait quand il arrivait le matin car ça sentait PARTOUT :-)))))
L’un de mes préféré à ce jour c’est Chergui

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par Cricri, le 26 août 2014 à 19:49

A vrai dire je n’aime pas spécialement quand c’est gourmand, trop sucré (crémeux, vanillé a l’excès) :P

Pour cela que je mettais en référence Bvlgari Black, car sa vanille est très très légère, on sent plus un coté résine qu’autre chose, tout en étant fumé.

Malheureusement il ne tient pas sur moi, et son sillage est tres léger (trop ?).

Bref, je suis à la recherche de qqch de fumé, résineux, pas gourmand et qui a une bonne tenue et un sillage intéressant :)

Merci en tout cas pour vos idées !

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par Cricri, le 26 août 2014 à 19:52

Ha j’oubliais !

J’aime ce qui est très peu porté, connu* .. Histoire de me démarquer, d’une certaine facon :)

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par Bella, le 26 août 2014 à 20:08

Ok :-)
Wazamba de parfums d’Empire
Cuir de Moda Di Orio
Arso de Profumum Roma

Si j’ai une autre idée je vous le dis.

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par Cricri, le 26 août 2014 à 22:29

Merci beaucoup !

A coté de ces recherches, je viens également de voir qu’un magasin vendait les parfums Lubin a Bruxelles ! Vais pouvoir donc les tester ! :D

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par Hermeline, le 26 août 2014 à 22:32

Bonsoir Cricri,

Idole est un très beau parfum, pas trop porté justement. Il faudrait vérifier toutefois ce qui est encore distribué par la Maison Lubin, je ne sais plus si c’est l’edt ou l’edp qui a été discontinuée.
Quelques Frapin ont de belles notes tabac-alcool, mais ils ne sont pas exempts de sucre, sans être des sucrailles.
Ce qui me vient à l’esprit en premier lieu est Or black de Pascal Morabito (je ne connais que le vintage par contre) : une fragrance intense, des notes de tabacs et de cuir.
Ensuite, en vrac : -Bell’Antonio de Hilde Soliani ; -L’air du désert marocain de Andy Tauer ; -Seylon ou encore -Tanoke de la maison Odin ; -Horizon (un patchouli terreux, cacao amer) d’Oriza L. Legrand ; -Noir patchouli d’Histoire de Parfum (plus rond que le précédent) ; chez l’Artisan parfumeur : -Dzongkha ; -L’eau du navigateur ou -Dzing (ici c’est un cuir sec mais en même temps frais), mais vous les connaissez peut-être...
Pour une fragrance plus radicale si votre peau l’accepte : -Peau d’Espagne de Sta Maria Novella.
Il y a bien aussi Punjab de Capucci, mais je ne suis pas certaine qu’il soit disponible sur le marché actuel.
Habanita ne vous tenterait pas ?

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par Hermeline, le 26 août 2014 à 22:37

Un oubli, et de taille : La Treizième Heure de Cartier

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par Cricri, le 26 août 2014 à 22:40

Merci énormément !

Je ferai une "petite" selection parmis les propositions :)

Cependant une interrogation ... comment sentir ces fragrances si je souhaite les découvrir ?

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par Cricri, le 26 août 2014 à 22:51

Je viens également de trouver amouage interlude .. que de choix ! mais a ce stade c’est du feeling olfactif, va falloir que je trouve un moyen de sentir tout ca ^^

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par Hermeline, le 26 août 2014 à 22:58

Amouage...votre banquier va vous maudire.

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par hangten, le 26 août 2014 à 23:17

Interlude est magnifique, très très fumé / cuiré, mais ce n’est pas la finesse et la légèreté qui le caractérisent ! Si vous cherchez quelque chose de puissant et présent, ça tombe bien. Attention, il peut cependant être polarisant...
Et je confirme, hors de prix !

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par Hermeline, le 26 août 2014 à 22:57

Cartier et l’Artisan parfumeur sont assez bien distribués, vous ne devriez pas avoir de difficulté (on les trouve même à Montréal). Quelques parfumeries ont les fragrances d’Histoire de parfums. Pour Oriza L. Le Grand et Andy Tauer, il est possible de commander des échantillons sur leur site, même chose pour Frapin d’ailleur et Parfum d’Empire. Or black, Tanoke, Seylon et Peau d’Espagne viennent de décantages pour ma part, pour les sentir il faudrait que les Européens vous orientent. Je crois qu’Odin et Sta Maria Novella ont des sites (à vérifier, j’ai un doute), peut-être des commandes d’échantillons y sont possible.
Bonne exploration !

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par Cricri, le 27 août 2014 à 17:56

Décidément je tombe sur des parfums cher mais tentant ! ici un Creed Aventus ^^’
(je cherche pas mal le coté fumé :)

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par Emeline, le 29 août 2014 à 00:57

Bonsoir Cricri,

Si l’idée de porter pendant l’hiver un bel ambré ourlé de braises refroidies vous enthousiaste, je vous conseille alors vivement de tester Akkad ! Je l’aime beaucoup, peut-être ne suis-je donc pas la mieux placée pour vous en parler. Quant à Idole eau de parfum, il n’est pas aussi fumé. Cette fragrance s’articule autour d’une très belle note de rhum et de bois mais j’y décèle la présence d’oliban. Tout ça le rend plus « corsé » et plus « sourd » que dans la tristement discontinuée version eau de toilette. Vous pouvez les essayer même si je pense que Akkad correspond, à vous lire, davantage à votre recherche.

Toujours tournée vers l’encens, je pense à deux versions de la Fumée de Miller Harris : La Fumée Ottoman et La Fumée Arabie.

Autre registre, Fumerie Turque de Serge Lutens, Un très beau tabac entre volutes et rondeurs qui se faisait souvent discret sur ma peau. Peut-être sera t-il plus présent sur la votre. Pour terminer, Bois d’Ascèse de Naomi Goodsir dont vous pouvez lire l’article sur AuParfum. Celui-ci est un peu l’outsider de mes propositions. Une grosse gifle tenace et ample qui risque de bien vous changer et, vu que vous recherchez justement le côté fumé, vous pouvez y aller ;)

Bonne soirée

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macis

par macis, le 26 août 2014 à 16:07

Bonjour Emeline,
Félicitations pour ce très bel article, rédigé avec brio, fort bien documenté et invitant au voyage dans d’inconnues contrées.
Cette trilogie est-elle à découvrir dans son ensemble ou les 3 créations peuvent-elles être découvertes une à une ?Je pense notamment à la collection des "Orientales" chez Annick GOUTAL, qui se complètent, s’additionnent ou s’utilisent au singulier, au gré des envies de chacun.
Merci encore pour ce beau billet.

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par Emeline, le 26 août 2014 à 17:26

Bonjour Macis,

Je vous remercie de votre enthousiaste.
Vous n’êtes absolument pas obligé(e) de découvrir simultanément Akkad, Galaad et Korrigan. Ces créations ne s’articulent pas autour du même univers même si les légendes sont leur pierre angulaire.
Peut-être que les deux premières peuvent éventuellement se répondre, l’Egypte et les matières orientales sont au coeur de l’identité de Galaad (miel, oud et myrrhe). Korrigan, par contre, est très original et ne ressemble, selon moi, en rien aux deux autres. J’ai d’ailleurs encore beaucoup de mal avec celui-ci.
Bien entendu, vous pouvez, comme les Orientalistes, vous imprégner tour à tour de chacune de ces fragrances.

En tout cas j’apprécie votre adorable commentaire. Il y a eu un documentaire réalisé par Arte sur Lubin. Nous en apprenions un peu plus sur la conception d’Akkad mais la vidéo est, depuis, introuvable et c’est fort dommage.

Passez une bonne journée Macis

Emeline

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Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 28 décembre 2023

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 26 novembre 2023

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 2 novembre 2023

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 14 octobre 2023

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 12 février 2023

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 11 décembre 2022

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 1er août 2021

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 20 octobre 2020

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 6 juin 2020

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 22 mai 2020

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 17 novembre 2019

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 30 novembre 2018

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
del

del

a porté Akkad le 12 juin 2017

Sa note :

Stéphanie06

a porté Akkad le 31 juillet 2015

Sa note :

Stéphanie06

a porté Akkad le 3 février 2015

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Stéphanie06

a porté Akkad le 24 janvier 2015

Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté Akkad le 6 décembre 2014

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Solance

Solance

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