Amazone

Bonjour à tous,
Je retrouve avec plaisir cet Amazone qui avait été une de mes premières émotions parfumées. Pour ma part, je le retrouve bien tel qu’il était dans mon souvenir. Du coup, je suis perplexe par les critiques sur les reformulations qui seraient passées par là. Soit mon nez est déficient, soit Hermès a bien corrigé le tir parce que cet Amazone là, c’est bien le vrai de mon adolescence ;-) on peut encore avoir de jolies surprises. Toute une époque. Un parfum proclamé "culte" en son temps et qui n’a rien perdu de son panache ni de son éclat. Bien sûr, allergiques au cassis, passez votre chemin ! ;-))))

J’ai sous le nez une version vintage d’Amazone (années 1980).
C’est un floral vert bien dans le ton des seventies, les notes fruitées annoncées sont tout de même en sourdine (en particulier par rapport aux floraux-fruités à haute teneur calorique du XXIème siècle).
Le fond qui rassemble du vétiver, du labdanum, de la mousse de chêne et du castoreum (ces notes sont revendiquées dans la communication de l’époque), rend un effet tabac/cuir un peu sombre, plutôt démodé (surtout au féminin), mais réjouissant pour les amateurs de vintage.

Amazone est resté gravé dans ma mémoire lorsque j’étais jeune, je l’ai adoré, lorsqu’il a été modifié cela n’a plus rien eu à voir avec l’original, quel dommage... Difficile de le retrouver dans sa formule première !!

Autant j’ai adoré porter ce en été, autant quand ils l’ont ressorti après l’avoir discontinué, je ne l’ai plus reconnu : envolés l’accord cassis-mousse sombre, disparu l’aspect épicé chauffé au soleil.

C’est moi ou il est devenu complètement générique et plat ?

Je ne connais pas la formulation actuelle, mais j’ai un décant assez ancien, dont la tête est sans doute altérée, et il n’est pas du tout sucré. Ça démarre avec des aldéhydes "vieux savon croupi qui craque", un peu d’épice (l’oeillet sans doute) sous une couche de tourbe encore très humide. C’est un peu vert, pas vert tendre et printanier, ni vert "petits pois giflants", mais un vert sombre, tourbé, animalisé. Les fruits ont du s’enliser dans la tourbe parce que je ne les distingue pas très bien. Au final, c’est assez classique des parfums années ’40-50 même s’il s’agit d’une création plus récente, un jeunot des années ’70.

Moi, j’aime bien Amazone, bien que je ne le porte pas souvent. Il n’y a rien de sucré ni de fruité dans ce parfum, selon mon nez. Je le trouve très sec et vert.

Moi aussi ce parfum a marqué mon enfance ! Je possède depuis toujours une miniature de ce flacon et tout petit j’aimais sentir cette douce odeur d’enfance. Aujourd’hui je sens un ensemble assez classique, plutôt branché "Chamade" et ce genre de parfum.

IL n’empêche que pour moi, ce parfum a un quelque chose. Je décèle une note épicée, presque anisée en tête avec une note aromatique verte plutôt fougueuse. Puis le coeur est très floral, très caractéristique de la sobriété du style Ellena, que je trouve extrémement agréable. Je sens pas vraiement tous ces fruits rouges que vous décrivez, plus un accord pèche.

Ce parfum me fait penser aux ballades en été, entre la plage et ses herbes longues et sèches qui font mal à la plante des pieds. L’évolution que je qualifierais de chyprée est elle aussi des plus agréables et très sensitive.

Bon après je l’aime bien mais je ne vois personne porter ce parfum (d’autant plus que je crois qu’il a été arrêté...). Amazone reste un parfum que je sens dans sa miniature et nulle part ailleurs.

Vive l’odorat !

Avec un nom pareil, j’imaginais un parfum plus vert, plus fougueux, tel une jeune femme les cheveux dans le vent, sur un cheval lancé au grand galop... ( réminiscence d’une ancienne campagne de pub d’ailleurs ! )

Quand je sens ce parfum, ce sont surtout les fruits qui dominent ( cassis, pêche, mandarine ), à tel point que je ne sens plus du tout l’aspect "floral" ( narcisse, jonquille, jasmin ).

Ce parfum méritait un aspect plus débridé, pour rester dans le jargon équestre !

Bref je le trouve trop sucré-fruité, et je doute de sa tenue au fil des heures.