Auparfum

Des bébés "à croquer"

par Thomas Dominguès (Opium), le 7 août 2014

Ne dit-on pas souvent que les "bébés sont à croquer" ?

Il semble qu’une étude citée par Le Figaro ait obtenu une explication scientifique à cela.
Selon des travaux publiés dans la revue Frontiers in Psychology, cette pulsion "émerge(rait) des parties les plus profondes du cerveau. Plus exactement, du même circuit cérébral que celui qui s’active lorsque l’on présente de la nourriture à quelqu’un d’affamé… ou sa drogue à un toxicomane", le circuit du plaisir.

Deux groupes de populations ont été testés en leur faisant sentir des cotons imbibés de l’odeur de nourrissons, des mères et des femmes n’ayant pas eu d’enfants. Or, surprise, la zone de récompense du plaisir s’activerait chez toutes les participantes, qualifiant l’odeur de "discrète, légèrement plaisante mais peu familière".
L’apprentissage par la maternité ne serait donc pas responsable de cela ; autrement dit, la satisfaction éprouvée à sentir un bébé concernerait toutes les femmes de manière innée.

Les jeunes mamans, elles, ont montré une activation importante du noyeau caudé dorsal, zone du cerveau jouant un rôle dans les comportements appris.
On peut donc en conclure qu’apprécier l’odeur des nourrissons serait une fonction innée chez les femmes, mais améliorée en fonction de leurs obligations maternelles, cela permettant probablement le renforcement des liens d’attachement entre une mère et son enfant.

Seul souci, comme relevé par le quotidien français : les hommes n’ont pas été testés...
Pour avoir suivi quelques études expérimentales en psychologie, cela signifie qu’il ne reste plus qu’à refaire l’étude qui est intéressante, mais en incluant des hommes devenus pères et d’autres ne l’étant pas.
Ah, et les hommes dans tout cela ? !

Image : Le Figaro

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par Isomericateur, le 18 août 2014 à 09:18

Article intéressant qui m’a donné envie de porter Prada Infusion d’Homme aujourd’hui, haha (poudré avec une odeur de savon et de linge propre, discret mais très complimenté, notamment avec un très étrange "tu sens le bébé").

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par Opium, le 19 août 2014 à 17:52

Bonjour Isomericateur.
Avec Infusion d’Homme et son bain irisé, délicatement poudré mais pas trop, et musqué savonneux, très "propre" donc (dans le sens "noble" du terme ici, j’adore ce parfum... ^^) je ne suis pas si étonné que certains puissent détecter un effet "bébé". :-)
Bonne poursuite de journée.
Opium

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Amande

par Amande, le 10 août 2014 à 12:29

Et bien moi je pointe parmi les uns et les autres. Et il me plaît de croire que l’on "reconnaît" l’odeur de son enfant. Il est vrai que lorsque l’enfant paraît il a (en tout cas pour mon fils) une sorte d’odeur métallique (les fluides ? divers et variés ?...) Il a longtemps gardé cette odeur que je lui retrouve parfois la nuit lorsque je vais l’embrasser (une forme de sueur peut-être ?). J’ai adoré l’allaiter, le langer et ne pas l’oindre de trucs trop parfumés, du fait il avait son odeur de liniment (donc d’huile d’olive), mais point cette odeur de lait caillé (beurk beurk beurk), d’ailleurs il n’aime pas le lait ??? Je suis aussi perplexe quant au fait que les hommes n’aient pas été testés ? J’aurais été curieuse du résultat ? Papa où pas...

Quant à nos animaux familiers, Dieu que j’aime l’odeur de nos chattes, surtout l’une d’elle, vraie chatte d’intérieur, qui sent le propre, le linge, l’intérieur, le chaud, là juste entre ses oreilles sur sa fourrure parfaitement lustrée, j’adore... pour moi c’est vraiment l’odeur de la détente et du foyer...

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par Opium, le 11 août 2014 à 21:03

Bonsoir Amande.
Merci pour votre commentaire.
Ah, l’odeur des bébés interroge énormément. ^^
Vous m’aurez fait aller chercher ce que signifie "liniment". ;-)
Bonne soirée.
Opium

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potra

par potra, le 8 août 2014 à 22:11

Je fais mon retour ici (je vous lis toujours avec passion mais ça fait loongtemps que je n’avais pas posté) en râlant mais, scientifiquement je n’approuve pas du tout la méthode :
déjà pas d’hommes testés, mais surtout aucune comparaison avec la réaction d’un cerveau à une autre odeur... Parce que le fait qu’une odeur qui n’est pas désagréable active les circuits neuronaux du plaisir, la belle affaire ! c’est peut être le cas de pleins d’autres odeurs ?
J’imagine qu’il y a plein de choses qui activent les mécanismes de récompense sans pour autant provoquer d’addiction ou même de forte pulsion... Les qualificatifs utilisés pour décrire l’odeur par les participantes sont d’ailleurs très modérées "discrète, légèrement plaisante mais peu familière", on est loin de l’enthousiasme dévorant !
Évidemment j’imagine que pour chaque mère l’odeur particulière de son enfant est magique et unique, mais personnellement, n’ayant pas d’enfant, je les aime beaucoup mais ne ressent aucune envie de les croquer ni une quelconque fascination pour leur odeur (je dis pas qu’ils puent hein ? ça m’est juste indifférent comme odeur)

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par Opium, le 11 août 2014 à 21:00

Bonsoir Potra.
Je ne vais pas à nouveau revenir sur l’étude, son intérêt etc, j’ai déjà évoqué pas mal de points et je vais donc éviter de me répéter. Si cela vous tente, j’ai même glissé le lien vers l’étude en réponse à Youggo un peu plus bas... ^^
Un bref message juste pour vous souhaiter un bon retour parmi nous. ;-)
A bientôt.
Opium

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par potra, le 12 août 2014 à 13:52

Merci beaucoup Opium :) Et merci pour le lien vers l’étude, j’ai bien mieux compris et n’ai plus du tout envie de râler, au contraire !
Dès le titre de l’étude, "Maternal status regulates cortical responses to the body odor of newborns", et comme c’est confirmé plus tard, l’objet de l’étude est bien l’effet de la maternité sur la réaction aux odeurs de nouveaux-nés, et ce qui est démontré ce sont les différences entre nullipares et jeunes mamans. Pour le côté "activation des circuits de récompenses", ils précisent bien :
"Although the participating women displayed a significant response to infants’ body odors in neostriate areas, the lack of an odor control that exhibit an equal amount of biological reward as the infants body odor, such food or other ecological relevant odors, means that we cannot directly demonstrate that this is an effect attributable to infant body odor."
Mais as-t-on vraiment envie de savoir ce qui nous fait le plus d’effet entre une odeur de bébé et de pain chaud (ou de coussinets de chats ;)) par exemple ? ^^
Ce que je trouve fascinant, c’est le fait qu’il existe une "odeur de bébé" commune à tous, à laquelle le cerveau des mères réagit, même si consciemment elles ne semblent pas reconnaitre cette odeur.
ça donne envie de tester plein de choses : la même chose sur les hommes, la différence avec la réaction à l’odeur de son propre nourrisson, l’évolution de cette réaction au cours du temps (les mères testées l’étaient 3 à 6 semaines après la naissance, c’est imprimé à vie ou ça s’estompe ?)...
et surtout ça me donne envie de lire pleins d’articles sur les mécanismes de l’olfaction et ses implications dans nos cerveaux :D
encore merci !
potra

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par Opium, le 19 août 2014 à 17:57

Bonjour Potra.
Avec plaisir ! Merci à vous de porter suffisamment d’intérêt pour cela pour être allé consulter l’article.
Et, comme vous l’avez vu, l’hypothèse de comparaisons entre nullipares et jeunes mères fonctionne bien. Dès lors que l’on s’intéresse aux comportements humains, on est obligé pour acquérir une somme de connaissances réellement intéressantes de passer par différentes étapes d’élaboration de la connaissance avec des trucs très pointus qui intéressent très peu de monde au final. Un prof nous disait : "Etre chercheur, c’est connaître presque tout à propos de presque rien..." (J’adore et c’est tellement vrai ! ^^) ;-)

Il y a bien quelque chose de fascinant à se dire que les bébés partagent tous un ou des élément(s) commun(s) qui font réagir toutes les mamans de la même manière. En fait, ce qui est fascinant, ce sont les observations des diverses choses que l’on peut effectuer, répondant souvent à des questions qu’on ne se posait même pas en fait. ;-)
Savoir si les femmes conservent certaines modifications malgré le temps qui passe, autrement dit, si les compétences acquises modifiées restent stables, serait effectivement intéressant.
Si je vous ai donné un peu envie d’aller fouiller et de vous intéresser un peu, je suis bien content. ;-)
À bientôt.
Opium

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par potra, le 20 août 2014 à 15:59

Bonjour Opium : )
j’adore la définition de votre prof, parfaite ! Je suis en thèse dans un domaine trèèès loin des sciences humaines, et j’admire énormément la recherche dans ce domaine, c’est tellement complexe l’humain... dire qu’on ose se plaindre dès qu’il y a quelques paramètres qu’on arrive pas à maitriser ^^
Mais là je m’éloigne du sujet...
vive l’odorat et ses mystères !
à bientôt,
potra

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Arpège

par Arpège, le 8 août 2014 à 18:47

Ah, l’instant magic Guerlain : odeur de bebe !

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par Opium, le 11 août 2014 à 20:56

Bonsoir Arpège.
Il faudrait que je remette la main dessus, je ne me souviens plus si bien de L’Instant Magic dont vous avez également parlé plus bas... ^^
Bonne soirée.
Opium

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lrisfleur

par lrisfleur, le 8 août 2014 à 17:31

Ça aurait été le minimum de tester les hommes....

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par Opium, le 11 août 2014 à 20:50

Bonsoir Iris.

Oui, nous sommes bien d’accord.
Mais, je vais juste rappeler un point qui a son importance : augmenter la population testée, c’est augmenter d’autant le budget alloué à l’étude. Et, les études en sciences humaines courent un peu après les financements, les sciences n’étant rémunérées que pour celles qui sont les plus rentables, donc, la médecine principalement.
Ce qui se comprend bien, bien entendu. Mais, la connaissance de l’être humain ne mérite pas, selon moi, d’aussi faibles budgets que ceux existants.

En psycho, c’était toujours un drame quand il fallait tenter de trouver des populations "naïves", c’est à dire qui n’avaient pas été testées 10 000 fois au sein même de la faculté avec toutes les attentes et élaborations mentales qu’elles pouvaient mettre en place et qui pourraient déjouer toute forme d’expérimentation. Un sujet à tester, c’est une personne (en théorie) rémunérée pour son déplacement, le temps perdu, etc.

Et, sans oublier que multiplier les populations testées, donc, en rajoutant des hommes papas et des hommes sans enfant, c’est multiplier les hypothèses (et les risques de ne pas les valider) en plus de multiplier les coûts.
Bref. Tout cela est un peu compliqué. Avec les hommes aussi, ce serait mieux. Mais, bien plus compliqué... ^^

Bonne soirée.
Opium

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Youggo

par Youggo, le 8 août 2014 à 17:11

Il manque une information importante je trouve : est-ce que ces tests ont été faits avec la véritable odeur naturelle des bébés ? Ou bien avec l’odeur des ces bébés tartinés (pour ne pas dire embaumés) de cette batterie de produits qui leur sont tout spécialement destinés, toujours à base de fleur d’oranger, de muscs blancs proprets, de vanilline, de tilleul, de lait... Ces produits parfumés aussi "indispensables" que pléthoriques, qui couvrent totalement l’odeur naturelle trop discrète des nourrissons, et qui font (à mon nez) que les bébés sentent tous pareil. Ces parfums surtout, qui nous renvoient inconsciemment à notre propre petite enfance, et expliqueraient à eux seuls les réflexes reptiliens de notre cerveau et les résultats de cette expérience.
Les vicieux spécialistes du marketing qui régissent nos désirs feraient-ils sur nous un formatage olfactif dès là naissance ? Voilà qui expliquerait pourquoi tant de personnes, des femmes surtout, recherchent des parfums qui sentent le "propre", qui sent le bébé, qui sentent le lait chaud...

Je parlais justement hier avec un sympathique anglais, et il me disait que toutes ces odeurs d’enfance, laiteuses, propres et doucereuses, le rebutent au plus haut point dans les parfums. Et il ne comprend pas comment les français peuvent tant aimer ces odeurs, lui qui n’a pas baigné là-dedans étant bébé.

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par Opium, le 11 août 2014 à 20:42

Bonsoir Youggo.

Il semble que les stimulus aient été élaborés à partir de t-shirts type maillots de corps pour nourrissons (cela porte peut-être un nom particulier, mais, là, cela ne me vient pas à l’esprit) portés par des bébés durant leur sommeil pendant les deux nuits suivant leur naissance afin d’obtenir ce qui est nommé une "odeur néo-natale". Je passe sur les détails ici de congélation des t-shirts pour stabiliser l’odeur le temps de pouvoir réaliser l’expérience (eh oui, il doit être difficile de trouver des parents qui veulent bien se délester des tout premiers vêtements de leurs enfants... ^^), la sortie des vêtements une heure avant exposition aux sujets, etc.
Mais, pour celles et ceux que cela intéresse, le lien vers l’expérience publié dans Frontiers est disponible ici.

On peut imaginer que, durant les deux premiers jours, les bébés ne soient pas exposés à trop de produits parfumants. Mais, en même temps, je reconnais ne pas être du tout un spécialiste dans ce domaine... ^^
Je sais bien que les expérimentateurs peuvent avoir l’air de bleus parfois, mais, si l’étude est publiée, c’est qu’elle a été validée. En effet, c’est le but même d’une étude, qu’elle soit suffisamment utile et bien menée d’un point de vue expérimental pour qu’elle soit ensuite diffusée dans les revues spécialisées.
Si un biais est repéré, alors, bye bye la publication (et l’argent qui va avec potentiellement ; mais, ici, s’agissant d’une étude fondamentale, je ne suis pas certain qu’elle trouve un "parrain" puisque le domaine d’application commercial, en dehors de la seule meilleure connaissance de l’humain (ce qui est déjà pas mal), est très limité voire inexistant). ;-)

A propos de l’attrait des français pour nos odeurs de propre des bébés, nos odeurs "à nous" en France, car elles varient un peu, on en discutait avec Jeanne il y a peu de temps par mail. Il semble bien qu’il y ait quelques variations autour des thèmes de la fleur d’oranger, des muscs ou, dans certains pays, des odeurs beaucoup plus poudrées de type "irisées" presque ; le rêve de Jicky en somme ! ^^

Merci pour ton commentaire fort utile.
Bonne soirée.
Opium

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Sun Jae

par Sun Jae, le 8 août 2014 à 09:25

Heu, perso, l’odeur des bébés, ça me fait pas tripper du tout, je trouve que ça sent le lait maternel et une autre odeur bizarre sur laquelle je ne sais pas mettre de mots. Maintenant, j’ai toujours trouvé que les bébés c’était bizarre :p

Par contre, l’odeur des coussinets des pattes de mes chiens, leurs oreilles ou leur ventre me rend toute chose.

Faudrait faire ce genre d’expérience avec les "parents" de chiens ou de chats, on est tous dingues de l’odeur de nos poilus et ceux qui n’en ont pas ne comprennent que difficilement cet engouement pour ces odeurs. Ma petite Lucy sent le biscuit chaud plongé dans du lait par exemple, et Turia sent les bois en automne avec un brin d’épices. Si si j’vous jure ! :D

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par Solance, le 8 août 2014 à 09:51

euh, comme quoi il faut de tout pour faire un monde ! Préférer l’odeur de son chien à celui de son bébé, c’est... particulier !... Moi, l’odeur du chien me donne la nausée, celle de mes enfants petits me faisait craquer aussi, surtout quand ils se gorgeaient de mon lait maternel justement, changeant subtilement de goût et d’odeur selon ce que je mangeais ;)

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par Sun Jae, le 8 août 2014 à 12:55

Hello Solance, je n’ai pas de bébé, ce qui explique que mes petites filles poilues mobilisent tout mon odorat. Maintenant, je suis sûre que si un jour j’ai un enfant, son parfum celui de mes rêves ^_^

Cela dit, y a des chiens qui puent aussi, je ne suis pas anosmique à la famille des canidés...

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par Freyia, le 8 août 2014 à 10:37

Sans offense, Sun Jae, je trouve votre commentaire un petit peu réducteur. Déjà chaque bébé ou nourrisson, est unique, avec une senteur personnelle .Ce sont de tout petits êtres humains, donc ils portent déjà l’odeur du futur adulte qu’ils seront. De plus, ils ne naissent pas directement imprégné du lait maternel !
Pour qu’ils le sentent, il faut vraiment qu’ils en soient gorgés, d’autant que chaque lait maternel a une odeur différente selon le métabolisme et l’alimentation de la mère.

L’autre odeur "bizarre" dont vous parlez, à mon avis, c’est simplement celle des produits destinés à la toilette des bébés. Ils ont en effet une odeur spéciale, un peu cliché mais plébiscitée par la majorité. Est-ce un gage de qualité, vaste débat, mais celui que j’utilise pour mon fils a une dominante fleur d’oranger, donc cela me convient.

Enfin, car le site se veut être un lieu de courtoisie, je crois qu’il aurait été un peu plus heureux de déclarer que vous n’avez aucun engouement pour la maternité plutôt que d’écrire que les bébés sont bizarres.

Je respecte absolument votre point de vue, chaque femme fait ce qu’elle veut de sa vie, et je comprends parfaitement que vous n’ayez pas envie de consacrer 9 mois de votre vie à une grossesse, ni à vous engager à prendre en charge ad aeternam un autre être humain. Faire un enfant, c’est un sacerdoce.
Mais, toujours par courtoisie, ne qualifiez pas ce qui devient la priorité absolue d’autres femmes de "bizarre". Ce n’est pas très sympathique.

D’autant que j’aime aussi les chats !

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par Sun Jae, le 8 août 2014 à 12:51

Helo Freyia,

Loin de moi l’idée d’être désagréable, je pense que le fait que les réactions ici soient écrites a joué en ma défaveur. Quand je dis que je trouve que les bébés sont bizarres, ils faut voir avec un certain recul presque scientifique. Pour moi, imaginer qu’une petite chose comme un bébé devienne un humain "grandeur nature" me semble toujours si étrange, si ... bizarre, oui. Il est là, tout petit, tout rond, tout rose, avec tout ce qu’il faut pour devenir un grand mais en petit. Cela ne cesse de m’étonner.

La maternité est pour moi un sujet très étrange aussi, quasi toutes mes amies ont été enceintes et j’ai suivi leur maternité avec un oeil de chercheur scientifique. Imaginer qu’une femme puisse abriter en son ventre un autre être humain, c’est pour moi, à nouveau, bizarre, tellement étonnant. Ne parlons même pas de l’accouchement qui pour moi représente, tout comme pour certaines tribus amérindiennes, un acte de guerre vu la douleur que cela représente (ouais, la moitié de mes copines ont accouché à la dure, pour diverses raisons).

Les bébés, j’adore les chipoter ; ces petits pieds si doux et ses orteils qui s’accrochent à mes doigts, leur ventre rebondi, leurs doigts aux ongles minuscules déjà si bien formés, et ces yeux déjà si grands ! Pour moi, quand je dis que je trouve les bébés "bizarres", c’est qu’ils m’étonnent et me surprennent à chaque fois.

Par contre, pour l’odeur, je reste sur mes positions, je n’ai jamais senti que le lait maternel et autre chose qui n’est pas le produit d’hygiène. Peut-être déjà l’odeur personnelle du bébé ?

Quoi qu’il en soit, je ne voulais offenser personne, loin de là, si vous l’avez été, je m’en excuse platement ;)

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par catfat, le 8 août 2014 à 14:22

Hé bien Freya et Solance c’est à mon tour de trouver vos réactions bizarres ;-) L’absence de désir de maternité chez une femme est tellement stigmatisé que l’on ne peut pas entendre la minorité parler (même avec humour et décalage...). Sun Jae moi j’ai ri à votre/vos message/s ! Solance et Freya si vos enfants vous donnent un bonheur inégalé hé bien j’en suis très très heureuse pour vous, très sincèrement, et c’est intéressant de vous lire, je ne savais pas par exemple que l’odeur du lait maternel était suffisamment changeante pour que cela soit perceptible. Mais n’empêchez pas les autres de dire leur ressenti, surtout lorsqu’il est déjà difficilement exprimable. Vraiment. Très. Difficilement. Et moi non plus je n’aime pas tellement l’odeur des bébés c’est une odeur qui a plutôt tendance à m’écoeurer, trop douçâtre pour moi. Je connais également une femme qui a (eu) des enfants (maintenant grands) et qui préfère l’odeur "entre les yeux" de sa chienne. Comme quoi tout est possible ! Bien à vous toutes, quelles que soient les activités de votre utérus ;-)

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par Freyia, le 8 août 2014 à 19:59

Sun Jae, en effet, c’est qu’il manquait les intonations. Je vous comprend beaucoup et il me semble que sur diverses choses, je pourrais même être d’accord avec vous. Vos amies ont de la chance que vous les ayez suivies durant leur grossesse.
C’est très étrange pour l’odeur !
Vous ne m’avez tout de même pas offensée, ne vous inquiétez pas.
Mais c’est que, contrairement à ce que les commentaires en dessous laissent entendre, à mon sens la maternité est plutôt stigmatisée qu’encensée, et faire des enfants aujourd’hui semble plutôt relever d’un désir à contre-courant de la société, aussi, je voulais juste défendre -pour rien puisque nous sommes d’accord- le choix des femmes qui décident de ralentir leur carrière, changer de corps, pour devenir mères. C’est tout. Je vous avais mal comprise et je suis très heureuse que vous ayez eu la gentillesse de clarifier vos propos. Merci :)

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par catfat, le 12 août 2014 à 14:01

« Mais c’est que, contrairement à ce que les commentaires en dessous laissent entendre, à mon sens la maternité est plutôt stigmatisée qu’encensée, et faire des enfants aujourd’hui semble plutôt relever d’un désir à contre-courant de la société »
Bonjour Freyia, sans vouloir relancer le débat ni remettre en cause votre ressenti (qui est lié j’imagine aux injonctions sociales irréalistes faites aux femmes d’assurer dans tous les domaines en même temps, carrière enfant vie amoureuse etc), une petite statistique de l’INED : « (...) D’après les données quantitatives de l’enquête Fecond, 6,3 % des hommes et 4,3 % des femmes déclarent ne pas avoir d’enfant et ne pas en vouloir. Il est sans doute moins stigmatisant pour les hommes d’assumer ce choix que pour les femmes, étant donné les rôles encore assignés à chacun des sexes. (...) » (source : INED). Bien à vous et tout mon soutien dans vos choix de vie quels qu’ils soient.

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par Frédéric, le 8 août 2014 à 14:56

ça sent le politiquement correcte et le formatage des avis là en l’enccurrence.
Le sujet c’est l’odeur des bébés, si quelqu’un trouve que ces pompes à merde (et vomi) sur pattes sont repoussantes il est au bon endroit pour en parler, si son avis est que c’est un chérubien incarné qui dégage un nuage rosé en secouant sa licorne, idem.
Alors pour donner un avis l’odeur des bébés PROPRES moi ça me donne sommeil, un côté biscuit lait chaud très soporifique comme un chat ou un chien qui vient sur vos jambes quand vous lisez dans le canapé.

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par Poupoune1607, le 8 août 2014 à 21:06

Ha ça me rassure je ne suis pas la seule à sniffer les coussinets de ma chienne ^^ et d’ailleurs mouillée ma chienne sent la pâte à crêpes avec une pointe d’amande amère :)

Et oui j’assume je n’ai pas d’enfants, je n’en veux pas et je ne vois pas pourquoi ça ferait de moi une "sous-femme". Les bébés ne m’attirent pas du tout, et justement cette odeur de propre et de bébé me fait fuir dans les cosmétiques et les parfums.

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par potra, le 8 août 2014 à 22:23

haha je pointe aussi parmi les sniffeuses (mais je suis sure que certains hommes le font aussi) de poilus :D

j’aime particulièrement sentir le sommet de la tête de ma minette, et quand je vais monter à cheval ou juste passer un moment avec eux j’adore aussi les sentir de partout, ça m’apaise instantanément :D

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par Arpège, le 8 août 2014 à 23:45

On ne peut pas exclure les mecs de ce test : sans hommes, y’aurait pas de bebes ! :D
#lapenseedusiecle

L’instinct paternel, ca existe !
Même chez ceux qui ne sont pas peres.

De plus en plus l’animal prend une place de substitut de l’enfant. On s’adresse a eux en disant : maman (ou papa) revient. ;)
Des couples se forment et fondent "une famille"

(Ils vecurent heureux et eurent beaucoup de Chihuahuas.)
On comprend bien l’attachement a ces etres doues de sensibilite.

J’adore les bebes, les enfants, les animaux mais j’ai jamais eu envie de croquer un bebe !

Par contre, le prochain mec qui porte Angel ou A Men que je croise, je le devore tout cru !
(Ces 2 parfums sur un homme, c’est la tentation du kidnapping !) ;)

Le parfum l’instant magic est un parfum qui evoque bien l’univers du nourrisson, le talc, les lingettes, etc. Les doux muscs. Etonnant !

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par Opium, le 11 août 2014 à 20:23

Bonsoir Sun Jae, Solance, Freyia, Catfat, Frédéric, Poupoune1607, Potra et Arpège.

Je ne reviendrais pas sur les échanges qui ont eu lieu à propos de la maternité/paternité, du désir d’être mère/père ou non. Effectivement, à chacun(e) de construire sa vie telle qu’il/elle l’entend, avec ou sans enfant(s), avec un animal domestique ou non, seul(e) ou accompagné(e) de quelque façon que ce soit.
Justement, je vais juste brièvement revenir sur ce dernier point : Arpège a tout à fait raison en parlant de nouvelles formes de couples et de substitution de l’enfant chez certain(e)s par un animal ou plusieurs.
Les temps changent et la liberté de chacun(e) ne doit jamais être atteinte tant que les choix de chacun(e) ne nuisent pas à autrui même si, probablement, tout un ensemble de choses peuvent surprendre ou étonnent les parents et grand-parents ; mais, le mieux, est encore de lire Jean-Claude Kaufmann, sociologue en France de talent qui parvient en plus à être drôle et attachant dans ses écrits qui suivent de près les évolutions de la famille depuis des années. (Je recommande vivement de le lire ! ^^)

Bon, le moment Bisounours étant passé, je vais juste revenir sur l’odeur des coussinets des pattes de chats et chiens : je crois qu’il en a déjà beaucoup été discuté dans certains sujets sur le site, dont le sujet à propos des "odeurs freaks", et donc pas qu’à propos du fauve "Muscs Koublaï Khän"... ^^
Et, dernière précision de ma part : les échanges étaient intéressants. ;-)
Bonne soirée.
Opium

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zab63

par zab63, le 7 août 2014 à 11:42

Je pense qu’il faudrait : 1 : inclure les hommes dans l’étude
2 : se repencher sur le problème (discussion inépuisable) de l’inné et de l’acquis et par la même occasion (re)lire "L’ Amour en Plus" d’E. Badinter.
Cela dit, l’odeur de la peau des bébés est caractéristique et très plaisante, il est vrai, dans un contexte favorable.
Signé : une maman féministe qui a dévoré de baisers ses deux bébés.

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par Praline56, le 9 août 2014 à 08:43

Bonjour
L’odeur d’un enfant ! C’est personnellement ce qui m’a le plus marqué à la naissance de mes fils. Des les premières secondes, au premier regard, j’ai "reconnu" mes fils avec leurs odeur, c’est très animal, mais c’est ce qui est beau. Exit les odeurs de mustella ou autres nivea bb, je parle de l’odeur de leur peau, qui fait qu’ils sont eux et pas d’autres, comme des doudou, cette odeur que je retrouve 10 ans après de temps en temps au détour d’un gros gros câlin !

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par Opium, le 11 août 2014 à 20:07

Bonsoir Praline56.
Ce que vous nous racontez à propos de l’odeur qui relève du "très animal" des nourrissons et enfants est bien intéressant. Cela change des produits pour bébé (utilisés pour, justement, "angéliser" cela peut-être ? ^^)
Bon retour sur Auparfum !
Opium

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par Opium, le 11 août 2014 à 20:05

Bonsoir Zab63.

Oui, inclure les hommes serait utile. Mais, je suppose que cela a un coût (celui de la population à tester qui doit être multipliée par deux par exemple).

Pour ce qu’il en est de l’inné ou de l’acquis, c’est une question fort intéressante. Je dis cela d’autant plus qu’en tant qu’ancien étudiant en sciences humaines, c’est même la question fondamentale. Mais, c’est une question qu’il est fort difficile d’évacuer de manière simple.
Je ne citerai que brièvement un exemple, celui de l’autisme. Lorsque j’ai fait mes études, les théories qui avaient le vent en poupe à l’époque étaient plutôt les théories psychanalytiques. Dix à quinze ans plus tard, on connaît tout un ensemble de facteurs génétiques. Et, voilà comment on est passé d’un discours que certaines femmes avaient du mal à vivre, celui de la psychanalyse qui faisait l’hypothèse d’un déficit d’attachement maternel, à un autre discours où des parents culpabiliseront de la roue de la malchance génétique.
Bref, tout cela pour rappeler que, effectivement, cette question de l’inné et de l’acquis est très difficile à débattre de manière qui soit suffisamment étayée, et là, je n’ai fait que survoler un point qui montre que la science avance petit à petit et pas au pas de course, mais, ici n’est pas le lieu pour un cours de psychologie... ;-)

J’évoquerai encore juste un dernier point : effectivement, chez l’humain, la part de l’influence environnementale est l’une des espèces chez qui elle joue au maximum si ce n’est l’espèce la plus modulée par son environnement. En effet, si le petit homme naît "inabouti" au sens de pas entièrement capable des mêmes choses que l’être adulte (se déplacer, parler, écrire etc), c’est en réalité une chance car cela permet aux apprentissages de se faire à plein régime. Certains mammifères naissent en sachant déjà marcher et faire tout un ensemble de choses alors que le bébé humain est très dépendant de son environnement (parents et autres), ce qui constitue une sorte de carte qui reste encore à écrire. Et, cela est une excellente nouvelle ma foi puisqu’elle révèle que la vie acquière encore une nouvelle utilité, celle d’être la source des expériences de l’humain ! (Même si cette bonne nouvelle c’est aussi par la même occasion beaucoup de travail pour les parents, du genre : "Dis, maman/papa, pourquoi ? Et, pourquoi ? Et, pourquoi ?"... ^^)

Bonne soirée.
Opium

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