Auparfum
Flacon de Dries Van Noten - Éditions de parfums Frédéric Malle
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Speculoos jet-lagué

par Jeanne Doré, le 16 mars 2013

Frédéric Malle est connu pour être depuis 2003 l’éditeur de parfums qui a pour la première fois laissé totale carte blanche aux parfumeurs les plus talentueux du monde pour créer des parfums "sans contraintes".

Après une petite vingtaine d’œuvres largement plébiscitées, M. Malle a souhaité expérimenter une nouvelle collection en introduisant dans le duo qu’il formait avec le parfumeur une troisième personnalité, un artiste d’un autre horizon qui viendrait apporter sa vision, son univers, Malle servant de "trait d’union" et de traducteur entre les deux.

Le premier cobaye de cette nouvelle expérience n’a pas été difficile à trouver : le créateur Dries Van Noten, maître de l’ethnique-chic venant d’Anvers, vendait déjà des bougies Malle dans ses boutiques, songeait depuis longtemps à lancer son parfum, et, à travers quelques rencontres et certains atomes crochus manifestes, a trouvé en Malle son alter ego dans le monde de la parfumerie.

La genèse de ce "portrait olfactif" s’est ainsi construite à coups d’entretiens, de dîners et de mondanités en tout genre au cours desquelles le créateur a dévoilé son petit monde à l’éditeur, ce dernier prenant soin de tout noter dans un journal, qui servirait de base de travail pour les parfumeurs.

Les trois parfumeurs mis initialement en compet’ ont été Dominique Ropion, Maurice Roucel et Bruno Jovanovic, et, c’est le thème "oriental moderne" de ce dernier qui a très vite été retenu par Dries Van Noten pour le faire devenir "son parfum".

S’en est suivi alors un interminable jeu de ping-pong entre le parfumeur à New-York et le créateur à Anvers, sans que jamais ils ne se rencontrent, la balle étant Frédéric Malle lui-même, faisant le lien entre les essais de l’un et les commentaires de l’autre.

Le détail de ces va-et-vient olfactifs qui dureront près d’un an et demi sont relatés dans le fameux journal de bord qui a été communiqué par le service de presse, et qui, par ces détails anecdotiques énumérés quasiment en temps réel (le numéro de vol Air France Paris-NY, le code des essais de formules, les matières premières diminuées ou augmentées à chaque RDV, tous les lieux de vacances de F. Malle, etc….) peuvent soit fasciner, soit laisser perplexe…

 

Bon, toute cette introduction un brin académique et ennuyeuse pour vous dire que… j’ai du mal avec le nouveau Malle !

Tout ce tralala de triolisme d’artistes pinaillant sur des ppm de notes de santal, de praline, enfin je veux dire d’éthylmaltol (car chut ! sinon, on va croire que c’est un gourmand !), des notes épicées qu’il faut dompter pour ne pas faire trop "pharmacie", et j’en passe… comme si les mois passés à triturer une formule à distance étaient forcément un gage de qualité ! (C’est malheureusement le quotidien des parfumeurs œuvrant pour toutes les marques, dans toutes les maisons de parfums du monde…)

Le résultat est que le parfum Dries Van Noten, s’il reste un très bel oriental ambré, santalé, vanillé avec un chouilla d’épices gourmandes un peu lactées, est un parfum qui manque un peu d’âme. Et en plus, je ne sais pas si c’est volontaire (comme se le demande également Denyse sur son blog) mais il souffre d’un certain manque de sillage, il sèche sur la peau comme un masque d’argile, sans diffuser autour de lui le moindre halo olfactif, du moins pour celui qui le porte (en l’occurrence, moi) même après plusieurs pshitts généreux. [1]

 

Les belles matières sont là, c’est indéniable, et le rendu est globalement élégant, réconfortant, chaleureux, mais c’est comme si à force de se prendre des jet lags Anvers-NY en business class dans la tronche, la formule avait fini par se fatiguer, s’essouffler, par se vider, pour ressembler à des dizaines d’autres qui, sur le marché, sont elles aussi le fruit de longs mois ou d’années d’ajustements millimétrés, de compromis pour satisfaire un grand nombre de personnes, et qui au final ne laisse filtrer l’âme d’aucune.

Je suis persuadée que Dries Van Noten a un excellent goût en matière de parfum, et F. Malle a déjà fait les preuves de ses talents de directeur artistique en la matière, mais là où le duo exclusif Malle-parfumeur avait fait apparaitre des petits joyaux excentriques et intimistes comme Dans tes Bras, Lys Méditerranée, ou En Passant, le mode trio ne semble plus fonctionner de la même manière.

Par ailleurs, je soupçonne le choix de l’"oriental moderne" un peu gourmand (mais chut ! il faut pas le dire !) à base de santal ambré, d’avoir été comme par hasard le plus judicieux pour un marché en expansion comme le Moyen-Orient, malheureusement devenu la principale clientèle d’une parfumerie qui se dit "de niche" mais qui n’est plus que "de luxe", c’est à dire pas donnée, et de moins en moins émouvante.

[1Opium me glisse à l’oreille que le parfum, s’il se fait insidieux, disparaissant pour celle ou celui qui le porte, semble très bien diffuser, voire trop pour l’entourage. Il s’agirait donc d’un parfum qui existe, mais pour les autres ! Opium et Jicky me disent aussi qu’ils sont sûrs que ce parfum, pile poil dans "l’air du temps", va cartonner !

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par Troudujol, le 17 mars 2013 à 17:00

Un parfum qui ne me procure aucune émotion positive... Lacté à l’extrême, sans être sucré, vaguement fumé, sec, poudreux plus que poudré, il devient vite source de malaise. Son évolution est assez monolithique ; sur moi, la tenue est excellente (hélas ! on dit souvent que l’on remarque le plus longtemps les parfums qui nous dérangent). Chose étonnante, je ne ressens pas la qualité des matières que je ressens en général chez Frédéric Malle, même dans les créations qui m’attirent le moins mais auxquelles je reconnais au moins cette qualité. Le discours convenu sur la qualité prétendument exceptionnelle du santal utilisé me fait doucement rigoler. Snobisme, quand tu nous tiens...

Bref, une déception totale pour moi. Déception double puisque je même jour j’ai testé Aurore Nomade chez The Different Company, que j’ai trouvé vraiment dégueu, shampooinesque, cheap.

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par Mado33, le 17 mars 2013 à 18:34

Hello à toutes et tous,

Je ne l’ai pas senti mais je constate que les marques collaborent de plus en plus avec les créateurs et les icônes....

Maquillage Nars

- hiver 2012 Andy Warhol
- printemps/été 2013 : Pierre Hardy
- hiver 2013 : Guy Bourdin

Maquillage Lancôme

Prochainement Alber Elbaz

Maquillage M.A.C :

- 2012 ( parmi leurs 40 collections annuelles donc j’en passe ! )
Marcel Wanders
Iris Apfel
Marilyn
etc..
- 2013
The Return of Marilyn ( enfin je crois )
Rick Baker

C’est la vocation de la marque mais Marcel Wanders par exemple ?

Bref il me semble que c’est peut être une nouvelle tendance en parfumerie aussi non ? Hype, tendance, snob ça vraiment je ne sais pas mais c’est effectivement étonnant alors qu’en maquillage c’est beaucoup plus logique. Toutefois, Nars s’y colle et je suppose que ça répond tout simplement à une demande, demande générée par des contraintes business en amont. Edition Limitée = toutes les beauty addicts se ruent sur les produits, à commencer par moi ^^. Dans le domaine du parfum, dans ce cas ce n’est pas une édition limitée mais on y associe un créateur déjà mythique.
Personnellement, j’aurais préféré un parfum avec un nom poétique, bref autre chose même si je ne l’ai donc pas encore senti.

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par Patrice, le 18 mars 2013 à 18:23

Et le prochain parfum de cette toute nouvelle collection "par Frédéric Malle" (ou le suivant si ce n’est pas le prochain) sera "Catherine Deneuve par Frédéric Malle". J’en mets ma main à couper !
C’est facile, mais je l’imagine déjà, ce floral aldéhydé !

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par lucasdries, le 18 mars 2013 à 18:39

c’est une blague ???

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par tambourine, le 18 mars 2013 à 19:12

oui je pense que c’est une blague :)

et prquoi aps un parfum pour isabelle adjani by frederic malle, qui s’intitulerait "mais je ne suis pas folle vous savez" ???

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par Patrice, le 18 mars 2013 à 19:47

AHAHAH...tu m’as tué Tambourine ! xD
 
Nan mais en vrai je rigolais pas !
(après, le floral aldéhydé c’est qu’une hypothèse !)

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par lucasdries, le 18 mars 2013 à 19:47

"Je suis un étron" by Veronique Genest pendant qu’on y est

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par lucasdries, le 18 mars 2013 à 19:48

WHAT ? ils vont refaire un parfum Deneuve ? Rholalaaaa

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par Patrice, le 18 mars 2013 à 20:13

Ben leur Iris Poudre n’est pas non plus vendu comme THE parfum Malle dédié à Deneuve !

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par Opium, le 18 mars 2013 à 20:42

Bonsoir à tou(te)s.

 

Tambourine, tu m’as bien fait marrer ! ;)

 

Patrice, je pense que Lucasdries ne parle pas d’Iris Poudre, mais du premier parfum de Catherine Deneuve qui date des années 80 et s’intitulait Deneuve. Pour elle, ce ne serait pas une nouveauté, mais son second en l’occurrence. En plus, un floral aldéhydé pour elle, ce serait, également, une redite, puisque le précédent était déjà un floral vert chypré très aldéhydé en tête, comme il se doit et devait pour cette grande dame. ;)
#Gifoutou

 

Bonne soirée.
Opium

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par lucasdries, le 18 mars 2013 à 21:22

Exactly !
Bon, on sait que la dame aime les parfums, c’est une super égérie, mais si Malle devient maison à stars comme ça, on prend un chemin risqué !

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par Patrice, le 18 mars 2013 à 22:03

Ah, j’ai justement une mouillette de ce "Deneuve" là, juste à côté de moi. Bon, il ne reste que le fond et on ne le sent presque plus (ça fait plus de 2 semaines, en même temps !), mais c’était vraiment une très belle composition.
Très "jyfoutou" effectivement !
Mais avec un caractère affirmé.

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par Opium, le 18 mars 2013 à 20:44

Re-salut Lucasdries.
Autant te dire que l’intitulé de ladite chose me semble parfaitement convenir pour cette personne-ci. ^^ #totalementd’accord
A bientôt.
Opium

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par lucasdries, le 18 mars 2013 à 21:24

Héhéhé, je ne fais que la citer en même temps.
Par ailleurs pour Adjani aussi ce serait un peu de la redite, même si elle n’a pas eu un parfum à son nom, elle a quand même incarné Poison avec Perte et Fracas.

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par Frédéric, le 19 mars 2013 à 11:40

Allo ? Allo quoi !
Tu es une fille et tu as pas ton parfum ?
Allo !?

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par Marie, le 17 mars 2013 à 11:36

Bonjour,

Je ne fréquente pas beaucoup ce blog par manque de temps, mais je suis une lectrice régulière.

J’adhère tout à fait à l’appréciation de Jeanne Dorée sur ce nouveau parfum, sauf sur un point.

Pour bien connaître le Moyen-Orient, je trouve un peu désolant le cliché d’une clientèle prétendument ignare en parfum (ce qu’on peut lire entre les lignes dans cet article), seulement soucieuse de payer cher et grosso-modo, n’ayant pas de goût.

Je ne vais pas refaire l’histoire, que tout le monde connaît, et rappeler ce que doit le parfum au Moyen-Orient (et plus spécifiquement à l’Islam, bien que MO et Islam n’aient pas à se confondre).

En ce qui concerne les goûts des clients du Moyen Orient contemporain, c’est vraiment mal les connaître que des les réduire à des gens aimant les parfums "orientaux modernes" alors que c’est plutôt le contraire, et bon nombre de mes connaissances de ces régions ont plutôt fait le choix de beaux chyprés ou fleuris, c’est-à-dire qu’elles sont allées vers l’exact contraire du cliché "loukoum" ou Orient revisité...

Bien entendu, il y a la particularité du oud, qui est une matière confinant à la culture même de cette région, et sur lesquels les parfumeurs occidentaux se sont rués avec plus ou moins de bonheur d’ailleurs (et des merveilles au passage).

Certes, il y a une approche plus ostentatoire du luxe (encore qu’il y aurait beaucoup à dire sur notre propre snobisme en la matière) mais de grâce, soyons nuancés et n’allons pas jusqu’à regretter que cette clientèle soit devenue un marché majeur.

Elle possède, contrairement à ce que vous pensez, une véritable culture du parfum, qui n’a rien à envier à la nôtre, bien au contraire.

Bien amicalement.

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par Jicky, le 17 mars 2013 à 12:03

Bonjour Marie ! Bienvenue sur auparfum !

 

Votre intervention est très intéressante parce que pertinente. En effet, la culture moyen orientale est tes olfactive et - qu’on se le dise - les nez des clients moyen orientaux ont généralement un degré d’expertise bien supérieur à celui des consommateurs occidentaux.

 

Cependant, le propos de Jeanne est tout de même intéressant. En fait, je vais faire un parallèle avec la clientèle russe. J’ai une amie qui travaille chez Frédéric Malle au Printemps qui me disait (et ça a été confirmé par Patrice d’ailleurs qui a vendu Malle aussi) qu’il y avait principalement deux types de clientèle russe.

D’abord THE russe ; enoooorme fourrure, peinture sur le visage, bagues en or avec 3 fois la somme pouvant sauver la faim dans le monde à chaque main etc. Elle, elle arrive en "susurrant" un "Mouuuusque Rrravaaagiiir" et prend trois flacons d’un coup.

Et il y a l’autre cliente russe qui est discrète, diaphane, souriante et naturelle qui fait preuve d’expertise et de connaissance en matière de parfum. Même porte monnaie, même culture et pourtant...

 

C’est un peu pareil pour les clients Moyen Orient. Cette même amie me disait mercredi qu’elle a eu affaire à une princesse il y a pas longtemps qui était magnifique d’après sa description et qui a fait preuve d’une sensibilité touchante pour parler du parfum. Elle portait Portrait of a Lady, mais elle en parlait de manière très personnelle, et très pertinente quand on considère le travail de Dominique Ropion.

 

En effet, on a tendance à oublier qu’au moyen orient, la distinction homme/femme en parfum est quasi nulle. Que les hommes portent de la rose et que les femmes exhalent des notes boisées. Certaines matières y sont cultes.

 

Cependant, il y a bel et bien cette clientèle qui a visiblement beaucoup de sous et qui n’est pas intéressée par l’ex beaux chypres vintages mais bien par les oud qui tâchent, les orientaux qui envoient du lourd et les boisés qui saignent ;)

Tout comme il y a ceux qui recherchent et qui voient le parfum comme une création artistique, un plaisir à la fois immédiat et sur la durée, qui projettent des réflexions et des sentiments sur les odeurs...

 

Un peu comme nous quoi ;)

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par Marie, le 17 mars 2013 à 12:50

Bonjour et merci !
Votre propos est nuancé et je ne peux que le partager.
On ne peut pas regretter que la principale clientèle soit désormais celle du Moyen-Orient. Il s’agit, selon mon modeste avis, d’une erreur que de le penser.
Cette clientèle peut avoir les mêmes travers que n’importe quelle clientèle ayant de l’argent facile...cela n’a rien à voir avec la culture qui lui est intrinsèque. Il s’agit au contraire d’un signe évident de mondialisation, avec uniformisation des goûts. D’où le rapprochement avec les russes etc...
En outre, Le moyen-Orient est vaste et loin d’être uniforme. Et je suis parfaitement d’accord avec vous sur la rose portée par les hommes. Le parfum avait une vertu spirituelle, et il l’a toujours dans ces régions. La question est : trop d’argent nuit-il à la spiritualité ? Et cette question est universelle, il me semble :) En tout cas, l’odorat est un sens majeur dans ces régions et il n’y a pas cette suspicion sur les odeurs et les parfums (puritanisme qui est peut-être traduit dans les pays occidentaux, et plus particulièrement anglo-saxons par cette volonté de contrôle et de réglementation ?).

Je vous lis aussi beaucoup, merci pour votre passion communicative !

Bon dimanche.

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par Opium, le 18 mars 2013 à 21:07

Bonsoir Jicky.

 

Encore un bref dernier message juste pour te dire que j’ai beaucoup apprécié ton commentaire. Il est parfait. ;-)
("Bois qui saignent" => <3)

 

A bientôt.
Opium

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par Opium, le 18 mars 2013 à 20:57

Bonsoir Marie.
A mon tour de vous souhaiter la bienvenue sur auparfum.

 

Jeanne a suffisamment répété qu’elle manquait cruellement de temps pour que je me joigne à Jicky pour tenter de répondre à sa place car elle n’a que trop peu le temps de répondre aux messages qui lui importent le plus, elle en a encore moins pour tenter de se justifier sur certains points probablement.

 

Je crois que le site et certains dossiers sont révélateurs de l’ouverture d’esprit d’auparfum et je ne pense pas que Jeanne manque de quelque connaissance que ce soit dans le domaine du parfum.
Il suffit de discuter avec n’importe quel vendeur de parfums de niche pour savoir qu’actuellement il y a un fort impact des projections faites par les maisons de parfums quant aux envies d’une clientèle qui représente une grande part du marché, à savoir les moyen-orientaux.
Ce que Jeanne a pointé du doigt, ce ne sont pas les goûts des moyen-orientaux, mais, le fait de créer, en Occident, en projetant sur eux ce qu’on leur suppose vouloir comme parfums, se soumettant à une évaluation stéréotypée, cliché en somme, des populations visées. Mais, sans clichés, cases ou stéréotypes, que l’on pourrait dans un monde idéal regretter, pas de sociologie, pas de psycho, pas de sciences humaines ni de marketing, pas d’études ni de sondages. Peut-être vivrait-on mieux sans tout cela, mais, je précise ces points pour déminer le fait que, oui, les clichés et stéréotypes se trompent, les études aussi. Mais, tout cela offre un corpus suffisamment cohérent et juste pour que cela soit utilisé. Reproche-t-on aux médicaments de ne pas fonctionner ? Non, on les prescrit dès lors que l’on a suffisamment de chances de sauver des vies en espérant que dans le cas concerné ils seront bien efficaces.
Effectivement, Jicky l’a bien souligné, dans chaque population, il y a des sous-populations. Mais, sont plus prégnantes celles qui se remarquent le plus ! C’est dommage, mais c’est ainsi. On suppose que la chirurgie plastique ne fait que des ratés car il n’y a que les visages figés et trop remontés que l’on remarque. Une personne ayant fait appel à ce type de méthodes de manière bien ajustée et naturelle passera pour ne jamais y avoir fait appel. Partout, il y a des leurres. Mais...
Il faut tout de même bien qu’il y ait des goûts répétés qui aient été repérés pour que la niche, et même la parfumerie grand public, soient submergées dans chaque maison par un "oud qui tâche", une "rose qui cogne", un "bois qui pique". Quand Acqua di Parma, Piguet, Réminiscence et Houbigant, que des maisons qui ont eu une jolie histoire et n’ont que peu à voir avec cette matière qu’est le oud, en sortent chacune un (et même Givenchy dans son édition limitée Eaudemoiselle ! !! !), on ne peut pas voir autre chose que de l’opportunisme et une application liminaire de certaines projections stéréotypées. Mais, comme on me le disait, cela fonctionne. C’est que des accords "brutaux", "violents", qui se démarquent, s’ils sont d’abord destinés au Moyen-Orient, peuvent séduire les occidentaux en mal de sensations fortes avec les pauvres petites choses chétives qui durent deux heures qu’on leur propose le plus souvent aujourd’hui. Et, parfois, même des asiatiques peuvent être interpellés par des odeurs qu’on imagine ne pas leur plaire.
Et, par contagion, on peut craindre ce phénomène de "racolage" des gros sous (Moyen-Orient, Russie, Asie et Amérique de Sud... les BRIC en somme) pour des marques crédibles comme les Editions de Parfums Frédéric Malle.
Le but d’auparfum, c’est de lutter contre certains "obscurantismes", de réaliser un travail de veille parfois.
Le problème n’est bien entendu pas qu’il s’agisse des moyen-orientaux ou d’autres, mais bien de l’impact que les maisons occidentales projettent sur leurs envies, ce qui influence la création qui se fais stéréotypée.
Si l’on critique les fruitchoulis collants répétés à l’envi, je ne vois pas ce qui justifierait que l’on s’abstienne de critiquer cette tendance qui nous inonde de mauvaises roses oudées qui cognent et vrillent les narines sans subtilité. Certaines sont belles et intéressantes, mais pour un Portrait of a Lady, combien de roses niaises, piquantes dans le mauvais sens du terme, cheaps et clichés ? Auparfum est un lieu d’échanges et de débats, voire de critiques de parfums. Ce que Jeanne a fait.
Faudra-t-il s’abstenir de se plaindre quand on aura plus le droit qu’à des Fleurs de Cerisier, Cerisiers en Fleurs, Freesia et autres floraux niais innocents printaniers transparents car le marché asiatique se développe et que dans ce cas là, les odeurs doivent se faire peu marquées (pour ne pas dire insignifiantes) selon les études marketing menées ?
On parle bien de See By Chloé comme d’un parfum "ciblant" les jeunes filles. D’autres produits "ciblent" des clientèles par pays. Il suffit de regarder la collection By Kilian : "noire et argent" pour les occidentaux ; "ouds en noir et or" pour le Moyen-Orient ; "rouge, noire et or" pour l’Asie ; "blanche et or" pour la Russie. Or, cette gamme, assez cliniquement/cyniquement élaborée, est l’une des plus rentables : russes et moyen-orientaux font la queue le soir au stand du Printemps, comme chez Chanel ou Vuitton.
Présentement, pour recadrer le sujet, Dries Van Noten et ses épices gourmandes qui "envoient du lourd" sur papier est un parfum qui manque de romantisme mais, aussi, qui répond à certains critères remplissant bien les grilles à la fois :
1 - de la demande de sucre en flacons actuelle et
2 - de parfums qui "dérouillent" pour le Moyen-Orient.

 

Quand on crée dans le but de plaire à une clientèle importante et non plus pour la beauté de l’acte créatif alors qu’on prétend le contraire, cela peut être relevé. On peut même trouver cela dommage quand on considère que, parfois, le parfum peut être un élément du "Beau" (à valeur artistique donc). On peut donc s’interroger sur la création de ce type de parfum que, très franchement, on n’attendait pas du tout dans cette gamme. Il se trouve que, présentement, cette clientèle est celle du Moyen-Orient, donc, pour être pertinente, Jeanne l’a précisé. Point.

 

Marie, vous demandez de ne pas faire le procès du Moyen-Orient, ce qui est tout à fait légitime. Mais, je souhaiterais également qu’on s’abstienne des procès d’intention inutiles à l’égard de certaines volontés qui n’ont probablement pas existé, celle de Jeanne en l’occurrence. ;)

 

Et les pays chauds (Brésil, Espagne, Italie) eux, sont passionnants : il leur faut des hespéridés frais et Colognes qui désaltèrent la journée, mais de bons vieux orientaux opulents et lascifs pour assumer le jeu de la séduction nocturne. Voilà, en deux lignes, une série de stéréotypes. Mais, qui est assez juste. Le propre des stéréotypes, c’est que souvent ils tombent juste. Mais, qu’il ne faut pas les généraliser car on est heureusement confronté à des multitudes d’individus qui, eux, ne rentrent pas dans les cases préétablies. Tant mieux ! ;)
Pour conclure sur une note humoristique mais aussi réaliste : personnellement, je préfère les produits calibrés Moyen-Orient que les floraux que l’on suppute être les seuls qui peuvent être écoulés en Asie... #boring
Plutôt amateur de produits qui cognent que de floraux mignonnets qui courent en robes pastels dans les prés en chantant des "la-la-la" enfantins... ^^

 

En espérant avoir levé certains doutes.
N’hésitez pas à intervenir à nouveau et à venir échanger autour du parfum (coups de cœur, détestations, incompréhensions), ce site est dédié à cela...
Encore bienvenue à vous.
Opium

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par Jeanne Doré, le 19 mars 2013 à 22:17

Bonsoir à tous, cela fait deux jours que je me dis qu’il faut que je vienne lire les commentaires et y répondre, et je vois que mes accolytes ont fait déjà le plus gros !
Merci à vous deux, et merci à vous tous pour vos commentaires, quelque soit leur direction.

Chère Marie,
Opium vous a loooooonnnnguement répondu déjà, mais je voulais juste ajouter que mon propos vis à vis du marché Moyen Orient n’était en rien péjoratif, dans le sens où ce serait une cible "sous éduquée", bien au contraire.

Il faut juste se rappeler que le marché de la parfumerie va mal en Europe et aux Etas Unis, et que les marques (mainstream comme de niche), si elles veulent survivre, doivent aller là où se trouve les leviers de croissance : l’asie, le Bresil, le Moyen Orient, la Russie...

Et c’est tout à fait vrai qu’il existe au Moyen Orient une culture très profonde, ancrée de la parfumerie. Il faut juste être lucide : les marques ne peuvent pas non plus se permettre de se couper de leur clientèle européenne de base en ciblant d’autres marché exclusivement. C’est donc normal qu’elles communiquent sur un discours de haute créativité, qualité, ultra-raffinement, etc... pour plaire à tout le monde en même temps.

Mon irritation de voir cette deferlante de Oud, d ’"oriental modern" (jargon professionnel désignant un type de parfum très populaire au moyen orient), de rose chyprée, etc.... n’est en aucun cas une manière de dire "ces gens là n’ont aucun goût" :)

Mais c’est juste que ce n’est pas la même culture du parfum que la nôtre, qui en France a aussi ses marques, ses codes et ses repères, qui sont malheureusement en train de se perdre et de de se noyer dans le galimatia international des lois de la rentabilité et du profit, au détriment de l’émotion de la création pure.

Du coup, c’est vrai que j’ai developpé une sorte de gros à priori négatif envers tout parfum comportant le mot "oud", alors qu’en réalité, j’en ai senti quelques uns recemment, et, honnetement, il en existe vraiment des sublimes, subtils, surprenants, qui auraient juste mérité un autre nom !!!

Bonne soirée

Jeanne

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par Troudujol, le 20 mars 2013 à 09:39

C’est bizarre parce que je n’arrive vraiment pas à percevoir ce parfum comme sucré ou gourmand... Poudré, lacté, crayeux, plâtreux, triste, oui...

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par Opium, le 20 mars 2013 à 17:46

Bonjour Troudujol.

 

Tant mieux si tu ne perçois pas ce parfum comme gourmand : pour moi, ce sont des spéculos émiettés trempés dans du lait avec des Rice Krispies ! Bon au petit-déjeuner, mais, vraiment trop écœurant en journée. Enfin, quand je parviens à le sentir avant que cela ne devienne juste de la vanille assez linéaire, pas triste pour moi, juste iniiiiiintéresssssaaaaaannnnnnte. *baille* ^^

 

Jeanne me disait, à juste titre, que ce parfum, plus que Malle, faisait surtout Lutens. Mais, si seulement son santal lacté croquant épicé pouvait durer au delà des vingt premières minutes. Sur vêtements, en revanche, j’ai été, à plusieurs surprises, agréablement surpris de retrouver ce parfum avec ses jolies notes de tête signées et épicées.

 
Comme quoi, les appréhensions de chacun(e)... Car, certain(e)s l’adorent aussi. Tant mieux si les avis sont partagés, c’est plus riche. ;)

 

Bonne fin de journée.
Opium

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par 980ttkbr, le 17 mars 2013 à 11:17

Comme vous Jeanne je suis plutôt circonspect sur l’intérêt et la plus-value supposée de cette série nouvelle de ménages à trois, et je trouve le verbiage pseudo-intello qui l’entoure aussi pompeux qu’inutile. J’ai beau avoir une profonde admiration pour le travail de Frédéric Malle, l’homme me donne l’impression sérieuse et agaçante d’aimer se sentir très important dans son domaine d’activité.

Ceci mis de côté, ce Dries Van Noten par Frédéric Malle me plaît. J’aime son caractère souple, confortable, décontracté, élégant, qui incarne bien les univers des deux créateurs respectifs. En cela, il me fait penser à une sorte de French Lover pour le week-end : plus douillet, plus rond, il conserve cependant la qualité et les bonnes manières du premier, dans ce registre sobre et feutré très rive gauche.

C’est d’ailleurs peut-être là que naît la déception ? Dries Van Noten n’est pas un parfum novateur, un phénomène. Il lui reste pourtant, même avec ses habits de jolie chose vendue dans des endroits précieux, suffisamment de délicatesse et de poésie pour susciter l’adhésion. A-t-il, plus qu’un autre dans la gamme, une vocation mercantile ? Peut-être. Quoi qu’il en soit, c’est un bien joli parfum, onctueux mais pas lascif, qui colle bien à son époque.

Un dernier mot : quelqu’un a-t-il aussi remarqué sa ressemblance frappante à Balthazar, l’eau de toilette pour homme du Bon Marché ?...

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par Jicky, le 17 mars 2013 à 11:43

Bonjour Maowel !

 

je ne sais pas ce qu’en pense Jeanne mais je ne pense pas qu’elle lui reproche son manque d’innovation. Surtout venant de la part de Malle !! Regardez sa gamme, sur 20 parfums, on a aucune véritable innovation. Allez, on a juste deux OPNI que sont Dans Tes Bras et Géranium Pour Monsieur. A la limite, L’eau d’hiver a un côté expérimental.

Mais la volonté de Malle n’est pas d’innover. Son truc, c’est de prendre une sorte de cliché de la parfumerie et de faire LE MIEUX.

 

Bien évidemment, on a des surprises dans certains traitements mais ce n’est pas une vraie démarche d’innovation... Vous trouvez pas ?

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par Maowel, le 17 mars 2013 à 13:03

Hello Jicky !

Je m’aperçois que je ne me suis pas bien exprimé : j’aurais dû écrire "un parfum novateur OU un phénomène", ce qui aurait levé l’ambiguité. Car oui je suis tout à fait de ton avis, chez Malle on est bien peu dans l’expérience un peu folle (le côté novateur), en revanche on sait faire de sacrés phénomènes (Carnal Flower, Une Rose, Portrait of a Lady et quelques autres), et Dries Van Noten n’est vraiment pas dans cette veine-là en effet.

Jeanne parle d’un certain manque d’âme et s’interroge sur la raison à cela, en évoquant une hypothèse marketing tout à fait plausible ; de mon côté, j’essayais simplement de dire que cette personnalité plutôt mesurée me plaisait bien, et que dans ce registre précis je trouvais ce nouveau parfum quand même très réussi (cela dit, je suis récemment tombé amoureux de Spice and Wood de Creed alors tu devines sans mal que le côté un peu doux et fluet de DVN, ça me parle ;)

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par Jicky, le 17 mars 2013 à 13:15

D’ailleurs en parlant de ressemblance moi il me fait furieusement penser à Beautiful d’Estee Lauder ce DVN ;) (si si je vous jure)

 

Quant au manque d’âme du parfum franchement je lui laisse le temps mais j’ai plutôt tendance à être d’accord...

(je reviendrai détailler tout ça mais je dois y aller là ^^)

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par Opium, le 18 mars 2013 à 21:04

Bonsoir Jicky et Maowel.

 

Je crois que le parfum très proche, quoique en un peu plus ténu, moins ample, plus floral et moins lacté, mais bien proche quand même hein ? !... en plus "joli" en somme (Mouahahaahhhahhahhaaah ! !! !) de Dries Van Noten, dont Jicky veut parler, est bien de Estée Lauder, mais il s’agit de Sensuous sorti il y a quelques années.
C’est Jicky qui a trouvé la proximité. Il est très fort pour ça. C’est une vraie encyclopédie olfactive vivante des parfums. Sensuous est vraiment un Dries Van Noten "Light" / "Eau Légère" / "L’Eau" / "L’Eau Florale" : "sensuel" sans être maniaco-dépressif à être là, trop présent et limite envahissant avant de se tirer sans crier gare pour revenir pour nous coller aux basques !

 

Lisez la critique de Sensuous d’Estée Lauder par Jeanne ici sur le site, vous verrez, une partie du vocabulaire pourrait être appliquée à Dries Van Noten ("pain d’épices", "santal crémeux"...). Jeanne a eu une vision d’anticipation, elle trouvait des qualités de "signature niche" à Sensuous. Comme quoi... ^^

 

Bonne poursuite de soirée à vous.
Opium

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par Jicky, le 18 mars 2013 à 22:00

Oh oui crotte : c’est bien Sensuous !!!

 

(lol... bioutifoule : le truc qu’a RIEN A VOIR tsé... Si si je vous jure qu’il dit en plus. Pfffff)

et regardez l’autre flatteur là...

 

En tout cas oui, Sensuous est vraiment proche du Dries (en mieux AMHA) ;)

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par Opium, le 19 mars 2013 à 21:23

Salut Jicky.
Nân, mais, c’est vrai qu’en dehors de tes bugs, genre tu te trompes de noms dans la même marque, t’es trop bon au jeu "à quoi ressemble ce parfum ?" : Kokorico et L’Instant pour Homme que, pourtant, j’ai porté et porte encore etc, moi j’avais rien vu, alors que pourtant...
Et, donc, Sensuous, plus crémeux et floral, mais, il y a bien un lien avec Dries... en transparence.
En parlant de Bioutifoule : un floral fleur d’oranger - tubéreuse - rose cosmétique poudré que je ne "connaissois" pas ? ! Va falloir que je teste ! #Gifoutouornot ? ^^
A très vite.
Opium

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par Opium, le 18 mars 2013 à 21:06

Re-Bonsoir Maowel.

 

Pour une fois, une brève intervention juste pour dire à quel point j’ai apprécié lire ces ressentis quant au style "Malle", à l’impression qui s’en dégage, de lui, le créateur, et de ses parfums ; et à propos de ce parfum-ci qui vous touche par sa poésie malgré ses défauts.
Vos mots sont vraiment bien trouvés, justes. Merci. ;)

 

Opium

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par tambourine, le 16 mars 2013 à 15:12

Ce parfum m’a laissée perplexe aussi, malgré un départ alléchant, et sur moi se dessine une évolution proche de dans tes bras, ce qui n’est pas moche mais déconcertant. Pareil sur ma peau il semble étouffé, présent mais collant à la peau sans jamais s’élever, meme si c’est une imression sans doute. Peut-être est ce dû à la nature meme du parfum qui est compacte.

Sinon je suis d’accord sur votre conclusion quant à l’évolution de la parfumerie de niche qui devient souvent destinée à une clientèle étrangère (russe/moyen orient) à l’affût de ce qui est coûteux , sans forcément de recherche d’originalité, considérant qu’il faut acheter ce qui est cher car c’est forcément bien.Je ne pense pas que ce soit le cas de Malle, mais c’est juste une évolution que l’on constat de manière générale.

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Patrice

par Patrice, le 16 mars 2013 à 14:04

Très bon article, Jeanne, qui résume parfaitement bien le climat qui règne aussi pour moi autour de ce parfum.
Personnellement, je suis sous le charme, même si cette nouvelle collection ici inaugurée me laisse perplexe, tout comme le choix facile de cet oriental, plus que les autres projets (très très alléchants) soumis au protagoniste.
 
Pour le sillage, je peux vous dire qu’il n’en manque pas, et effectivement, celui qui le porte se retrouve un peu frustré de ne pas le sentir. C’est le constat que l’on a ait avec Opium et Jicky. Et que je me suis fait aussi seul, en le portant par deux fois !
Il a une ampleur de dingue, une diffusion de malade. il crée une bulle énorme, moelleuse, poudrée, très texturée, à la manière de Vanille Absolument. C’est très impressionnant. Un jour que je voyais Opium pour un snifathlon, au moment où l’on s’est retrouvés j’ai tout de suite su qu’il s’en était mis un peu sur le poignet. Sans qu’il me le dise d’ailleurs.
D’ailleurs, sur Opium il a tendance à se faire plus vanillé et gourmand, tandis que sur moi il se fait plus boisé, et la note sèche du santal ressort un peu plus (témoignage d’autres personnes à l’appui !)
 
En définitive, je pense que ce gourmand (ce n’est plus un secret pour personne) a un traitement vraiment spécial qui lui confère une qualité vraiment au dessus de tous les autres gourmands qui existent. Ou tout du moins, il se démarque dans le bon sens du terme. Il faut lui laisser du temps, car il pourrait y avoir un déclic plus tard. Sur moi il a déjà agit ! ;)

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