Auparfum

His Majesty the Oud

Atkinsons London

Opération Découverte
Flacon de His Majesty the Oud - Atkinsons London
Note des visiteurs : (13 votes)
Connectez-vous pour noter ce parfum
Connectez-vous pour indiquer si vous portez ce parfum

Désert anglais

par Jeanne Doré, le 3 juillet 2016

Vous savez déjà ce que je pense de l’oud (oui, il parait qu’en bon français on doit dire l’oud et pas le oud).
Il y a évidemment dans ce nouveau genre olfactif venu du Moyen-Orient, et qui s’est peu à peu propagé dans notre parfumerie occidentale, à boire et à manger.
Lorsqu’Atkinsons, sympathique marque d’origine londonienne au charme très british, mais pas pour autant réfractaire aux influences étrangères, s’intéresse au sujet, c’est toujours avec un certain flegme, une élégance et un humour à l’anglaise.
La marque s’était déjà essayé à l’oud en 2013 avec un premier duo aux noms ironiques : Oud Save the King et Oud Save the Queen, et récidive cette année avec deux nouvelles inspirations venues d’orient, à consonance toujours très royaliste : Her et His Majesty the Oud.

La version masculine, loin d’aller flirter avec l’intensité animale et l’opulence outrancière de certaines marques moyen-orientales, offre une version plutôt assagie du genre, dans une interprétation un peu dandy d’un prince bédouin, dont le charisme exotique aurait été occidentalisé, voire édulcoré, renouant avec la vision d’un Orient mythique et mythifié des grands films d’aventures des années 60 se déroulant dans des contrées désertiques.
His Majesty the Oud démarre dans des volutes de tabac à pipe avec des facettes fumées, épicées, boisées et herbacées de foin et de paille, desquelles s’épanouit progressivement une petite note liquoreuse et anisée de bâton de réglisse. Une dimension un peu sucrée, vanillée, presque gourmande vient contrebalancer l’aspect sec et âcre de la fumée rêche.

J’aime assez cette impression de tabac douceâtre, un peu piquant, qui m’évoque cependant plus un vieux lord anglais en train de siroter un thé épicé accompagné de scones, et de tirer sur sa bouffarde, confortablement installé dans son fauteuil club en cuir, qu’un souverain du désert transpirant sous son keffieh.
A moins que cette dimension fumée, cuirée, un peu humide et poussiéreuse, presque moisie qui se dégage peu à peu, n’évoque à certains la moiteur romanesque d’un pur-sang arabe au galop, monté par un beau prince mystérieux du Sahara.
Les notes de fond ont tendance à se tempérer, dans un accord oriental ambré, vanillé et musqué, plus convenu et moins aventureux. Au choix, le lord s’est endormi, ou le prince a disparu à l’horizon…

His Majesty the Oud veut sans doute nous rappeler que, dans le film Lawrence d’Arabie de David Lean en 1962, le personnage de Fayçal 1er - dont s’est inspiré Atkinsons pour créer le parfum - était interprété par le on ne peut plus britannique Alec Guinness. Tout s’explique.

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

lion68_ro

par lion68_ro, le 5 juillet 2016 à 07:57

Le oud est, pour moi, l’une des matières fétiches, noble et distinguée de la parfumerie masculine. Je le recherche dans chaque parfum que je teste et sa présence m’apporte à chaque fois la garantie, au moins, d’un travail soigné et recherché. J’ai mes "standards" et, dernièrement, le travail de Francis Kurkidjan autour de cette matière me donne le tournis uniquement à y penser... ! Quelle noblesse dans son (ses) Oud ! Quelle richesse !
Ensuite, tout est affaire de gout - d’odorat, plutôt ! - et d’interaction avec le soi même , épiderme en premier - et là tout est possible... !
Le travail que fait ce oud de chez Atkinsons - que j’ai eu la possibilité de tester grâce à Auparfum.com - sur moi et sur ma peau, m’a confirmé cette dynamique olfactive absolument essentielle lorsqu’on veut faire une acquisition réfléchie.
Une fois l’enveloppe ouverte, sans même asperger la moindre goutte, des fumées très chaudes, plutôt cuirées, ont envahi mon odorat... Quelle drôle de oud... !? Comment porter cela ? Trop oriental et trop aromatique pour moi...
Et si je le mettais, enfin, sur la peau ce matin ?
Bonne décision avant une journée citadine et de travail - son élégance (très) masculine m’a enveloppée toute la journée, avec une certitude affirmée. Le fond est franchement cuiré et des notes de pâtisseries orientales semblent pointer leur nez... un peu vanillé et un peu sucré. Un peu, juste ce qu’il faut à mon goût - plus c’en serait trop. Dans la journée, je me suis surpris même à les chercher...
Et on en reste là, presqu’inchangé... Presque, si ce n’est une discrète acidification qui s’opère très lentement - fruit de la macération de ces cuirs portés toute la journée ! :o)
En somme, pour moi, une expérience élégante et une présence confirmée, toutefois, un peu loin de la "majesté"... Il pourrait bien faire partie de mon vestiaire aromatique et je le choisirai avec plaisir certains jours de la semaine. Pour le soir, je lui préférerai quelque chose de plus "brillant", de plus "étincellant"...
Merci pour l’expérience, Aupafum !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

CrushedPotatoes

par CrushedPotatoes, le 4 juillet 2016 à 10:41

Parfum reçu ce week-end, on prend une mouillette, on spray, et on ferme les yeux. C’est le petit rituel pour sentir une nouveauté, dans un endroit aéré, le matin, dans une atmosphère la moins polluée possible.
J’approche donc la mouillette de mon nez.
Impression dès les premières minutes : un départ très sec (et je dirais même trop sec), qui aspire toute l’humidité de ma muqueuse nasale (pas très agréable donc). J’ai l’impression d’avoir mis le nez dans un pot de lait en poudre vanillé et d’avoir inspiré. Lait en poudre ou sachet minceur de repas minute à la vanille (le truc qu’on mélange avec de l’eau et qui est censé faire maigrir, je ne sais pas si ça vous parle ?). Nez tout sec donc, mais gorge sèche aussi.
Bon, un verre d’eau, 10 minutes après on reprend la mouillette.
Là, je retrouve une note que j’aime particulièrement, un aspect osmanthus, comme un thé fumé à l’abricot, et en prime, une facette baumée, résineuse, qui me fait penser au Fir Balsam.
Osmanthus + Fir Balsam (selon mon ressenti) = j’aime, mais, la sècheresse reste collée à mon palais.
J’ai plutôt une impression de parfum d’ambiance, et encore une fois, qui ne me plairait pas vraiment car j’ai cette terrible impression d’humidité de l’air aspirée par la fragrance.
En ressentant la touche durant la journée, toujours cet aspect sec. Je ne testerai pas sur peau, je me suis sentie trop étouffée par un spray sur une mouillette.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Habanita

par Habanita, le 3 juillet 2016 à 20:09

J’attendais avec hâte de tester ce parfum.

Je ne possède pas votre culture parfumée alors d’avance pardonnez-moi si les mots employés vous choquent.

Lors de la 1ère pulvérisation, j’ai d’abord senti le oud, estompé très rapidement par une odeur de thé enivrante (si je devais sentir un tel arôme un jour, j n’aurais qu’une hâte, délaisser la café pour le thé).

Puis arrive le oud, puissant, doux et non pas âpre comme dans certaines créations. Sans doute la vanille ou le santal confère à cette eau de parfum ce côté crémeux que j’affectionne particulièrement.

Ce parfum est éminemment sensuel et l’on imagine aisément une femme ou u homme empreint d’élégance et de charisme s’en parer comme on se pare d’un joyau.

Etrangement il a rappelé à mon père l’odeur de la maison de ses grands parents, émigrés italiens. Pour lui il évoque le parfum de sa grand-mère mélangé aux volutes de fumée de la pipe de son grand-père. Le côté tabac est une note que je ne décèle pas, pas encore. Il me reste encore de quoi poursuivre l’essai.

Je trouve que la marque a réussi son "pari". His Majesty the oud porte bien son nom. De plus la tenue est assez bonne, environ 8h. Si le parfum est opulent la 1ère heure, il sait ensuite se faire discret pour l’entourage sans se faire oublier. Au détour d’un mouvement, je le sens avec bonheur, et sur vêtement la tenue est excellente.

Ce parfum se démarque et est une très belle création.

Merci de m’avoir donné la chance de le tester.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Doblis

par Doblis, le 3 juillet 2016 à 18:52

Comme l’énonce JulianB : "ras-le-bol du oud !" et je rajouterais de son éternel code couleur or/noir !
Cependant, je suis ravi d’avoir pu tester ce nouvel opus d’Atkinsons.
Les ouds de cette marque sont plutôt portables, civilisés, ronds et très agréables.
J’avais beaucoup aimé Oud Save the Queen par exemple.

La facette que j’aime le plus, c’est quand le Oud prend sa magnifique note animalisée à l’extrême comme dans l’Elixir Précieux Oud de Dior ou dans The Night des Editions de Parfum Frédéric Malle. Ca me fait penser aux odeurs des étables. Pas très portable mais ça me rappelle des odeurs d’enfance à la campagne.
J’aime moins la facette "fumée" de cette matière en général.

Dans His Majesty the Oud, la note fumée est perceptible dès le début. Cependant, je trouve que ce n’est pas aussi intense qu’un Lapsang Souchong (avec ses notes acres d’âtre de cheminée ou d’andouille de Guéméné, je vous laisse le choix ! hi hi).
Sur ma peau, pour une fois, ce n’est pas la note fumée qui se dégage (elle est assez fugace au départ seulement) mais une note entre caramel et réglisse.
Tout s’arrondit, pas forcément dans un coté oriental d’ailleurs, sans doute en raison de la présence du santal qui apporte ses notes lactées, crémeuses et de la vanille qui pourrait même donner une impression de rhum ambré.
On sent aussi une présence de gomme assez agréable.

Pour les fans de l’Artisan parfumeur, ce serait presque comparable à un départ avec Dzing ! (ou Black de Bugari) avec quelques jolies notes fumées, qui se fondrait aux notes de Tea for Two et qui enchainerait avec les notes de Vanille Absolument (ex. Havana Vanille).

Dis comme ça, ça peut paraitre assez écœurant mais pas tant que ça finalement. Même si l’on est dans un parfum assez doux, le parfum est assez élégant et sensuel en effet. Presque féminin. Addictif finalement.

Petit reproche, comme pour la plupart des parfums Atkinsons hélas : tenue assez médiocre.
Mais très beau parfum !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par JulianB, le 3 juillet 2016 à 13:55

C’est avec impatience que j’ai attendu la critique, car c’est la première fois que je participe à une opération d’essai de parfum sur auparfum. Je ne suis ni un nez, ni un expert en la matière, mais c’est toujours avec plaisir que je me balade à Paris de parfumerie en parfumerie pour aiguiller ma sensibilité olfactive.

En participant à l’essai du parfum, je savais d’avance que ce parfum me parlerait, en tant qu’amateur d’Oud d’acqua di parma, d’oud palao de diptyque et d’oud ispahan de chez Dior. Certains diront : "ras-le-bol de l’oud", mais bon j’assume ce côté mainstream...

En vaporisant His Majesty the Oud pour la première fois, j’ai aimé le parti-pris hyper orientaliste, de la composition : l’oud est definitely the Majesty. L’accord fumé du thé lapsang souchong, qui m’évoquerait un incendie de forêt, une pinède sèche du Proche-Orient, les bois précieux de cèdre et de santal, et la note de fond suave, sucrée, baumée de la vanille étirent la riche palette olfactive de l’oud, tantôt fumant, brûlant, tantôt d’un boisé délicat, tantôt hypnotique et résolument orientale. En somme, il s’agit véritablement d’une ode à l’oud, un véritable triptyque, en ce sens que le jus dévoile toute sa palette progressivement, une symphonie à trois.

Ce parfum, hyper orientaliste, sûrement, est clairement une évocation fantasmée d’un voyage dans la région des Mille et une Nuits, narré par ce lord anglais, à la veste en tweed, au regard rieur que dévoilent ses petites lunettes rondes suite aux questions de ses petits-enfants.

Si je devais néanmoins critiquer en un point ce parfum, qui m’a résolument plu, il s’agit principalement de sa tenue : je l’ai porté lors d’un week-end Milan très chaud et humide, et j’avais l’impression à la fin de la journée de ne plus sentir grand chose... J’attends le feed-back des autres candidats à l’essai du parfum pour en avoir une idée plus claire avant de l’acheter, as soon as possible.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Farnesiano

Farnesiano

a porté His Majesty the Oud le 23 janvier 2024

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :

alizarine

a porté His Majesty the Oud le 10 juillet 2016

Sa note :

Walkyrie

a porté His Majesty the Oud le 8 juillet 2016

ghost7sam

ghost7sam

a porté His Majesty the Oud le 8 juillet 2016

Passionné (nez ?) par les histoires que le parfum peut raconter
Sa note :
Sarah13

Sarah13

a porté His Majesty the Oud le 7 juillet 2016

Sa note :
Habanita

Habanita

a porté His Majesty the Oud le 5 juillet 2016

Sa note :
Sarah13

Sarah13

a porté His Majesty the Oud le 5 juillet 2016

Sa note :
lion68_ro

lion68_ro

a porté His Majesty the Oud le 5 juillet 2016

Sa note :
Habanita

Habanita

a porté His Majesty the Oud le 4 juillet 2016

Sa note :
Habanita

Habanita

a porté His Majesty the Oud le 3 juillet 2016

Sa note :
Sehnsucht nach dem Duft...

Sehnsucht nach dem Duft...

a porté His Majesty the Oud le 3 juillet 2016

Sa note :

JulianB

a porté His Majesty the Oud le 3 juillet 2016

Sa note :

à la une

Tutti Twilly

Tutti Twilly - Hermès

Voilà une création dont les idées sont comme ses notes fruitées : vives, fusantes, presque vrillantes !

en ce moment

il y a 3 heures

Bonjour Christine, J’ai moi-même porté à une certaine époque des anciens classiques de chez Nina(…)

Arpege* a commenté Womanity

il y a 5 heures

Merci pour vos réponses. J’ai acheté une recharge de Womanity et, c’était prévisible, la(…)

il y a 10 heures

J’ajouterais à la liste des parfums précédemment cités : Chant d’arômes de Guerlain, au charme tendre(…)

Dernières critiques

Iris Médicis intense - Nicolaï

Sous le soleil de Toscane

Encre indigo - Lalique

Roche en fusion

Belle de Niassa - Caron

Fleur au zénith

Avec le soutien de nos grands partenaires