Auparfum

L’obscurantisme des parfums

par Jeanne Doré, le 7 mars 2013

Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué, mais on dirait parfois que le monde de la parfumerie mène un complot pour que le commun des mortels ne comprenne rien à ses petits secrets.

Comme s’il fallait entretenir une sorte de "halo de mystère" autour du parfum, les marques (et la plupart des médias) semblent cultiver un discours volontairement complexe, et également de plus en plus un manque de cohérence et de logique autour des produits.

Quand j’ai découvert la parfumerie au début de l’adolescence, j’ai longtemps cru naïvement que les différentes déclinaisons "eau de toilette", "eau de parfum", etc. correspondaient à des critères de concentration strictement définis et encadrés par une loi quelconque. Je devais découvrir bien plus tard qu’il n’existe aucune loi qui impose la moindre appellation ! Certaines eaux de toilette contiennent parfois presque 20% de concentré (pour 80% de solution hydro-alcoolique) alors que certaines "eaux de parfums" n’atteignent que 18%, et que l"extrait", s’il est le plus concentré, peut varier entre 20 et 30%, mais son statut dépend surtout de la qualité des matières premières utilisées et de sa formulation particulière.

Aujourd’hui, le concept même d’eau de toilette, ou eau de parfum correspond de plus en plus à des produits totalement différents, et donne désormais lieu à toute sortes de déclinaisons comme eau fraîche, eau légère, eau sensuelle, eau de minuit, ou simplement "l’eau".... qui donnent lieu chacune à une nouvelle campagne de pub, et le plus souvent, une nouvelle odeur.

C’est là tout le phénomène de "flankerisation" qui est devenu aujourd’hui la principale activité des marques, qui capitalisent sur un nom, un flacon, une égérie, (souvent chère payée) et qui inondent à un rythme soutenu le marché de parfums ayant parfois le même nom, mais n’ayant pourtant pas beaucoup de points communs olfactifs... Le pire exemple est sans doute la transformation radicale du Miss Dior Chérie en Miss Dior tout court, le vrai Miss Dior étant devenu "l’original", et relégué depuis en bas des étagères. Miss Dior est désormais géré comme une marque, proposant des flacons de toutes les couleurs, de toutes les odeurs, dont aucune ne ressemble à l’original...

Les marques appartenant aux grands groupes font face à une énorme pression économique qui les poussent à engendrer du profit à court terme, au détriment de la pérennité des produits. L’objectif non avoué est bien sûr d’atteindre des résultats parfois colossaux dès les premiers mois après la sortie, en raison notamment des sommes investies dans le lancement (le serpent qui se mord la queue...). En découle forcément une course effrénée au "succès rapide", qui sera au préalable mesuré et validé à coup de tests consommateurs en aveugle, qui feront sortir du lot les profils olfactifs les plus attractifs, c’est à dire les plus consensuels et les moins polarisants (Voir également le dossier Les dessous cachés de la parfumerie) ... Les marques étant bien sûr toujours à la recherche du parfum ultra-signé, mais qui plairait à tout le monde !

Il y a ensuite le vocabulaire très spécifique de la parfumerie, et son lot de faux amis dans les matières premières, toutes aussi confuses et déroutantes.
Le musc est à la fois supposé être une matière animale qui sent le bouc, mais aussi une substance synthétique, qui lorsqu’elle est nommé "musc blanc" sent le linge propre à plein nez ! (Voir aussi les Matières animales en parfumerie)
L’ambre est une substance minérale dorée connue pour être sans odeur, mais les parfums qui portent ce nom sentent pourtant la vanille, le ciste et le benjoin, et c’est aussi la sécrétion abdominale rare d’un cachalot qu’on retrouve parfois sur les plages, et qui produit encore une odeur différente.

La fougère en parfum sent la lavande et le géranium alors que la fougère dans les bois ne donne, elle, aucune essence.
Chypre n’est pas qu’une île en Méditerranée, c’est aussi un type de parfum particulier, qui peut évoquer à certains soit un parfum de grand-mère s’il date d’avant 1990 soit une fashionista en Louboutin s’il appartient à la catégorie des "nouveaux chypres fruités".

Les gens du marketing sont aussi très forts pour vous vendre des parfums à base de "lotus blanc", de "fleur de coton", de "bourgeons de cerisier", d"orchidée sauvage" ou de "brise marine", tous plus naturels les uns des autres, bien sûr, sauf que rien de tout cela n’est disponible sous forme d’huile essentielle ; il s’agit en fait d’accords, de reconstitutions créées par les parfumeurs afin de pouvoir revendiquer une matière, une atmosphère... Les matières naturelles, surtout quand il s’agit de fleurs, coûtent parfois tellement cher (iris, rose, jasmin...) qu’on leur substitue souvent des "bases" créées par les parfumeurs, et constituées d’un mélange d’ingrédients naturels et synthétiques.

Et les parfumeurs, justement, parlons-en ! Si certains s’imaginent encore que le parfumeur est un vieux monsieur en blouse blanche qui passe sa vie dans un laboratoire entouré de fioles multicolores, ils seront surpris de le (ou la) découvrir assis(e) dans son fauteuil, mouillettes à la main, face à son ordinateur, devant son programme de "formulation", se faisant amener ses petits flacons par son assistante pour les évaluer (car c’est elle/lui qui passe sa journée dans le laboratoire, pas le parfumeur !) et recalculant sans cesse le coût de sa formule au kilo afin de ne pas trop faire baisser les marges... Mais le parfumeur se laisse rarement photographier dans son élément naturel, les journalistes lui demandant plutôt de prendre la pose au milieu des flacons de matières premières pour entretenir le mythe.

Et le consommateur dans tout ça, comment s’y retrouve-t-il ?

Il achète peut-être moins de parfums... tout simplement parce que c’est la crise, et qu’il préfère réfléchir avant de mettre 60 euros dans un flacon de 50ml qui sent comme son gel douche ou son shampooing.

Il pourrait aussi devenir plus curieux d’autres marques, moins visibles, plus discrètes, parfois pas tellement plus chères si on calcule le prix au ml, et il pourrait se dire que plutôt que donner son argent aux grands groupes pour financer leur égérie, ce serait pas plus mal de l’injecter dans des entreprises qui certes, elles aussi veulent faire du profit, mais adoptent plus ou moins volontairement (parfois juste par faute de capital) un modèle économique différent, choisissent de parier sur le long terme, et de lâcher plus de liberté, d’audace et d’émotion dans leur parfums....

Et vous, quels secrets avez-vous percés depuis que vous vous intéressez au parfum ?... Et qu’est-ce qui reste encore un mystère ?

Images

Thierry Wasser et Jacques Guerlain : Elle.fr

Orgue à parfums chateau de Chamerolles : reiep.deviantart.com

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par Blat, le 16 mars 2013 à 13:22

A propos d’obscurantisme...
une interrogation qui peut paraître saugrenue.
Ayant visité il y a quelques temps le musée et les magasins fragonard à Grasse, lors de la visite organisée retraçant la fabrication de leurs parfums, il nous a été dit que si leurs flacons étaient gris opaques, c’est tout simplement pour une question de conservation de la qualité du parfum. Et donc qu’il est (serait) plutôt (euphémisme) bizarre d’utiliser des flacons transparents.
Alors que penser des flacons bien designs-jolis mais transparents ? Moins longue durée des senteurs ? Ou ont été rajouté des "conservateurs" ?
Bref, la totale sobriété des flacons fragonard (forcément, ils n’ont pas à les faire jolis pour un passage tv) s’oppose-t-elle à forcément à une moins bonne qualité de parfums en flacons "transparents" (boss bottled, hugo man, allure homme, roadster... et tout plein de féminins).

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par Patrice, le 16 mars 2013 à 13:32

Simplement, je pense que cela relève d’une tradition, plutôt que d’un obscurantisme.
Depuis bien longtemps les maîtres verriers s’associent aux parfumeurs pour sortir des flacons recherchés, en adéquation avec l’histoire que raconte le jus.
D’ailleurs, en ayant travaillé dans la vente de parfums, je conseillais toujours les clients de garder leurs flacons dans leurs boites d’origine, pour les abriter de la lumière.
Après, le discours de Fragonnard est peut être un moyen de se justifier pour ne pas trop parler du très bas prix des flacons qu’ils utilisent. Je dis ça mais ce n’est qu’une idée.

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par Opium, le 17 mars 2013 à 21:08

Re-bonsoir Blat et Patrice.

 

Le discours de Fragonard n’est pas totalement faux. Le parfum a trois ennemis : l’oxygène, la chaleur et la lumière. (Ah, et un quatrième, le "mauvais goût", mais c’est une autre histoire et un vaste sujet à débats !) Un flacon opaque noir permet de résoudre le troisième problème.
Mais, comme le conseillait très justement Patrice, conserver ses flacons dans leur emballage fonctionne très bien aussi. ;-)
Et puis, après tout, on connaît certaines personnes qui achètent parfois des vintages, dans des flacons transparents, certains ayant près de 50 ans, et, en dehors d’un léger tassement tel le voûtement naturel de l’homme, sont en partait état.

 

Le discours de Fragonard s’apparente plutôt, je crois, à un joli travail de sape et de diabolisation vis à vis de la concurrence et de ses pratiques. Ce n’est pas la première fois que je lis ce genre de propos de la part de certaines personnes dans cette marque.
Fragonard a un problème de positionnement. Pour beaucoup, " moins cher = moins bonne qualité". Ils doivent, donc, tenter de se construire une certaine légitimité malgré leurs prix tout à fait raisonnables.
Il faut bien qu’ils trouvent leur légitimité. Et, le meilleur moyen d’obtenir des qualités, c’est, par comparaison, de constater que les autres en ont moins que soi.
Il y a des marques qui ont pour politique de ne rien dire à propos de leurs concurrents. Là, pour le coup, je trouve cela plus "classe" (cf autre sujet). ;-)
Les produits Fragonard sont suffisamment intéressants en termes de rapport qualité/prix pour éviter de répandre des propos exagérés. La vérité est que leurs flacons doivent être moins chers, plus résistants, que l’absence d’impact de la lumière doit pouvoir leur permettre une conservation plus longue des mêmes produits, tout cela participant au maintien de tarifs bas.
Et puis, lors d’une visite dans une usine Fragonard, une amie nous a rapporté certaines anecdotes qui étaient données et qui relèvent davantage du mysticisme et de la rumeur que de la véracité scientifique. ("La peau des hommes qui amplifierait les parfums, d’où la concentration moindre nécessaire pour eux..." Mais, bien-sûr...)

 

Pour vous répondre Blat : non, les flacons ne sont pas transparents pour que la fragrance se dégrade plus vite et qu’on consomme plus. Ils le sont juste car, ainsi, dans la plupart des cas, ils sont plus jolis. ;)
Quand on veut faire consommer plus vite son flacon à quelqu’un, il y a une technique toute bête. Augmenter la quantité de produit libérée par le vaporisateur. Les Guerlain sont de vrais lance-flammes ou extincteurs, la nouvelle mouture de Dior, Dior Homme Cologne est un brumisateur comme Chanel Numéro 19 Poudré : un maximum de vaporisation en un seul pshitt ! Et voilà comment vite vider un flacon... ;) Les Lutens, eux, crachottent ; ce qui doit jouer sur l’impression souvent rapportée les concernant de sillage moindre et plus rasant car le produit se superpose moins.

 

A bientôt.
Opium

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par Blat, le 18 mars 2013 à 01:21

Instructives vos réponses. Merci.
Au fait, peut-être pas faux ce que dit fragonard (et pas qu’eux d’ailleurs) sur la peau des hommes... : il est admis que les peaux plus grasses conservent mieux le parfum que les peaux sèches (je crois, mais j’ai lu ça plein de fois). Or les hommes ont la peau plus grasses que les femmes (idem, relativement connu). Donc... les dires entendus par une de tes amies (opium) dans une usine fragonard semblent vrais.

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par Opium, le 19 mars 2013 à 20:48

Bonsoir Blat.

 

A propos de notre échange, je vous confirme cette information selon laquelle la peau des hommes serait plus grasse, tout comme elle l’est plutôt chez les plus jeunes qu’au fur et à mesure que le temps passe.
Cela implique, effectivement, une meilleure "conservation", une meilleure "rémanence" des parfums sur la peau et cela pourrait justifier la concentration historique en EdT pour les hommes.

 

Mais, lorsque la concentration choisie a été l’eau de toilette pour les hommes, je me demande si c’est car on avait ces notions de composition structurelle de la peau différenciée entre hommes et femmes (ce qui me paraît être plutôt des données assez récentes) ou si, tout simplement, c’était car il ne fallait pas que les hommes "cocottent" trop, ce qui aurait fait trop féminin en Occident (France d’abord, puis Etats-Unis) alors que le geste du parfumage était un geste attribué seulement à certaines classes sociales et aux femmes plutôt qu’aux hommes.
Je ne suis pas historien de la parfumerie, je ne me prononcerai donc pas.

 

Enfin, on a bien parlé à mon amie "d’amplification" des notes et non de "prolongation".
Travailler dans une usine de parfums, discuter des réactions physico-chimiques, et ne pas faire la différence entre les notions de "sillage" et de "tenue", donc, entre "l’espace" et le "temps", comme par ailleurs on le lit bien souvent, cela continue à me faire tiquer. ;)

 

Bonne soirée.
Opium

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Farnesiano

par Farnesiano, le 15 mars 2013 à 11:59

Je me permets, nouveau blogeur, de m’intercaler ici modestement pour vous faire d’une conviction : l’obscurantisme se limite pas aux matières utilisées et aux vocbles qui les qualifient. Une question que je me pose régulièrment concerne le prix des parfums. Un exemple parmi d’autres : le consommateur, l’acheteur plus exactement, n’est-il pas pris au piège quand il achète Féminité du Bois à un prix aujourd’hui beaucoup plus élévé que naguère, dans son superbe flacon galbé en verre pourpre signé Shiseido ? Le 50ml actuel, en son flacon rectangulaire de la série des Lutens disponibles partout, semble en outre proposer une fragrance légèrement différente de l’initiale, comme s’il y avait eu, pour des raisons qu’on ignore, normes sanitaires ou jeu commercial, une légère reformulation. Même scénario pour les niches dont on vante sans cesse les produits naturels de haute qualité. Là aussi, les prix varient d’une façon affolante, voire indécente ; d’une maison à l’autre, on constate des écarts sidérants : Frapin, Parfums d’Empire, Nicolaï sembles bon marché à côté de Nasomatto, Bond 9, Amaouage, Grossmith,... Dans le même ordre d’idées, j’observe une amplification du phénomène qui consiste à augmenter le prix des EdP alors que celles-ci tiennent parfois moins longtemps : est-ce une question de concentration ? L’obscurantisme demeure à tous les étages. En un mot, nous sommes les JOUETS du système (au sein duquel par ailleurs, je m’interroge sur la part décisionnelle du créateur). Le parfum reste un mystère, mais ne nous aveuglons pas, l’oeuvre d’art ne peut masquer l’aspect hautement intéressé de la logique commerciale. Vive le parfum quand même, pour reprendre une formule désormais célèbre. Farnesiano

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par Mado33, le 15 mars 2013 à 13:12

Hello,

Oui nous sommes tous des cibles et donc des prisonniers du système. Il est dommage que le parfum soit tant malmené et bafoué, je ne pense pas qu’il réponde toujours aux critères de l’Art, artisanat d’art oui et encore bien sûr pas partout. Personnellement je suppose que l’exigence est ailleurs, comme sur cette photo :
http://www.dior.com/couture/fr_fr/joaillerie-horlogerie/horlogerie/haute-horlogerie3/accueil-collections/pieces-dexception-dior-viii
Mais qui peut se payer une montre à 100 000 € voire bien plus, alors qu’un parfum est devenu accessible à tous comme le dit Opium. En effet sa démocratisation entraîne nécessairement du déchet et beaucoup hélas ! Reste tout de même de très beaux parfums qui échappent aux règles commerciales car derrière il y a de l’imagination et surtout du génie ( je pense précisément à Maurice Roucel dans ce cas précis ), il y aura toujours des esprits créatifs et des nez qui ne pensent pas cible mais parfum avant toute autre considération. Pour les très nombreux autres, que dire ? Sinon que vous avez raison.

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par Farnesiano, le 15 mars 2013 à 14:22

Merci, Mado, pour votre commentaire judicieux et encourageant ainsi que pour ce lien Dior qui nous transporte vers d’inaccessibles étoiles... Le parfum, lui, demeure un luxe accessible mais il est volatil et au bout de quelques années ne se ressemble plus. Et combien de fragrances disparues, même récentes ! Que ne donnerais-je aussi pour sentir Coque d’or, Chypre et Jasmin corse de Coty, Canoë de Dana, l’Idéal de Houbignat, etc. On me dit aussi que les premiers Mona di Orio, Lux, Carnation, Nuit noire sont supprimés, en tout cas à Bruxelles. De la valeur du souvenir olfactif.

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par Jicky, le 15 mars 2013 à 17:14

Dior, c’est le MAL

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par miroulette, le 16 avril 2013 à 11:39

Farnesiano, j’ai entendu dire les les anciens Mona (Lux, Carnation, Jabu, Nuit noire...) allaient être remis sur le marché. Patience donc.Aussi non je les ai, si vous êtes à Bruxelles et que vous voulez les sentir...

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par Frédéric, le 16 avril 2013 à 13:22

OH ! vous les avez tous, c’est vrai ?
Ni voyez pas de mal mais es que que vous pourriez me dire ou es que vous habitez exactement et les heures ou vous êtes absente ainsi que l’endroit ou vous cachez vos clés.

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par miroulette, le 16 avril 2013 à 14:16

Ah Ah... Non je ne vous laisse pas mes clés mais je peux vous prévenir quand je ferai une balade parfumée avec Dau. On pourrait se voir à cette occasion et je prendrais mes flacons.

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par Jicky, le 15 mars 2013 à 17:31

Bonjour Farnesiano !

 

Le prix du parfum est quelque chose d’assez "obscurantiste" en effet. En fait, dans un flacon le parfum en lui même ne coûte quasiment rien dans le grand public (les Hugo Boss, les derniers Kenzo, les Dolce & Gabbana tout àa). Ce sont des formules aux ingrédients très communs et pas très chers (les mêmes muscs lessiviels, les mêmes notes tout le temps)...

Au final, ils doivent s’en sortir à des formules autour de 30€ le kilo ! (ce qui est rien... quasiment rien). Un parfum plus qualitatif en terme de matière peut monter très haut.

Les parfumeurs et les marques ne communiquent JAMAIS sur ce genre d’informations. Les prix de formules sont tabous. Mais apparemment des formules comme celle du N°19 ou comme celle d’Angel seraient les formules les plus chères du grand public... En tout cas, Chanel, Guerlain ou encore Mugler continuent à bien se préoccuper de la formule ;)

 

En niche, tout dépend. On est généralement autour de 100€ le kilo pour un nichu accessible. Mais après on peut aller très très très très haut ! Des formules à 200€ le kilo, 300€ le kilo... Havana Vanille de L’Artisan Parfumeur était même réputée pour avoir une formule très chère à plus de 900€ le kilo !

Et pourtant L’Artisan n’est pas la marque la plus chère de la niche (loin de là).

 

Le prix, la concentration, même l’appellation : tout ça c’est choisi par la marque. Et certaines n’hésitent pas à embrouiller le consommateur. Petite pensée pour Dior et son Miss Dior CHERIE Le Parfum ou Eau Sauvage Le Parfum qui sont en fait des eaux de parfums (dites "intenses" par la marque) et si ça se trouve la formule est concentrée à 12% (on en sait rien).

 

Et pendant ce temps là, One Million se dit être une eau de toilette mais elle est concentrée à plus de 20% (on sait pas trop mais on avait fait un calcul de ouf avec Opium une fois ^^ et il semblerait que l’information soit plus ou moins vérifiée). Womanity de Mugler, lui, serait concentré autour de 22% ! (22,4 si je ne m’abuse même). Une concentration d’extrait limite ^^

 

Bref, plein de choses trèèès cachées, rarement communiquées et tout.

 

 

 

Petite digression sur les parfums disparus : si vous avez l’occasion, il y a des conférences à l’Omsothèque où vous pouvez découvrir beaucoup de parfum anciens, ou dans des formulations un peu plus proches de l’original... Mais je ne pense pas qu’ils aient Coque d’Or !

 

Vive l’odorat !

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par Jicky, le 16 mars 2013 à 01:15

Je me permet de te corriger Jicky sur ton chiffre sur Havana Vanille au fait ; ce serait plus de 600€ le kilo le concentré. C’est pour un autre Duchaufour que le prix serait autour de 900...

 

enfin bon, c’était pour se rendre compte de l’échelle de prix des concentrés !

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par Jicky, le 16 mars 2013 à 01:16

Aaaah oui c’est vrai ! Pardon pour la petite erreur ^^

merci Jicky !

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par ghost7sam, le 31 juillet 2013 à 16:25

Salut Jicky

Nous avons accès ici au boulot à une ligne de "copies" de parfums mainstream connus : Flower by Kenzo, Ck One, J’adore, Terre d’Hermès, Omnia Coral, l’eau d’Issey, Le Mâle....

Et en effet, ces concentrés coûtent entre 28 et 40€ le kilo.
D’autres plus élaborés montent à 80-100€. Mais on reste dans des formules "standards" et non "sur mesure"

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par Jicky, le 1er août 2013 à 17:56

Vos chiffres sont intéressants ! Vous les savez comment ?

En tout cas, cela ne m’étonne pas vraiment. J’ai eu connaissance de chiffres effarant pour le j’adore, le acqua di gio etc... En tout cas, je sais aussi qu’il y a quand même du grand public avec un peu plus de sous dans le concentré !

Je sais que le 19 est très très cher. Un des plus chers en concentré avec Angel.

Je sais aussi que le Kenzo Jungle (éléphant) était dans la centaine d’euros du kilo. Bref ^^

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par ghost7sam, le 2 août 2013 à 10:30

Souvent, les sociétés qui souhaitent lancer un parfum (des hôtels, des marques de prêt-à-porter, mobilier, joaillerie) demandent des fragrances similaires à ce qu’elles connaissent : les parfumeurs ont donc recréé des parfums connus.

En tant que société proposant ce service (faire un parfum avec flacon/capot/frette/décoration/emballage etc...), nous avons accès à ce genre d’infos.

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Opium

par Opium, le 13 mars 2013 à 21:06

Bonsoir à toutes et à tous
Salut Koimynose, je vais réagir à l’un de tes commentaires. (Précision : Il me semble que même si tu as les boutons, il ne sert à rien de noter les discussions, on ne peut les évaluer, seuls les parfums peuvent l’être...)

 

Comme toujours, tes interventions son ultra-pertinentes...
Merci à toi aussi pour tes conseils super judicieux !
Je repars de la "gauche" pour commenter car je vais être long (autant annoncer la couleur tout de suite !).

 

Et, j’ai pas mal réfléchi à ton commentaire à propos des formes de "mystifications" que le parfum, ou son discours, peut parfois prendre...
Il y a quelques semaines, j’ai proposé un sujet à propos de cela à Jeanne. Puis, on s’est dit qu’en ce moment sur auparfum on souhaitait être assez positifs, pas juste chanter des "Requiem". Mais, un sujet ensuite pourrait venir, on verra.
Je peux déjà réagir ici, c’est un peu le lieu pour après tout. Luttons contre certains "obscurantismes" donc... ;-)

 

Pour répondre à la question initiale de Jeanne sur ce que j’ai découvert qui était obscur, c’est que parfois, en fait, les choses ont l’air claires et limpides et ne le sont pas. Que "l’obscurité" est à peu près partout, même si elle peut être répandue de bonne foi.
En fait, j’ai appris à me méfier surtout.

 

A chaque lancement, on nous présente un produit "Génial !", "sensuel", "classe"... Et patatis et patatRas !
C’est normal que les gens qui communiquent sur un produit le fassent, à la manière d’un photographe, sous son meilleur angle.

 

Koimynose parle gentiment encore de "mystification", j’aurais plutôt envie, parfois, de parler "d’impostures" (pour rester poli et ne pas parler "d’arnaques")...
Je vais tenter d’être clair avec trois exemples...

 

Les accords floraux et autres matières et noms évocateurs qui font rêver seront la première démonstration. Normal de choisir de parler de "jasmin" plutôt que "d’acétate de benzyle", "d’Hédione" etc, cela fait moins rêver. En revanche, là où il y a presque imposture, c’est quand on vante ce jasmin comme "lumineux", "beau", "féminin" (et la synthèse le fait ainsi, donc, jusque là, à nouveau, pas de problème) mais aussi "naturel"... Alors que la part de "jasmin naturel" est de maximum 02 %, voire 0,5 %, voire même de rien du tout ! Là, il y a au moins "mystification".
Le problème ce n’est pas la synthèse, c’est de poursuivre l’illusion du "naturel comme mieux" alors que, en plus, il y en a très peu, voire pas du tout, dans le flacon ! Une marque et son jasmin célèbre est en train de mettre ce type d’accord à peu près dans tous ces flacons avec un discours que je trouve, personnellement, assez prétentieux en ce qu’il est, pour partie, presque mensonger.

 

Une quadruple "mystification" est, aussi, le oud.
On nous vante un produit naturel merveilleux rare et recherché dont je ne pense pas que les gens se fassent une vraie idée de ce dont il s’agit...
- Naturel est le oud. Une moisissure naturelle, une maladie d’un arbre. Mais, il vaut mieux ne pas trop insister sur ce point, ça, ça ne fait pas rêver.
- Un produit "riche", "intense" et "profond". C’est vrai ! Il pourrait se substituer aux matières naturelles animales en apportant ces qualités olfactives, en même temps que de la diffusion et du sillage ; un peu comme la civette ou le musc tonkin naturel en somme. Donc, en parfumerie, son intérêt est très réel. Mais, justement, s’il s’agit de "matières animales", cela peut, probablement, sentir... Revenons aux qualités olfactives de la matière. Elles se situent dans un specte large allant du pansemenrt purulent, de la plaie et de son désinfectant type bétadine, en passant par le bois, le cuir, une certaine fécalité et un formage du Cantal chauffé au soleil. Ça, ça ne fait pas rêver ! "Riche", "intense", "sensuel", oui... Et, en le manipulant, le oud peu devenir tout cela. D’où son prix. Mais, il vaut mieux "mettre sous le tapis certains éléments sales"... De la pudibonderie en somme. Il en est souvent quand on cherche à décrire les matières animales, pour ne pas rebuter, on arrondit les angles, au risque d’être "à côté de la plaque" !
Ai-je senti du "vrai" oud ? Je n’en sais rien puisque la matière n’est pas normée. Il n’y a pas de fiche d’identité de cette matière. Mais, des différentes "souches" testées, ce qui est parfois décrit ressortait plutôt bien.
- En outre, ce que l’on vend le plus souvent pour du oud, ce sont des reconstitutions synthétiques puisqu’il n’y pas de norme, à peu près tout ce qui "pue fort" pourrait en être... Mais, de quels types de composants s’agit-il ?
- Des crésols (qui peuvent sentir la sueur de cheval, une "haleine au camembert" pour moi), des indoles peut-être, des "bois qui piquent" envahissants et vrillent les narines comme le Karanal (si vous avez été dans un lycée, vous savez de quoi je parle, 1 Million autrement dit et ses "p’tits copains"), le tout boosté par des muscs ambrés qui diffusent à mort et sont plus ou moins animalisés pour créer la sensation de "plénitude" et "richesse" du résultat final. Plusieurs sociétés de composition ont ainsi recréé leur oud et possèdent une base reproduisant une reconstitution de oud. Plutôt réussie parfois d’ailleurs. C’est surtout ce type de composition qu’il y a en lieu et place du naturel tant désiré...
Et voilà comment on vend du luxe pour :
1 - une matière naturelle luxueuse et noble, mais qui est une maladie, une moisissure, ce dont on ne doit pas parler dans l’univers "de la beauté" ;
2 - une matière très utile mais "sale", ce dont on ne parle surtout pas pour ne pas faire fuir...
3 - souvent reproduite artificiellement, et...
4 - en plus, dans ce cas, souvent à moindre coûts avec des matières cheap que l’on dénigre quand il s’agit d’autres parfums alors que, là, l’effet est assez similaire et alors que l’on va vous parler de "richesse" à ne plus savoir qu’en faire...
Je ne peux que vous conseiller de lire la très vive et intéressante critique à propos du oud de ce blogueur sur les parfums qui est génial et a souvent un ton franc et sincère ! Son site est jouissif, c’est drôle et très pertinent ! (Lui, au risque de déplaire, se sert des "vrais" et "justes" mots...) ;-)

 

Enfin, revenons à ces "bois qui piquent". On vous dira souvent en parfumerie que le premier d’entre tous, 1 Million, est un sommet de vulgarité. Je ne reviendrai pas sur ce point. Le souci que j’ai, c’est quand on "démonte" ce parfum pour en proposer une copie, tellement mieux car plus chère et moins acessible. Plus snob en somme ! J’en ai deux exemples en tête qui sont sortis en niche, dont un "Bois... Sombre" d’une marque connue pour sa tubéreuse historique... (Jicky : Inutile de dire de qui il s’agit, je sais que ça te démange en me lisant... ;-) Enfin, fais comme tu veux... ^^)
C’est que le 1 Million que l’on conspue était novateur, soit, il est vrai par la seule surpuissance qu’il avait, mais novateur lors de sa sortie tout de même. A son lancement, il marquait les esprits et continue toujours de le faire ("pour le meilleur et pour le pire").
Prenez une fragrance "bof" (au rendu surpuissant, criard, mais envahissant, statique, et monolithique) mais un "bon" voire un "excellent" parfum qui a su cibler le public et arriver au "bon" moment, et vous obtenez une nouvelle référence, ce que 1 Million est devenu en moins de 5 ans. La référence du nouveau boisé-ambré "décomplexé" qui s’affirme haut et fort avec son effet de "sciure de bois sèche et synthétique" qui entre dans les narines coûte que coûte.
J’espère, juste, qu’avec un profil olfactif fragrance/parfum équivalent au féminin, LVEB ne deviendra pas le prochain maître étalon du parfum "féminin décomplexé" lui aussi... Mais, il est bien parti pour ! Bref.
Le succès de 1 Million et mon avis dessus n’est pas le souci : ce qui en est un, c’est de dénigrer ce produit car "cheap", "bling bling" et "racoleur" pour vendre la même chose ré-enflaconnée dans une version plus chère. Parfois, en mettant la mention "Oud" simplement sur le flacon et en rajoutant de la dorure. Comme quoi, les sujets se rejoignent. #toutsetient
Voilà encore une "imposture" tiens... ;-)

 

En espérant que cela nourrisse ce sujet passionnant de Jeanne et, peut-être, que cela invite un peu à la réflexion.
Mais, la parfumerie reste avant tout un bel objet. Du rêve souvent. Du transport. Simplement, parfois, certains réécrivent un peu l’histoire...
Bonne soirée.
Opium

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par Koimynose, le 13 mars 2013 à 23:45

Bonsoir à tous !
Hello Opium !
Merci beaucoup pour tes compliments ^_^ et surtout t’avoir pris le temps de répondre à mon post de façon aussi détaillée. Tu as vraiment approfondi cette question que je n’ai fait qu’effleurer. Et, je le dis sérieusement, il y a une certaine "adresse" pédagogique dans tes interventions qui fait qu’on en digère la généreuse rédaction (la légendaire concision prolixe) comme on engloutit une bonne lecture.
L’illustration qu’apporte le cas 1 Million est vraiment édifiant : l’embrouille n’est pas le seul fait du circuit dit mainstream ! L’imposture se nourrit d’une haute concentration d’hypocrisie extraite aux solvants vol-atiles ! (cette vanne a kèque chose de pourri)
Et tu sais, c’est "imposture" qui m’était venu à l’esprit avant que je n’opte pour "mystification" !
Encore merci Opium !
Excellente fin de soirée à tous !

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Koimynose

par Koimynose, le 12 mars 2013 à 20:09

C’est pas moi qui l’ai dit !!!

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Koimynose

par Koimynose, le 12 mars 2013 à 12:05

Pas d’étoiles ?

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Koimynose

par Koimynose, le 12 mars 2013 à 12:04

Et 4 étoiles à Jeanne pour la pertinence du sujet et cet article très enrichissant !
Je "confesse" que quand j’ai vu le titre, l’emploi du terme obscurantisme m’a beaucoup interpellé. N’avez-vous pas hésité à l’employer Jeanne ?
Parce que moi, quitte à me faire taxer d’obscurantisme, une autodafé de certaines sorties récentes que je ne nommerai pas, malmenant les "parfums de vieux/vieilles" et autres jus "datés", je veux bien m’en charger hein !
En fait, le mot qui me vient à l’esprit pour caractériser la réalité que vous décrivez c’est : mystification ! Un gros canular, à coup de slogans, de formules creuses et de concepts bidons qui renforcent une désagréable impression d’opacité, au service d’une volonté de perdre le consommateur, pour mieux le gruger.
Il ne faut rien généraliser bien sûr, oh non non ! Attention ! Il y a certainement dans le lot des maisons respectables qui nous mystifient... en toute bonne foi :)
Et puis je chipote, je chipote :D
Bonne journée !

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par Jicky, le 12 mars 2013 à 19:31

"C’est un parfum sensuel, énigmatique et très féminin".

 

Ca sent les COQUES.

 

 

 

Mouah ah ah ah ah ah !!!

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par Koimynose, le 12 mars 2013 à 20:11

Je disais : c’est pas moi qui l’ai dit !!! Des coques ou ça ?
(un pb de post)

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par Mado33, le 12 mars 2013 à 20:29

Hello,

Oui d’un certain point de vue, Jour sent les coques, le doux ressac lorsque le temps est stable et au beau fixe ( d’Est donc pour moi ^^ ), un petit clapotis très léger et un vent qui l’est tout autant ramenant ce parfum divin, celui de la mer. Après on peut y voir un parfum formaté, très classique au fond oui certes mais il reste une impression de plénitude calme, une féminité jamais vulgaire ( cf "cagole power" et Miss Dior EDT, là c’est bien le mot : cagole, de luxe mais on ne peut changer cette donne là à mon avis ).
Tout est peut être là dans ces coques peut être inattendues ( ou attendues ), mais Jour ne se résume pas à ça, il est délicat à défaut d’être génial.

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par Jicky, le 12 mars 2013 à 21:15

Non mais ça reste surtout un gros gag le "ça sent les COQUES" Mado ^^

 

j’ai aussi une certaine estime de Jour pour le moment qui, je pense, finira sûrement par nous étonner... ou nous énerver ?

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par Mado33, le 12 mars 2013 à 21:43

LOL je sais bien Jicky ^^ mais il y a du vrai ! Je suis une femme de la mer, de par mes origines mêmes, et indéniablement oui la mer est présente dans ce parfum. Je précise bien que j’ai vu la pub ( insipide d’ailleurs ) après l’avoir senti, je n’ai donc pas été influencée par ça. Le flacon n’évoque rien de marin, pas plus le packaging pourtant cette histoire de coques ^^ n’est pas du tout fausse ! Un jour, vous verrez quand vous serez en balade sur le Bassin, plage des Abatilles donc ( de mémoire j’avais choisi Pereire avant d’opter pour les Abatilles ) ou bien beaucoup plus à l’ouest en Vendée, là c’est le plein océan et Jour y a toute sa place aussi.
Oui j’avais bien compris que c’était une blague lol ! Mais au fond pas tant que ça.
Bonne soirée à vous.

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par Opium, le 13 mars 2013 à 21:15

Bonsoir Mado et Jicky.

 

Mado, merci de me confirmer cette impression. ;)
Heureusement, non, moi je peux confirmer aussi que Jour ne se résume pas à cela. Il a une certaine "nébulosité" qui est intéressante. Il n’est pas si transparent, voire pas du tout, que cela. Mais, il y a quelque chose de compact en même temps qu’indéfini.
Bref. Là, je fais du Hors-Sujet.

 

Bonne soirée à vous deux.
Opium

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ghost7sam

par ghost7sam, le 11 mars 2013 à 11:57

Bonjour à tous, très bon article

Je suis débutant dans les parfums.
Depuis quelques mois je parcours votre site, et me documente à droite et à gauche.
Je commence à avoir quelques connaissances théoriques, comme les familles olfactives, certains ingrédients....

N’hésitez pas à me donner des pistes pour m’éduquer olfactivement. Bien souvent, je reconnais un parfum, mais n’arrive pas à le situer dans ma mémoire.

D’autre part, comment réussir à dissocier les notes tête/coeur/fond. Cela va être un blasphème pour vous, mais j’ai du mal à sentir d fortes différences entre ooeur et fond.

Bref, je suis là pour apprendre. A bientôt !

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par Opium, le 11 mars 2013 à 21:58

Bonsoir Ghost7sam.
Bienvenue sur auparfum.

 

C’est vrai que l’article de Jeanne est top : utile, accrocheur et intéressant !

 

A propos de votre souhait d’améliorer vos connaissances, je ne peux que vous recommander de vous perdre dans ce site, de consulter le glossaire du parfum du site ainsi que, dans l’onglet du Magazine d’auparfum, les nombreux dossiers concernant divers thèmes autour du parfum.
Perdez vous, c’est le meilleur moyen.
Encore quelques conseils d’un "ancien" débutant : lisez, lisez, lisez, les autres sites, les recherches dans les moteurs de recherches, les blogs qui sont souvent passionnants, en français et en anglais, sur internet surtout car il y a beaucoup de contenu, mais aussi les quelques ouvrages qui existent.
Et, sentez, sentez, sentez encore.
N’ayez pas peur, il faut du temps. Tout ne se fait pas en quelques semaines, il faut des mois, voire des années pour maîtriser certaines choses. Seul le temps et la patience avec la passion et l’intérêt pourront créer vos connaissances futures. Il m’a fallu plus d’un an pour comprendre réellement l’intérêt du N°5, avant, je ne pouvais pas réellement bien l’appréhender. De la même façon, il m’a fallu plus d’un an pour "comprendre" les styles de Serge Lutens, des Editions de Parfums Frédéric Malle et Annick Goutal ou d’autres encore.
Et, force est de constater qu’il me faut rester très humble. Il me reste encore énormément à acquérir. Plus que je ne sais.
Mais, cela en vaut largement la chandelle tant cela est passionnant.

 

A propos de votre interrogation quant aux notes de tête, de cœur et de fond et à votre difficulté à différencier les notes de cœur des notes de fond, il n’y a aucun blasphème, ce qui en serait un, c’est de rester dans "l’obscurité" (pour rester dans ce sujet). ;-)
En fait, les pyramides fournies ne sont que des indicateurs, mais, dans la plupart des parfums actuels, contemporains, pour ne pas dire presque tous, il n’y a plus vraiment d’évolution. Les parfums doivent ressembler à ce que l’on teste en 2 minutes, donc, l’évolution, voulue par le passé, ne doit plus exister.
Ce type de construction que l’on ressent en trois temps bien distincts a commencé à beaucoup exister dans les années 20 à peu près (même si, déjà avant, on pouvait avoir des parfums avec ce type de construction), a connu une sorte d’apogée dans les années 40-50 et dans les années 80. Puis, cela n’a presque plus existé car les gens veulent avoir tout de suite ce qu’ils sentiront tout le temps.
Pour avoir une bonne différence de parfums avec des notes de tête, de cœur et de fond, il faut des parfums avec un vrai envol d’agrumes, un vrai bouquet floral et des notes baumées, résineuses, douces ou boisées en fond.
Un bon exemple de parfum vraiment construit en tête - cœur - fond est Habit Rouge. Je pense qu’avec celui-ci, en le sentant tout de suite, après une heure, et au bout de 3 heures, vous verrez/sentirez bien la différence entre les différentes formes sensibles après évaporation.
Attention, pas avec Shalimar, lui, c’est une tête de bergamote et un gigantesque fond baumé et vanillé qui noie les fleurs qui sont là pour aérer la composition et la nourrir, mais que l’on ne sent pas vraiment.

 

En espérant avoir été le plus clair possible et avoir été utile.
Encore bienvenue. A très bientôt.
Bonne soirée.
Opium

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par ghost7sam, le 12 mars 2013 à 14:24

Merci à tous pour vos messages de bienvenue et vos indications que je ne manquerai pas de suivre.

Opium, une de vos phrases m’interpelle :
"Pour avoir une bonne différence de parfums avec des notes de tête, de cœur et de fond, il faut des parfums avec un vrai envol d’agrumes, un vrai bouquet floral et des notes baumées, résineuses, douces ou boisées en fond."

C’est ce que j’ai cru comprendre en lisant et en examinant quelques pyramides olfactives (quoique leur pertinence n’est plus d’actualité comme vous le dites).
Hespéridé en tête, puis floral et enfin boisé ou ambré au fond.
Mais au final, on se retrouve avec des centaines de parfums similaires, non ?? Lorsque je sens un parfum féminin actuel, j’ai l’impression qu’ils sont passés à la photocopieuse

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par Patrice, le 12 mars 2013 à 19:11

Oui oui, la photocopieuse, c’est bien cela ! :)
On aurait préféré qu’ils passent directement au broyeur à papier, mais bon...
 
Sinon, un parfum avec une belle évolution pour voir les différences tête/coeur/fond c’est un peu délicat, car souvent, toutes les phases sont liées par des notes qui font la transition, pour qu’il n’y a pas de changement brutal, effondrement, etc...
Pour voir cela, je conseillerais de tester Habit Rouge. C’estcelui qui a une bonne évolution avec des étapes distinctes. Une tête en envolée d’agrumes fusants, un coeur de rose, d’oeillet et de cuir, et en fond, un accord oriental vanillé et baumé.

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par Jicky, le 12 mars 2013 à 19:25

Mouah ah ah ah ah !! Enorme le broyeur à papier !!!

 

Si je vous conseille moi aussi Habit Rouge pour bien saisir différents stades d’évolution, de manière fondue et harmonieuse tout en étant distinct, ça fait pas de trop non ? ^^

 

Bonne découverte et à bientôt !

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par Patrice, le 12 mars 2013 à 19:35

*connected people*
Et je suis content que la blague t’ait plu ! ;)
 
Nan mais c’est vrai, je cherche mais je ne vois pas d’autres parfums suffisamment "délayées" pour illustrer facilement le développement "tête/coeur/fond" !
 
Si, il y a bien l’Eau Lente, mais dans son ancienne version. L’évolution était facile à voir, et bien décomposée. D’abord une tête hypra-épicée (clou de girofle) puis un coeur de géranium, et enfin un fond très vanillé et baumé comme dans habit rouge, avec de la vanille, de l’opoponax et d’autres trucs ambrés.
Mais malheureusement, ils lui ont coupé la tête et lui ont un peu raboté les fesses, donc bon, ce n’est plus très illustratif !

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par Opium, le 13 mars 2013 à 20:51

Effectivement : #connected
Et de trois conseils pour Habit Rouge, trois, qui dit mieux ? ^^
Bonne soirée.
Opium

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par Opium, le 13 mars 2013 à 20:47

Bonsoir Ghost7sam.

 

Comme vous avez pu le voir, le service d’accueil est parfois assez réussi sur auparfum. ;-)

 

A propos de votre interrogation quant à mon commentaire, voici une précision : Non, avec une tête hespéridée, un cœur floral et un fond boisé-ambré on ne se retrouve pas avec les mêmes pyramides. Car, il y a plusieurs fruits à exprimer dans le premier cas (pamplemousse, bergamote, citron, mandarine, orange, petitgrain...), encore davantage dans le second (je ne vais pas lister toutes les fleurs), et beaucoup de bois et de résines, baumes, de l’encens etc.
Et puis, il faut se souvenir qu’avec vingt et quelques lettres on écrit des milliers de romans et des pages par milliards etc. Et qu’avec moins de dix notes de musique, on compose à l’infini. ;)

 

Et, maintenant, pour compléter ce qui a été dit par les autres intervenants, voici aussi quelques points qui pourraient être utiles...

 

Les pyramides en notes de tête, de cœur et de fond sont, aujourd’hui, surtout données à titre indicatif au public afin qu’il fasse des choix rapides ; et, ce, après avoir permis de réaliser un classement des parfums pour les professionnels de ce domaine entre les années 80 et 90.
Actuellement, comme nous l’avons précédemment indiqué, face aux "monolithes" contemporains qui doivent être rapidement identifiables tout en ne "trompant pas le client", par exemple en ayant la mauvaise idée de changer ces malotrus !, ces pyramides, qui suivent les vitesses d’évaporation, sont presque toujours obsolètes en réalité dans les faits. On demande, aujourd’hui, plutôt à un parfum de ne surtout pas faire comme dans le passé, de ne pas être évolutif : il faut que le client "sache à quoi s’en tenir en 2 mns".

 

Bon, je suis plutôt content de moi, je ne raconte pas encore trop de bêtises, le parfum que je vous avais conseillé lundi soir l’a été à nouveau à deux reprises. ;-)
Habit Rouge est, probablement, l’un des parfums qui soit le plus lisible. Si trois "assez" passionnés en viennent à proposer finalement le même choix d’un parfum unique, cela peut déjà vous donner une idée de à quel point, dans le gigantesque flot de lancements permanent depuis des années, les "vraies" pyramides tête-cœur-fond sont vraiment rares à ce point, pour que le hasard pousse à conseiller, sur 3 propositions, 3 fois la même chose... Et, un parfum qui date de plusieurs dizaines d’années.

 

Choisissez plutôt l’EdT pour Habit Rouge.
Encore un "petit cours en accéléré" : la concentration en "Eau de Toilette" est celle qui apporte, en théorie, le "meilleur" ratio entre les différentes sortes de notes (tête-cœur-fond), ce qui permet de bien les distinguer. "Meilleur" étant entendu, ici, au sens de ce que l’on souhaite évaluer, l’évolution : il s’agit, en fait, du rapport le plus équilibré entre les différentes notes. En général, dans les "Colognes", trop d’envol hespéridé, vous n’aurez pas de fond sensible. Dans les "Eaux de Parfum" et dans les "Extraits" (également nommés, tout bêtement, "Parfums"), afin que la tenue soit au rendez-vous, les notes de fond sont renforcées ce qui retire de l’évolution entre les trois temps.
En résumé, dans les "anciens" parfums qui vous permettront de sentir des stades d’évaporations bien distincts, la concentration à retenir sera "l’Eau de Toilette".

 

En relisant qu’Habit Rouge était proposé par mes acolytes deux fois encore, j’ai tenté de chercher un autre parfum qui soit bien cadencé en 1 > 2 > 3... Histoire de vous trouver un autre exemple. L’Eau Lente de Diptyque avec 1 - ses agrumes > 2 - son pot pourri de rose et > 3 - son fond doux gras était, effectivement, parfaite pour cela. Mais, aujourd’hui, y n’a presque plus rien, plus que le tronc comme l’a dit Patrice : on a fait d’un joli parfum structuré un "parfum sans queue ni tête". Donc, bye bye Eau Lente. Idem pour Opium en EdT en vintage : la tête d’agrumes, le bouquet floral riche et le fond ultra complexe permettait d’avoir le rythme recherché. Mais, aujourd’hui, c’est presque une "Cologne" ! WTF ??!!!!! Donc, encore une fois, on oublie. Déjà, on ne fait plus beaucoup de parfums comme ça et, en massacrant nombre de parfums qui étaient complexes pour en faire des trucs "accessibles" et linéaires, on perd encore davantage cette structure. Aaaarrrggghhhhhh ! !!

 

Et, j’ai bien cherché encore... Un bout de temps en fait. Puis, j’ai pensé à une "toute petite chose" qui ne devrait pas vous donner trop de mal à la trouver, qui est "assez" connue et "plutôt disponible"... L’évolution est moins flagrante qu’avec Habit Rouge peut-être, mais, quand même. Et puis avec ces deux-ci, vous devriez parvenir à bien percevoir les différences notes de tête, de cœur et de fond.
Il s’agit de...
*Tadaaaaaam ! !! !*
Chanel Numéro 5 en EdT (dans les flacons rectangulaires avec l’emplacement du vaporisateur qui est noir, au design moins "recherché", plus simple). En EdP, il y a des différences, mais, pour débuter, autant choisir une concentration plus marquée et étant donnée qu’elle est très facilement disponible, autant faire au plus efficace et pédagogique. ;-)
Il date, sous cette forme (et modifications mises à part) des années 50 en réinterprétant les années 20 : donc, pile poil deux périodes que je vous citais lundi soir, de "l’apogée" de ce type de construction.

 

Respectez les conseils suivants et vous devriez avoir un bon distinguo tête-cœur-fond :
- Vaporisez et sentez dans les 15 secondes à deux minutes 30 la touche ou la peau plusieurs fois, en vous éloignant du centre du magasin, si c’est un Sephora ou autre, approchez vous de l’entrée pour vous éloigner des autres contaminations olfactives. Surtout que l’EdT de Chanel Numéro 5, même si elle est "vive", n’est pas forcément capable de lutter contre les fruits nucléaires et sucrés actuels. Sentez ce parfum à deux ou trois reprises et notez mentalement les impressions, même bizarres (il y a peu de bizarreries en parfumerie) que vous aurez. Plus ça aura l’air "weird", plus on aura de chances de créer un souvenir qui restera longtemps en mémoire. Beaucoup distinguent les éléments suivants : "orange", "fer à repasser chaud", "sensation métallique", "agrumes" et, selon moi, "bouillie prémachée de fleurs / gloubi boulga gras floral" (mais, là, c’est tout personnel, et, parfois, la bouillie, c’est bon, ce qui et bien le cas présentement ! ^^). L’accord des fleurs, qui viendra ensuite, est comme brisé, fragmenté (par des molécules que l’on nomme des aldéhydes, qui transforment l’impression florale générale). On reconnaît la suite, l’aspect floral, mais, déformée, comme passée par un kaléidoscope qui permet de continuer à percevoir le sujet de manière figurative, mais déformée.
- Rangez la touche en papier, si vous avez vaporisé le parfum sur papier, dans une poche ou entre les pages d’un livre et oubliez la durant un quart d’heure, idem pour votre bout de peau : oubliez quelques minutes en tentant d’en garder la trace mnésique (le souvenir quoi si on le dit en "pas langage de psy" !). En fait, pour que mes précisions de durée soient bien ajustées, rien de tel qu’un bout de peau, avec la chaleur corporelle, on sera meilleurs dans le timing. Après 15 à 20 minutes, re-sentez la touche bien aérée ou la zone aspergée à nouveau. Miracle ! Ça a dû changer. Là, vous sentez un truc qui sent, probablement, juste... "le parfum", un truc général, presque banal. De la rose et du jasmin... Bah, oui, en fait, c’est l’accord central de toute la parfumerie occidentale, un peu comme certains accords entre voyelles et consonnes. Je précise cela car, à ce moment-ci, souvent on se dit juste "Ça sent le parfum, mais, pas un en particulier !" tant ce parfum-ci est imprimé par son accord central dans l’inconscient collectif. Et de ce fait, devient presque indiscernable, de la même manière que faire ses lacets, même mal réveillé le matin, est un automatisme. Donc, là, ça sent les "fleurs", un accord entre rose et jasmin. Point. En fait, non, pas juste "Point." : c’est splendide de beauté évidente. Mais, il faut un peu de connaissances pour en percevoir la splendeur. Après quelques semaines ou mois, si vous devenez accro à cette odeur-ci, c’est que vous êtes sur le bon chemin... (Tiens, j’ai envie de me pshitter de Numéro 5 moi... ^^) Au-delà de 40-45 minutes (30 sur peau plutôt), oubliez la touche à nouveau.
- Après une bonne grosse heure ou 90 minutes après vaporisation, revenez-y à nouveau. Si c’est sur peau, les délais sont bons, je les connais bien. Il faudra sûrement davantage de temps sur touche. Là, vous avez des notes de fond, douces, légères, onctueuses, qui sentent presque un lait léger dilué avec une pointe de vanille (santal à odeur de lait un peu épicé et vanille concluent ce bijou). Il ne reste pas une once d’odeur agressive, c’est plus "lacté" que "gras", l’odeur métallique et orangée a totalement disparue. Les fleurs sont parties aussi normalement, il reste les seules notes finales : baumes et bois.
Et, voilà !

 

Sur touche, surtout, ne faites pas comme moi, pas 8 pshitts dessus ; si vous noyez la touche, son évaporation sera bien trop longue, mes temps ne seront plus valides. Deux pshitts sur la touche suffiront pour tester en temps réel et pensez à aérer le papier pour qu’il s’évapore plus vite. Sur peau, c’est mieux, en deux heures vous aurez fait le tour de ce beau chef d’œuvre qui, en plus, aura eu une vocation pédagogique. ;-)

Important : Je donne des durées précises et assez brèves, plus courtes qu’avec Habit Rouge car le Numéro 5, s’il reste très très beau (et bien plus encore !), a un "cycle de vie" qui, aujourd’hui, est plus court que dans le passé. Donc, il vous permet de vous faire une idée en moins de deux heures en "cours pratique" de ce qui est "théorique" et plutôt avec un truc sympa qu’un moche.

 

Et, là, j’abandonne le cours pratique "d’initiation à l’olfaction". ;-)
Comme nous vous l’avons précisé à nous quatre : Prenez votre temps. Vous aurez souvent l’impression au début que la somme de trucs à acquérir est énorme. Et, elle est conséquente. Mais, comme l’ont écrit très justement d’autres intervenants, ne le faites pas par obligation, mais, uniquement par passion.
Avec plaisir en somme ! Y a bien assez de contraintes pour que le parfum n’en soit pas une. Juste un plaisir ! Qui demande du temps et un peu d’efforts, mais, d’abord, du plaisir ! Le parfum : C’est le meilleur billet pour voyager que je connaisse. ;-)
C’est grâce à ce plaisir que vous lisez beaucoup d’entre-nous ici. ;-)

 

En espérant, à nouveau, avoir été utile...
Bienvenue à nouveau.
A bientôt.
Opium

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par Patrice, le 13 mars 2013 à 20:52

Et si je te dis que je n’avais même pas vu que tu proposais Habit Rouge ?
Souvent je saute quelques passages dans tes (énormément longs) commentaires, et là, franchement, on était plus que connectés ! :)

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par ghost7sam, le 14 mars 2013 à 10:20

Wow
C’est vraiment gentil à vous de prendre tout ce temps pour me répondre
Je vais donc commencer par Chanel 5 et Habit Rouge, les deux en EdT.

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par Opium, le 17 mars 2013 à 21:11

Bonsoir Ghost7Sam.

 

Avec plaisir.
J’y pense, si vous avez accès à des parfums Serge Lutens, certains sont très marqués tête-cœur-fond : mais, plutôt ceux qui sont vendus en flacons de table aux Salons du Palais Royal.
Par exemple Rahät Loukoüm, c’est vraiment flagrant avec celui-ci : cerise alcoolisée en tête avec poudre d’amandes légère ; amandes grillées amères presque brûlées en cœur après 05-10 mns ; rose musquée un peu animale douce en fond après deux bonnes heures.
En distribution grand public, je vois deux autres propositions :
- Clair de Musc avec aldéhydes vaguement métalliques et savonneux quelques instants, puis, muscs chauds mais propres et, à la fin, qui se font plus sensuels, à odeur de salive et de peau échauffée un peu transpirante.
- Five o’clock au Gingembre, que je viens de vérifier sur peau, possède une tête qui dure deux minutes et est épicée de poivre un peu poussiéreux (boosté par de la bergamote), puis trente minutes de gingembre qui sent entre l’orange douce et la mandarine, et, enfin, une note vraiment poussiéreuse de bois sec et de patchouli nébuleux, proche de celle du début, vient delicatement recouvrir le gingembre qui sent l’orange douce. Mais, attention, ici, on sent l’évolution, mais c’est subtil. Voilààà... ^^
C’était juste quelques idées comme ça en plus. Mais, il faut faire attention, beaucoup de Lutens (la plupart je crois bien), sont des parfums en deux actes.
Bref.
Bonne chance avec les EdT de Chanel Numéro 5 et Habit Rouge !
Venez nous raconter le résultat de vos tests de pyramides si vous en avez l’occasion.
A bientôt.
Opium

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par ghost7sam, le 21 mai 2013 à 12:40

Hello Opium

J’ai fait l’expérience des étapes tête/coeur/fond hier avec Habit Rouge
Et en effet, on sent vraiment bien l’évolution.
n tête, des agrumes et des épices ! j’étais vachement étonné car depuis le temps que je lisais Habit Rouge = oriental, j’étais quand même désorienté

Au bout de 30-40 mn,le coeur avec des fleurs. apparemment rose-jasmin-iris, mais je n’arrive pas encore à bien savoir.

Puis au bout de 3h, le fond vanillé, ambré.

Merci pour vos conseils ; j’ai vraiment pu constater l’évolution du parfum.
Je ne le porterai pas en tout cas ; mais pour s’entraîner c’est parfait.

Je ne sais pas encore cibler beaucoup d’odeurs ; mais au moins je distingue les familles : agrumes, épices (un peu "piquant"), les fleurs, et tout ce qui ambré-vanillé.

Pour vous je ne sais pas, mais j’associe souvent les odeurs aux couleurs.
Ambre-vanille-benjoin..... = jaune doré
Agrumes = orange-vert couleurs un peu flashy
ingrédients marins = forcément bleus

Bref, merci a tous les autres aussi et à bientôt

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par Jicky, le 21 mai 2013 à 14:07

Bonjour Ghost7sam !

 

Bravo pour Habit Rouge, c’est un très bon exercice !

Ce que vous dites sur les couleurs est hyper intéressant, je suis aussi passionné par le rapport odeur/couleur. C’est hyper complexe.

Il n’y a qu’une couleur qui ait vraiment de la valeur en parfumerie, c’est le vert. On peut officiellement dire "c’est une odeur verte" et être compris. Cependant on est rarement compris quand on dit "oui il y a des facettes bleues". Et encore moins quand on pense "il y a un dégradé de bleu et de violet avec un effet ciel"

===> et il y a une chose pour moi. On ne peut pas voir du "jaune bleuté". Ça n’existe pas dans nos yeux comme il existe du jaune orangé. Mais est ce qu’on peut sentir du jaune bleuté ??

 

Je suis sûr que oui :D !!!

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par ghost7sam, le 24 mai 2013 à 11:08

Je fais souvent le rapprochement odeur/couleur mais également musique/couleur

Après comme vous le dites, ça reste limité mais ça peut évoquer des choses.

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par Opium, le 24 mai 2013 à 22:37

Bonsoir Ghost7Sam.

 

Merci pour ce retour, après quelques conseils, cela fait bien plaisir d’avoir un suivi. ;-)
Je suis content de ne pas être tombé à côté de la plaque et que mes conseils se soient révélés utiles avec la distinction des notes de tête, de cœur et de fond avec Habit Rouge.
Le timing est bon, vous avez "pigez". ^^

 

Un parfum oriental, c’est sur la trame finale qu’il pourra, parfois, être identifié. Mais, pour "lancer" les baumes, noyer un peu certaines notes désagréables en début d’évaporation (comme c’est le cas de l’opopanax qui est carrément trop cramé et "strange" au début) ou pour apporter un envol puissant à des matières qui "montent" peu à peu mais sont assez sourdes durant les tout premiers instants, on ajoute des matières qui font "décoller" le parfum. La plus connue d’entre elles est la bergamote.
Effectivement, alors, avec les proportions importantes nécessaires à faire s’envoler le parfum, on peut avoir du mal à comprendre le classement et la description en famille orientale de certains parfums, comme Habit Rouge. Au début, on pourrait croire une Cologne avec tous ses agrumes qui pétillent et illuminent le parfum. Puis, après quelques minutes, on comprend mieux, le fond annonce déjà la couleur. ;-)
Déjà parvenir à distinguer tout ce qui est agrumes, épices, les fleurs, et tout ce qui ambré-vanillé, c’est un bon début. ;-)

 

A propos du cœur rose-jasmin-iris que vous avez du mal à distinguer, ne vous étonnez pas. En fait, ça sent les anciens parfums. Ce simple accord de trois matières donne un effet qui donne l’impression d’être supérieur au tout. Plus aucune fleur n’est si facile à distinguer. Pas d’affolement, c’est normal.
Pour les repérer, la meilleure manière est de sentir des parfums composés autour d’une seule fleur à chaque fois, des soliflores. Là, après un peu d’entraînement, ça devrait fonctionner sans soucis.
Je continue, après "un peu" d’entraînement, à avoir souvent du mal à distinguer certaines notes.
En fait, 1 + 1 + 1 = autre chose que 3 ; ni plus ni moins, mais autre chose, d’un peu nébuleux dans la perception. Un accord joli mais difficile à identifier au début.
En plus, l’iris, ça va. Le jasmin, ou les deux "grands types de jasmin" (indolé qui sent la chair et est "sensuel" ou innocent fruité humide transparent), à peu près aussi. Mais, la rose, c’est plutôt LES roses. Tant de rendus différents, dur de s’y retrouver.

 

A propos des couleurs et des images mentales qui y font référence que certaines odeurs déclenchent, Jicky a déjà répondu en partie.
Je pense qu’une bonne part du problème est liée à la culture de chacun.
Par exemple, les Inuits ont des centaines de descripteurs, avec des variations variées pour ce que nous appelons nous, tout simplement, la "neige" et le "blanc". Normal, ils sont exposés bien plus que nous à cet élément et ont donc appris à le décrire de manière plus fine et précise.
De ce fait, il n’est pas du tout étonnant d’associer des couleurs aux odeurs. Tant, en plus, le nez brimé par le passé car organe primaire en même temps que primitif n’existe qu’en référence, malheureusement, aux autres sens : vision, toucher, gustation voire audition (tubéreuse et notes vertes stridentes ou grinçantes ; notes poudrées qui sont en même temps feutrées...).

 

Jicky : Oui, je suis convaincu qu’on peut sentir du jaune bleuté sans que cela sente le "vert"... ;-)
Ghost7Sam : Ne vous limitez pas. Prenez y du plaisir à créer des évocations. Tentez de voir si d’autres ressentent les mêmes choses. Mais, si tel n’est pas le cas ? Eh ben... Tant pis, ce seront vos évocations à vous. Mais, on ne se brime pas, on prend du plaisir avec le parfum et on s’ouvre des évocations les plus nombreuses possibles. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne commettent pas d’erreurs. Alors, pas de limites ! ;-)

 

Cet échange est bien sympa ! ^^
Bonne soirée à vous deux.
Opium

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par Jicky, le 11 mars 2013 à 22:22

Bonjour Ghost7Sam :D

Bienvenue sur auparfum !!!

 

Je passe après Opium qui a plutôt bien "résumé" la situation ;) (quand je parle de résumé et d’Opium dans la même phrase, c’est évidemment par figure de style ^^)

 

Donc en effet, sentez, sentez, sentez encore et encore. Apprenez bien vos classiques (les vieux Guerlain, les vieux Chanel...) puis lisez lisez et lisez. Mais attention, lisez avec passion et curiosité : sentir doit rester un plaisir !

Vous aurez sûrement les différents stades la passion du perfumista (les hauts et les bas...). En tout cas bienvenue sur auparfum, vous verrez c’est une plateforme formidable, et beaucoup de parfums sont référencés sur le site ! Donc comme le dit Opium : perdez vous !

 

 

Enfin, je rajoute une précision à l’intervention d’Opium dans le coeur fond. Beaucoup de parfums récents sont victimes du syndrôme Guillotine où en fait il ne reste que la tête ! En gros, tout l’intérêt du départ se trouve dans les 10 premières minutes puisque malheureusement, beaucoup d’acheteurs ne prennent pas bien le temps de tester dans la durée un parfum. Ils pshcittent, ils sentent, ils jugent et achètent ou pas dans la foulée...

 

Les marques l’ont bien compris donc une "jolie" tête bien accrocheuse et hop, plus rien hormis des muscs qui tiennent et dérangent pas avec des notes boisées synthétiques passe partout. Comment discerner une belle évolution coeur-fond dans ces cas là ?

Bah on peut pas ^^

 

Encore bienvenue et tenez nous au courant !

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par Patrice, le 11 mars 2013 à 22:49

Salut, et bienvenue ! :D
 
Bon, les deux zigotos du dessus on bien résumé tout ce qu’il y avait à dire, et toutes les questions que tu te posais.
Je rajouterais juste que, comme toute autre passion, la parfumerie est une accumulation constante, un apprentissage et une éducation de notre odorat. C’est un travail de longue haleine.
DONC : persévérance et passion sont de rigueur !

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par Koimynose, le 12 mars 2013 à 11:29

Bonjour Ghost et bienvenue !
Salut Opium, Jicky, Patrice !
Bon, difficile de passer après ces trois là :D
Je voudrais juste ajouter que s’il y a une chose que j’ai apprise ici c’est l’importance de se donner du temps (quand naît une telle passion on a tendance à être boulimique, vouloir tout découvrir, comprendre en un temps record, ce qui est normal) et de se remettre en question, toujours, car c’est ce qui permet d’avancer dans sa culture (car c’est bien ce dont il s’agit) et de déjouer les fausses certitudes.
Le problème du rapport odeur/mémoire que vous soulevez est certainement des plus complexes ! Le pouvoir d’évocation de l’odorat est fantastique et en même temps "brouillé" par la somme non moins colossale de nos expériences. Qui ne s’est jamais dit après avoir senti un jus : "ça me rappelle quelque chose mais impossible de mettre le nez dessus" ? Je dirais que les pièces du puzzle se mettront en place progressivement, avec de la patience et de la curiosité ;)
Excellente journée à tous !

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par Jicky, le 12 mars 2013 à 19:24

Du temps, de la curiosité, pas de précipitation.

Koimynose : par-fait !

 

En tout cas, vous êtes au bon endroit ghost7sam ;)

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par Koimynose, le 13 mars 2013 à 23:23

Merci Ô digne représentant d’Iris Silver Mist ^_^

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Opium

par Opium, le 10 mars 2013 à 20:28

Bonsoir Jeanne.

 

Ce sujet divers et très fouillé est vraiment hyper intéressant.
Aaaahhh, l’histoire de ces bonnes vieilles concentrations. Dior qui affiche "Parfum" pour Eau Sauvage et Miss Dior ("ex-Chérie") pour ses deux nouvelles concentrations 2.0 de leurs, euh, eaux de parfums, puisque c’est ce qui est indiqué sous le pied des flacons... Mais, "Parfum", cela sonne mieux, plus prestigieux et rare, et doit faire moins confus que "deuxième eau de parfum".

 

OMG : Puisque dire "eau de parfum" à propos de l’odeur des "mâles", cela pourrait faire trop, enfin, vous avez compris quoi, manquer de virilité toussa, ne pas rassurer messieurs dans leurs "gonades", il vaut mieux indiquer "eau de toilette". Mais, 1 Million serait concentré à, au moins, 16 ou 17 %, si ce n’est même 21... OoooOOOooOohhh, 1 Million est peut-être un "extrait". Et, là, ça fait maaaal. :((
Ah, mais y a un truc qu’on oublie avec les extraits qui sont lancés de tout ce qui marche à tout va (mais qui est dit par Jeanne ci-dessus) : ce n’est pas un objet juste proposé pour être plus concentré en matières puissantes. Mais, surtout, en théorie, proposant davantage de plus belles matières. Par exemple, Joy est d’autant plus concentré en jasmin, plus cher que la rose, au fur et à mesure que la concentration s’élève. Idem pour Chanel Numéro 5, une bombe jasminée en extrait.

 

Moi, j’ai appris surtout que, contrairement à ce qu’on peut encore entendre dans certains nociphorarionnauds (ça nous est encore arrivé tout récemment au Printemps à propos de 1 Million et 1 Million Intense : "Mais, nââân mônsieur, il n’y a pas de changement de la formule, juste la concentration uqi augmente et il y a de la menthe dedans !" => Mais, bien entendu mâdame...), quand la concentration change, aujourd’hui, la formule change aussi. Et puis, j’ai appris plein d’autres choses, mais, surtout grâce à auparfum en fait. ;)

 

Bref.
Encore bravo Jeanne et merci pour cet article qui permettra peut-être à certain(e)s, dont moi, de sortir un peu de "l’obscurantisme" imbitable de ce bel univers (impitoyable) qu’est la parfumerie. ;-)
Bonne soirée.
Opium

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par Jicky, le 10 mars 2013 à 21:40

De la menthe SAUVAGE jeune homme !

Sauvage !!

 

Vous entendez ?? SAUVAGE !!!

 

(et non monsieur il n’y a pas de Karanal)

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par Opium, le 11 mars 2013 à 21:15

Re...
Aaaaaahhhhhahahhahahahh, mais ouiiii, comment ai-je pu oublier, " sauvage ", la menthe, qu’elle est quand elle sort du lingot !
" SAU-VA-GEEEEEEEUUUUUUHHHHHHhhHHHHhhhHH  !
Et, non, il n’y a pas de "bois-qui-piquent" dedans, nân-nân-nân !
#onnousprendvraimentpourdesc*nsparfoisquandmême
(Dans Géranium pour Monsieur, dans Herba Fresca, dans l’Eau Froide et dans Roadster, il y a de la menthe, sauvage ou pas. Mais, dans 1 Million, nân, mais, franchement : de la "m-e-n-t-h-e"... Y a même pas un bout de "Freedent sans sucre à la chlorophylle" dedans.
Bonne soirée à toi et merci de m’avoir remis sérieusement la composition en tête, c’que ’jsuis tête en l’air parfois. Tssss, t’sais... ^^
Opium

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par Patrice, le 11 mars 2013 à 22:52

Mon caban sent encore le karanal.
Enfin j’dis ça j’dis rien !
 
*regard qui lance des flammes en direction de Jicky*
 
Et d’ailleurs, il sent encore le karanal ET le sandalore ou un autre santal de synthès qui me prend à l’estomac, puisque le technique c’est de mettre un peu de Santal Blush pour cacher le OneMillion !

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zab63

par zab63, le 10 mars 2013 à 19:01

Je me suis fait avoir en achetant, il y a plus de dix ans, le Classique de JP Gaultier en eau de parfum, pensant que cette dernière serait la version concentrée de l’eau de toilette, que j’aimais beaucoup, à l’époque (c’est vrai que les goûts changent...). Grossière erreur : ce n’était pas du tout la même fragrance, et je la trouvais même "délavée" par rapport à l’eau de toilette !

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par maena, le 8 mars 2013 à 22:25

Merci pour cet article édifiant qui confirme ce que j’observe depuis mon fauteuil de consommatrice frustrée vous l’aurez compris.

En effet, je fais partie de celles qui finiront en dernier recours par porter leur choix sur des parfums de moins en moins cher et très peu connus. Une nomade en quelque sorte ... Et en désespoir de cause, je pourrais même finir par m’en passer ou en composer moi-même avec quelques huiles essentielles.

A propos, il existe bien une huile essentiel d’orchidée blanche. J’en possède une. Il est certain que la fragrance est très discrète mais elle existe.

Encore merci

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par Opium, le 10 mars 2013 à 20:43

Bonsoir Maena.

 

Dans cette jungle que décrit Jeanne, il y a aussi, parfois, de "belles plantes", certaines "exotiques", d’autres plus traditionnelles et, quelques fois, il y a même des "perles". Si si... Il suffit d’être patient(e) et de chercher aux bons endroits. ^^

 

Vous écrivez à propos d’une huile essentielle d’orchidée blanche : s’agit-il bien d’orchidée ou d’une reconstitution à partir, pourquoi pas, de naturels ? Ylang, tiaré, jasmin et tubéreuse sont autant de fleurs blanches qui, associées à de la vanille, peuvent donner un effet charnu et solaire proche de ce que l’on nomme "orchidée". Or, s’agissant de naturels, ou même de synthétiques, il serait possible que l’on nomme la reconstitution sous le seul intitulé de ce qui est reproduit.
Par exemple, sur certains sites, il s’agit d’un nom un peu compliqué qui pourrait être une base, une reconstitution avec des éléments naturels / biologiques, mais pas forcément ceux de l’orchidée.
Lorsque Jeanne, parfois, précise qu’il n’y a pas de produit naturel disponible, possible à produire, cela ne veut pas forcément dire que c’est impossible techniquement, mais que c’est bien trop cher pour que cela soit commercialisable.
Le meilleur exemple de cela est le muguet : il est extractible. Mais, en si infimes quantités, qu’il faudrait être prêts à payer plusieurs milliers d’euros par flacon pour le produire ainsi. Les reconstitutions synthétiques sont, alors, de bien meilleurs moyens. Si l’orchidée est dans ce cas de figure, je me demande, en imaginant qu’il y en ait bien dans le flacon, s’il n’y a que cela. Mais, vous précisez que l’odeur est discrète, ce qui me surprend un peu, cela expliquerait une dilution, mais, comme il s’agit d’une huile essentielle, il ne devrait y avoir que cela dans le flacon. Bref. Peu importe. La question m’est venue à l’esprit.

 

A bientôt.
Opium

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par maena, le 12 mars 2013 à 12:45

Bonjour Opium,

Il s’agit bien d’une huile naturelle. Je l’avais achetée sur un stand dans un salon bio.
Je précise que c’est une huile de massage grasse qui dégage un parfum très subtil. Ce n’est pas une huile essentielle obtenue par d’autres procédés comme pour le pin, le romarin, le thym.
Il y a plusieurs techniques pour extraire les essences et j’imagine qu’en fonction de la plante certaines sont plus adaptée que d’autres.

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par Opium, le 13 mars 2013 à 20:52

Bonsoir Maena.
Merci d’avoir bien voulu prendre le temps de répondre à mon interrogation. Bon, bah, je me demande ce que cela sent "l’orchidée blanche". Je vais tâcher de poser le nez là-dessus. ;-)
Je reviens sur les propos de Jeanne : il est possible que ce qu’elle a voulu indiquer aussi par là est que, presque toujours, quand on indique "orchidée blanche", du fait du coût, il s’agit d’une reconstitution.
Je ne pense pas que dans ne serait-ce que 01 % des cas où le terme "orchidée" est indiqué, il s’agit de cela (Black Orchid, Orchidée Vanille...). Mais, bien plutôt d’une composition. Comme pour le muguet, le lilas, le oud ou le jasmin et la rose même...
Encore merci pour votre retour.
Bonne soirée
Opium

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