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Miroir, Miroir

Mugler

Flacon de Miroir, Miroir - Mugler
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Réflections métaphysiques

par Jeanne Doré, le 4 janvier 2008

L’inspiration de la gamme Miroir, Miroir provient du créateur Thierry Mugler lui-même, qui est apparemment fasciné depuis toujours par les miroirs, le jeu de la métamorphose et de la transformation. Ce thème est donc l’idée créative derrière les cinq parfums de la gamme, destinés à la fois aux homme et aux femmes, et qui ont été créés volontairement en utilisant des ingrédients inhabituels et inattendus et en laissant une liberté totale aux parfumeurs.

Le résultat est... désappointant. Sous couvert d’être créatif, cela ne dispense pas d’être qualitatif. Une impression générale de synthétique, métallique et plastique fait sûrement écho aux collections du créateur utilisant le PVC et les métaux dans les années 90.

Mais une fois ces matières et ces sensations retranscrites en parfum, on peut s’interroger sur la raison d’un tel prix de vente (130 euros les 50ml) si ce n’est uniquement pour se positionner "haut de gamme". Seulement pour l’être vraiment, il faut tout de même que cela se sente ! Je sais qu’il existe des matières synthétiques très onéreuses, et des naturels très nauséabonds, mais proposer à ce prix des accords aussi “ludiques”, sous le seul prétexte d’être différent et inédit ne se justifie pas à mes yeux. La mauvaise tenue des parfums dans le temps confirme que l’argent a davantage profité aux flacons et aux emballages qu’à leur contenu. Je trouve par ailleurs que les noms, choisis uniquement pour former des expressions avec “miroir”, rendent les cinq variantes indifférentiables et indissociables.

Bref, une parfumerie faussement expérimentale et surtout très commerciale qui ne me touche décidément pas.

Miroir des Envies

Créé par Christine Nagel

Ce “floral addictif” me donne plutôt une première impression de métal chaud, de cire brûlée, synthétique et grasse, mêlée à un effet gourmand, comme du pop corn, du lait concentré sucré, ou de la barbe à papa. Un gourmand métallique et industriel, le concept est certes innovant, mais ne parvient pas à le rendre sympathique à mon nez pour autant. Il garde quelque chose de froid et glacé malgré ses notes gustatives qui me laissent un arrière-goût chimique et artificiel.

Dis moi, Miroir

Créé par Fabrice Pellegrin

Un accord “floral nutritif” qui marie des fleurs blanches miellées et capiteuses à des notes gourmandes, avec des effets de lait chaud, praline, fruits secs et abricot. Tout rond, douillet et plutôt sensuel, il finit sur des notes culinaires de riz, de vanille, d’amande et de muscs, évoquant des parfums récents comme Kenzo Amour, qui auraient été combinés à un accord floral des années 80 comme Poison. Celui qui sort du lot.

Miroir des Vanités

Créé par Alexis Dadier

Un savon à barbe, un verre de Suze, et un comprimé de Supradine effervescent. Voilà pour résumer ma vision olfactive de ce Miroir des Vanités. Les notes amères du quinquina et de l’écorce d’orange le rendent certes original, mais lui donnent surtout un aspect médicinal et chimique, notamment au départ. Le fond évolue vers un accord fougère, anisé et boisé assez masculin, qui aurait donc tendance à l’orienter davantage vers les hommes, à condition qu’ils soient adeptes d’apéritifs à base de gentiane et de vitamine C...

Miroir des Secrets

Créé par Domitille Bertier

Cet “aldéhydé aigre-doux” me rappelle un parfum américain de Tommy Hilfiger, ou quelque chose dans le genre aromatique marin et propre qui sent la savonnette et le gazon. Des aldéhydes métalliques, de l’herbe coupée, des notes aqueuses, aromatiques et anisées. Une bonne fougère fraîche et virile, oui. Un parfum d’exception, non.

À travers le Miroir

Créé par Alexis Dadier

Le mariage inattendu de la tubéreuse avec le wintergreen, extrait végétal bien connu des anglo-saxons dans la rootbeer, les chewing-gums, ou les dentifrices du même nom, au goût terriblement médicinal pour les Français, car contenant une grande quantité de salicylate de méthyle, à l’odeur camphrée qui évoque plutôt chez nous les pommades anti-rhumatismes... Une note anisée vient renforcer l’aspect aromatique et médical de l’accord, qui semble avoir été conçu pour plaire davantage aux Américains que dans nos contrées. Une fois cet effet indésirable dissipé, l’accord floral reprend le devant avec une fleur d’oranger suave accompagnée d’une réglisse noire et sucrée.

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Jicky

par Jicky, le 6 juillet 2010 à 19:27

J’ai testé deux des Miroirs Miroirs : Miroir Des Envies et Miroir des Vanités plus en profondeur aujourd’hui. Les autres, je les ai pas vu et je me souviens pas assez d’eux pour en parler, si ce n’est que pour moi aussi le mieux était dis moi Miroir...

 

Bon, on commence par quoi ? Allez, le pire d’abord : Miroir Des Envies.

Je crois que dans ma vie, peu de parfums m’ont répugné à ce point. La tête est tout simplement odieuse ! A peine j’ai pschitté que mon ventre s’est retourné devant cette... "chose". "Ark ! Calice c’est dégueulasse" comme on dit chez moi (imaginez l’accent québecois^^) ! Si j’approche mon nez, ce qui est un acte de bravoure inespéré je sens un biscuit gras et huileux dans un alcool à 90°. Question originalité, ok c’est bon, mais l’odeur quoi ! Je dit pas avoir le nez absolu, mais c’est rare quand même quand j’ai un rejet à ce point là. Puis à 140€, ils ont vu la vierge. Ce ferait 0 étoile pour moi.

Ps : je ne vois même pas de note florale, et encore moins addictive
 

L’autre c’est Miroir des Vanités : Jeanne l’a dit de manière on ne peut plus juste. Miroir des Vanités est un comprimé effervecent. Je sens même pas de note particulière si ce n’est de l’orange et des aldéhydes aussi. Un peu un effet Shweppse aussi (chouepse pour être compris, par sur de l’orthographe). Rien de vaniteux, rien de méchant. Un sens bon ahréable, un peu original mais pas convaincu. Il lui manque un peu de bide au miroir. Je lui mettrais 2 étoiles, et encore avec le prix il mériterait moins.

 

Au final, Miroir Miroir je trouve que c’est quand même un vieux prétexte de la part de Mugler pour faire genre "nous aussi pn fait de la niche". Je suis d’accord avec Jeanne : commercial et coup de pub.

Sincérement, ça me déçois de la part de Mugler parce que ces parfums n’apportent rien à la marque et la décrédibilise un peu même... Je préfère de loin toutes les créations grand publiques de Mugler, qui elles pour le coup ont toutes vraiment quelque chose !

 

Vive l’odorat !

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par The Rebel Gardener, le 6 juillet 2010 à 19:40

Pareil !
Je me souviens les avoir tous testés, et à chaque fois, la même réaction de révulsion immédiate (déjà qu’à la base, je suis pas très fan de la patte "Mugler" en parfumerue, même si je trouve que Alien, et la Cologne sont des beaux parfums de qualité). Et puis les prix, franchement, là ça frise le foutage de gueule !

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par Octavian Coifan, le 11 janvier 2008 à 14:30

J’ai eu du mal à les sentir à Sephora. Certes, ce sont des parfums à sentir chez soi, en silence pour voir à quel point ils méritent le prix. Pourtant, je les trouve un peu étranges, avec quelques citations lointaines. Dis moi Miroir est pour moi le intéressant, avec la note lait qui me rappelle Feu d’Issey, mais dans une version plus "portable". Pour toute la gamme, l’impression générale est de confusion. Presque tous m’ont donné cette sensation de confus comme si le parfumeur était indecis sur la direction à suivre. Un peu de fouilli - pêle mêle qui rappele les millefleurs des parfumeurs. Il y a quand même des choses à préciser : les aldehydes "naturelles" est un concept qui me fait rire (voir mon blog) mais aussi le mariage wintergreen tubéreuse.
Le wintergreen naturel contient en grande partie le salycilate de méthyle - 90% ! (qu’on appelle d’ailleurs dans les labo wintergreen synthetique). Cette matière (salycilate de méthyle) est essentielle dans toute note tubéreuse et on l’utilise depuis plus de 100 ans. Son beau exces (presque médicinal) est à voir dans Tubéreuse Criminelle (Salons du Palais Royal).
Parler donc du "mariage inattendu de la tubéreuse avec le wintergreen" est un peu forcé. Il n’y a rien d’innatendu sauf que peut-être on a mis la matière naturelle (l’a-t-on mis ?). Le wintergreen on le fait entrer dans les tubereuses déjà du 19e siècle.
Voilà donc une autre communication qui a besoin de l’histoire de la parfumerie avant de vendre à 130 EUR un tel jus.

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