Noir
Tom Ford
Habit Brun
par Thomas Dominguès (Opium), le 13 novembre 2012
Est-ce un pied de nez à la sinistrose ? Ou parce que c’est LA couleur de référence ? Courrèges est la seule marque à avoir osé un "Blanc" dernièrement. Toutes les marques veulent leur "Noir", en voici, encore, un nouveau.
Tom Ford, qui doit réellement raffoler de cette couleur, en a mis dans nombre de ses parfums : Black Orchid, sa célèbre et envahissante orchidée, Black Violet, Japon Noir (un vrai OPNI*, malheureusement, discontinué), Noir de Noir (rien que cela !), une nouvelle collection de parfums intitulée Jardin Noir. Après tout cela, voici, Noir (tout simplement).
En arts plastiques, il est difficile de tricher, à moins que cela relève de la démarche créative même. Ainsi, on imagine mal une photo sous-titrée "N&B" afficher un accord de camaïeux de rouges et roses glossés. Mais, la parfumerie étant un univers d’odeurs, les marques profitent souvent des lacunes en matière d’imaginaire liant couleurs et senteurs pour proposer des "Noirs" qui ne le sont que par le nom. Noir de Noir, par exemple, m’évoque plutôt le rouge éclatant d’une rose virant au pourpre et au mauve. Si Tom Ford abuse parfois, lui aussi, d’intitulés dont l’univers est éloigné de ce qui est donné à sentir, il faut admettre que ses créations, presque autant pour le mainstream que pour la très (trop ? !) onéreuse Private Blend, méritent, souvent, un détour. Alors, après les coloré(e)s Violet Blonde et Jasmin Rouge, ses patchoulis White et Purple, que vaut ce Noir ?
De la complexité jusqu’à plus soif
Un patchouli sombre et épais. Des notes orientales baumées langoureuses. De la complexité jusqu’à plus soif... Toutes les notes, tous les accords, font partie de mes goûts personnels, "me parlent", sont dans mes cordes. Juge et partie : Je suis... conquis !
Cordes, pourtant, élimées jusqu’à la trame. Usées, mais à une certaine époque, plus bruyante, un peu plus joyeuse. Pas aujourd’hui.
Tom Ford nous présente le premier parfum masculin des années 80-90 ! ... en 2012...
Tout me rappelle les parfums que j’ai affectionnés dans les années 90.
Remontons le temps...
Dans ces années-là, fougères basiques et aromatiques frais, ennuyeux comme un jour de pluie, dominent très largement les parfums pour hommes. Drakkar Noir et Azzaro pour homme se vendent encore très bien. Difficile, pour un amateur en quête de sensations olfactives fortes, originales, de trouver son bonheur. Toutefois, il pouvait, au choix, se tourner vers : les récents gourmands qui viennent d’émerger ; les fougères twistées comme Le Mâle, où le savon de papa se noie entre menthe surdosée et baumes sensuels et langoureux ; quelques boisés épicés de caractère.
C’est ce dernier univers que j’ai immédiatement ressenti. Un univers dans lequel on rit et parle fort.
Souvenirs, Souvenirs...
Une bergamote, pourtant bien montante et très poivrée, tente d’émerger face à un patchouli humide, terreux et crémeux qui nous prend à la gorge et nous colle le nez dans un vieux placard en bois moisi, très caractéristique d’un "vrai" patchouli. On est très très loin (et, un peu plus loin encore) de ces nouveaux patchouli 00’s, "cœurs de patchouli" et autres "refractionnés", vidés de leur substance.
Cela doit être une matière qu’il apprécie. Elle a déjà été traitée et apparaît dans nombre de ses créations.
Tom Ford n’est, souvent, pas vraiment amateur de subtilité. Que ce soit dans ses choix visuels en matière de communication ou dans la manière qu’ont les jus de vous agripper le nez, de gré ou de force. A son image, son dernier opus est percutant dès les premiers instants, semblant nous dire : "Dépêche !" (Pour faire quoi ? Je préfère laisser l’imagination de chacun(e) combler les vides...)
Le patch’, fortement poivré, percute en même temps qu’il se fait craquant, croquant, et onctueux à la fois ; séduisant en somme.
Immédiatement, une foule d’images, de souvenirs, de références à d’autres parfums se déverse, inéluctable. Mais, de ce type de parfums que l’on faisait "avant". Un "avant" vague et large, mais, bien "avant" quoi qu’il en soit. De l’époque des premiers parfums masculins, jusqu’aux années 90. De Pour un homme et Vétiver à feu Gucci pour Homme. (RIP)
Voyage dans l’histoire du parfum
On voyage de Bornéo 1834 à Amber pour Homme Intense (oriental baumé du savon "très propre sur soi" de la première mouture). De Jicky et Shalimar à Habit Rouge, en passant par Héritage, L’Instant pour Homme, New-York de Patricia de Nicolaï et son Patchouli Homme. Réminiscences, en somme, d’une bonne part de l’héritage Guerlain.
L’épaisseur d’une vanille ambrée est, à peine, rafraîchie par une violette boisée et du géranium (décidément, totalement d’actualité en cette rentrée !) qui prendraient presque des inflexions aromatiques masculines de camphre et de lavande réglissée à la Jicky, à côté de la bergamote assez Shalimar.
Et, au cas où cela ne serait pas assez riche, dense, et foutraque, Tom (je l’appelle juste par son petit prénom, étant donné qu’il a le même que moi [aucune logique, mais, je veux !]) y a, donc, mêlé de grandes quantités de patchouli, aromatique, camphré, racinaire, humide et terreux, jouant entre les codes masculin et féminin.
Les "racines" du patchouli (des feuilles, en fait, mais, à l’odeur de terre ; "magie de Mère Nature") sont asséchées avec des grains de café torréfiés.
L’image d’un bouillon brunâtre, du marc au fond de sa tasse, s’impose alors. Le café révèle des facettes alcoolisées, hésitant entre liqueur portugaise de café noir "Mulata"** et Irish Coffee plus fort. Alors, de Bornéo on prend cap sur le très ciselé Coromandel et son accent spiritueux alcoolisé ancien.
Le patchouli ambré aromatisé se fait encore plus doux et onctueux. A ce moment-là, c’est à Safran Nobile de Technique Indiscrète et à l’aspect crémeux, presque appétissant, des parfums Réminiscence que l’on retrouve dans leur célèbre Patchouli, que l’on pense, alors que le sillage s’assèche et se fait plus boisé.
Sur ma peau, une note animalisée, proche d’un cuir échauffé, sensuelle et addictive, clôt cette histoire jouée à deux. Cette dernière note est plutôt discrète, là où on aurait pu s’attendre, de la part de Tom Ford, à plus de tapage. Mais, que ce soit par un retour de pudibonderie américaine, ou par volonté de ne pas tirer trop fortement sur cette corde, j’avoue être satisfait qu’elle joue sa partition de manière notable, mais subtile. Il y a juste ce qu’il faut d’ouverture de la chemise et de cheveux défaits pour que cela soit attirant.
Là, encore, c’est à une ancienne vision de la parfumerie que l’on est ramené. A Guerlain, de nouveau, ses écuries, après avoir enfilé un certain Habit Rouge.
Un parfum.. bordélique ?
Quel b*rdel, aurait-on envie de dire...
Mais, pas du tout, étonnamment. Après des débuts bouillonnants, tout devient fluide.
Le parfum “légèrement sale, sensuel et sexy” que nous promettait Tom Ford pour le lancement de son premier masculin, Tom Ford For Men, sorti en 2007, et qui ne tenait pas vraiment ses promesses, semble plutôt avoir pris les traits de sa toute dernière sortie.
Plutôt un bel habit brun trendy qu’un costume noir smoking ou latex SM. Pas noir, mais sombre et d’une beauté et d’une sensualité trop rares aujourd’hui. Ce parfum, lascif et langoureux, qui joue très clairement dans le registre d’une séduction explicite, est à la fois confortable, presque déjà classique, et évident de beauté toute en douce animalité à dompter.
Ce parfum m’a fait m’arrêter dans la rue pour me sentir, pour profiter de ce qui a été vaporisé. Il est, avec Déclaration d’un Soir, l’un des deux seuls parfums mainstream qui m’a donné envie de l’acheter cette rentrée...
En fait, Tom Ford vient de lancer l’un des meilleurs parfums Guerlain de ces dernières années en même temps qu’un très beau parfum masculin ! Peu envahissant, mais confortable, dense et riche.
* OPNI : Objet Parfumé Non-Identifié
** Liqueur "Mulata" : Liqueur de couleur très foncée, comme un caramel liquide pour desserts, ressemblant, au goût, vaguement au Bailey’s, mais plus amère, sans crème ; juste de l’alcool et du café très noir sucré. #délicieuse
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par Farnesiano, le 20 septembre 2014 à 16:07
Opium le résume si bien, je me permets de le citer : " En fait, Tom Ford vient de lancer l’un des meilleurs parfums Guerlain de ces dernières années en même temps qu’un très beau parfum masculin ! Peu envahissant, mais confortable, dense et riche." C’est tout à fait l’impression que j’ai ressentie ce midi en décidant de le porter, moi qui l’avais un peu caché dans mon placard, derrière deplus hauts flacons. Il me surprend tellement plus que L’Homme idéal "... Noir de Tom Ford va un peu dans tous les sens, il prend plusieurs directions, à la fois et tour à tour. C’est un plaisir que de cheminer dans ce dédale épais certes mais raffiné et réellement enchanteur, pour moi carrément addictif !
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par Opium, le 27 novembre 2014 à 20:58
Bonsoir Farnesiano.
Il est superbe ce Noir qui mérite, malgré sa petite taille, qu’on ne l’oublie pas, où qu’il se cache... ^^
À bientôt.
Opium
par xxerus, le 29 mai 2013 à 23:48
Je l’avoue, j’ai un problème avec les parfums Tom Ford : la plupart d’entre eux ne m’évoquent pas grand autre chose que du positionnement marketing. Je ne dis pas ici que toutes les créations de cette marque sont à mettre au rebut. Je dis simplement que nombre de ces créations ne font pas autant preuve d’originalité qu’elles ne devraient le faire. A commencer par ce Noir (et je ne mentionnerais pas ici les autres fragrances de la marque qui ne m’ont guère impressionnées). Noir est un très joli parfum qui débute sur de belles envolées aromatiques ; passé cela, autant dire oublier les notes de cœur, le reste est assez linéaire, et se développe sur un fond oriental boisé cuiré que l’on a déjà senti. Habit Rouge ? Cuir Ottoman ? pourquoi aller chercher la nouveauté dans ce qui a déjà été fait avec maestria ???
Noir est un excellent parfum à n’en pas douter, mais à mon sens, il lui manque cette touche de folie qui en ferait une fragrance hors du commun et tellement novatrice !
par ChrisB, le 2 décembre 2012 à 09:47
Bonjour à tous,
Pour l’instant je suis moins emballé que certains. Et pourtant, sur le papier ce Noir a tout pour me plaire. Et vraiment il me plait : sombre, très complexe, évolutif, l’impression de porter en même temps plusieurs parfums qui se battent entre eux pour parader en tête : quelque chose de Brit de Burberry, de Salvador de Dali, de Prada... Mais voilà, Noir ne m’a pas transcendé, faute à mon goût à un manque de tenue et de force. Je ne le note pas pour l’instant, j’ai besoin de le tester à nouveau !
par Nuit Etoilée, le 27 novembre 2012 à 18:13
Bonsoir,
Le parfum me fais penser à FOR HIM de Narciso Rodriguez avec le coté fouguere, âcre,et ambré voir terreux qui me fais penser a Black Orchid.
du deja vu malheuresement, je prefere largement la PRIVATE BLEND
par Patrice, le 18 novembre 2012 à 14:57
C’est ici qu’on crie au génie ???
Ok, alors ouf... cette année, après Spice Bomb, Luna Rossa et Déclaration d’un Soir, on se rend compte qu’au final, les lancements masculins tiennent la route. Pour moi, Noir de Tom Ford est peut être même le plus réussi.
Le départ aromatique brouillon et un peu déstabilisant laisse ensuite place à une magnifique esquisse d’Habit Rouge. Peut être plus qu’une esquisse, car ce n’est pas très fin !
C’est étonnant, car la note légèrement hespéridée d’Habit Rouge arrive au bout de quelques minutes (environs 15). Puis le fond ambré émerge peu à peu, puis devient le personnage principal. Entre Musc Ravageur et Frapin 1270, au point qu’au restaurant, en l’ayant sur le poignet, je croyais que quelqu’un à côté de moi portait l’un des deux !
Puis, comme on le constatait avec Opium, le "sac de nœuds" qu’est Noir ’un style très américain !) se délasse petit à petit, se dénoue, et gagne en finasse.
Le prix est ce qu’il est, mais Tom Ford signe ici une très belle sortie, mais personnellement, je garde Habit Rouge et Musc Ravageur !
OpiumTom : je lirai ton article plus tard que j’ai vu qu’il était bien long, et il faut que j’ai la tête reposée !
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par Opium, le 19 novembre 2012 à 16:15
Salut Patrice.
Je ne sais pas si c’est bien ici que l’on crie au génie, mais, on peut, et, tu peux, le faire. ;-))))))
Tu as récapitulé les quatre parfums masculins issus du mainstream qui, pour moi également, se démarquent clairement cette année. Exactement les mêmes. ;-)
Je suis totalement en phase avec toi quant à ta description et à ton ressenti des notes et de l’évolution.
Dès que tu auras pu prendre "un peu" de temps pour me lire, tu le constateras... Les prochains articles seront plus brefs, mais, ici, je souhaitais aussi alourdir le texte comme les notes alourdissent, de manière voulue, la composition.
Tu as écrit des mots très justes : "sac de nœuds", c’est bien tout à fait cela que m’évoque ce parfum (je note l’expression pour plus tard ^^).
Si Habit Rouge est clair et construit, Noir est obscur et foutraque.
Si le premier est très "français" dans sa construction et dans l’esprit, le second est indéniablement "américain" dans sa radicalité et ses notes qui vont davantage droit au but (il serait plus "impulsif" et plus "pragmatique", plus "immédiat" en somme).
En te lisant, je me disais que Habit Rouge serait la version "Jour" et "lumineuse", "aérienne", d’une facette d’une même pièce où Noir en serait la facette "Night", "enfumée" et "terrienne"... (Par des effets de composition, mais, aussi, par les matériaux qui composent les deux fragrances : L’envol de bergamote apportant de la lumière et de l’air à Habit Rouge là où l’overdose de patchouli apporte de l’enracinement terrien à Noir...).
Très bien vu le lien avec Musc Ravageur. Je n’y avais pas pensé, mais, quand on a l’idée en tête, c’est, pourtant, flagrant !
Et, puisque Musc Ravageur était l’hommage de Maurice Roucel, plutôt destiné aux hommes (bien que, bien entendu, des femmes bien heureuses ont l’excellente idée de le porter, de manière sublimée [Oui, Tambourine, c’est à toi que je pense ; tu sublimes Musc Ravageur !] ), à Shalimar, et que Habit Rouge par Jean-Paul Guerlain avait à peu près la même fonction chez Guerlain, que Noir évoque l’un et l’autre est, finalement, très logique. ^^
Patrice, ravi de t’avoir lu ici. Merci pour tes mots, excellents et justes (qui m’ont fait en rajouter une couche). ;-)
A bientôt.
Opium-Tom
par moujik4, le 17 novembre 2012 à 21:37
@ Opium en particulier, mais à tous nos amis bloggeurs et bloggeuses, comme promis mon avis sur NOIR après l’avoir testé.
Première impression il s’agit bien d’un parfum sensuel qui chauffe très bien sur ma peau. Je ressens des notes camphrées en tête, le patchouli sans doute, dans le style de Serge Noire mais moins agressif que ce dernier. Ensuite c’est HABIT ROUGE qui me vient à l’esprit mais en plus viril ;)et plus boisé.
Bref, ce NOIR ressemble avant tout à lui même et je trouve que c’est une belle création. Je lui mets 3 étoiles car je ne sais pas encore quelle sera sa tenue qui me semble plutôt discrète.
J’aime bien les images que tu évoques Opium, tu l’avais déjà fait pour DECLARATION d’Un Soir.
NOIR est un parfum de séducteur avec "juste ce qu’il faut d’ouverture de la chemise et de cheveux défaits pour que cela soit attirant" comme tu le disais, un parfum qui me dit "viens dans mes bras".
Et donc pour tout cela : j’achète ! ;-)
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par Opium, le 19 novembre 2012 à 15:57
Salut Moujik4.
Merci pour ton retour sur ta découverte à toi, pour ta description (juste), ton évocation et tes jolis mots à propos de ce parfum, si proche de tant d’autres qu’au final, "il ressemble avant tout à lui-même"...
Un parfum qui dit "Viens dans mes bras", c’est joliment trouvé et subtilement évocateur. Touchant en fait.
Merci beaucoup pour tes compliments et pour tes mots qui accompagnent l’imaginaire.
Suis ravi que Noir te plaise. ;-)
A très bientôt.
Opium
par , le 16 novembre 2012 à 21:56
Bonsoir, après quelques heures je dirais que ce parfum m’évoque un mélange entre habit rouge et .......M7
et oui M7,
personne n’en a parlé auparavant et peut etre que mon nez n’est pas assez affuté , mais je donne mon impression,
et peut etre aussi que je fais de la M7 mania en ce moment, meme eau sauvage le parfum m’évoque M7...
encore un grand bravo à ce parfum.....sauf pour le prix
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par Opium, le 19 novembre 2012 à 15:51
Re-re bonjour Justepourunavis.
Etant donné que je remonte le fil "par le bas", je découvre les messages au fur et à mesure. J’aurais, probablement, mieux fait de tout lire avant de commencer à répondre. Peu importe. Bref.
Ce n’est, peut-être, ni une obsession monomaniaque ni l’absence d’un nez "affûté", mais, peut-être bien une réalité. Il y a un cuir que je détecte comme moyennement ou peu animalisé dans Noir, un côté un peu "latex" ou "vinyle", mais, sans l’attirail SM, dedans. Ce que je détecte comme un effet de "cuir bleu" et souple. Et, c’est bien de ce cuir-ci dont il s’agit dans M7 aujourd’hui,davantage que par le passé, où le cuir était plus animalisé et plus "craspouille".
En somme, intéressante cette idée du retour, détourné, de M7 par Habit Rouge : Le dernier étant le cuir apprécié par Tom Ford et, le premier étant "son" cuir de référence datant de près de dix ans.
Allez, hop, dernière fois : Excellente fin de journée. ^^
Opium
par lucasdries, le 15 novembre 2012 à 19:32
C’est drôle toutes ces comparaisons avec Habit rouge, ça ne m’a pas du tout sauté au nez. En revanche, je ne sais pas si vous connaissez l’Ambre de Goutal, parce que c’est avec elle que j’ai trouvé de gros voire très gros points communs du moins en tête ! La seule petite différence que j’ai senti c’est un rien plus de fraîcheur, peut-être celle justement qui se trouve dans le prada amber intense ?
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par Opium, le 15 novembre 2012 à 23:51
Bonsoir Lucasdries.
Je ne connais pas bien Ambre Fétiche, mais, je dois en avoir un échantillon quelque part... A fouiller. ;-)
Amber Pour Homme Intense me semble plus propre, plus frais peut-être. Mais, surtout, plus lié que Noir. On y sent moins les matières de manière "bordélique" que dans Noir qui est charmant pour cette manière qu’il a de hurler dans plusieurs langues en même temps. ^^
Ce qui est sûr, c’est que de Coromandel à Guerlain en passant par Prada et pleins d’autres, ce Noir pourrait aussi bien avoir été intitulé Autres ou Others tant il déclenche des réminiscences nombreuses à d’autres créations.
Et, tant mieux. Quand, pour comprendre, on est obligé de faire appel à tant de références déjà existantes, c’est qu’il y a un quelque chose d’intrigant.
A bientôt.
Opium
par , le 15 novembre 2012 à 16:46
quelque part entre lui de rochas et prada pour homme intense, ce parfum avait tout pour me plaire, sauf le prix !!!!! on est quand meme dans le parfum mainstream et ce prix me semble un peu exageré----> 30% plus cher quun prada homme intense, dior homme intense ou l’intant extrème,
Qu’est ce qui justifie ce prix ??????
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par Frédéric, le 15 novembre 2012 à 21:30
plus c’est cher plus ça fait croire aux gens qu’il doit y avoir une raison pour ça et que donc c’est de la qualité.
Autour de 180€ les 50ml pour ce même parfum en version "Exclusive", moi ça m’a énervé.
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par , le 16 novembre 2012 à 22:01
bonsoir fréderic, chez sephora la vendeuse m’a dit "bah oui, monsieur c’est cher c’est unparfum et non une eau de toilette"
ah d’accord......pas convaincu, faut dire que l’ami tom nous a fait le meme coup il y des années avec une eau de toilette "tom ford for men" sans plus à un prix normal
et une eau de toilette "intense" qui était divine , à un prix "divin" lui aussi
je mets 5 étoiles pour le jus en mettant de coté le prix
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par , le 16 novembre 2012 à 22:04
euh 5 étoiles ca va être dur, 4 feront l’affaire
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par Opium, le 19 novembre 2012 à 15:43
Re...
J’ai bien LOLé (comprendre, "rigolé" en expression "jeune") en lisant l’argumentaire de le vendeuse.
Waouuuuuh : Noir serait, donc, un extrait...
#mais,biensûr
Mais, avec des sorties comme Miss Dior "ex-Chérie" Le Parfum qui est une nouvelle version non pas d’un extrait (déjà existant), mais, d’une eau de parfum, et, entre les "Soie de Parfum" et "Esprit de Parfum", il faut admettre qu’il est difficile d’y voir clair souvent...
Bref.
Jolie constellation, en mettant le prix de côté... ;-)
Bonne après-midi.
Opium
par Opium, le 15 novembre 2012 à 23:44
Bonsoir Justepourunavis et Frédéric.
Lui de Rochas : Mais, je l’ai adoré lui... Ceci explique, donc, cela. C’était hier ; ou presque. Quand Rochas créait encore des produits intéressants. Mais, probablement, faute de pouvoir communiquer suffisamment, ne les vendait pas... Comme d’habitude quoi.
J’avoue avoir pris un joli coup dans le plexus en constatant les prix.
Je ne sais pas ce qui peut justifier cela.
Probablement un positionnement du prix. Le fameux prix psychologique.
J’en ai discuté hier avec un vendeur qui a travaillé plusieurs mois en face d’un stand Tom Ford et lui disais que, comme pour les Armani Privé, une réduction du prix serait utile.
Il m’a répondu que non. Car ça se vend très bien comme cela. Il le constatait en face de lui chaque jour. Des décanteurs entiers achetés par plusieurs (450 mls tout de même chacun !). Il y a une clientèle, un peu voyante, ostentatoire et tapageuse (logique au vu des campagnes de communication qui ciblent bien un certain public assez "décomplexé", pour conserver des termes polis) qui se moque de prix et est prête à payer cher, est heureuse de payer cher, et veut payer le plus cher possible...
Un ami travaille pour L’Oréal, ce qui distingue un produit innovant Lancôme et sa réplique pour L’Oréal six mois après ? On vous parlera qualité et concentration des matières actives, mais, on vous parlera aussi de psychologie... La psychologie, en matière de produits commerciaux, est la raison principale du positionnement.
Qu’est-ce qui détermine qu’au moment où je rédige ce message, un 100 mls d’une EdP Chanel coûte 131 euros et plus 115 euros comme il y quelques mois ? Le "positionnement" comme l’a affirmé le PDG de la marque. Chanel vaut plus que 115 euros...
Pour en revenir à Tom Ford, ce qui est trop cher pour certain(e)s d’entre nous, ne l’est pas pour les clientèles américaine, russe et moyen-orientale, etc, ciblées de manière privilégiée par ce type de produits.
Mais, j’avoue, quand j’ai vu les prix (50 et 100 mls), je me suis dit : "Il se fait plaisir là !"
Bonne soirée malgré "la douloureuse" ! ^^
A bientôt.
Opium
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par , le 16 novembre 2012 à 22:03
merci opium, la douloureuse sera pour une autre fois, je vais me contenter de kokorico à - 20 %
pour cette fois ci, bah oui c’est la crise....
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par Opium, le 19 novembre 2012 à 15:38
Bonjour Justepourunavis.
Compte-tenu de ce que je pense et avais écrit à propos de Kokorico, qui se trouvait un peu dans le même cas que Noir l’an passé - en dehors du prix, le premier étant bien plus accessible que le second -, avec une formule intéressante pour une sortie mainstream, mais, qui fai(sai)t un poil trop penser à des parfums déjà existants, je ne peux qu’être enchanté de ce choix, plus satisfaisant du point de vue du prix, mais, pour lequel j’ai une certaine affection également.
#KKRc
#danserleflam&rock
A quand la fusion des deux : Kokoriko Noir ou Black Kokorico ? Ah, oui, c’est vrai, il y a déjà un Kokorico by Night, la version lavandée-métallique-flankerisée-facile-qui-efface-toute-originalité-et-est-prévue-pour-rebooster-les-ventes. Autant en rester à Kokorico : Très bon choix ! ;-)
#f*cklacrise
#vivelessoldesflottants
Justepourunavis, à bientôt.
Opium
par moujik4, le 15 novembre 2012 à 16:33
Bravo à nouveau pour ce nouvel article cher Opium-Tom :) ! Je n’ai pas encore lu les commentaires pour ne pas être influencé, mais tu m’as évidemment donné une ENORME envie d’aller sentir et tester ce nouveau TF. Mais d’ores et déjà je voudrais dire que j’aime beaucoup Tom Ford, le personnage et son oeuvre.
Il a en effet été à l’origine de parfums remarquables chez YSL ( M7, NU, Rive gauche homme ) ou chez Gucci ( ENVY men and women, RUSH entre autres).
Sous son nom, la série de Private Blend, fort chère c’est vrai, recèle de belles réussites olfactives. Personnellement j’ai déjà porté TOBACCO VANILLE que j’adore et avec qui j’ai eu un grand succès... ;). Je le reporterai un jour où l’autre.
Effectivement Opium-Tom, il aime beaucoup le patchouli, il en parlait dans un article que j’ai conservé d’ailleurs, à la sortie des Private Blend. Le premier parful qu’il ait porté était d’ailleurs Gentlemen de Givenchy qui est surdosé en patchouli.
A bientôt pour mon avis sur ce Noir...
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par Opium, le 15 novembre 2012 à 23:28
Bonsoir Moujik4.
Merci pour tes compliments.
Et, merci pour tes informations qui confirment bien une préférence que je détectais, mais, plutôt par déduction que grâce à des faits avérés.
Avoir porté Gentleman ? Décidément, Tom peut avoir (très) bon goût...
Les lancements des parfums mainstream dans les diverses marques pour lesquelles il a travaillé, que tu as cité, ont été parfois novateurs (Nu, M7 et quelques autres...).
Quant aux Private Blend, très onéreuses, il est vrai, elles ont au moins le mérite d’avoir parfois défriché des territoires que d’autres exploreront par la suite avec des projets peut-être parfois plus aboutis. Mais, au moins, cette collection a fourmillé, et fourmille encore, d’idées créatives.
Comme toujours, tente d’oublier le peu que tu auras lu à propos de Noir pour ne pas trop te laisser influencer, et, à bientôt pour avoir le plaisir de te lire après ton test à toi... ;-)
Bonne soirée.
Opium
Rush <3 <3 <3 <3 <3
Japon Noir <3 <3
Tobacco Vanille <3 <3 <3
Noir de Noir <3 <3 <3
Arabian Wood <3 <3 <3
Velvet Gardenia <3 <3 <3 <3 <3 <3
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