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Œillet Bengale

Aedes de Venustas

Flacon de Œillet Bengale - Aedes de Venustas
Coup de cœur
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Œillet culotté

par Thomas Dominguès (Opium), le 27 juin 2014

Aedes de Venustas est une marque détenue par les propriétaires de la boutique de parfums de niche la plus baroque (à l’image de ses flacons) et la plus exubérante de New-York. Un lieu enchanteur selon ses visiteurs, qui se révèle être LE temple de la niche new-yorkaise.
Prolongeant deux premiers lancements très réussis, l’annonce d’un œillet préfigure une nouvelle fois une création osée.

Après avoir devergondé, dans leur premier parfum éponyme, un assez noble vétiver par une rhubarbe (hystérique) encore bien rare il y a deux ans, et à la suite d’un iris qui joue d’une palette hésitant entre l’orange d’une carotte, le gris ambrette de pétales cendrés des ailes d’un moustique et la matité d’une baudruche ou d’une tenue en latex, voici donc annoncé un œillet !
Une fleur qui vaut de parti-pris risqué à plusieurs titres.
D’abord, car la retranscription de cette note florale est aujourd’hui bien difficile, voire presque impossible, avec les réglementations visant l’(iso-)eugénol, pourtant essentiel à son impression en 3D.
Ensuite, parce que cette fleur évoque inéluctablement une parfumerie surannée, depuis à peu près tous les Patou et Caron jusqu’à L’Air du Temps. Parfumerie qui, si elle paraît séduisante pour les connaisseurs, fait horriblement datée pour les néophytes, soit presque tout le reste de l’humanité, peu sensible au coup de vieux inéluctable que cette fleur épicée "ringarde" inflige à qui l’arbore.

Cet œillet est... explosif ! Alors que Poivre de Caron jouait la surenchère de girofle, Oeillet Bengale explose d’à peu près tout. Poivre noir, safran, cannelle, cardamome et piment viennent compléter ce tableau presque gustatif tant il est épicé. Et soutiennent, en bons souffleurs et vocalistes, la girofle muselée qui a dû se soumettre aux normes rigoureuses actuelles. Ce chœur relevé offre parfaitement l’illusion épicée de l’œillet, entre verdeur naturelle et crémeux cosmétique. Si Vitriol d’Oeillet laissait transparaître sa violette poivrée qui tentait le grimage avec une teinte œillet, ici, la rose, vrai "œillet bengale", se métamorphose pour un spectacle de cabaret sans laisser apparaître ses artifices et colifichets rosés.
Peu caricaturale, cette composition évolue dans l’impression d’un bouquet floral crémeux froissé entre les doigts, à l’image de L’Air du Temps dont il possède la chaleur réconfortante et le moelleux dans son sillage généreusement enveloppant.
Du poivre blanc se permet de semer le trouble en jouant de ses nuances animalisées et boisées avec le clou de girofle. Donnant ainsi tous deux juste ce qu’il faut de rêche, d’un peu âpre et de mordant afin d’éviter une sérénade qui, si elle est désuète, ne sombre jamais dans une caricature du bouquet floral trop romantique. Sauvé également par une naturalité qui nous berce du souvenir mélodieux des œillets sentis dans le passé.
La souplesse, la chaleur et le moelleux d’une vanille onctueuse enveloppe le piquant des pétales et rappelle le très récent Shanghai Lily de Tom Ford sorti l’an passé (également conçu chez Givaudan, mais pas par les mêmes parfumeurs).

Plusieurs raisons me poussent à apprécier Oeillet Bengale, en voici au moins trois...
D’abord car Aedes de Venustas est une marque qui ose prendre des risques et qui ne sent pas la méconnaissance de son sujet, dont le discours est crédible et pas totalement déconnecté de ce qui est mis en flacon, comme c’est trop souvent le cas en niche. Aucun des parfums joue la mélodie lassante du compromis. Les créateurs savent ce qu’ils aiment, et savent, surtout, qu’ils ne cherchent pas à plaire à tout le monde. En cette période de consensus mou permanent, l’émotion est touchante, la narine est contente et le cœur est comblé.
Ensuite, pour la prouesse effectuée. En effet, réussir la photographie en couleurs de cet œillet alors que c’est l’une des fleurs les plus difficiles à reproduire actuellement relève du défi. Le pari est gagné : "grand-mère œillet" est ressuscitée !
Enfin, surtout, car Oeillet Bengale, qu’il orne votre boutonnière, votre robe, votre costume ou qu’il soit porté à même la peau, a donc le bon goût de ne sentir ni l’opportunisme ni la prétention mal placée mais, avec ses faux airs d’Opium plus-que-très-épicé, sent juste atrocement bon !

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Grenouille

par Grenouille, le 7 octobre 2014 à 00:25

Bonsoir à tous,

Je voulais vous livrer mon retour d’expérience suite à l’essai de cette création dAedes de Venustas. Hier je l’ai vaporisée sur mon poignet. La rose, le poivre, les épices, l’ylang-ylang, la vanille, tout ça s’est enchaîné avec une fluidité incroyable assez jouissive même. Malheureusement mon enthousiasme n’a pas passé la journée d’essai qui vient de s’écouler.

J’ai été dérangé , au fur et à mesure que le temps passait, par une odeur que j’ai assimilée à celle d’une salle de bain de "vieille" (pardon mamie). Impossible de me défaire de cette "photolfactive" de toilettes : un lavabo en émail légèrement crasseux orné d’un gant de toilette posé sur le robinet, de carreaux à la jointure jaunie répondant au marron orangé d’une baignoire stratifiée par quelques années de toilettes timides.

Du coup même la vanille, hier magnifique, m’est apparue étouffée, en retrait, bien moins admirable que la v(i)eille.

A ce propos, je ne peux m’empêcher de vous faire part d’un échange hilarant avec un collègue. Il pensait critiquer le parfum de la femme du patron (qui porte CHANEL n° 5 en extrait habituellement) alors qu’il parlait de moi.

"- Pouaaah je ne sais pas ce qu’elle a mis aujourd’hui mais ça pue (lui)
- Elle met du CHANEL normalement non ? (moi)
- Chanel ? Nooooon tu rigoles ou quoi. C’est pas du CHANEL, ça pue la vielle. Et ça pue le vieux, son mari aussi il pue ! (re-lui)"

Je trouve ses propos très drôles mais clairement exagérés. OEILLET BENGALE est un très beau parfum, je le pense encore. Mais un parfum que je préfère déposer sur un petit coin de ma peau pour mon petit plaisir à moi. C’est bien plus trippant comme ça.

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par Opium, le 15 octobre 2014 à 19:05

Bonsoir Grenouille.

Merci beaucoup pour votre commentaire.
Dommage que l’œillet, fleur qui apporte indéniablement un effet suranné du fait qu’elle a été beaucoup usitée et ne l’est presque plus, vous soit devenu difficile d’abord. :-)

Quant au commentaire de votre collègue, sans vouloir dénigrer qui que ce soit, dès lors que l’on est confronté à une personne "naïve" (dans le sens de "sans connaissances particulières sur le parfum"), toute odeur qui ne sera pas issue ou apparentée au domaine fonctionnel ou des arômes alimentaires issus de l’industrie agro-alimentaire sera considérée comme "vieill(ott)e" car faisant référence à une période de la parfumerie où celle-ci se distinguait de ces domaines avec son univers propre, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Faîtes sentir un parfum un tant soit peu poudré ou vraiment fleuri ou vraiment boisé, il sera souvent qualifié de "vieux".

Faîtes sentir arômes fruités de bonbons industriels, de sirops à eau, de yaourts ou crèmes desserts, du sucre à l’état pur (qui en plus "shoote" le cerveau), de shampooings, senteurs de vanilline (et surtout pas de vanille, qui est trop cuirée et animale pour plaire au plus grand nombre !), odeurs de déodorants de supermarchés et de mousses à raser en bombes ou de détergents, muscs surtout pas élaborés car trop chers pour avoir été glissés dans les bacs à lessive et donc rares dans l’environnement quotidien en réalité, la plupart seront ravis et auront leur odeur "moderne", "cheap" mais "jeune". ;-)

Merci pour votre "retour d’expérience".
Profitez d’Œillet Bengale comme il vous convient le mieux, en petite ou en grande quantité, en solitaire ou en société. :-)
Bon début de soirée à vous.
Opium

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Jicky

par Jicky, le 10 juillet 2014 à 03:07

J’essaye cet Oeillet Bengale depuis quelques jours et j’admire l’exercice... sans cependant adhérer totalement au parfum !

L,’intelligence du travail est sans faille : cette diversité d’épices en tête est incroyable, et je pense que c’est toute cette assemblée de notes épicées qui permet de renouveller un genre assez poussièreux et difficile à reconstruire, l’oeillet. Puis vient toute la floralité qui est intéressante, mais ne me plait pas forcément : ce qui s’avère être la rose (essentielle pour les accords oeillets) s’apparente plus à une pivoine. Et je n’aime pas l’odeur de la pivoine : odeur d’eau croupie, vieille fleur séchée vestige d’une maison depuis trop longtemps désertée en vitesse et boue verdâtre, la fleur ne résonne pas vraiment positivement en moi. A cela vient s’ajouter une sécheresse boisée qui permet de diffuser la note et de lui donner de la dimension, mais en bloquant par la même occasion une respiration et une luminosité que j’aurais personnellement préférées.

Néanmoins, ce parfum a le mérite d’être bigrement intéressant pour notre époque torturée par les réglementations, et surtout, c’est un parfum vraiment abouti, propulsant Aedes de Venustas au rang des marques de niches les plus prometteuses de ces dernières années. Une telle constance dans la créativité et l’aboutissement de chaque nouveau parfum est vraiment à souligner. En plus de cela, les références sont belles : si le lien avec le Vitriol de Lutens est à faire pour voir deux traitements, olfactivement on se rapproche plus des oeillets d’antan, surtout avec celui d’Opium selon moi (ce qui justifie le parallèle que fait Opium-pas-le-parfum avec Shanghai Lily de Tom Ford).

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par Opium, le 13 juillet 2014 à 20:53

Bonsoir Jicky.
Nous sommes parfaitement d’accord à propos du traitement de cet œillet qui a le double intérêt :
- de parvenir à renouveler le genre, malgré les contraintes extrêmement lourdes dans le cas présent, en faisant jouer un orgue aux épices multiples pour pallier au seul eugénol (un peu comme Thierry Wasser et Frédéric Sacone l’ont fait pour un parfum mythique de Guerlain, mais, chut, cela sera dévoilé dans la Saga de cet été... ^^) ;-), et...
- de renforcer une nouvelle marque parmi les meilleures en proposant encore un troisième parfum intéressant.

L’aura assez "à l’ancienne" mais, "bouquet à l’ancienne" plutôt que "soliflore à l’ancienne" (gavé de girofle comme l’étaient Bellodgia ou Poivre), comme dans L’Air du Temps, Opium ou Shanghai Lily qui en est proche, ne pouvait que me séduire.
Toi, moins, je m’en doutais. Les fleurs maximalistes ultra-épicées, un peu touffues dans leur rendu, n’étant pas trop trop ta tasse de thé. Tu sais en reconnaître la justesse technique et la beauté, mais, je ne suis pas surpris que tu n’adhères pas trop. C’est plutôt des trucs à la Newyorker ou à la Opium ça... ;-)
Merci pour ton commentaire.
A bientôt.
Opium

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Farnesiano

par Farnesiano, le 28 juin 2014 à 12:18

Bravo, Opium, pour cette critique alléchante, brillante et même virtuose. Ah, l’oeillet... Fan incurable des vieux Caron (désolé pour Jicky, enchanté pour Newyorker), j’en bave déjà ! Je m’attends à tout, sauf à une déception. Dès que possible, je prends le premier train pour Bruxelles et file chez Kroonen & Brown. Iris Naza m’avait beaucoup plu mais son prix m’a rebuté. Et puis, il y a une consolation éternelle avec ISM, Equistrius et le joli Bois d’Iris de Different C°, qui me semble cependant avoir été modifié depuis sa création.
Autre chose : la tagète est souvent appelée oeillet d’Inde. Y a-t-il quelque rapport avec notre oeillet européen ? L’aspect de la fleur peut le rappeler mais en moins étoffé. L’odeur elle-même diffère terriblement. Jamais vu non plus de tagète blanche, mauve ou rose. Enfant, je ne manquais jamais de sentir les tagètes de l’un de nos balcons. Cette fleur plutôt commune et bon marché est rarement citée dans la compositions ou les pyramides des parfums actuels. Est-elle encore utilisée et quel parfum la magnifierait ?

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par Opium, le 30 juin 2014 à 20:43

Bonsoir Farnesiano.
Merci beaucoup, beaucoup, beaucoup, je suis plutôt content de cette critique, mais, quand même, je ne suis pas sûr de mériter tous ces gentils termes. ;-)

J’espère que ce lancement saura vous plaire. Mais, comme je le disais à Zab juste en-dessous, il ne vogue pas exactement dans les mêmes territoires que les Caron, quoique... ; il se fait un poil peu plus divers (par la variété des épices qui "poussent le son"). Mais, il a une bonne part de personnalité, comme il sied à cette fleur fortement épicée, qui en a dans le coffre ! ^^
Il est vrai que le prix est élevé malheureusement, ce qui est encore plus énervant puisque c’est joli... ;-)
Vous êtes bien loti avec vos autres parfums en même temps... ;-)

L’œillet d’Inde est une espèce de tagète et est souvent confondu avec la rose d’Inde.
Bon, là, j’ai juste été tricher sur Wiki, mais, je n’en sais pas plus. En fait, c’est vous qui m’apprenez des trucs.
Je pense qu’il vaut mieux se renseigner auprès d’un spécialiste...
PaaaaaaAAAaaaAAaAAAaaaAatrice, tu veux bien déblayer un peu les tagètes, roses d’Inde, œillets toussa pour nous stp ? Et puis nous dire si on en retrouve dans des parfums please... ;-)
Merciiii !

Farnesiano, en attendant la réponse de notre spécialiste en botanique et parfumerie, je vous souhaite une belle soirée.
Opium

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par Farnesiano, le 30 juin 2014 à 22:59

- Bonsoir, Opium. Merci pour cette réponse si rapide et si précise ! Entretemps, je suis allé découvrir l’Oeillet Bengale en question. Oh, quel beau parfum, quel bel oeillet ! Et tellement différent des Caron et Patou que j’affectionne et qui m’accompagnent souvent. Une petite merveille, oui, dont j’apprécie plus que tout le développement épicé. Cela semble un peu froid au début mais l’ensemble s’arrondit peu à peu sans jamais sombrer dans l’oeillet caricatural, lourd, opaque, gras ou capiteux. Non, ici règne une fleur vaguement conquérante mais bien présente, et réellement séductrice, fleur dans laquelle je perçois comme une forme d’amertume, un peu grise, mais sauvée par le " peps " de l’oeillet lui-même. Beau parfum, vraiment. Si vitriol d’oeillet m’avait plu sans réellement me séduire, Oeillet Bengale serait mon Aedes de V préféré.
- Je n’ai pas cédé à l’achat parce que j’ai été séduit-happé-kidnappé par la gamme d’Orto Parisi, hélas très chère elle aussi. La nouvelle marque d’Alessandro Gualtieri me paraît d’une grande cohérence dans sa proposition de nous faire visiter des odeurs brutes, sauvages, très proches de la nature en fait : la montagne italienne ? Citrus, herbes, arbres, pins, terre, bois rustique de la table, odeurs d’étable, de granges...
Viride est un aromatique boisé très vert ;
Stercus, un boisé ambré cireux et presqu’excrémentiel ; odeur de berger... Un pur et dur, à la grande noblesse cependant ;
Brutus, boisé patchouli, pour moi moins intéressant ;
Boccanera sent le cacao poudre, les épices chaudes, le refuge en pierres humides...
Et Bergamask, pour lequel j’ai craqué, se résume en les deux mots annoncés par son nom : Bergamote et musc. Une divine et sensuelle folie entre " Masques et bergamasques ", aurait dit Verlaine. Cette alliance bergamote et muscs fonctionne à merveille, parfum faussement simple que la peau transfigure. Très joli sillage frais mais enveloppant.
- Ai craqué aussi pour Bois Richeux que j’ai déjà évoqué sur AP mais je ne sais plus où : toutes les senteurs d’un jardin médicinal médiéval en un flacon de 100 ml au prix dérisoire de 66 euros ! Basilic, thym lavande, menthe, beaucoup de sauge sclarée, du fenouil, du romarin, du laurier, une pointe de céleri... boisricheux.com - disponible à Paris chez Maître parfumeur et Gantier. Un parfum qu fait du bien, qui réconforte, qui apaise par son côté aromatique jardinier.
- Dernière découverte : les deux Journey de chez Amouage. Je me suis un peu perdu dans le labyrinthe de Journey Woman, ce fleuri fruité bizarre fourre-tout où le miel m’a quelque peu bloqué et surtout empêché de trouver l’issue. Mais maintenant que je sniffe mon échatillon, je me familiarise avec cette profusion de notes. Et en laissant de côté la recherche de références (tantôt, il me rappellle ceci, tantôt cela, etc.), j’apprécie ce fouillis et j’en devine peu à peu toute la richesse, toute la complexité. Beau fond ! Le Journey Man, lui, s’est laissé appréhender facilement : un épicé boisé où l’on retrouve tant de notes dites viriles que cela en deviendrait presque carricatural : des bois, des épices, oui mais aussi du tabac, de l’encens, du cuir. mais l’ensemble est de belle tenue. la qualité des matières sans doute, et l’harmonie globale du parfum.
- Du miel, il y en a, beaucoup même dans le dernier Carner : El Born. Oriental doux, baumé vanillé un peu poudré qui a du charme. Peut-être un peu trop ? Comme si la note miel était devenue aujourd’hui le sucre chic des parfums de niche, en lieu et place du floral fruité (fraise, framboise, bubble gum, guimauve, marschmallow...) qui a envahi la parfumerie mainstream. Mais cet El Born reste tout de même bien appétissant. Mais je retournerais plus volontiers vers Trayee, plus fleuri, plus exubérant, plus complexe, plus noble aussi, et plus solaire.
- Désolé, Opium, d’avoir été si long : je ne savais où intercaler toutes mes belles découvertes du week-end !

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par Sun Jae, le 1er juillet 2014 à 17:49

T’aurais pas été chez K&B toi des fois ;) J’ai senti les mêmes choses que toi (sauf pour Bois Richeux). J’ai craqué total pour Œillet Bengale - Nom de Zeus que c’est joli !!! Mais contrairement à toi, Orto Parisi m’a laissé de marbre, il faut dire que l’univers de Gualtieri ne me parle pas trop (trop parfums de peau je pense, ce qui n’est pas trop ma tasse de thé). Je n’ai pas du tout aimé les derniers Amouage que je trouve trop "criards" et fouillis (le féminin me fait penser à un chewing gum en plus !). Le dernier El Born est trop sucré à mon goût, j’avais l’impression d’avoir un dessert sous le pif.

Là où on se rejoint c’est pour Trayee que je me suis offert il y a quelques mois de ça :)

J’ai senti le dernier Naomi Goodsir que j’ai trouvé très joli et que Ioana devrait recevoir sous peu, et les deux derniers Pozzo di Borgo (1957 et 1985) qui, contrairement aux premiers opus de la marque qui étaient très (trop ?) classiques, sont vraiment beaux.

J’ai aussi senti le dernier Mendittorosa, Le Mat, de l’immortelle à profusion, un délice (sauf pour le compte en banque !). Mais ça c’était chez Parfums d’Ambre.Il a reçu les Tauer au cas où ça t’intéresserais (je les ai tous testé, mais ils sont trop puissants pour moi, ils me montent tous à la tête, même le splendide Lonestar Memories :( ).

Farnesiano, faudrait vraiment qu’on se fasse un sniffathon avec Dau un de ces 4 !!

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par Farnesiano, le 1er juillet 2014 à 21:39

Oui, Sun Jae, j’y étais samedi en fin de journée, quelques minutes avant la drache d’enfer qui s’est abattue sur Bruxelles. L’Oeillet bengale, je finirai par craquer ! j’arrête pas de sentir ma mouillette ainsi que la manchette de ma chemise qui sent encore un peu. avec l’humidité, l’OB (je parle du parfum of course) rayonnait de plus belle : un vrai délice, à la fois personnel, classe et profondément sensuel. Au final, il intrigue (vraiment neuf dans le domaine) autant qu’il séduit (ces fleurs épicées...)
Les Orto Parisi m’intriguent autant qu’ils me fascinent, les touches en carton brun sont à l’image des senteurs : brutes, brutales, épouvantablement viriles. je suis moi-mêm le premier étonné de les apprécier, n’étant pas un fan absolu des Nasomatto mais quand même Narcotic V., Black Afg, Hindu grass... Un nouveau Naomi Goodsir ? Je suis passé à côté. Et m...
Tu m’inquiètes avec Le Mat : je ne peux manquer aucune immortelle sous risque de périr ;-)
Va falloir aussi que je visite la boutique Parfum d’Ambre : n’y ai jamais mis les pieds. Il paraît que le personnel est charmant et d’une extrême gentillesse.
Quant aux Tauer, je les ai tous respirés au Bon Marché l’an dernier mais trop vite... Et c’est si loin déjà ! jeme rappelle d’un fleuri assez costaud qui m’a fait du bien ce jour-là mais je ne retrouve plus mes touches ; dans quel bouquin les ai-je donc fourrées ?
Sais-tu s"il y a des soldes chez Senteurs d’Aill. ?
Revoir Linda aussi ! On ne se goutalise jamais assez !
Allez, à bientôt et merci pour ces nouvelles pistes hautement parfumées...

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par Sun Jae, le 2 juillet 2014 à 00:34

Il y a des soldes chez Sd’A mais je ne sais pas encore quoi exactement, je pense y aller demain, je te dirai quoi ;) Le Goodsir était un échantillon que Ioana m’a fait sentir, elle devrait le recevoir d’ici la semaine prochaine.

Le monsieur à Parfums d’Ambre est très chouette, pas commercial pour un sous (il te fera sentir ce que tu veux pendant 3h même si tu ne prends rien), mais il a un drôle de pif : il aime des parfums un peu pas terribles des fois o_O Ne t’attends pas à recevoir d’échantillons par contre. Il fait sentir les parfums sur de petites céramiques ou... sur de petites plumes. Il a de très belles maisons de parfums dont je n’avais entendu parler. Evite les Micalef par contre (Dau et moi on appelle ça les Micaca).

Si tu aimes l’immortelle, oui, le dernier Mendittorosa est une obligation, mais aussi, si tu lui demandes parce qu’il n’a qu’un échantillon pour le moment, un des Pozzo di Borgo, le 1957 que j’ai trouvé magnifique.

Il a aussi une autre marque italienne qui a un parfum qui ressemble très très fort à Mon parfum Cheri mais je ne reviens absolument pas sur le nom...

Bref, la boutique vaut le détour ! :)

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par Vesper, le 2 juillet 2014 à 01:02

Des soldes chez Senteurs d’Ailleurs... J’avoue que l’idée ne m’avait même pas effleuré.

Déjà que l’Ici Paris XL du coin m’a fait craquer sur un Lutens que je ne comptais pas acheter... sauf à ce prix.

Vite vite, des nouvelles ^^ !!!

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par Farnesiano, le 2 juillet 2014 à 10:16

Bonjour, Vesper (j’eus préféré dire bonsoir, rien que pour la redondance. Pour quel Lutens as-tu/avez-vous craqué ? Fleur de citronnier ? Que je porterais bien aujourd’hui...
Les Lutens ne peuvent être soldés, dixit la marque elle-même. Je ne comprends pas ce solde. Mais je m’en vais de ce pas dans les Ici-Paris-XL le plus proches. Et dès que possible, ches S. d’A. Merci et à bientôt.

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par Farnesiano, le 2 juillet 2014 à 10:05

Merci, Sun Jae, tu es merveilleux relais, un vrai GPS pour mes virées bruxelloises. Je me dois absolument d’aller sentir les Pozzo di Borgo que je ne connais pas. Par contre, j’ai senti quelques Micaleff dans la petite boutique bbien trop sombre (Ah, cette foutue obsession du noir dans la déco), boutique aujourd’hui disparue, des Galeries Louise. Rien ne m’avait convaincu, je me souviens d’un Bois de Gaiac bien foutu mais au bout du compte bien banal... Et les flacons ! Ohlala, quelle horreur, quelle misère !
En revanche, j’attribue la palme d’or à ceux de la gamme Orto Parisi ; vraiment ce que j’ai vu de plus beau depuis longtemps. Et puis, ils tiennent bien dans la main, se laissent caresser, tournoyer... La couleur des jus m’attire également. Et cette bandelette de tissu inscrustée dans le verre et qui contourne un côté du flacon... Le bouchon est identique pour chacun des opus de la marque mais différencié par la matière de la plaquette cerclée par le métal : magnifique ! Cela a peut-être joué dans mon achat complusif (138 euros les 50ml) mais que je ne regrette pas du reste. Les parfums de peau... Concept montanien ? L’un des plus incroyables est Geste de chez Humiecki &Gr .
1957 : curieux chiffre.. Que s’est-il passé en 1957 à part le Traité de Rome, l’Euratom, le Spoutnik et le Septième Sceau bergmanien ? A explorer .
Bonne journée au soleil, que ce soit sous lui directement ou par la fenêtre :-)

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par Sun Jae, le 2 juillet 2014 à 20:35

Alors les soldes chez Sd’A : c’est NUL. Ca vaut pas la peine, y a deux bougies qui se battent en duel avec un flacon de je-sais-pas-trop-quoi. Ca sent vraiment le "faut vider le stock". Pablo m’a dit qu’il y aurait quelques flacons de plus de certaines marques (déso, me souviens plus desquelles) mais qu’en gros, les soldes chez Sd’A, fallait pas s’attendre à voir du Frédéric Malle à 50€ quoi.

Les dates des Pozzo sont les dates de naissance des membres de la famille ;)

Bon vu comment tu encenses les Orto Parisi, je vais aller les ressentir un coup la prochaine parce qu’il ne m’ont pas émue du tout.

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par Frédéric, le 10 juillet 2014 à 13:02

oui désolé Sun Jae j’aurais du te prévenir que j’y étais déjà passé à ces soldes et que j’avais déjà vidé la moitié ;)

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par Farnesiano, le 10 juillet 2014 à 22:40

Bonsoir, Frédéric et Sun Jae. Suis passé cet après-midi chez Senteurs d’A. Soldes misérables à part les Tauer que je connais mal (et pour le peu que je les ai sentis, aucun ne m’avait réellement emballé : je les trouve trop " fabriqués "). Deux nouveaux opus chez L’ Artisan Parfumeur : une violette X (oublié son qualificatif) et une réédition possible de l’Eau du Caporal, assez belle, que je ne connaissais pas.
Sinon, chez Kroonen & Br., j’ai découvert Or du Sérail, le nouveau Naomi Goodsir que je n’ai pu sentir que par la minuscule tigette du bout de l’échantillon. Bonne impression cependant : joli ce parfum fruité, rond et doux avec un fond boisé-tabacé assez voluptueux. Il m’évoque une Myrrhe ardente de Goutal que l’on aurait trempée dans un alcool où auraient macéré des fruits secs avant d’être confits. Une petite continuité avec le Bois Velours et un léger rappel de 1697 de Frapin. Duchaufour en est l’auteur ; on nous annonçait Isabelle Doyen. Mais elle est déjà l’auteure de Nuit de Bakélite, apparemment pas distribué en Belgique, ou alors à Anvers ?
L’humidité et la fausse chaleur ambiantes de cet après-midi ont développé et marié sur ma peau, tout au long de ma promenade, toutes ces senteurs mélangées au point de faire naître un nopuveau parfum : Juillet sous la Pluie. Un vrai régal !

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par Farnesiano, le 10 juillet 2014 à 23:08

Ecrire quand on est fatigué... J’évoquais une violette chez L’Artisan. Désolé, il fallait lire OEILLET, que j’ai trouvé terriblement banal, ayant encore sur l’autre main un gros pschittt de notre fantastique Oeillet bengale. Aucune comparaison possible à ce moment-là :-)

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par Jicky, le 11 juillet 2014 à 01:43

Si c’est l’oeillet sauvage, c’est un parfum culte de l’artisan qui part très bien sur eBay ;) (c’est un joli parfum, une sorte d’ylang solaire vaguement poudré et épicé, annonçant un peu Baiser Volé).

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par Opium, le 13 juillet 2014 à 20:43

Bonsoir Sun Jae.
Je m’immisce une nouvelle fois très brièvement juste pour vous dire que je suis content qu’Œillet Bengale vous ait plu (à vous et à Patrick/Farnesiano) !
Vous également vous (me) donnez envie de découvrir une multitude de choses encore depuis la Belgique. ;-)
(Il faut absolument que je teste le dernier Naomi Goodsir, entre autres... ! ^^)
Votre échange est passionnant ! ;-) ;-)
Bonne soirée.
Opium

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par Opium, le 13 juillet 2014 à 20:38

Re-Bonsoir Patrick / Farnesiano.
Il ne faut surtout en aucun cas vous excuser de nous / me mettre l’eau à la bouche de manière si intense...

Entre le Bois Richeux de Maître Parfumeur et Gantier, El Born de Carner et le reste, ça fait envie tout cela...

Je ne connais pas encore la marque Orto Parisi, mais, j’ai assez hâte car, il faut bien admettre une vraie signature à Alessandro Gualtieri pour Nasomatto : Black Afgano et Duro (proche et dans l’esprit du très beau Straight To Heaven de By Kilian) étant, qu’on les aime ou non, vraiment trèèèèès signés, reconnaissables et identifiables. Il a bien su tricoter son filon de la transgression qui, je vous l’avoue, m’exaspère énormément ; mais, à côté de cela, les créations sont intéressantes. Il vaut mieux sentir les jus que perdre son temps dans les délires mégalo/marketings de leur créateur et ne pas perdre de vue que les jus ont une réelle signature. Donc, j’ai hâte de constater si leur créateur est parvenu à se renouveler... ;-)

A propos des deux Amouage, la paire des Journey, c’est drôle, nous avons eu le même réflexe : chacun m’a évoqué une multitude de choses, mais quoi exactement ?, il me faudra les re-tester sérieusement et calmement pour me faire une opinion neuve et fraîche.
Mais, comme très souvent chez Amouage, leurs parfums intriguent, au moins autant par leur chèreté / opulence ressentie dans les flacons que par les inspirations multiples auxquelles un grand nombre des références renvoie(nt). ;-)

Je me demande si la note miel très utilisée en niche ne serait pas un peu un moyen détourné d’exploiter une note qui peut être très gourmande pour des marques qui se doivent de ne pas être trop médiocres et tentent de conserver un esprit de création tout en s’assurant une certaine accessibilité commerciale. Autrement dit, pendant que la parfumerie grand public propose du sucre sous toutes ses formes : pur, en bonbecs (Kréma...), en sirop (Teisseire), en yaourts, barbes à papa, guimauves et pop corns (tous plus industriels les uns que les autres), la niche tente de creuser un sillon plus "naturel" dans le rendu avec une note miel et/ou tonka etc qui paraît, en comparaison, de bien meilleure qualité. ;-)

Encore merci beaucoup à vous de bien vouloir consacrer du temps à nous décrire vos découvertes récentes.
A bientôt.
Opium

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par Farnesiano, le 14 juillet 2014 à 11:48

- Hello, Opium. Un tout grand merci pour ces développements comme toujours si nuancés. Je comprends que la démarche de A. Gualtieri puisse en agacer plus d’un par son côté transgressif voire sulfureux (odeur fécale dans l’un des opus de sa nouvelle marque). Je suis moi-même régulièrement mis mal à l’aise devant certaines créations de niche qui se haussent le cou (et le coup !) pour ensuite nous faire tomber de haut et réviser notre jugement, une fois le parfum réellement analysé, c’est dire senti, re-senti, destructuré, porté... Nous sommes régulièrement victimes de tous ces engouements successifs parfois momentanés, tout comme dans l’art contemporain avec à la clé, foutages de gueule délicieusement avalés d’abord, très mal digérés au final... Mais, pour me répéter, j’ai succombé à Orto Parisi pour la cohérence du projet tant sur le design de l’objet que sur le travail des senteurs. Dans quelle catégorie les caser ? Parfums à sentir (ultra-niche plus ou moins prétentieuse) ou parfums à porter (grandes créations mainstream telles que Cartier, Chanel, certains Guerlain, etc., ainsi que niche magnifique, intense, opulente, lyrique, charnelle comme Jubilation XXV qui m’accompagne partout en ce moment) ?
- N’ayant pas un nez exeptionnel, par manque d’entrainement et fatigue prématurée de mon odorat causé par la nage en piscine, mes jugements ne s’avèrent pas toujours circonstanciés. Ai ainsi craqué l’autre jour pour le futile et tout mignon Tonka d’Esteban, qui ne vaut sans doute pas la fève impériale de chez Guerlain, mais bon, à ce prix... M’emballant pourtant assez vite devant de belles créations, je n’ai toutefois jamais succombé à aucun Kilian. Et puis, trop de flacons sur l’étagère, nez saturé devant trop d’efforts à fournir en trop peu de temps... Dès que je le pourrai, j’irai cependant porter mes petites narines sur Straight To Heaven. Je me réjouis. C’est fou ce qu’Auparfum m’a fait découvrir en un an et quelques mois à peine ! Thanks a lot to everybody !

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par Farnesiano, le 14 juillet 2014 à 11:52

Oh, la faute !!! Dans la paranthèse du premier paragraphe, il fallait lire le " coût "et non le coup. Désolé pour ce mauvais coup ;-) !

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par Opium, le 22 juillet 2014 à 20:08

Bonsoir !
Merci pour cette belle et longue réponse. ;-)

Nous sommes parfaitement d’accord à propos du "vent" que représentent les discours et les jus mis en flacon par certaines marques.
Votre comparaison avec l’art contemporain est très juste. Pour quelques créateurs possédant un réel talent, un certain génie créatif, combien y a-t-il d’usurpateurs ? Mais, comme il est difficile d’appréhender certains domaines, pour lesquels qui plus est on nous relate toujours une grande variabilité possible de perception entre les un(e)s et les autres (qui est vraie, mais qui ne doit pas permettre de tout relativiser systématiquement au prétexte que "tu sais, les goûts et les couleurs, chacun(e) est différent toussa..."), cela permet de laisser une place à un certain "n’importe quoi" je dirais... Il est probable que pas mal de choses qui m’intriguaient au début de mes quêtes olfactives me paraîtraient dissonantes aujourd’hui. Quand on débute, on apprécie souvent un peu tout ce qui décongestionne le nez, tout ce qui ébouriffe un peu, ce qui marque les esprits. Puis, après, on peut parfois s’assagir un peu pour tenter d’élaborer une nouvelle définition du beau, cette définition étant, il est vraie, assez personnelle. Mais, encore une fois, malgré tout, bien que personnelle, cette définition se construit aussi au travers d’échanges et partages avec d’autres. Par des échanges passionnés de vive voix ou, ici, comme nous le faisons si souvent et même présentement. ;-)
Il en est ainsi également dans bien d’autres domaines bien entendu.

Vous m’avez donné envie de découvrir les Orto Parisi !
J’ai senti la semaine passée, avec Patrice, Blamage, le dernier Nasomatto. Je ne sais pas si c’est car c’est le dernier parfum de cette gamme-ci, mais, là, il dénote pas mal. Et, j’avoue ne pas avoir apprécié le mélange entre facette oudée très synthétique (ce que ne sont ni Black Afgano ni Duro), mêlée à un bois lacté grillé (comme dans l’un des derniers parfums Lubin, bien plus réussi(s)), et une facette très gourmande sucrée. Je dois admettre que c’était bien présent, mais, à mon goût, pas joli du tout. Donc, il faut que je me rattrape sur les Orto Parisi et leur cohérence dont vous parlez... ^^

Vous avez raison de vous faire plaisir avec la Tonka d’Esteban : il faudra que j’aille sentir cette création. Votre nez, et votre cerveau qui analyse les informations perçues, sont brillants, ne soyez pas si modeste... ;-)
Et, je vous confirme qu’il y a bien quelques parfums By Kilian qui sont fort intéressants ; il faut trier, mais, il y en a de bien sympathiques, comme Cruel Intentions, Straight To Heaven, Beyond Love, les deux derniers que j’ai chroniqués, quelques autres aussi et même certains à venir encore... ;-)
Passez une très agréable soirée.
Opium

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par Farnesiano, le 2 août 2014 à 19:08

Bonsoir, Opium. J’ai loupé votre dernière intervention, par manque de temps de consultation du site (Pendant les congés des uns, on travaille souvent double... :-( J’investiguerai les By Kilian, très prochainement. Merci du conseil. Blamage m’ a déçu : oui, il détonne dans la marque. Guère original et vraiment trop synthétique. A ce prix, il y a tellement mieux ! Joli flacon cependant. Blamage = dommage...
Ai enfin pu tester quelques Lubin : Galaad, Akkad et Korrigan sont vraiment de beaux parfums modernes, à la fois bien typés et presque classiques. On peut leur pardonner leur manque de folie tellement ils semblent aboutis et constitués de jolies matières. Galaad m’a vraiment troublé : un bel oriental boisé comme on les aime, ensorcelant mais ces débordements d’ambre ou de vanille qui masquent si souvent l’identité des orientaux actuels. L’évolution s’avère d’une réelle sensualité : d’un départ épicé aromatique, le parfum glisse vers des notes douces (cependant déjà annoncées), baumées et chaudes mais sans aucune lourdeur. Un léger côté Amouage mais en plus discret. Beau travail de Delphine Thierry.

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par Patrice, le 30 juin 2014 à 23:12

Rose d’Inde ou oeillet d’Inde, même combat, ce sont tout les deux des Tagètes ! Tagetes erecta pour l’une, Tagetes patula pour l’autre. Mais par contre, rien à voir avec l’oeillet que l’on trouve chez nos fleuriste et qui orne les parfums depuis plus d’un siècle, à l’odeur de girofle, d’ylang et de vanille. Anfin si, le seul point commun, c’est leur famille : ce sont toutes deux des astéracées. (ahhhhhh, les plaisirs de la botanique !)
 
Pour ce qui est de la tagètes, c’est la variété patula qui est utilisée en parfumerie.
Cependant, c’est une matière qui soufre des réglementations. Elle est très limitée à cause de son pouvoir photo-sensibilisant, et est aussi suspectée de neurotoxicité et d’irritations, il me semble. Mais avant tout cela, elle était très utilisé, avec son odeur puissante, aldéhydée et très amer, fidèle à son odeur au naturel, pour complexifier les bouquets de fleurs et apporter aux recompositions synthétique un peu de naturalité.
Elle était utilisé notamment dans Aromatic Elixir.

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par Farnesiano, le 30 juin 2014 à 23:35

Un tout grand merci, Patrice, pour ces précisions de spécialiste es botanique et parfumerie. Me voilà brillamment renseigné ! C’est vrai qu’AP regorge de spécialistes brillantissimes.
Petit clin d’oeil(let) : je me réjouis en outre de la neurotoxicité de la tagète... Dès samedi, je visite mon pépiniériste ;-)
En attendant, je vais resniffer jusqu’à l’ivresse mon flacon d’Aromatics elixir, histoire de me gaver de " patula ". Parviendrais-je ensuite à m’endormir ? Si oui, ce sera d’un sommeil bien différent... Bonne fin de soirée, cher Patrice.
Patrick, alias Farnesiano

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par Opium, le 13 juillet 2014 à 20:14

Bonsoir Patrick / Farnesiano.
Alors, toujours là, pas trop de soucis avec la neuro-toxicité de la tagète j’espère... ? Certain(e)s sniff(ai)ent de la colle (à l’école), d’autres, devenu(e)s adultes, les œillets et autres fleurs... Je préfère le deuxième délire (même s’il est un peu allergène - sensibilisant) ! ^^
Bon, moi, j’arrête mes bêtises et je redeviens sérieux deux minutes...
A bientôt.
Opium

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par Opium, le 13 juillet 2014 à 20:10

Bonsoir Patrice.
Merci pour ces explications parfaites et très précises, c’est passionnant !
Et, j’ai encore appris plusieurs choses grâce à toi (sur les tagètes, la composition et Aromatics Elixir que, pourtant, j’adore comme tu le sais...). ;-)
Encore merci, bonne soirée (pluvieuse)... ^^
Opium

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zab63

par zab63, le 28 juin 2014 à 11:57

Quelle bonne nouvelle ! Un oeillet, un vrai, enfin !

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par Opium, le 30 juin 2014 à 20:28

Bonsoir Zab63.
Oui, je crois bien que, pour une fois, on a bien un "vrai" œillet pour se divertir. Ni aussi poussé (pour ne pas dire "caricatural") que peuvent l’être Bellodgia ou Poivre, les hommages à l’eugénol de Caron, dans la même lignée que la bougie "Girofle" de Acqua di Parma, mais qui sent vraiment la fleur et sa retranscription en parfumerie, ce que n’est plus malheureusement L’Air du Temps, Œillet Bengale fait parfaitement illusion avec ses diverses épices à profusion, la rose est bien déguisée.
J’espère qu’il saura te séduire quand tu le testeras. Tiens-nous au courant quand tu auras l’occasion de le faire. ;-)
Bonne soirée.
Opium

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par Patrice, le 30 juin 2014 à 20:40

Un vrai, oui, mais modernisé tout de même (et heureusement !), surtout au niveau des matières utilisées. Bah oui, les restriction, tout ça... mais il est plutôt assez puissant et très intéressant.

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