Episode 4 - Un mouchoir et une voilette trouvés après la pluie
par Opium, le 15 juillet 2014
Bonsoir encore Thelittlebox.
Bon, je vais tenter de vous donner mes réponses sur mes ressentis à moi, mais, si mes camarades souhaitent intervenir, surtout, qu’ils ne se gênent pas hein... #appeldupied ^^
A propos de la texture et tessiture des parfums re-pesés, je dirais que vous avez utilisé le bon terme : "enrobés", c’est ainsi qu’ils sont davantage. Ils paraissent plus fondus effectivement, plus denses aussi, compacts mais sans être trop lourds. En tous les cas, ils sont évolutifs, simplement leur course se joue plus lentement, les matériaux, s’ils évoluent, le font plus lentement. Les parfums ne sont jamais engoncés ; riches, oui, mais jamais balourds.
Probablement du fait des matières, l’évolution ne se fait pas en 2h30 comme c’est le cas aujourd’hui dans la parfumerie contemporaine, toujours trop pressée (comme le reste de notre société et comme nous en avions déjà discuté ailleurs... ^^). On se situe à une époque où les parfums accompagnaient celles et ceux qui les portaient durant toute la journée et même davantage parfois. Les parfums se devaient d’être frais au matin, plus floraux au cœur de la journée et intenses et animalisés en soirée. Au final, le parfum évoluait comme le cycle d’une journée et suivait, que cela soit voulu ou non, le rythme circadien de manière somme toute logique.
Ensuite, à propos des parfums "hors codes de chez Guerlain", vous avez tout à fait raison. On pourrait citer Nahéma qui n’était pas tout à fait dans le style "guerlinade" / "à la Guerlain" (et ne sera pas présenté ici), mais encore quelques autres aussi. (Quoique, Nahéma s’orientalise sur le fond, mais, se "guerlinise" peu malgré tout par des facettes moins diverses).
Pour le moment, ont été présentés encore peu de parfums. A partir de la semaine prochaine, trois parfums par semaine seront présentés, le rythme des parfums concernés va s’accélérer. Mais, avant cela, il fallait poser quelques bases et principes afin de mieux appréhender la suite.
Puis, par un retour en arrière, nous reviendrons à la fin sur certains éléments vus. Et, je crois ne rien trop dévoiler en vous précisant que, lors du survol de la vingtaine de parfums qui vont être abordés durant près d’un mois et demi ensuite, nous serons confrontés à deux grands cas de figure : des parfums qu’on pouvait imaginer peu dans la signature de la maison et des parfums affichant de manière bien plus marquée les traits de la famille "Guerlain". Mais, il y aura quelques surprises... (Des parfums dont l’histoire nous compte des différences qui seront moins dissemblables que prévu et un parfum, surtout, qui aura de l’intérêt par son grand éloignement des chemins habituels de la maison, ce qui expliquera peut-être le "statut" de ce parfum a posteriori.) Et puis, bien entendu, il y aura les entre-deux, ceux qui ont bien des traits de famille "à la Guerlain" mais sans qu’ils soient des caricatures de Jicky ou Shalimar.
Mais, avant de nous éloigner des modèles mythiques, rapprochons-nous de l’un d’entre eux... et ce, dès demain tiens ! ^^
En espérant que la poursuite de ces évocations sera toujours agréable pour vous...
A bientôt.
Opium
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