Auparfum

Succus

parenthèse

par parenthèse, le 9 mai 2015

Notes rapides sur mes premières impressions à propos des échantillons des Liquides imaginaires (oui, je suis très réactive, vous avez remarqué ?) :

Tellus (j’ai voulu le tester en premier, évidemment) : alors, je ne l’ai pas tout de suite trouvé terreux ni sourd comme je m’y attendais. Au contraire, il était animé d’un élan de sève (j’ai même vérifié que je n’avais pas confondu avec Saltus), très vertical, presque fusant de base en haut avec une ligne dynamique un peu térébenthine et quelques éclats de bois et d’écorce.
Puis de plus en plus l’écorce a pris de l’importance et semblait s’enfoncer dans la terre meuble, dans une sorte de bouillonnement de vie végétale. Et là j’ai retrouvé mon humus chéri...
C’est une composition assez aérée, finalement, avec des lignes de force assez franches.
Sans être un coup de coeur immédiat, je le trouve très intéressant.

Saltus : Un peu plus attendu avec un élan camphré-boisé plutôt avenant, oui cela évoque bien un tronc que l’on viendrait sentir tout près. Mais une note un peu animale s’immisce très vite dans le tableau. Le tronc majestueux logeait donc un écureuil mal torché ? Les deux aspects se côtoient quelques temps sans se mêler puis finissent par s’entendre. M’emballe moyennement, mais pas laid, loin de là.

Succus : Ce parfum m’a parlé immédiatement car il a évoqué des souvenirs précis.
J’ai senti les fruits murs exposés au soleil sur leurs arbres, en pleine chaleur d’été ; les fruits d’un verger où poussent des poiriers, des pommiers, des cognassiers... ; où de petits moucherons volettent autour des fruits tombés qui répandent alentour leur parfum, un peu sur mais suave.
Alors je me suis revue dans l’exploitation agricole où petite, je passais mes vacances, ainsi que dans les chambres froides où étaient stockés les cageots de fruits.
Spécial, mais émouvant à mon nez.

Sanctus : Chacune des odeurs que je perçois est une note que j’aime : je reconnais le fir balsam, le ciste labdanum, les muscs, puis la bergamote (légèrement, elle chapeaute les notes baumées). Le plus surprenant est qu’elles m’apparaissent complètement dissociées. Elles gravitent devant moi, sans s’associer ni s’inscrire dans une composition. L’ensemble me désappointe un petit peu sans me déplaire fondamentalement.

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