Alaïa
par Jicky, le 4 juillet 2015
Je pense ne pas l’avoir testé suffisamment sur la durée pour pouvoir émettre vraiment complet, mais ça va faire 3 quatre fois que je l’essaye puis bon... Je suis déçu. Je n’en attendais rien étant donné que je ne connaissais pas la marque, mais le fait que ce soit une licence BPI qui lance un premier parfum m’enthousiasmait assez, ils réussissent vraiment bien leurs premiers lancements en règle générale ! (l’eau d’Issey, classique, for Her, etc).
Puis le brief était original, éloigné des sempiternels parfums pour la femme trucmuche de l’an machin, épanouie, libre sensuelle moderne y tutti quanti.
Au final, je rejoins vraiment Jeanne. Je vois où ils ont voulu en venir, je respecte et je trouve que c’est une sortie qui propose quelque chose et pas quelque chose d’inintéressant en plus mais... Je trouve que ça tombe un peu à l’eau. Le départ est vraiment joli et est plein d’idées avec ce poivre rose un peu floutté par des notes abricotées : on devine le côté minéral, l’idée de contraste chaud/froid et l’abstraction revendiquée est aussi là puisqu’on devine plus des sensations que des matières à proprement parler. Et ça c’est vraiment très cool et c’est tout ce que je demande à un parfum : savoir dire des choses, les faire ressentir par le simple biais de l’olfactif. Utiliser le langage olfactif. Pour un parfum grand public, c’est une excellente nouvelle et il a le mérite de faire appel au nez du client, à le faire réfléchir plutôt que simplement lui prémacher une soupasse fruitée-pralochée sans âme.
Voilà pour l’enthousiasme.
Les problèmes arrivent pour moi à l’évolution. Je l’ai dit à Jeanne quand j’ai lu son texte mais j’ai exactement le même souci qu’elle : Alaïa se transforme en masculin générique. Je suis même pas forcément sur une note marine, mais je pense que cette note associée à un contexte boisé un peu rèche (type cèdre un peu rabougri) renvoie à tout un univers masculin trop balisé. Je vois les premiers Axe, Bleu de Chanel et tous les fonds boisés génériques des boisés aromatiques les plus plats que la terre ait portée. Et ça m’embête pas mal parce que le reste du parfum ne vient pas trop sauver cette sensation : au fur et à mesure que la tête disparaît, le fond grandit et devient un peu brouillon. Il y a toutes les notes boisées un peu cheap donc, mais aussi la sensation fruitée qui fait abricot/pêche qui reste (associée comme elle est à une note un peu sèche vaguement cuirée et une floralité abstraite, on pourrait presque reconstruire un osmanthus) et un lit de notes de fond très diverses et difficilement descriptibles mais qui font plus bruit de fond "air saturé" qu’à proprement parler fond posé construit et abstrait.
Après, c’est aussi normal de ne pas tout comprendre (désolé, j’emploie encore le terme "comprendre" pour parler d’un parfum que j’essaye quand même d’intellectualiser un minimum) dès le début, et je le redis, je vais encore lui laisser du temps. Je dis cela parce que quoiqu’il en soit c’est un parfum qui propose quelque chose et peut être que sa proposition m’apparaîtra de manière plus claire au fil du temps. Je l’espère en tout cas.
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