Aromatics Elixir
par Petrichor, le 10 mai 2020
Hélianthe, vous avez raison. Mes déductions sont absurdes parce que mon exemple est absurde. Je voulais renforcer mon propos.
"Les jeunes qui peuvent s’acheter des sacs à 5k euros, il y en a plus qu’on le croit, (...) Toutes ne sont pas entretenues (cliché limite misogyne)."
Hormis Hermès, Chanel, (...), et les modèles coutures, le prix du sac de luxe plafonne autour 2-3K€. Et on n’est pas obligé de l’acheter neuf en boutique. Et on n’est pas obligé d’en avoir plusieurs, et d’avoir un total look. Et on n’est pas obligé d’avoir tout ça au même âge que le mannequin de la pub, soit 16-25 ans.
Si j’avais voulu être plus représentatif, dans les catégories sociales, j’aurais du évoquer le facteur "loyer". N’importe qui peut s’acheter le sac neuf, s’il échappe à un loyer. Par exemple, vivre adulte chez ses parents, tout en travaillant. (Ce qui est plus fréquent en Asie, d’ailleurs). Le loyer est le critère actuellement le plus pertinent entre les gens plutôt riche (et qui n’ont plus de crédit à rembourser), et les gens plutôt pauvre (dont la part de revenu disponible est bouffé par ça).
Mais la pub présente le même problème. (Que le parent sorte visiblement la carte bleue, ou simplement dispense l’enfant d’un loyer, d’un crédit étudiant, etc.). A choisir des mannequins femmes trop jeunes, on se dit que la femme n’a pas pu acheter un truc aussi cher avec son propre argent. La pub prend un tour malsain, puisqu’elle ne représente plus autant un modèle d’indépendance et d’émancipation.
J’éviterai désormais d’utiliser l’expression "femme entretenue" à l’avenir. Une vraie travailleuse du sexe aura travaillé pour obtenir le sac, elle n’est pas "entretenue", dire ça est mysogine. Et pour toutes les autres femmes ce terme sert de slut shaming, ce qui est mysogine.
Heureusement qu’il y a des gens pour aimer sincèrement la mode, de surcroît dans la prochaine génération, et économiser pour une pièce, de surcroît en boutique.
Les pubs des années 80
Je repense aux pubs des années 80, et je ressens un plaisir nostalgique. La comparaison avec aujourd’hui est évidente : photo-shop représente cette différence. La retouche photo -et pas que sur les corps- permet de mieux contrôler l’image créée. Mon plaisir nostalgique va vers les imperfections d’antan.
A y repenser, les parfums ont suivis la même logique invisible : plus maigre, plus lisse, plus de conformité, moins de défauts (moins de poil, moins de part animale), moins de rappel au règne végétal, et moins du charme des imperfections. Maintenant, il me vient l’impression d’avoir lu ça souvent sous la plume de GrainDeMusc.
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