Jean-Louis Scherrer
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Voilà une création dont les idées sont comme ses notes fruitées : vives, fusantes, presque vrillantes !
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Sous le soleil de Toscane
Roche en fusion
Fleur au zénith
Petit retour sur les Scherrer. Acheté hier Le 2, sorti en 1986 qui complète ainsi ma petite collection Jean-Louis Scherrer. Le 1er, fabuleux chypre vert, est sans doute l’un des premiers parfums féminins qu’adolescent je n’ai jamais pu confondre avec aucun autre, ma tante le portait à chaque réunion familiale. Le 2 lui était insupportable, sans doute trop orientalisant. Que fallait-il dire alors des ensorcelantes Nuits indiennes, à la fois orientales, fruitées, poudrées, baumées, " santalées " dont je garde précieusement mon vieux flacon. J’ai craqué récemment pour le bien joli One Love, au nom hélas tout aussi banal que le dernier Chloé " Love Story "...Je redécouvre donc le 2 qui m’a rappelé, sans lui ressembler, Spellbound d’Estée Lauder (1991) : même explosion de fleurs et d’épices en tête glissant progressivement vers une sensualité affirmée quoique magnifiquement complexe. Différences dans les notes mais surtout dans le propos : quand Spellbound semble propulser une star au devant de la scène, Scherrer 2 demeure d’une élégance parfaite, à la française somme toute assez classique. Peut-être que ces parfums sont les témoins de l’époque. Un Scherrer 2 pourrait sans crainte être mis sur le marché aujourd’hui quand un Spellbound ne me paraît envisageable qu’en parfumerie de niche.