Naomi Goodsir encense l’iris avec Iris Cendré
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Voilà une création dont les idées sont comme ses notes fruitées : vives, fusantes, presque vrillantes !
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Sous le soleil de Toscane
Roche en fusion
Fleur au zénith
Bien vu, Nymphomaniac :-) et il y a pour moi autant d’iris que de roses, ou plus exactement de parfums à l’iris que de parfums à la rose. Impossible de mettre sur un pied d’égalité, sinon de comparer, Nahéma, Paris, Rozy, Ikebana, Voleur de Roses, No sport, un Brosseau, les Rosine, Jubilation ou la merveilleuse Eau Sauve qu’évoque AdRem : tous ces parfums abordent la fleur dans un esprit différent. On va de l’impressionnisme à l’abstraction lyrique en passant par le symbolisme, l’expressionnisme, le fauvisme et le cubisme, etc. Semblablement, comment évaluer des parfums aussi remarquables dans leur propos que ISM, Nazarena, Iris Bleu Gris, Iris Cendré, le N° 19 ou L’Heure exquise ? ISM est à mes yeux une réelle splendeur de concentration et un monument de la parfumerie dont le concept novateur me paraît totalement abouti. Avec Nazarena, on aborde un iris également épuré mais sous un angle boisé volontairement élégant : une leçon de style et de charme.
Pour revenir à Iris cendré, l’aspect un peu gras du départ ne doit pas rebuter l’amateur car une merveilleuse évolution l’attend jusqu’au lendemain et le surlendemain. Ce parfum tient de la sorcellerie ! Un de mes plus beaux coups de coeur de l’an dernier, qui semble même prolonger le côté fruit-tabac-cuiré du génial Cuir Velours de la même maison (que par ailleurs je recommande vivement aux amoureux d’un Daim blond aujourd’hui moins suave et conquérant que lors de sa création).
Quant à L’Attesa que je ne connais pas, je me réjouis d’aller le découvrir lors d’une prochaine escapade à Paris.
Une parenthèse concernant l’iris qui est aussi l’expression d’une déception : lris Poudre des Éditions Fr. Malle. De beaux aldéhydes soutiennent ce bouquet chic, puissant et bien composé mais tellement figé. Tant de froideur, de distance imposée que l’émotion ne naît pas...