Auparfum

Stéphane Humbert Lucas : « Je ne suis pas né à Grasse dans une rose »

L’inventaire à la Humbert

par Thomas Dominguès (Opium) - jle, le 27 juillet 2011

C’est par un beau matin de Juin, à l’époque on parlait encore de sécheresse,
que nous avons été conviés avec Opium à découvrir Immortelle Marilyn et par la même à pénétrer l’univers de Nez à Nez et de son fondateur Stéphane Humbert Lucas, le tout dans son habitation, atelier d’artiste et showroom à la fois, un véritable inventaire à la Humbert !!

Créée il y a huit ans, cette petite maison intimiste, le bébé de Stéphane, revendique son originalité avec 12 parfums et un positionnement clair : « Concentré d’art. Extrait d’émotions. » Désormais distribuée au Printemps et dans certains magasins de province elle a commencé par être vendue lors d’accrochages de tableaux peints par Stéphane auxquels les parfums étaient associés, de vrais débats de couleurs et de senteurs offrant un retour immédiat de la clientèle.

Après un démarrage sur les chapeaux de roues et 10 parfums sortis avec la collaboration de Karine Chevallier, les deux dernières créations Hiroshima mon amour et Immortelle Marilyn ont pris leur temps et sont entièrement dues au talent de Stéphane et d’un mentor grassois Henri Sorsana qui l’a pris sous son aile tel un disciple mais dont l’aide est plus théorique que pratique.

Ce qui généralement prend des allures de lavage de cerveau et de trempage de narines de toutes les plumes –beauté- de la presse parisienne « alors il vous plaît ?? Vous direz-bien qu’il est bon hein, allez, je vous fais la bise, à très vite !! » s’est transformé en une passionnante balade improvisée dans toute la gamme Nez à Nez grâce à la faconde, à l’originalité et au désir de séduire de Stéphane, véritable animateur de cet interminable petit déjeuner.

Synesthète et associant par exemple la colère avec le sable ou des odeurs avec des couleurs, il avoue assez franchement faire des choix ambivalents guidé par le besoin de satisfaire à la fois la formulation chimique d’un parfum mais ajustant aussi les dosages en fonction des couleurs qu’il ressent. Capable de travailler tel un équilibriste certains parfums de sa gamme, il avoue pourtant avoir jeté dans le chaudron un grand nombre d’ingrédients lors de la création d’Immortelle Marilyn avant que l’ensemble ne trouve son équilibre, une liberté qui peut rendre ses parfums moins accessibles, mais qui est
pleinement assumée.

Face à la difficulté de synthétiser un esprit aussi vivant et libre que le sien, nous avons décidé de le laisser parler seul sur Auparfum. Comme si vous étiez assis devant lui, de bon matin, dans son improbable atelier à odeurs et couleurs...

« Quand on fait un parfum, on travaille l’invisible, on a besoin d’un simulacre de quelque chose qui nous guide, nous emballe. J’en fais toujours trop, mais malgré tout dans un certain cadre sinon c’est comme avec les couleurs, si on en mélange trop on obtient du kaki ou du marron. Quand on atteint un bon résultat et qu’on continue à ajouter des ingrédients, ces derniers finissent par en neutraliser d’autres et du coup ça retombe, il ne se passe plus rien. Il faut alors revenir en arrière. »

« Ce qui reste le plus sur la peau ce sont les matières organiques et animales, les plus entêtantes et délicieuses quand elles sont bien dosées et celles aussi qu’on n’a plus le droit d’utiliser. On essaye de faire de la magie avec ce qui reste et on y parvient sans peine. Le débat du bio ou du tout naturel en parfumerie n’a pas lieu d’être car les matières synthétiques sont devenues extraordinairement bonnes, tenaces, vivaces, vibrantes. Aujourd’hui il faut jouer entre le naturel et la synthèse, comme l’acrylique et l’huile en peinture. L’Ambroxan par exemple apporte des notes musquées et boisées à la fois, c’est un vrai germe d’odeurs subtiles et tenaces. Il n’y a pas de mauvaises odeurs et tout -pue bon- sauf, selon moi, les excréments de carnivores ».

« Là où Etat Libre d’Orange, dont Etienne est un copain, fait un parfum de magicien avec de la poudre de perlimpinpin et un fort marketing conceptuel, moi je me situe du côté de l’alchimiste. Chez Firmenich on travaille sur 5000 matières, moi je tourne autour de 600 à 700 au maximum avec quelques -vieilles odeurs- comme le labdanum ou le styrax pyrogéné que j’adore ».

« Le débat masculin féminin est dépassé, les hommes adorent la douceur et les femmes des parfums plus virils, d’où le fait que ma gamme s’adresse aux deux sans distinction, y compris en termes de flaconnage. Il en va de même pour le triptyque note de tête, de cœur et de fond. Ils sont devenus chez nous fulgurance « ah ça sent bon, on achète », métamorphose « sur votre peau il se passe quelque chose » et quintessence « c’est ce qu’on espère qu’il reste le plus longtemps possible ».

« Je ne suis pas né à Grasse dans une rose, j’ai donc besoin d’être pris par la main et accompagné individuellement par un maître qui m’adopte et qui soit à mon écoute, acceptant mon côté créatif et burlesque mais aussi fantasque. J’ai besoin de l’admirer pour un jour le dépasser, la filière classique des études ne peut pas me convenir. J’ai donc choisi le luxe d’avoir quelqu’un pour soi tout en acceptant le manque de contact et de métissage qui en découle ».

« Ma façon de créer ressemble un peu à un alambic. Je travaille à l’envie. Ce qui en sort va être entreposé dans l’ordinateur, sur un bout de papier, dans une formule ou dans une bouteille. Quand surgit la demande d’un distributeur ou de mon épouse qui est là pour institutionnaliser mon travail, je dégaine certains éléments et je les défends. J’ai un fil
conducteur mais pour le reste je suis libre, d’où le fait que certaines choses trainent en longueur. D’autres fois au contraire la genèse d’un parfum ou d’un tableau peut être quasi instantanée ce qui par le passé me mettait mal à l’aise ne voulant pas passer pour un usurpateur. Désormais je sais que la création peut aussi être fulgurance ».

« Créer un parfum c’est un peu comme écrire une chanson. On connaît l’alphabet et le sens des mots, le reste n’est qu’assemblage. Comme en plus un parfum nait souvent d’un texte, il arrive que j’abandonne provisoirement les fioles pour le papier. Les accidents sont salutaires et certaines fausses pistes ou des idées qui ne collent pas au projet initial peuvent être remisées pour plus tard ».

« Mon nez est un outil mais ça ne m’empêche pas de me parfumer ou de fumer. Certains jours je me couvre de parfum pour le juger sur peau au point de saturer complètement mon olfaction et gêner ma femme quand je vais me coucher tellement je cocotte ».

« On n’invente rien dans le parfum, toutes les odeurs sont dans notre cortex et dans notre inconscient. Un occidental a toutes les odeurs et les couleurs en lui. Si je vous montre une couleur vous allez me dire la connaître. Il en va de même pour les odeurs. Le travail du parfumeur c’est de faire ce que la nature ne sait pas faire à savoir associer entre elles les odeurs, par exemple celle de cuir et de cheval avec celle de framboise
en sachant que ce dernier n’en mange pas. Je suis un entremetteur, je force les matières à se marier en créant une harmonie qui fait voyager. »

« Le plus dur dans notre métier reste d’allier instinct et méticulosité. La pesée enlève tout à l’instinct mais on a besoin des deux. Je me fais aider dans mon travail au quotidien par des formulateurs, des gens qui composent des accords à ma demande et me font gagner beaucoup de temps car je n’ai plus qu’à assembler. Ils jouent le rôle des couturières pour un créateur de mode. Comme je suis à l’origine de la marque, du parfum, de la boîte et du flacon et que je ne sais pas déléguer, je me fais aider dans la partie la plus chimique. Je travaille avec un labo à Chicago et avec Expressions
Parfumées en France. »

« Nez à Nez raconte trop de choses. Je voulais rentrer dans la caste et à un moment j’en ai trop fait, limite octopus. Aujourd’hui au contraire je recherche du calme et je souhaite me retirer un peu car mettre au monde trois marques ça abîme un utérus. Je pense désormais savoir synthétiser et je ne me sens plus écrivain public. J’ai maintenant un style et une patte ce qui va me faire aller plus simplement au but avec moins de maniérisme.

Je ne vais cependant rien changer à Nez à Nez qui restera une tranche dema vie et dont les parfums nécessiteront toujours d’être expliqués aux futurs clients. J’ai trouvé mon équilibre dans le parfum. C’est brutal et rapide. Un tableau suscite toujours des réactions mitigées et des débats et rentrer dans son univers prend du temps. Un parfum au contraire plaît ou ne plait pas. On a beau nous mettre de plus en plus dans la lumière, selon moi les arts majeurs restent la musique, la peinture et la littérature. La parfumerie est un art noble. Pour être un bon parfumeur il faut en revanche connaitre les arts majeurs. C’est long et difficile de créer un parfum, parfois c’est même pénible et rébarbatif un peu comme être horloger. »

En conclusion....

Nous sommes ressortis de cette matinée soulés dans le bon sens du terme, emportés par le tourbillon créatif et le charme de la personnalité persuasive et adhésive de Stéphane qui laisse dans votre cœur des tas d’histoires et de sensations, exactement ce que l’on demande à un parfum.

Tous ne se valent pas, mais aucun n’est muet ou fade, une sorte de lien invisible les réunissant autour d’un rendu sérieux, plaisant et très imagé.

Une très belle découverte et un coup de cœur me concernant pour Rosier ardent et cette Immortelle Marilyn, raison initiale de notre présence, fort rapidement dépassée par la faconde de son créateur, moins superficielle qu’on ne pouvait s’y attendre, et à laquelle Opium s’attachera à rendre justice.

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Beurk

par Beurk, le 4 août 2014 à 22:05

Bonsoir,

Sauriez vous ce que Nez à Nez devient ?

Plus de site, ils restent quelques flacons de leurs créations sur quelques sites mais plus de Bal Musqué ni de Marron Chic...Ca sent la fin des Haricots...

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sikkim

par sikkim, le 7 décembre 2011 à 14:22

Je me suis offert un flacon de BAL MUSQUE illico-presto tant j’ai été étonnée d’y retrouver une odeur que j’aime particulièrement, mais qui est si rare en parfumerie, celle de la fleur de tiaré (odeur que je n’ai trouvée auparavant que dans le très beau COCOCAPANA de Patricia de NICOLAI).

Mais, à ma grande surprise, une fois que je m’en sois mis sur la peau et les cheveux, j’ai retrouvé une autre odeur, l’odeur d’un parfum oublié de nos jours : HABANITA.

BAL MUSQUE s’installe, se développe, bouge comme HABANITA et dégage comme HABANITA de très belles ondulations chaudes et poudrées de tiaré.

J’avoue que je n’ai pas su être touchée par les autres parfums de NEZ A NEZ, mais peut-être étais-je déjà parfaitement convaincue et conquise par BAL MUSQUE.

sikkim

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par jle, le 7 décembre 2011 à 14:55

C’est déjà tellement bien de trouver un parfum qui vous plaise et vous habille, qu’il ne faut pas regretter qu’aucun autre n’ait le même pouvoir de séduction dans la gamme de Nez-à-Nez.

 

Pour certaines personnes un parfum est une seconde peau, un compagnon, presque une aide spirituelle dont on s’asperge et qui vous accompagne tout au long de la journée en vous rassurant presque.. Si vous avez cette chance, tant mieux pour votre portefeuille.

 

Me concernant un parfum est un habit dont je me vêtis chaque matin et souvent aussi chaque soir afin d’en profiter plus calmement dans l’intimité de mon lit. J’en aime donc une infinité et ne cesse d’en acheter.

 

Y’a d’autres très belles senteurs chez NàN. Stéphane Humbert Lucas est un parfumeur de talent et bien entouré, qui a su créer en peu de temps une gamme très belle et cohérente de jus qui ne manque que d’un réseau de distribution plus large.

 

Vous me donnez envie d’aller replonger dans ses créations, je vais faire une balade au Printemps ;0)

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par Beurk, le 9 juillet 2012 à 15:08

Quel dommage je trouve que ce Bal Musque ne soit pas plus connu. (Oui je ne suis pas de ceux qui gardent jalousement pou eux leurs decouvertes en matiere de parfum ) c’est pou moi une reussite totale et dieu sait que je suis difficile, j’ai une disposition a me lasser impressionnante. Avec cuir ottoman et ambre russe il fait partie des rares a me plaire dans le temps moi qui n’aime pas les minauderies ellenesque par exemple ce bal musque est franchement musqué franchement fruité (la cerise ) franchement gourmand (la canelle ) et au final d’une sensualité rare.
Seule chose a lui reprocher, une tenue moyenne pourtant c’est un critere habituellement reberbatif pour moi mais la je passe outre ce que je n’ai pu faire avec nombre de lutens par exemple (la plupart.) Bref j’invite les curieux et curieuses a decouvrir cette merveille. Je precise que je suis un homme pas effeminé. (!!!)

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par jle, le 9 juillet 2012 à 16:03

Ohh le côté efféminé n’a que peu à voir avec notre appétence pour les parfums ""de fille"", encore un vaste débat, Quoi qu’il en soit je ne peux qu’appuyer votre analyse quant à la qualité de Bal Musqué, comme de celle de Marron Chic, Rosier Ardent ou même Atelier d’Artiste, un parfum bordélique et assumé comme tel mais drôle et attachant à la fois.

 

Nez-à-Nez est une maison intéressante et un peu comme vous je ne me lasse pas de porter ses créations.

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par Beurk, le 9 juillet 2012 à 17:58

Je precisais mon sexe dans le sens "malgré des notes habituellement connotées parfum feminin " bal musqué me plait a moi qui aime habituellement les fragrances connotées "masculines". Autrement dit messieurs n’hesitez pas tester cette merveille.
J’ai precisé "non effeminé parceque j’ai dans l’idée que les gays sont moins soucieux des carcans masculins/ feminins que leurs homologues heteros masculins ou feminins. Nombre de femmes se disent encore qu’un boisé meme si il leur plait enormement n’est pas portable et les beaucoup d’hommes s’interdisent les fleurs.
Personnellement j’aii du mal avec le sexe des parfum même si je dois avouer que je me verrais difficilemnt porter certains Goutal par exemple.

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par derby13, le 10 juillet 2012 à 09:24

Tous les gays seraient donc efféminés... Et la réciproque aussi j’imagine. Tu es en terrain glissant... Mais là n’est pas le sujet, je sais !

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par derby13, le 10 juillet 2012 à 10:23

Second message pour préciser : je peut comprendre l’idée exposée par Beurk, mais la formulation me paraît plutôt... hasardeuse ! Je pense que se libérer du carcan H/F pour les parfums est plus une histoire d’éducation que d’orientation sexuelle : plus on s’y intéresse (au parfum), plus on s’en éloigne (du "carcan"). Un parfum nous plait ou pas, on le porte ou pas...Pour moi, à présent, les choses sont aussi simples que ça. Mais bien entendu je ne porte pas tous les parfums que j’aime : "So many perfumes, so little time..."

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par jle, le 10 juillet 2012 à 15:04

So little money !!

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par derby13, le 10 juillet 2012 à 15:29

OUIIIIIIIIIIII ! J’aurai dû y penser : c’est souvent/toujours ça qui limite...

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par Jicky, le 10 juillet 2012 à 19:47

Je valide le so little money ! (et so little bras aussi... franchement je veux bien un bras supplémentaire pour tester encore plus de parfums ! Et c’est pas Opium qui dira le contraire...)

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par Opium, le 11 juillet 2012 à 23:09

Bonsoir Beurk, Jle, Derby13 et Jicky.

 

Je suis content que le petit souci lexical quant au choix d’un terme inadéquat ait rapidement été résolu.
Je ne peux que vous inviter à vous plonger à nouveau dans les échanges quant au sexe des parfums dans le lien qui est ici, questionnement aussi intense que celui qui concerne les anges au même propos. (Cette discussion est, de mon humble point de vue, l’une des plus passionnante qu’il y ait eu sur AuParfum...)

 

Jicky : "So little money" et "so little bras", je suis bien d’accord. Avec mes deux membres supérieurs, je n’ai jamais pu dépasser les 13 tests appliqués sur peau ("Allô, allergies, bonjour !"), auxquels j’ai ajouté un parfum bien à moi le soir pour me retrouver en terrain connu ; soit, 14 parfums en tout...
Donc, quand on vous raconte "qu’après deux ou trois parfums, vous saturez", demandez-vous ce que vous allez faire à l’Osmothèque un samedi matin où en moins de 3 heures, de 30 à 40 touches à sentir vont être distribuées... Et que du "beau monde" à sentir en général, mais, au pas de charge ! Il faut juste un peu d’entraînement, de la concentration... et, assez de surface pour pouvoir tester !
Je dirai pour ma part : "So little money, so little "bras", too many perfumes..." !
Une rumeur raconte que certains membres de ce site auraient même testé des parfums sur des parties assez incongrues de leur corps (mais, rien de sexuel, on n’est pas sur un site de rencontres ici...) : arrière des genoux, mollets...
#jeveuxêtreunepieuvre

 

Comme le dit Derby13 : "Vive le parfum !"
Comme le signe souvent Jicky : "Vive l’odorat !"
Pour en revenir au sujet, belles découvertes ou redécouvertes des parfums Nez à Nez. Ils ont probablement pleins de défauts, une impression de "chaudron" dans lequel on aurait joué à l’apprenti - alchimiste. Mais, cela, justement, doit leur conférer un certain pouvoir d’attachement. Pour ma part, c’est Marron Chic et Immortelle Marilyn qui ont su me séduire. Et, quand on trouve un parfum qui nous comble, il faut en profiter ; d’autres partent à la recherche de "leur" parfum sans jamais le trouver...
A bientôt.
Opium [qui portait Gentleman de Givenchy aujourd’hui (pour jouer au papa rétro), Amande Persane ce matin (pour la douceur dont ont parfois besoin les adultes devenus grands) et s’endort parfois avec une série de parfums sur une semaine à en faire une grille de Loto : N°5, N°19, N°22 (donc, tout à la fois, une femme hautaine mais sensuelle, méprisante et froide ou facétieuse bien qu’un peu distante parfois... ^^). #fragschizophrenia ]

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par Beurk, le 10 juillet 2012 à 21:27

Je suis bien d’accord avec toi je me suis mal exprimé. J’aimerais preciser ma pensé mais je crains de pourrir le post je m’arrete donc là. A bientot pour ne parler que de parfum cette fois.

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par Jicky, le 10 juillet 2012 à 21:42

Vous inquiétez pas ! Je pense que chaque auparfumiste est assez intelligent pour comprendre qu’il n’y avait aucun écart ;) (on est pas sur un forum de test de parfum dirigé par un critique étrange et un décanteur fou non plus !)

 

Je note pour ma part les Nez à Nez. Je plaide coupable, j’ai jamais eu le courage de bien tous les tester... (mauvais Jicky) :p

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par derby13, le 10 juillet 2012 à 23:48

Sans rancune. Vive le parfum !

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Améthyste

par Améthyste, le 9 septembre 2011 à 15:22

Re-bonjour Opium
.
D’accord je comprend mieux maintenant. Moi qui est eu l’occasion de sentir toutes les créations chez Héméra, je trouve qu’elles sont toutes originales, aucune ne ressemble à une autre. Après certaines le sont peut être moins que d’autres, il faudrait pour cela que je les essayent toutes sur peau pour me faire un avis vraiment précis et pouvoir me faire une opinion sur la qualité de chacune.
.
Merci Opium c’est gentil ! J’ai hâte de lire ton avis ! Au plaisir de te lire !

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Opium

par Opium, le 9 septembre 2011 à 15:09

Re-bonjour Dreamparfum.

 

J’entendais par mes propos que la gamme ne me semble pas toute égale quant à sa qualité, certaines créations se démarquant assez nettement des autres. Bien entendu, cela n’est qu’un avis personnel. En outre, certains parfums auraient probablement gagné à contenir moins de matières, à être moins riches. Cela les aurait rendus plus lisbles et limpides.

 

Marron Chic fait partie de ceux qui sortent du lot. Au même titre que Bal Musqué ou Rosier Ardent pour les créations des premières heures.

 

Je suis heureux que tu aies trouvé un parfum qui te corresponde.
Je lis dès que j’ai un moment ce soir ton commentaire sur Nuit Noire, qui m’a pas mal séduit il y a quelques jours, malgré son démarrage "tonitruant" !

 

A bientôt !
Opium

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Améthyste

par Améthyste, le 9 septembre 2011 à 14:09

"Dans une gamme somme toute assez inégale et brouillonne"
Qu’entend tu par là Opium ? Tu veux peut être dire que parmi certains de la gamme, il y en a qui tapent dans le "trop original" et d’autres pas assez ?
.
Pour Marron Chic, je suis content de lire ça. A moi aussi il m’a énormément plu. Comme toi j’ai beaucoup apprécié le contraste entre l’effet poudré de l’Iris et le crémeux de la fleur de Cacao. C’est vraiment original, réconfortant et réussi.

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par Patrice, le 9 septembre 2011 à 22:55

C’est mon préféré de la gamme (et le seul en fait que je trouve intéressant) mais malheureusement, sur ma peau, il tourne ! VDM

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par dreamparfum, le 9 septembre 2011 à 23:12

Ah bon, c’est le seul que tu trouves intéressant ! ça me surprend. Pourtant il y en a d’autres pour moi : Atelier d’Artiste (un accord Rhum - Cognac - Raisin noir que je trouve original et audacieux pour des notes de tête). Après on aime ou on aime pas ; Forêt de Bécharré (bien qu’un peu plus sage que d’autres) ; Ambre à Sade (un parfum dont le nom est trompeur, avec son odeur particulier de fraise. Original pour un ambre) ; L’hêtre rêvé, qui m’a paru assez particulier, bien que je n’en ai pas énormément de souvenir.

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par Patrice, le 9 septembre 2011 à 23:31

Atelier d’Artiste n’a rien de bien séduisant.
Ambre à Sade me met l’eau à la bouche à chaque fois que je le sens (véridique ! mes papilles se mettent en action à chaque fois !) mais fais encore plus que cheap, il fait "petit parfum qui sent la fraise" que l’on pourrait trouver dans les magasins pour pou-pouffes au milieu des bracelets, colliers et ceintures à trois balles. A part une très belle fraise que j’admire, il est selon moi importable et n’a absolument rien non plus à part cette accord fraise.
L’Hêtre Rêvé : plus cheap et stéréotype du "parfum de mâle viril qui sent fort très fort" tu meurs.
Vanithé, encore celui là peut passer, il n’est pas bien méchant !
Forêt de Beccharée, on s’est tout de même demandé une fois avec une amie s’il n’y avait pas de l’eau dans le flacon plutôt que du parfum. Puis quand on arrive à sentir le "truc", c’est synthétique à fond, et sans aucune âme.
Je pourrais en faire plein comme ça ! ^^

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Opium

par Opium, le 9 septembre 2011 à 12:40

Jean-David, Koimynose, Trotte, Dreamparfum, Fleursetfeuilles, chère Vivi, et autres lectrices et lecteurs de auparfum, merci pour vos compliments qui nous et me touchent beaucoup ! ! ;-)

 

 

Koimynose : Je suis ravi que tu aies eu envie de découvrir cete marque après avoir lu l’entretien !
Trotte : J’ai apprécié les métaphores autour de la créativité. On revient souvent à certaines images => architecture, composition musicale, peinture, sculpture, écriture (pour Jean-Claude Ellena), intelligence artificielle. Heureusement, la créativité existe pour écorner, et, donc, rendre plus sensible et par là, plus humain, le cahier des charges qu’est la rédaction d’une formule chimique que l’on appelle "parfum".
Dreamparfum : Dans une gamme somme toute assez inégale et brouillonne, parfois surchargée en matières, à l’image de notre matinée fort agréable et touchante quoi qu’il en soit, Marron Chic avec son accord d’iris - cacao a un joli succès. C’est celui qui m’a plu davantage. Entre le poudré et le crémeux du cacao, ni masculin(e) ni féminin(e)... Une création régressive, réconfortante, et réussie de mon point de vue.

 

 

Je vais tenter avec pas mal de retard de répondre à certaines de vos questions techniques...

 

- Troudujol : La découverte de cette marque est possible dans les corners du Printemps. Dans les Printemps les moins importants, la concurrence rude aux emplacements que se livrent les marques de niche rend aléatoire la distribution de certaines d’entre elles. Au Printemps de la Nation (Paris 20), la gamme et ainsi incomplète...

 

- Fleursetfeuilles : Je ne peux que conseiller d’aller voir les superbes et grands nouveaux espaces du RdC du Printemps de la Beauté vers les Grands Boulevards pour celles et ceux qui habiteraient à Paris ou pas trop loin. On ne peut plus parler d’une Scent Room, mais je pense qu’il vaut mieux parler des Scent Rooms : Dior, Serge Lutens, Frédéric Malle entre autres ont des pièces ou espaces bien distincts, qui permettent des déambulations plus tranquilles qu’auparavant. Ainsi, Francis Kurkdjian, The Different Company, Nez à Nez, et beaucoup d’autres trop longs à lister, sont parfaitement mis en place, et agréables à découvrir...

 

 

Belles promenades, belles découvertes !
A bientôt,
Opium

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Vivi Snow

par Vivi Snow, le 4 août 2011 à 10:19

Eh, bien, voilà un article de plus qui me donne envie de découvrir une marque que je ne connais pas.
Très bel article, bravo à vous deux qui êtes si prolifiques, ça vous arrive de dormir de temps en temps ???
J’en voulais encore, une fois arrivée au bout de l’article, de ce monde et de ce ressenti bouillonnant de Stéphane Humbert Lucas. Je reste sur ma faim et du coup cela suscite le désir de la découverte...
BRAVO JLE et OPIUM !
Bises à Perles qui ne me quitte plus ;-)

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par Vivi Snow, le 4 août 2011 à 10:24

Des étoiles pour vous deux et pour vous dire merci d’avoir partager ce moment de rencontre !

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par fleursetfeuilles, le 31 juillet 2011 à 13:02

Cet interview m’a donné envie de partir à la découverte de cette marque ! J’irai donc au Printemps si les parfums sont vendus là-bas. A propos, quelqu’un a-t-il plus d’informations à propos du nouvel espace parfums du magasin ? Une connaissance m’a parlé de l’arrivée de nouvelles marques à la rentrée comme les Hermessence d’Hermès, Frédéric Malle plus des espaces agrandis pour celles de l’ex "scent room" (Serge Lutens, Annick Goutal etc.)

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Améthyste

par Améthyste, le 28 juillet 2011 à 19:59

Désolé pour la faute de frappe dans le premier paragraphe, je voulais dire "c’est pas grave". Même si je me doute que tu as compris.

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par Jean-David, le 29 juillet 2011 à 10:58

Si c’est pas grave, c’est que c’est aigu.

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Améthyste

par Améthyste, le 28 juillet 2011 à 19:58

Bonsoir jle,
.
Désolé de paraître insistant, mais j’ai déjà dit que je préfère qu’on me tutoie lol. Je crois que je vais finir par l’afficher dans mon profil lol. Mais c’est grave jle je te rassure.
.
Je n’en doute pas une seconde que Nez à Nez est une superbe marque. Leurs fragrances ont l’air originales et recherchées pour la plupart. Puis j’adore leur nom !
.
De rien jle, c’est surtout nous qui vous remercions pour ce superbe reportage sur Stéphane Humbert Lucas. Avec des reportages comme celui-ci on en apprend toujours un peu plus sur le monde de la parfumerie et ça nous permet peut être d’avoir une vision différente ou de réaliser certaines choses. En tout cas c’est toujours très intéressant et instructif ce genre de reportage. Encore bravo à vous deux !

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