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Flacon de The Night - Éditions de parfums Frédéric Malle
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Maestroud

par Alexis Toublanc, le 6 octobre 2015

Les Editions de Parfums Frédéric Malle. Tout était dans le nom de la marque dès le début : proposer une parfumerie d’auteur. Non content d’avoir achevé avec une quantité de chefs-d’oeuvre incroyable tout un pan de la parfumerie occidentale et créé quelques-uns des parfums les plus novateurs du XXIe siècle, Frédéric Malle décide d’aller encore plus loin en 2015.

Au commencement était Portrait of a Lady, une de ces propositions olfactives qui feront date dans l’histoire de la parfumerie (c’est un des rares parfums du circuit niche à avoir l’aura d’un futur classique, tant par sa forme et son fond que par son succès). Sorti en 2010, ce parfum découlait du très expérimental Géranium pour monsieur de 2009, à travers une filiation revendiquée et par l’auteur (Dominique Ropion) et l’éditeur (Frédéric Malle) mais qui aura échappé à tous les passionnés.

Et pourtant... Tout est là, dans cette filiation imperceptible. Tout ! Oui, la parfumerie est un art, oui Dominique Ropion est un artiste quand il travaille pour Frédéric Malle (et ne l’écoutez pas si l’intéressé vous dit le contraire). Voir un motif, une idée, un schéma se répéter sur plusieurs oeuvres pourtant complètement différentes, soulignant une cohérence, une perception particulière de la création, une vision bien précise d’une construction... Dites cela de la filmographie de Stanley Kubrick et tout le monde applaudira. Dites cela du travail de Dominique Ropion et même lui vous tapera gentiment l’épaule en vous disant d’aller vous recoucher. Et c’est ainsi que se parachève la plus grande trilogie olfactive de notre temps, avec le plus spectaculaire, le plus grandiose et le plus magistral de tous les ouds.

A vrai dire, The Night aurait pu s’appeler Bitch Please tant ce parfum est une leçon de maître. En réponse à l’explosion du oud en parfumerie, Malle et Ropion se posent en observateurs de tous ces arrivistes aussi crédibles que les One Direction présidents du jury au festival de Cannes. Ils vont même jusqu’à avoir l’élégance de ne rien faire remarquer, de simplement poser discrètement leur proposition sur le rang impitoyable des nouveautés. Pas besoin d’un tank de communication fallacieuse pour faire croire à la grandeur du parfum. The Night est grandiose, point. Pourquoi ? Sentez, tout simplement.

Tout est dans ce oud. Absolument tout. La matière brute reflète l’obsession des hommes. L’animalité des créations françaises du début du XXe siècle était conquérante. Celle de The Night est triomphante. Elle ne se cache jamais et tire tout avec elle : dans sa fourrure dorée viennent se lover les caractères les plus sombres et tortueux de l’animalité. Mais ce qui fait vraiment la différence, c’est l’intelligence de Ropion. Voilà un parfumeur qui a compris une des bases essentielles que nous a apprise Jicky et la parfumerie Guerlain : l’animalité est duelle et ne doit pas être qu’un simple aplat. Elle se lie aux autres entités végétales, les propulse, les soutient. Rappelez-vous du Jicky de 1889 où la bergamote embrassait l’animalité et où cette dernière faisait office de fondant dans le reste de la structure du parfum.

Dans The Night, Ropion a réussi à faire jouer le même rôle au oud. Mais tout le propos est d’aujourd’hui : la bergamote d’antan laisse place à une myriade de fruits rouges. Ils scintillent, pétillent et propulsent le parfum dans un spectre olfactif encore jamais exploité : les fruits rouges maîtrisent la toison d’or oudée, le oud rugit et permet de bâtir une colonne vertébrale boisée. Et tout s’enchaîne à la perfection. Une contre-plongée suggère l’arrivée fruitée par une rose merveilleuse. Un contrechamp circulaire présente alors la reine des fleurs dans toute son incandescence : fruitée et lunaire ; animale et charnue, ses facettes réveillent un cœur battant. Mais dès qu’on l’approche, la voilà devenir verte et citronnée... C’est à ce moment là qu’apparaît Géranium pour monsieur. Menthé, électrique, vibrant et très bâti, The Night se cadre sur la forme de ce parfum. Comment d’un oud de 2015, nouvelle structure en soi, Malle et Ropion parviennent à faire un clin d’oeil aux deux grands schémas abstraits de la parfumerie que sont le chypre et la fougère [1]. Du pur génie vous dis-je. Du pur génie.

Ainsi, il me paraît essentiel de mettre en avant comment The Night flamboie par son intelligence et sa maestria. Maestria pour sa réussite technique : faire un parfum aussi extrême, abouti et profondément brillant semblait inespéré. Mais j’aurai senti ça dans ma vie de perfumista.

Intelligence par sa capacité à rappeler la cohérence d’une oeuvre de parfumeur. Comment une création olfactive prolonge des thématiques et des schémas explorés par un créateur. Intelligence par sa capacité à comprendre absolument tous les codes de la parfumerie moderne, de ses balbutiements à ses tendances les plus récentes en passant par ses évolutions, ses questionnements et ses erreurs. Toute cette culture olfactive digérée et livrée au public. Entre Moyen-Orient et Occident, entre parfum d’hier et d’aujourd’hui. Dans le paysage de la parfumerie du XXIe siècle, The Night vient tout simplement d’entrer parmi les plus grands.

P.S : The Night est distribuée de façon particulière car il n’est pas explicitement mis en avant dans les points de vente de la marque. Néanmoins, les boutiques et stands de la marque l’ont et il suffit de demander à le sentir pour qu’il vous soit présenté.

— -
50ml/560€
100ml/960€

[1En effet, Géranium pour monsieur était une réécriture futuriste complètement folle de la fougère et Portrait of a Lady une interprétation grandiloquente de la rose chyprée traditionnelle

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par Memories, le 17 octobre 2015 à 12:02

Ne trouvant pas de meilleur endroit qu’ici, je signale que les EDPFM vont lancer prochainement une nouvelle fragrance appelée "Monsieur".

Qualifié de parfum à la puissante élégance, il serait construit sur une note de patchouli surdosé.

A suivre donc....

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par Aloxe, le 17 octobre 2015 à 13:43

Et l’on est bien impatient de le sentir !

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par Farnesiano, le 17 octobre 2015 à 21:41

Un nouveau POAL (Portrait of a Lord) ? Ou POAS (Portrait of a sir) ;-)
Joli nom de toute façon que ce simple Monsieur. Après Mouchoir de M., Monsieur de Givenchy, Pour Monsieur (Chanel), Monsieur Rochas, Eau de Monsieur (Goutal) et les défunts Messieurs Lanvin et Lanvin, on pourrait se désoler de la banalité de ce nom. Mais non, Monsieur reste beau parce qu’il sonne bien et qu’il sera toujours classe. Monsieur n’est pas mort. Vive Monsieur !

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par Youggo, le 18 octobre 2015 à 09:09

Un nouveau POAL (Portrait of a Lord) ? Ou POAS (Portrait of a sir) ;-)

Tu ne crois pas si bien dire ! Visiblement la volonté de Malle était de faire avec Monsieur le pendant féminin de POAL. Oui, j’ai bien dit féminin, ce n’est pas une erreur !
En fait POAL, tout Lady qu’il soit, est très porté par les hommes. Ainsi Monsieur serait un parfum avec des codes très masculins, mais également destiné à une clientèle féminine.

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par Farnesiano, le 26 octobre 2015 à 11:53

Viendra sans doute un peu plus tard une version Eau fraîche que l’on baptisera Swimming Poal ;-) Pfff... Besoin ces jours-ci de décompresser !

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par missmuffin, le 26 octobre 2015 à 12:21

Merci Farnesiano ! vous avez fait couler mon mascara, mais ça fait du bien de rire !!

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billieH

par billieH, le 14 octobre 2015 à 21:37

Je viens de recevoir la mouillette grande classe de The Night grâce à mon bon samaritain Euska. La filiation avec Poal est évidente. La pétillance verte de ce dernier se tient à côté d’une odeur très animalisée, presque fauve mais aussi moelleuse. Un parfum schizophrène, duel, dans lequel une fière rose sensuelle joue avec un monstre suave. Magistral. Mais aurais je pour autant envie de le porter ?

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par euskalpyth, le 15 octobre 2015 à 09:44

Oui, la filiation avec POAL est évidente, et d’ailleurs je ne veux dénoncer personne (non non non : c’est pas du tout mon genre, ne comptez pas sur moi pour balancer, jamais je ne donnerai un nom, au grand jamais, inutile d’insister !) mais j’en connais qui portent les deux ensemble (c’est le vendeur qui me l’a dit) et il paraît que c’est une tuerie...

Un témoignage, monsieur Opium ?
(oups...) ;-p

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par Passacaille, le 8 mars 2016 à 19:58

Coucou à vous,

pour poursuivre cette discussion sur les mélanges, une hôtesse de la boutique Frédéric Malle, rue du Mont Thabor, confie qu’elle met un peu du Beurre Exquis de The Night lorsqu’elle porte le Portrait of a Lady, ce qui habille la princesse d’un manteau de chaude fourrure....

Rien que d’en parler, un frisson de quasi indécence me parcourt le dos :)

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frikat

par frikat, le 14 octobre 2015 à 18:00

Bonjour à tous,
cette après midi , sur Lyon , je me suis prit une grosse claque , que dit je, un gros uppercut par Monsieur Dominique Ropion. Doit t’on continuer a l’appelé ainsi ,Monsieur , après toutes les œuvres qu’il à crée . Je ne vais pas lés énumérer ici, nous les connaissons toutes pour la plupart , mais là , c’est un chef d’œuvre .
A la pulvérisation , on est transporté sur une autre planète , loin , très loin de ce qu’on peut sentir ici . Je possède plusieurs Oud ,le M7 original, Oud 27 Le Labo , Oud de Kurkdidjian, et mon préféré Oud de Mona Di Orio . Mais là , Sir Dominique Ropion les a surpasser .
Bravo Sir .

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par florie, le 11 octobre 2015 à 11:23

Bonjour à tous,

Cet article me donne terriblement envie de découvrir ce fameux oud, et son odeur si puissante et particulière. Bien sûr, j’ai déjà senti des parfums à base de oud, comme le M7 de YSL, ce qui m’a donné envie d’en savoir plus sur cette matière première, décidément en vogue en ce moment en parfumerie. Je ne manquerai pas de tester THE NIGHT si l’occasion se présente, car cette superbe description de Jicky ne peut laisser indifférent.

L’objet de mon commentaire est de solliciter la communauté d’AU PARFUM concernant ce OUD et les parfums arabes. Je pars prochainement à DUBAI et je souhaiterais que vous me fassiez partager vos adresses là bas pour découvrir les parfums arabes, et surtout sentir ce fameux OUD à l’état brut. Si toutefois vous pouviez me donner des infos pour ceux qui aurait leurs habitudes et de bonnes adresses à DUBAI, je vous en serais véritablement reconnaissante. Ce voyage sera d’ailleurs peut être l’occasion pour moi de tester THE NIGHT puisque la clientèle du moyen orient semble être la cible principale de ce parfum. je devrais le trouver facilement sur place donc.

Je ne savais pas vraiment où poster cette demande et j’ai pensé que cet article était le prétexte tout trouvé à mon post, puisque nous sommes au coeur d’une discussion autour du OUD et des parfums orientaux pour clientèle "très aisée".

Je vous remercie par avance et vous souhaite à tous une belle journée parfumée.

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par Beer luc, le 11 octobre 2015 à 11:47

Bonjour florie,à défaut d’être aller à Dubaï,je commande mes parfums via ce site,cela peut éventuellement vous donner une idée de ce que vous y trouverez sur place.

http://www.asf-dubaishop.com/PBCPPlayer.asp?ID=1539886
{{}}
Pour ma part,je l’ai déjà mentionné ultérieurement,je possède l’extrait de Oud de chez Ajmal,juste pour ma collection,car il est je vais dire pas portable dans cet état brute,vous aurez probablement l’occasion de sentir ce Oud même chez d’autres marques du golf et vous en comprendrez la raison.
Toutefois le Oud se trouve dans des réalisations dans lequel il en ressort le plaisir de le porter,par exemple cher Al Haramain,Ajamal,Al Rehab,Arabian Oudh et Rasasi ( pour ceux que je possède ) .
Bonne découvertes lors de votre voyage.

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par florie, le 11 octobre 2015 à 13:09

Merci beaucoup pour ces informations. Je vais noter précieusement ces différents noms de parfums en vue de mon voyage et les découvrirai sur place. Quant à l’extrait de oud, ça élargira ma palette de références, à défaut de pouvoir m’en parfumer. Bonne journée à vous.

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par Compte supprimé, le 11 octobre 2015 à 09:13

Quelle belle critique, enthousiaste ! Je suis heureux qu’auparfum nous fasse découvrir de telle pépite.
J’irai le sentir prochainement, même si je suis loin d’apprécier le oud. Mais, je ne suis pas (encore) allé hors des sentiers battus du oud, et que, finalement, je connais mal cette note.
J’en profiterais pour retenter Dans Tes Bras, il ne m’avait pas laissé indifférent la toute première fois.

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yo du soir

par yo du soir, le 10 octobre 2015 à 12:08

Moi je crois qu’avant de débattre sur le prix, il faudrait le sentir parce que pour l’avoir fait il y a quelques mois, je suis à peu près certaine qu’une fois le divin flacon humé, la plupart d’entre nous sortira de chez Malle heureux d’avoir élargi le spectre de sa culture olfactive mais convaincu que ce maestro de la parfumerie " moderne " n’a pas que le prix d’extravagant. Et encore je mesure mes mots.
Merci Jicky pour ce très bel article très inspiré. C’est toujours un plaisir de vous lire.

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par Jicky, le 10 octobre 2015 à 12:43

Merci yo du soir pour votre gentil message :)

Je comprends les débats sur le prix et je les trouve très intéressants. Mais comme vous dites, en attendant on parle assez peu d’olfactif... Ce qui est quand même le comble pour ce sacré petit monstre ^^

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par billieH, le 10 octobre 2015 à 15:50

Encore faudrait-il pouvoir le sentir cher Jicky car il est difficile à dénicher et pas d’échantillon en vue...Et à ce prix un achat à l’aveugle est très risqué en dépit de votre critique qui est bien écrite, intelligente et contextualisée. Vous m’avez vraiment mis l’eau à la bouche Jicky d’autant que j’adhère complètement, pour ne pas dire que je suis fan hein, à Poal et Géranium. Le lien est même assez évident quand je les porte.
J’attends donc ma mouillette avec impatience et promis je la ferai tourner, merci à Euska que j’embrasse.

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par lorelei, le 10 octobre 2015 à 16:14

J’attends votre ressenti avec impatience BillieH. Nous pourrons enfin lire des descriptions olfactives de The Night qui crée le buz sur ce magazine ! Quel déchaînement de passion !
Amicalement, Lorelei.

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par euskalpyth, le 12 octobre 2015 à 10:02

OK pour les bisous, BillieH ;-p
mais n’oublie pas de me communiquer ton adresse par mèl, car la mouillette s’ennuie dans mon salon et elle a envie de voyager...
 ;-D

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par Beer luc, le 10 octobre 2015 à 12:48

Frédéric Malle est neveu du réalisateur français,Louis Malle et le petit-fils de Serge Heftler-Louiche,fondateur des Parfums Christian Dior.
Sa mère est responsable de la création des parfums jusqu’en 2003 chez Parfums Christian Dior.
Après 14 ans d’activité, la collection des Éditions de Parfums Frédéric Malle propose des parfums pour soi,ainsi qu’une ligne de parfums pour la maison, avec notamment 13 bougies et la ’Fleur Mécanique’,un diffuseur électrique de luxe.
Fin 2014, Estée Lauder achète l’entreprise
Après ce bref apperçu de ce parfumeur,autant dire que pour donner une somme aussi chère pour une de ses créations qui sommes toute lorgne du côté moyen orientale,autant le faire directement chez eux et vous aurez un authentique parfum de Oud qu’une production à la Française.
Pour comparer,autant dire que la cuisine asiatique faite chez nous serait supérieure aux Chinois et Japonais eux-même,faut arrêter de se la jouer non ... ?
Je ne dis pas que l’on classe ce Night au-dessus des parfums arabes,mais à lire les éloges le concernant,il ne reste plus qu’à attendre la sortie de Nivéa chez Jovoy.

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par Jicky, le 10 octobre 2015 à 13:02

Vous n’avez malheureusement pas compris ce que j´ai voulu dire dans l’article je pense. Encore une fois, ce n’est pas qu’un oud, c’est un parfum d’auteur. Un parfum qui exprime la vision de deux hommes sur la parfumerie moderne occidentale, depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui.

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par Youggo, le 10 octobre 2015 à 13:03

Et sinon Beer luc, vous l’avez senti ce The Night ? Vous en pensez quoi ? Si ce n’est pas fait, ce serait gentil de votre part de nous faire un retour intéressant sur ce parfum quand vous l’aurez enfin senti. Je serai curieux de vous voir parler d’olfactif.
Oh, et pareil pour le Nivea tant qu’on y est.

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par Beer luc, le 10 octobre 2015 à 13:22

Youggo,pour reprendre votre qualificatif de < pur esprit de contradiction > dont vous vous définissez, je ne débatterai pas avec vous sur vos interventions dans ce forum.
Bonne journée.

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par Calygo, le 10 octobre 2015 à 15:43

Doux Jésus.

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par Youggo, le 10 octobre 2015 à 18:26

Pour débattre, encore faut il savoir de quoi on parle. Bien bonne journée également.

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par lorelei, le 10 octobre 2015 à 15:42

Bonjour yo du soir,
Je suis entièrement de votre avis.
Que de débats et arguments stériles sur ce parfum ! Certes, son prix est très élevé mais ’essentiel demeure sa fragrance tout de même !
Excellent après midi parfumé à toutes et tous.

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par billieH, le 10 octobre 2015 à 15:55

Pas du tout d’accord Lorelei, c’est une vraie question de fond déjà largement débattue. Comment parler d’un parfum que l’on ne peut pas sentir car si exclusif ? Pas chez les distributeurs, pas d’échantillon, pas de 10 ml...impossible.

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par lorelei, le 10 octobre 2015 à 16:09

Bonjour BillieH,
Vous allez bientôt recevoir une mouillette de ce précieux élixir, il me semble. Attendez encore un peu et vos regrets concernant le prix de The Night s’ evanouiront peut être !
Je trouve choquant d’évoquer sans cesse le prix exorbitant de cette création tout en occultant la vraie valeur olfactive.
Excellente fin de journée.

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par Solance, le 10 octobre 2015 à 16:20

Ce qui me choque moi, c’est que vous ne soyez pas choquée qu’un flacon de parfum, aussi sublime soit-il, coûte l’équivalent de ce qu’il faut à la moitié des individus de la planète pour vivre plusieurs mois....

On a chacun ses points de blocage voyez-vous ;)

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par lorelei, le 10 octobre 2015 à 16:35

Mais si Frédéric Malle veut cibler les happy few du Moyen Orient et si cet elixir est divin, pourquoi pas ? Il ne sera pas le premier ni le dernier hélas ! Évidemment que je le déplore. Mais je me focalise sur la fragrance. Je ne pourrai jamais posséder ce parfum mais savoir qu’il existe s’ il est vraiment sublime est un plus pour le monde du parfum.
Attendons de l’avoir senti d’une manière ou d’une autre avant de nous déchaîner ainsi !
Il y a toujours des limites à nos possibilités financières et Portrait Of A Lady que vous évoquiez, n’est pas à la portée de toutes les bourses dans une moindre mesure évidemment.

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par Solance, le 10 octobre 2015 à 19:58

Pour ma part, je ne chercherai pas à sentir The Night... c’est ma façon à moi de refuser ce type de positionnement, ou en tout cas de ne pas le cautionner.

De la même façon que j’ai refusé de sentir l’Incendiaire chez Lutens... La vendeuse était estomaquée, je m’en fiche... j’ai expliqué calmement et avec un grand sourire que bien que possédant déjà un certain nombre de Lutens, je n’aimais pas la façon dont la marque évoluait dans une dichotomie entre jus qualitatifs et très chers pour une élite et jus "faciles" pour les derniers exports accessibles à tout un chacun(cf mon 1er message).

Après, j’imagine qu’ils s’en moquent pas mal, je n’affiche pas le profil de la cliente très argentée, mais voilà, c’est dit, qui sait, si nous sommes un certain nombre... ;)

J’imagine que cette attitude très radicale peut être incompréhensible pour la plupart des perfumistas mais je l’assume totalement...

Mon seuil psychologique de ce qu’il est décent de dépenser pour ma passion olfactive n’a pas bougé depuis que je m’intéresse sérieusement au parfum, soit environ 2 ans, et jamais POAL n’aurait été mien au prix fort...

Voilà... je pense n’avoir jamais dépensé plus de 100€ pour acquérir un parfum... je peux parfois avoir de simples décants de parfums coûteux, ça me suffit j’attends d’avoir une occasion et si j’attends longtemps, qu’importe... j’ai toute la vie ;)

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par Vesper, le 10 octobre 2015 à 22:19

Je pense, pour ma part, que quand on aime vraiment la parfumerie, on se fait un plaisir de découvrir. Que l’on puisse s’acheter le flacon ou non.
Parce que ce n’est que mon point de vue, guidé essentiellement par le plaisir des sens, mais quand on va au Louvre, on sait qu’on ne repartira pas avec un Boticelli. Et on ne refuse pas d’y entrer pour autant. Et la découverte en soi est un plaisir immense.

Pour le reste, et pour en avoir fait l’expérience avec mes élèves (j’enseigne dans une école stimulante, mais pas huppée), annoncer un prix de 100 euros pour un parfum et parler après ça (ou avant) de décence me semble au mieux militant, au pire déconnecté de la réalité.
Beaucoup de gens n’ont pas 100 euros à mettre dans un parfum. Défendre le "petit" consommateur qui peut mettre environ cette somme dans un flacon ou un décant est, à mon sens, risible.

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par Solance, le 10 octobre 2015 à 23:07

Vesper, d’autres ici (Billie, Euska...) ont déjà très bien montré la différence qu’il y a entre la contemplation d’une oeuvre d’art dans un musée et la découverte d’un parfum achetable et vendu...

Le Boticelli, que je sache, n’est pas à vendre, et le gardien du musée n’en réserve pas la visite à une élite, alors que d’après l’un des intervenants d’Auparfum, The Night se fait mériter (en fonction de l’appartenance à une catégorie à fort pouvoir d’achat ou pas) pour un test sur peau, le seul qui à mon sens soit valable pour découvrir un parfum... Comme je l’ai déjà dit, aucune envie de quémander ce genre d’honneur, c’est cela que je trouve risible pour ma part ;)

Quant au seuil de 100 euros, si vous m’aviez bien lue, au lieu de me sauter sur le poil plus vite que votre ombre, vous auriez vu qu’il s’agissait d’un grand maximum pour moi.

En réalité, je ne l’ai dépensé qu’une seule fois, cette somme, pour un flacon quasi plein de POAL... la plupart de mes achats pour des flacons entamés, vont de 20 à 55€, et pour un décant, je ne dépasse jamais les 30€... Et ces plaisirs, je les étaaaaaale dans le temps :)

Alors riez, cher Vesper, riez, vous ne me gâcherez pas mes petits plaisirs ;)et ne m’empêcherez pas d’adopter une ligne de conduite qui correspond à ma vision du monde, de l’éthique, de la solidarité avec ceux qui ne sont pas pleins aux as.

Je ne demande à personne de partager cette limite, et tant mieux si, grâce à elle, vous vous payez un bon fou rire, je préfère toujours voir les gens rire que pleurer :) :)

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par Calygo, le 10 octobre 2015 à 23:23

Je ne demande à personne de partager cette limite

Encore heureux.

Ça fera deux fou rires ! :D

Non parce que bon, se donner bonne conscience en achetant des parfums entre 1€ et 100€, faut quand même avoir le courage de le revendiquer, surtout pour quelque chose qui reste dispensable.

Rien qu’avec POAL il aurait été possible de faire vivre une famille pendant quelques semaines, pas de regrets ?

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par Youggo, le 10 octobre 2015 à 23:32

Je comprends tout à fait ce point de vue Solance, même si l’argument "éthique" me parait un poil abusif. Je n’ai pas l’impression d’être plein aux as et non-solidaire ou sans "éthique" lorsque je porte la XIIIème Heure aujourd’hui. Ou bien alors on arrête carrément de porter du parfum, le plus inutile et éphémère des luxes, par solidarité pour tous ceux qui par le monde n’auront jamais les moyens de s’en offrir un, même bon-marché pour nos critères occidentaux.
Pour le reste, c’est une position personnelle que je comprends et respecte. Mais personnellement je ne refuserai pas de sentir un parfum pour la seule raison qu’il est hors de ma portée financièrement, au contraire. Je ne suis pas du genre à refuser de monter dans une Aston Martin ou une Porsche quand je fais du stop. ;)

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par Solance, le 11 octobre 2015 à 10:06

Bonjour Youggo et merci pour ta réponse respectueuse et pleine d’humour (sur le point de la bagnole de luxe).

Je suis consciente du fait que mon attitude est ultra-minoritaire, radicale, contestable, imparfaite et tout ce qu’on veut....

Après, c’est cette vision des choses qui me permet d’être bien dans mes baskets et de me regarder sans trop de soucis dans la glace, encore une fois, j’en faisais simplement part, peut-être cela fera-t-il écho chez l’un ou l’autre, qui sait...

Et que les autres -ceux que l’idée de ne pas vouloir alimenter la tendance des marques à ne s’investir sérieusement que dans l’escalade d’un luxe insolent fait hurler de rire- passent leur chemin avec moi, cet espace est vaste et je n’ai rien à justifier auprès d’eux.

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par Solance, le 11 octobre 2015 à 10:21

Je m’aperçois que j’ai oublié tous ceux que cette problématique indiffère ou qui n’ont pas d’avis spécial sur la question, sans doute une majorité.... ;)

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par Jicky, le 11 octobre 2015 à 01:58

Je me permets juste de rappeler que le tri sur la tête du client ne fait absolument pas parti de la politique de la marque et que le revendeur qui s’est permis de dire ça et tout simplement un abruti sur ce point. Si vous souhaitez le sentir, il suffit juste de demander gentiment. Et si le vendeur refuse, vous pouvez lui préciser que ce n’est pas la politique de la maison, vous énerver et lui dire d’aller nouer les nœuds de la bile est verte en enfer.

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par Solance, le 11 octobre 2015 à 10:44

Alexis, je n’ai pas vécu personnellement une telle expérience et ne peux donc pas en témoigner précisément et au contraire, j’avais croisé un représentant de la marque fort sympathique au corner du Printemps, qui m’avait donné un bel échantillon d’ En passant sans que je ne le lui demande, simplement parce que je l’avais aimé sur mouillette et que je suis fan des créations Giacobetti en général...

Par contre, comme je suis persuadée que le parallèle n’est pas complètement saugrenu, si l’on veut découvrir la Section d’Or de Lutens au Palais Royal, je crois avoir lu qu’il fallait accéder à un espace à part, à l’étage, accompagné d’une hôtesse...

Très révélateur de l’état d’esprit car il est tout de même rare, je pense, que Lutens ait à faire à des hordes d’individus casseurs et voleurs ;) qui empêcherait de laisser les joyaux à portée de n’importe qui ;)... Bon moi, c’est dans un corner Lutens que l’on m’avait proposé de le sentir, mais j’imagine que les règles sont différentes, faute de place....

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par Vesper, le 11 octobre 2015 à 09:46

J’avais bien lu la discussion.
C’est tout simplement que je ne conçois pas que la valeur marchande ou non d’un objet puisse influencer le processus intellectuel de la découverte et le plaisir qu’on en retire.
Un peu comme si on recrachait la bouchée de caviar qu’un restaurateur vient de vous offrir gracieusement sous prétexte qu’on ne pourra plus se l’offrir par la suite.

Mais je floode, là.
Je reviendrai sur cet article quand j’aurai testé le parfum.

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par Nicolaï, le 10 octobre 2015 à 10:17

Ce flacon fabuleux, ce jus des jus (si j’en crois la fascination béate de Jicky), bref, cette Merveille Olfactive, n’est hélas pas assez cher pour être crédible. Exclusivement destiné à la clientèle fortunée du Moyen-Orient, comme le montre l’étiquette rédigée en arabe, il aurait dû dépasser les dix mille euros. Dix Mille et Un euros, par exemple, pour rappeler les nuits des contes. Un concept, quoi, quelque chose. Là ça fait un brin inachevé. Même Raymonde — une passionnée — va pouvoir se le procurer. Quel gâchis.

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par Jicky, le 10 octobre 2015 à 12:41

Huuuum quel beau message pas du tout cynique, pas du tout classiste... Breeeeef

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par Nicolaï, le 10 octobre 2015 à 13:03

Allons allons, cher Jicky, que la qualité probable de ce oud ne nous empêche pas d’ironiser, que diable. Détendez-vous :-) Je sais que les vapeurs alcooliques nous éloignent volontiers du principe de réalité, mais de là à l’ignorer complètement...

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S9

par S9, le 10 octobre 2015 à 08:26

oups... j’avais oublié de te féliciter pour cette critique si inspirée et émouvante, Jicky !
On l’achèterait presque à l’aveugle ce dernier Malle ! :s

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Nymphomaniac

par Nymphomaniac, le 9 octobre 2015 à 16:27

je ne devrais pas le dire, mais cette sortie me laisse particulièrement indifférent – sans du tout prendre en considération le prix ici, même si je refuse en ce qui me concerne !

déjà, quand j’ai acheté Poal il y a deux ans (environ ?), c’était après une très longue phase de non-parfumage – je préfère sentir, encore aujourd’hui, les odeurs des corps sans parfum

en tombant sur Poal – premier parfum digne de ce nom senti après plusieurs marionnaudes et autres séphorades lors de ma reprise d’intérêt dans ce domaine –, ce fut alors miraculeux tellement c’est beau évidemment – je ne connaissais pas les marques dites "de niche" – et j’ai acheté

mais avec le recul, ce parfum, je le porte peu, il est très beau, mais il est aussi oppressant, monstrueux, assommant, interminable, ne me correspond pas souvent – depuis que j’ai acheté tous les Mona di Orio ou presque, je préfère porter n’importe quel MdO, même le plus "moche" d’entre eux, c’est dire

en plus, en raison de son succès (mérité), je le sens (relativement) souvent, c’est presque le "La vie n’est pas belle" de la niche, et je n’aime pas porter des choses que les autres portent ; finalement je ne l’utilise que chez moi, à raison d’un seul pschitt, et j’arrête au bout des 2 ou 3 premières heures, qui me suffisent amplement

et ce, malgré le fait que techniquement, Poal est indéniablement un chef d’oeuvre, que j’apprécie de retrouver dans le cadre sus-mentionné

donc là – je n’ai pas bien saisi, car il m’est impossible d’associer une critique à une odeur – on a une sorte de structure Poal si j’ai bien compris – qui comporte déjà une (heureusement légère) facette oudée – avec du "vrai oud" qui sentirait la chèvre (par rapport à d’autres oud globalement synthétiques (?) que je possède tels le très joli Elie Saab Essence n°4, que je porte peu également, et qui ne sentent pas la chèvre sur moi) ?

j’imagine déjà/encore un autre monstre, à la fois magnifique et assommant, une magnifique "oeuvre d’art", et je n’ai plus envie je crois (sauf, éventuellement, dans le cadre d’un mini-flacon de quelques ml.)

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Farnesiano

par Farnesiano, le 9 octobre 2015 à 15:25

Il nous arrive facilement de claquer 50 à 75 euros en une seule soirée resto pour fêter un événement ou pas. En comparaison, qu’est-ce dès lors un flacon à 400, 500 ou 600 euros ? dont on profitera peut-être de longues années. Je ne suis vraiment pas sûr, mais vraiment pas, de pouvoir débourser 600 euros d’un coup ! Mais avec bien évidemment un test préalable sur peau, pourquoi ne pas le faire, oser l’aventure, en lieu et place d’un beau voyage ? Le parfum nous emmène bien souvent sur des rivages paradisiaques dont au départ on ne pouvait soupçonner la splendeur. A ce prix-là... 600 euros, c’est aussi 3 ou 4 paires de pompes, et pour aller un peu moins loin ;-) Mais bien entendu, pour 600 euros, je préfère posséder une longue et belle série de 30 ml d’extraits, parfums rares ou dits de niche. A ce propos, Parfum d’Empire parle d’éditer des vapos de voyage ? Quelqu’un est-il au courant ?

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par billieH, le 9 octobre 2015 à 15:47

On parle quand même de presque 1000 euros les 100 ml (en comparaison Carnal Flower me semble bon marché). Pour un parfum.

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par Farnesiano, le 9 octobre 2015 à 17:16

Qui d’entre nous va vider un 100 ml à ce prix ? Nous l’économiserons en ne le portant que certains soirs. Je ne connais pas la tenacité ni la valeur du sillage de ce nouveau F. Malle mais j’imagine qu’une mini-goutte suffit pour être ensorcelé (mini goutte maxi prix mais il fait le maximum ;-)) On peut aussi envisager The Night comme un parfum de poignet plutôt de vaporisation " nuage ". Plaisir intime, à partager avec un ami, connaisseur de préférence.
Et ce parfum, s’il s’agissait de LA NUIT définitive ! De l’oeuvre ultime... Je le sens très caravagesque, ce parfum.
Pour l’instant, mon plus bel oud demeure celui de Mona di O. Selon les possibilités bruxelloises, j’irai tout de même sentir ce " maestroud " qui réenclenche ici le vaste débat des inégalités sociales et culturelles. Avouons que bon nombre d’entre nous sommes privilégiés, à plus d’un titre. Le fait de pouvoir s’offrir deux, trois voire quatre flacons de bonne marque par an nous pose quand même du coté des grands favorisés, non ?

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par Calygo, le 9 octobre 2015 à 17:32

C’est une question de priorité. On est pas des privilégiés ou des favorisés, on s’achète des parfums au lieu de s’acheter autre chose.

Une passion quoi.

On peut très bien s’acheter un paquet de flacons au lieu de s’acheter le dernier portable hors de prix par exemple.

Enfin c’est mon cas à moi, je pense aussi que c’est celui de beaucoup d’autres.

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par Thelittlebox, le 9 octobre 2015 à 22:58

Ca me fait penser à une femme (ou un homme d’ailleurs) qui s’offre un bijou de joaillier. C’est un sublime objet au le prix est élevé que cette femme ne portera pas tous les jours.
J’imagine un parfum comme The Nigth jouer ce rôle.
Certes, le parfum est un bien périssable et limité contrairement au bijou, mais The Nigth est typiquement l’objet qui durera dans le temps d’une part grâce à la qualité de ses matieres et d’autre parts grâce la façon de l’utiliser : cette client ne l’utilisera pas tous les jours, c’est le parfum d’une occasion, d’une humeur, d’un souvenir, d’un moment.

Dans ce sens je peux comprendre que des personnes au budget disons "classique" puissent s’offrir un tel parfum. Nous savons que la passion réduit la raison à néant en amour, mais pas que.

Il y à quelque année je ne me serais jamais imaginé acheter un parfum à plus de 150 €/100ml... et puis à force de cultiver son nez et à force de découvertes en découvertes on tombe nez à nez avec des Vero, avec des Private Blend et tous les autres dont je ne suis pas encore tombé amoureux (ca craint >_<)... on fini par franchir la limite psycologique qu’on s’était fixé. (Nous sommes d’accord The Nigth est à un niveau très supérieur en terme de prix)

Je vais paraitre snob (m’en fou) mais je ne veux plus m’embarrasser des parfums que j’aime simplement, je réduis donc en ce momment ma collection pour n’avoir que les parfums qui me font vibrer et m’émerveille. Ces parfums là peuvent entrer dans la catégorie financière que je juge personnellement "déraisonnable", mais en contre partie j’en achète moins.
Dans cette démarche, je peux concevoir d’acquérir un parfum hors de prix, financer par tous les jolies parfums que je n’aurais pas achetés ou revendus ^^

Heureusement il y à des petit miracles pas cher :)
Désolé pour l’orthographe (as always)

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par billieH, le 10 octobre 2015 à 07:45

Bonjour Thelittlebox,
Il me semble difficile de comparer l’achat d’un parfum à celui d’un bijou d’exception. D’une part parce que le parfum est éphémère, tu l’as bien précisé, d’autre part parce qu’un beau bijou peut se porter tous les jours ou presque sans s’abîmer...
Par contre, je te rejoins sur la fin de ton post, j’ai la même démarche que toi et de fait, je dépense beaucoup moins d’argent ! Je pense quand même que je ne craquerais pas pour The Night même si je l’adorais. Il est vraiment hors de portée psychologique.
Bon week end

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par S9, le 10 octobre 2015 à 08:19

Bonjour TheLittleBox et BillieH :-)
Je suis ce débat concernant la sortie de ce chef d’oeuvre (autant le dire tout de suite : je ne le sentirai probablement jamais et même s’il me plaisait je ne l’achèterai jamais, voilà c’est dit) et je trouve les réactions des uns et des autres très pertinentes et bien argumentées.
C’est simple en fait : tout dépend 1) du budget de chacun 2) du CHOIX de chacun 3) du seuil psychologique de chacun quant au prix à payer.
C’est un peu comme dans un dressing : il y a ceux et celles qui privilégient le turn over : beaucoup de pièces pas très chères, mais que l’on renouvelle régulièrement au détriment des belles pièces parfois hors de prix, mais que l’on gardera des années.
Puis il y a ceux et celles qui ont un mix des deux.
Et puis il y a des périodes d’achats compulsifs, que l’on peut plus ou moins se permettre facilement (des mois d’épargne...ou non).
Et puis il y a ceux et celles pour qui un petit flacon de 50ml payé 1000€, ben ça va avec la voiture à plus de 200 000€ ou le diamant de minimum 2 carats de préférence D-VVS1.
1000€ ? Une broutille vous dis-je !
Jusqu’à présent j’ai personnellement toujours eu du mal à dépasser le seuil des 1€ le millilitre.
Comme The LittleBox le dit si bien, au fur et à mesure que l’on s’affirme dans ses choix, ses goûts, et que notre passion pour les parfums s’aiguise, eh bien on évolue, et nos achats aussi !
C’est là que mon porte-monnaie ne s’en porte pas plus mal, car habitant en province, je suis bien loin des viles tentations et mes découvertes se résument bien souvent aux sorties mainstream.
En tout cas moi je songe aussi à réduire le nombre de parfums de ma collection au profit de ceux qui me vont vraiment vibrer.
Je pense dépenser moins...mais mieux.
Cela me permettra-t-il de dépasser mon seuil psychologique des 100€ les 100ml ? peut-être ...

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