Youth-Dew
Estée Lauder
Les Classiques
- Marque : Estée Lauder
- Année : 1953
- Créé par : Joséphine Catapano
- Genre : Féminin
- Famille : Orientale
- Style : Classique - Opulent
Pour celles qui s’adonnent à Estée Lauder
par Aurélien Caillault (PoisonFlower), le 10 janvier 2012
Lorsqu’Estée Lauder lança Youth-Dew, son premier parfum, elle savait qu’elle relevait là un défi. A l’époque aux Etats-Unis, le bon ton voulait en effet que les femmes attendent de se faire offrir du parfum par leur mari, qui la plupart du temps se tournait vers les jus importés de France dont la réputation n’était plus à faire. Tout le contraire de la parfumerie américaine qui n’en était alors qu’à ses balbutiements.
Pourtant, elle comptait bien inaugurer un style de parfumerie à l’américaine et partit, pour ce faire, du principe que sa fragrance devrait s’adapter aux Américaines et à leurs habitudes de consommation en la matière.
Il est vrai qu’en ce temps-là, elle se parfumaient peu, essentiellement pour les grandes occasions. Aussi allait-elle contourner le problème en lançant dans un premier temps Youth-Dew uniquement sous la forme d’une huile parfumée pour le bain, vendue moins cher qu’un parfum traditionnel et dans un flacon non scellé pour que les femmes puissent le sentir avant même de l’acheter. De cette manière, l’air de rien, elle allait donner l’habitude à ses compatriotes de se parfumer tous les jours à l’occasion du bain, voire même de se parfumer tout court, le personnel de vente Estée Lauder ne manquant pas de mentionner que la formule de cette huile permettait également une application à même la peau comme un parfum.
Utilisée dans l’eau du bain ou directement sur la peau, l’huile était en tout cas si riche qu’elle parfumait du soir au matin, une efficacité que les Américaines apprécièrent tout de suite beaucoup et furent ravies de retrouver dans l’extrait, proposé par la marque dès 1953. La carrière de Youth-Dew fut ainsi lancée et dès le départ couronnée de succès. Encore aujourd’hui, plus de cinquante ans après sa création, le parfum fait toujours partie des senteurs féminines les plus vendues aux Etats-Unis (voir à ce sujet le dossier que Jeanne avait consacré aux parfums les plus vendus aux Etats-Unis en 2008).
Dans la mesure où Youth-Dew était à la base employé dans une huile pour le bain, on aurait pu s’attendre à ce qu’il soit centré autour de la rose, de la lavande ou de toute autre fleur à connotation romantique ou fonctionnelle prompte à ravir les Desperate Housewives de l’époque.
On aurait pu s’attendre également à ce qu’il reprenne les tendances olfactives du moment, fleuris aldéhydés et chypres en tête, voire même qu’il se pare de notes de fleurs blanches, dont les Américaines raffolent traditionnellement.
Mais au final, Youth-Dew n’est rien de tout cela. Non, Lauder a voulu créer la suprise en concoctant un oriental surpuissant, pas vraiment raffiné, mais terriblement sensuel. Elle aurait voulu dévergonder les Américaines, sous couvert d’un nom délicieusement inoffensif, qu’elle ne s’y serait pas prise autrement.
Il faut dire que les parfumeurs, Joséphine Catapano et Ernest Shiftan, sont allés chercher l’inspiration du côté du sulfureux Tabu, lancé en 1932 par la marque espagnole Dana (qui avait, paraît-il, donné comme instruction à Jean Carles de composer "un parfum de puta" !), auquel ils empruntent son accord caractéristique d’œillet et de patchouli.
Le départ plante le décor avec ses notes orangées, acides, vertes et liquoreuses, au travers desquelles on sent déjà crépiter la senteur terreuse et moisie d’un patchouli, qui s’épanouit en arrière-plan, plus flamboyant et sauvage que jamais : aucun doute possible, on est en présence d’un forte tête qui ne laissera personne indifférent.
Le coeur, fleuri épicé, avec œillet, cannelle et clou de girofle à foison, s’il ne manque pas de caractère non plus, parvient toutefois à se faire plus aimable et féminin.
A ce stade, le parfum m’évoque un autre produit phare de l’industrie américaine, le Coca, qui lui aussi possède la même teinte or brun et constitue une potion explosive à base d’agrumes et d’épices.
Le fond fait cohabiter les deux facettes de la femme fatale qui sommeille en chaque flacon de Youth-Dew : le duo chypré mousse/patchouli nous la montre dure et intransigeante, tandis que les notes balsamiques, résineuses et ambrées déposent un voile de fumée de cigarette sur la peau pour mieux révéler sa volupté.
Youth-Dew, avec son aura impressionnante, écrasante diront certains, me fait penser à ces grandes stars que l’on devine capricieuses et tyranniques avec leur entourage, mais dont le charisme, l’allure et l’aplomb sont tels que l’on ne peut s’empêcher de les admirer. Odieuses mais divines en somme !
La dernière publicité en date, qui remonte à 1993, semble d’ailleurs aller dans ce sens pour le représenter, avec une photo noir et blanc et une Paulina Porizkova hiératique en robe du soir rendant hommage au glamour hollywoodien des années 50. Mais l’on sent bien que la jeune femme est malgré tout un peu lisse pour incarner totalement le parfum, pas assez drama queen. Pour toucher au plus juste, il aurait fallu utiliser un cliché d’une Gloria Swanson, d’une Joan Crawford ou de tout autre monstre sacré du cinéma classique américain à la beauté tellement exacerbée qu’elle en devenait inquiétante.
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par sigisbée, le 6 août 2015 à 11:11
Bonjour à tous les jolis nez d’aujourd’hui,
C’est d’une humeur joyeuse ce matin que le porte Youth Dew, j’ai redécouvert ce parfum que j’avais porté il y a une dixaine d’années.
Mon ressenti est surprenant, le patchouli y est très présent, ce qui me laisse à penser qu’il est un très bon compromis avec les grands classique du genre tel Réminiscence.
J’ai bien conscience que mon raccourci est rapide car il a tellement d’autres facettes.
La vie est constituée de phases, de cycles, les parfums nous accopagnent sur ce chemin.
Heureusement que leur présence ne nous quitte pas !
Très bonne journée à vous !
^^
par Farnesiano, le 5 janvier 2015 à 16:29
Avis aux Belges ! En cette période de soldes, Planet Parfum et Ici Paris Xl liquident quelques Estée Lauder à 30, 40 voie 50 %. Principalement, Cinnabar en EDP (J’adore), Estée (Je découvre ce parfum complètement dingue) et Intuition. Voilà qui est réjouissant mais cela est de très mauvaise augure pour l’évolution de la distribution dans notre petit pays. Une vendeuse me confia que la marque va désormais privilégier les soins...
A vos boutiques, chers ami-e-s !
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par Anna, le 5 janvier 2015 à 18:23
Oh, zut ! C’était déjà difficile de vendre des Lauder classiques pendant les mauvaises formulation de 2007 à 2011 et avec des testers qui ont mijoté sur les étagères...ça ne s’annonce vraiment pas bien pour une poignée de fidèles.
Je suis ravie que vous avez découvert Estee, qui est pour moi un parfum de pure joie. C’est thérapeutique, il me met toujours de bonne humeur ! Et sans sucre !
Il ne faut pas que je me trouve à sec.
par potra, le 15 décembre 2014 à 23:02
Je ne connaissais pas les parfums Estée Lauder jusqu’il y a peu, j’ai commencé par la famille d’Opium : Youth Dew et Cinnabar. La ressemblance est très forte, à mon nez Youth Dew et Cinnabar seraient les deux pôles d’Opium, le premier pour le côté très pétillant, un peu hystérique, le second plus secret, ronronnant sans qu’on sache si c’est la promesse d’une caresse ou d’un coup de griffe.
Du coup j’ai envie de les superposer pour voir ce que ça donne... sillage nucléaire en vue ? LVEB n’aura qu’à bien se tenir ^^ (Youth Dew m’a déjà impressionnée sur ce point, après avoir demandé à ce que le testeur soit exhumé du tiroir puis mendié une toute petite vaporisation sur le poignet, il se faisait entendre même les mains au fond des poches, et malgré le froid qu’il faisait).
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par dau, le 16 décembre 2014 à 13:52
Oui, c’est nucléaire ! Ils le sont déjà seuls : les deux parfument durablement absolument toute la maison, les vêtements... et tout ce sur quoi on pourrait bien se frotter ! J’adore cette façon de marquer mon territoire, mais c’est un peu compliqué de changer de parfum après. Je les adore, mais je ne les emploie qu’en cure, sachant que je devrai rester dans ce même registre. Mais c’est un registre assez fabuleux. Oui, Saint Laurent a beaucoup piqué à Lauder...Mais c’était tellement beau, heureusement qu’il a remis ce genre dans la course !
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par potra, le 16 décembre 2014 à 19:56
Bonsoir Dau :-)
Je suis complètement d’accord : j’adore cette famille, et je pense que comme avec Opium je vais fonctionner par phases avec les Lauder. De toutes façons, ils ne laissent pas tellement le choix, résistants des jours malgré les lavages, ils ne se laissent pas oublier facilement et ça fait partie de leur charme. Impossible de nier qu’on s’est frotté à l’un de ceux là ! ^^
Il faudra aussi que j’essaye l’huile, d’ailleurs je dois cette envie à la lecture d’à la recherche ;-)
Bonne soirée,
Potra
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par PoisonFlower, le 17 décembre 2014 à 01:01
En ce qui concerne l’huile, si vous habitez en France, ce n’est pas gagné pour vous la procurer... J’avais cru pouvoir contourner le problème en la commandant sur le site de Harrods, qui livre dans le monde entier, sauf que manque de bol la livraison des produits Lauder est réservée au Royaume-Uni. Moi qui voulais me la faire offrir pour Noël, c’est raté, grrrr...
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par Adina76, le 21 novembre 2016 à 15:03
Bonjour PoisonFlower,
l’huile de bain Youth Dew est disponible au prix de 25 £ sur le site UK d’Estée Lauder ainsi que de nombreux produits de la gamme Youth Dew. Je n’ai pas testé la procédure d’achat jusqu’au bout mais peut être pouvez vous ainsi facilement vous réapprovisionner pour les fêtes. Et avec un taux de change plutôt favorable c’est le moment ou jamais !
par Farnesiano, le 16 décembre 2014 à 16:16
Bonjour Potra. En matière d’explosions parfumées, je me permets de vous recommander chaleureusement mon dernier coup de coeur Lauder, Spellbound, un classique plus récent de la maison américaine, au succès qui va diminuant, certaines parfumeries ne le proposent même plus. Mais peut-être le connaissez-vous déjà ? Il mérite le détour ! Explosion de fleurs et surtout d’épices, une seule vaporisation suffisant pour vous transporter dans une ivresse vertigineuse... Spellbound me semble être plus qu’un simple oriental : c’est un délire parfumé dont l’évolution consiste en une série de rebondissements, telle une bombe bourrée de petits clous qui seraient délicieux. Ce fourre-tout de notes, bien maitrisé, peut cependant déplaire ou simplement fatiguer ; moi, il m’exalte !
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par potra, le 16 décembre 2014 à 19:57
Bonsoir Farnesiano,
Merci beaucoup de votre conseil, c’est terriblement tentant :-)
Je ne connais pas du tout Spellbound, je commence juste l’exploration de cette marque, et le supermarché du parfum le plus proche n’est pas bien fourni (du tout) en Lauder. Je note donc Spellbound au côté de Private Collection dans les à tester au plus vite, à l’occasion d’une virée parisienne, je viendrai vous raconter quand j’aurai mis le nez dessus.
Encore merci, passez une bonne soirée
Potra
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par PoisonFlower, le 17 décembre 2014 à 01:49
La distribution des Lauder en France est désastreuse... En province, impossible de trouver une parfumerie qui distribue l’ensemble de la gamme, sans parler des testeurs, qui semblent être une denrée rare... A part Pleasures et Knowing, pas toujours facile de mettre la main sur les classiques (Estée, White Linen, Beautiful...) ou même les créations plus récentes (Beyond Paradise, Sensuous...).
Je les aime quasi tous, mais j’avoue un gros coup de cœur pour Azurée, malheureusement pas commercialisé en France (j’avais acheté à l’aveugle, une première pour moi, mon flacon sur douglas.fr, mais depuis la récente fusion avec Nocibé, plus possible de se procurer Azurée, ni même Spellbound...).
Je décrirais Azurée comme une sorte de chaînon manquant entre Mitsouko et Aramis, le tout nimbé d’une aura ensoleillée qui le rend beaucoup plus souriant que ces deux références chyprées. A porter quand l’automne joue à l’été indien...
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par dau, le 17 décembre 2014 à 10:44
Pour la distribution, c’est aussi désastreux en Belgique, même si on trouve la ligne pour le corps Youth Dew sur Bruxelles. Mais rien que ça, c’est déjà du bonheur... C’est apparemment plus simple en Allemagne. Mais j’ai triché et je me suis fait ramener des choses des USA. c’est bien d’avoir des amis qui font des voyages d’affaires assez régulièrement. ;-) Il y a eu Azurée, mais surtout Aliage (L’orthographe change suivant le continent, un l ou deux...) qui est mon gros coup de cœur (de l’époque de ma jeunesse quand on le trouvait encore partout ici.) vert, chypré, aldéhydé... Un peu tout ce que j’aime quoi.
Et il faut bien dire que Lauder est franchement moins cher sur son territoire, surtout quand on peut passer par le duty free...
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par Tamango, le 17 décembre 2014 à 18:14
Bonsoir Anna et Dau,
je vous rejoins complètement sur la distribution calamiteuse des parfums Estee Lauder que j’affectionne particulièrement comme vous, mes préfèrés étant Estée, White Linen, Private Collection, Aliage et plus récemment Wood Mystique. Il est bien triste de les voir relégués, et encore quand on les trouve, sur les étagères du bas de nos parfumeries, tels des orphelins oubliés sur le quai d’une gare. Pourquoi une telle désaffection ? Peut-être pourrez- vous répondre à ma question. Bonne journée à vous.
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par Tamango, le 17 décembre 2014 à 18:19
Oups, je m’adressais également à Poisonflower dans mon commentaire précédent. Avec toutes mes excuses.
par potra, le 17 décembre 2014 à 18:59
Bonsoir PoisonFlower, Dau et Tamango,
apparemment ça va être plus compliqué que ce que je pensais... L’huile, Spellbound, Azurée et Aliage resteront donc pour l’instant à l’état de fantasmes !
Je ne comprends pas du tout cette politique de ne pas commercialiser certains de leurs parfums en France/Belgique.
Passez une bonne soirée
Potra
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par dau, le 18 décembre 2014 à 08:56
Les parfums ne se vendent pas bien (en dehors de quelques uns comme Pleasure), nettement moins bien que le soin et le maquillage. Comme Lauder à droit à X mètre de linéaire dans les rayons des parfumerie, ce qui se vend mal est éliminé... Voila tout. Et dans les pays ou les ventes sont bonnes, on conserve. Pure logique commerciale.
par mara, le 8 décembre 2014 à 13:06
Dans la lignée de Cinnabar, Opiuim, Obsession, je crois que cela a déjà été dit.
Mais tellement chaud, particulier,animal surtout. A savoir doser.
Totalement à l’opposé des parfums actuels sucrés fruités, salés et oui salés cfr. Womanity que je déteste.
par Line, le 2 décembre 2014 à 21:35
PoisonFlower,
Mille mercis pour cet agréable moment de lecture autour de ce très beau parfum.
Je trépigne d’impatience : Youth Dew sera le cadeau de Noël parfumé de ma maman ! L’idée qu’elle ne portera pas le même parfum que ses quinze copines (Julia Roberts sors de leurs corps, s’il te plait), ça me plait beaucoup !
J’ai vu dans les commentaires l’évocation de l’huile de bain. A l’époque de YD Amber Nude, j’avais acheté l’huile pour le corps et je l’avais trouvée très réussie. J’avais senti le parfum sur mouillette, rapidement, et aujourd’hui, je regrette sa disparition, j’aurais du l’acheter. Quand la température baisse, c’est une pelisse bien agréable, je pense ....
par DOMfromBE, le 5 novembre 2014 à 19:07
Bonsoir,
Petit racontage de life... "Quand Internet a du bon"...
Ce soir, au retour du boulot, j’ai trouvé mes petites boîtes turquoise en provenance des States. J’avais commandé deux YD dans le flacon bleu sur un site bien connu : F-------X !
Je les ouvre... Les emballages sont nickel. Tiens, deux batch codes différents... D’abord, je vaporise sur chaque main afin de sentir les deux contenus. Là dessus, je les vérifie sur Cosmetic Wizard : B63 est de juin 2013 et A34 de mars 2014. Les deux portent la mention "made in USA"...
Aurai-je retrouvé la version que j’aimais et qui a été retaillée après 2010 chez nous ?
Je vais jeter un oeil sur ce qui circule ici en flacon verre et noeud doré...
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par PoisonFlower, le 6 novembre 2014 à 22:03
Si quelqu’un a un bon plan pour se procurer la fameuse huile de bain par le biais d’un site fiable et à un prix raisonnable, je suis preneur !
Ca fait vraiment partie des produits que j’aimerais posséder. Rien que la perspective de prendre un bain parfumé à Youth-Dew me rend tout chose... :-P
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par DOMfromBE, le 7 novembre 2014 à 10:00
Bonjour,
Pour les Français, il y a fragrancex, mais avec les taxes d’importation, le grand flacon d’huile passera la barre de 70€. Et pour les Belges, deux options : commander sur parfumsuper.nl ou aller à l’Inno (BXL - Rue Neuve), l’huile (petit format) est régulièrement en stock.
Ayant déjà eu l’huile, c’est un retour aux sources, un YD d’avant le "lifting".
Mon prochain achat sera la crème pour le corps, dans la catégorie "gourmandise hivernale".
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par PoisonFlower, le 7 novembre 2014 à 12:18
Merci pour votre réponse. :-)
Bon, je crois que par la force des choses, je vais devoir attendre encore un peu avant de découvrir cette huile. A moins de faire un jour une petite virée à Bruxelles !
J’ai quand même envoyé un mail au service client du site Lauder français, mais j’ai peu d’espoir d’une réponse positive...
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par PoisonFlower, le 15 novembre 2014 à 23:40
Bon, en attendant de mettre la main sur l’huile de bain (qu’il semble possible de commander sur le site de Harrods, qui a la bonne idée de livrer dans le monde entier !), j’ai craqué sur une EDP 67 ml !
Hormis l’huile, quelqu’un connaît-il les autres produits complémentaires de la gamme (body satinée, crème...) ? J’avais lu sur un site ou blog anglophone qu’ils étaient un peu décevants. Je ne me rappelle plus si le reproche concernait le parfumage, l’hydratation ou les textures, mais ça m’avait intrigué...
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par dau, le 17 novembre 2014 à 08:31
Ouiiiiiii. Outre l’huile, j’ai testé la crème et le lait. Le parfum est bien présent mais nettement moins que l’huile en terme de diffusion, ce qui n’est pas plus mal quand on veut jouer les superpositions et assortir à la version alcool. Seul, vous n’aurez pas de sillage comme avec l’huile. Point de vue texture, le lait est un peu faible, c’est plus un parfumant qu’un soin, mais la crème est un vrai soin qui pénètre facilement et parfume aussi de façon durable.
L’huile, sur le corps, a tout d’un extrait ou d’une eau de parfum en termes de tenue et de sillage. Pour la tenue, d’ailleurs, elle parfume tout autour d’elle : les vêtements, le lit, les coussins sur lesquels je m’appuie pour longtemps... (Bonheur !)
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par PoisonFlower, le 19 novembre 2014 à 23:47
Merci pour votre réponse détaillée ! ;-)
Pour revenir à l’huile, est-elle facile d’utilisation quand utilisée sur la peau ? Est-elle facile à faire pénétrer ? Pas de sensation désagréable de peau grasse et huileuse ?
Et dans l’eau du bain, ça donne quoi sinon ? La salle de bain qui embaume Youth-Dew, rien que d’y penser...
Dire qu’il y a encore une quinzaine d’années on trouvait dans toute bonne parfumerie les essences pour le bain des classiques de Guerlain... Ca aussi, j’aurais vraiment voulu tester !
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par Hermeline, le 20 novembre 2014 à 00:20
Pitié ! Les essences pour le bain des classiques Guerlain, Mitsouko, Vol de nuit,l’Heure bleue dans la salle de bain et maintenant disparus ces enchantements...Déjà que les crèmes pour le corps ne se font que dans quelques fragrances, le sens du luxe se perd. Je vais pleurer si j’y pense trop.
par dau, le 20 novembre 2014 à 07:57
Alors, pour moi, sur peau, pas vraiment de problème de sensation grasse, elle est assez fine, mais j’en emploie très peu : quelques gouttes sur les avant bras, le torse et la nuque suffisent amplement pour un parfumage qui fait pâlir la plupart des compositions récentes ou non. Pas question d’en mettre sur tout le corps pour masser ou nourrir la peau. Avec ça, je suis au niveau de trois vaporisations d’Opium version années’90 je dirais... (Mais avec une tenue imbattable.)
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par PoisonFlower, le 29 juin 2016 à 12:44
Up !
J’ai finalement pu mettre la main sur l’huile Youth-Dew, qui est divine et a effectivement tout d’un extrait. LE produit que tout fan du parfum se doit de posséder (si tant est qu’il puisse se la procurer : j’avais enfin trouvé un site français qui la vendait à un prix plutôt raisonnable ; manque de bol, il ne la vend désormais plus... Heureusement, j’ai eu le temps de m’en prendre un flacon de 60 ml) !
J’ai également succombé au lait corps qui porte le joli nom de "body satinée". Là, je suis plus partagé : je trouve en effet le parfumage un peu léger et niveau texture, il ne faut pas en mettre trop, sinon on peine à le faire pénétrer.
Ayant reçu à Noël dernier le lait Aromatics Elixir, qui, lui, parfume quasi autant que la version alcool (idée de superposition testée et approuvée : lait Aromatics Elixir + EDP Aromatics in White) et pénètre facilement, je m’étais dit qu’il en serait de même pour le lait Youth-Dew et que la crème serait du coup un peu too much. Quand j’aurai terminé le lait, j’investirai peut-être dans la crème...
par PetiteNiçoise, le 4 septembre 2014 à 19:14
Je me souviens la premier fois que j’ai senti ce parfum, la vendeuse m’avait tendu la mouillette et j’ai un mouvement de recul.
C’est vraiment le seul parfum (depuis que j’en sens et que j’en teste) qui a réussi à me donner un mouvement de recul d’un pas.Vraiment. Jamais ça ne m’avait fait ça auparavant.
Au premier abord, il "déboite" les narines, c’est le mot ! J’ai l’impression de me prendre un coup de poing dans le nez ! Vraiment !
Puis, les notes s’adoucissent, et deviennent vraiment agréables, j’adore ! C’est une odeur un peu "vieux jeu", mais ça me plait. C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures n’est-ce pas ?
Sentir ce parfum, c’est un peu comme boire un bon grog en plein hiver.
par Opium, le 24 janvier 2013 à 22:05
Bonsoir à toutes et à tous.
PoisonFlower, plus d’un an après ton analyse, je te félicite et te remercie pour cette belle lecture, bien documentée, passionnante et passionnée.
Il fait suffisamment froid pour que j’ai envie, à nouveau, de porter ce "sérum de jeunesse éternelle".
Depuis un an, je me dis que je souhaite écrire un commentaire à propos de ce parfum dont la trame inspirera, 25 ans plus tard, un certain Opium...
Si ce dernier, dans sa gloire passée me paraît plus harmonieux, plus fluide dans son fondu enchaîné et plus raffiné dans ses notes, malgré tout, Youth Dew me fait toujours l’effet d’une gifle.
Il est somptueux. Et le reste malgré ses changements.
Une amie m’a donné une version des années 90 de Youth Dew. Quelle surprise. Ce n’est pas à Opium qu’il m’a fait penser, mais au Chanel N°5 avec des aldéhydes bouillonnants qui tentent de faire s’envoler l’œillet... et tout le reste !
La version actuelle doit paraître épaisse et dense. Elle l’était encore davantage par le passé. Presque confuse, brouillonne et foutraque. Mais, glorieuse. Bref. Quoi qu’il en soit, Youth Dew est probablement, à défaut d’un manteau de fourrure, l’un des meilleurs moyens de se réchauffer au cœur de l’hiver. ;-)
Si la nuit est glaciale, qu’elle soit constellée d’étoiles !
Encore merci pour cette belle lecture.
Bonne soirée.
Opium
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par PoisonFlower, le 28 janvier 2013 à 20:43
Merci, merci ! ^^
Deux liens intéressants qui reviennent sur les origines de Youth-dew...
http://redolentofspices.wordpress.com/2011/07/01/youth-dew-fun-facts-findings/
http://1000fragrances.blogspot.fr/2007/12/another-este-lauder-myth-just-myth.html
Le premier nous apprend que Youth-dew, avant même d’être une huile pour le bain puis un véritable parfum, était en fait une crème pour le visage à base d’oeuf (!) lancée en 1951 et nommée Estoderme Youth-dew, car elle promettait de donner au teint "une fraîcheur de rosée" !
Information tout aussi intéressante, la formule du parfum avait été initialement créée par l’oncle chimiste d’Estée, John Schotz, pour une princesse russe. Lorsqu’elle décida de l’utiliser pour sa propre marque, elle la modifia à l’aide d’un trio de parfumeurs pour qu’elle colle totalement à ses goûts.
Quant au second lien, il remet les pendules à l’heure et révèle que l’idée géniale de lancer d’abord un parfum sous forme d’une huile de bain à la fragrance tenace pour séduire les Américaines, avait déjà été utilisée et cela bien avant Youth-dew !
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par Opium, le 8 février 2013 à 20:28
Bonsoir PoisonFlower.
Avec plaisir : j’ai vraiment apprécié de me replonger dans la lecture de ton article un an après sa parution. ;)
Merci pour les liens.
Le second article d’Octavian est très intéressant.
On a souvent besoin, pour entrer dans l’histoire, de la réécrire un peu, en mentionnant "Premier de sa catégorie !" car l’innovation est vendeuse, ou pourvoyeuse au moins d’image et de mérite.
Mais, en fait, juste dire simplement "C’est bien !" suffit parfois ; premier ou dernier, on s’en moque finalement. L’huile n’était, donc, pas une novation de Estée Lauder. Mais, après tout, le parfum est, lui, suffisamment marquant pour que l’on s’en moque. L’article, toujours bien documenté sur 1000fragrances, était fort intéressant.
En revanche, pour le premier, je ne parviens pas à ouvrir le lien ni à retrouver sur le blog ce qui pouvait y correspondre. Mais, je passe sans doute trop tard. Une "fraîcheur de rosée", marrant, après tant d’années, ce n’est pas vraiment à la rosée fraîche du matin que Youth Dew me fait penser, mais plutôt aux fourrures embaumant de certaines garces de cinéma ! ;)
Encore merci PoisonFlower.
A bientôt.
Opium
par Mado33, le 8 février 2013 à 21:09
Hello,
Oui à défaut d’un manteau de fausse fourrure, Youth Dew est indiqué c’est vrai. Il est chaud et puissant, il porte en réalité assez mal son nom mais si on remonte à la genèse du parfum- que je viens de lire ici même - ça se comprend. J’avoue ne pas avoir cherché à sentir le dernier Estee Lauder, ici je crois qu’il est exclusif aux Galeries Lafayette. Et puis mon préféré reste Beyond Paradise que beaucoup n’aiment pas, je l’ai adoré d’emblée et à l’époque de sa sortie je me suis enivrée avec ce parfum tellement différent des autres. C’est un parfum qui a mal marché en France, la pub était magnifique ( Luc Besson de mémoire ) et surtout le jus était spécial, avec Beyond Paradise j’avais la nette impression d’être entourée de fleurs, et même davantage dans la fleur elle même. J’ai lu des critiques désastreuses sur Beyond, je ne serai jamais d’accord.
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par Opium, le 9 février 2013 à 20:16
Bonsoir Mado.
A défaut de (fausse) fourrure, de lapin ou de renard, avec ce froid persistant, je suis sorti en Youth Dew. "Rosée de jeunesse" ou "fourrure de matrone acariâtre", je suis bien au chaud avec ce bouillon de coca et de tant d’autres choses encore ! ;)
A propos de Beyond Paradise, moi également je l’aime bien. Je trouve que l’on ressent bien la "patte" de Calice Becker, celle que l’on retrouvera ensuite dans un certain J’adore, mais, en bien mieux. Dans Beyond Paradise, à défaut de voir le paradis, au moins, je sens un peu de jasmin et des fleurs solaires assez réjouissantes.
Et puis, tant pis pour les critiques négatives. Les critiques, c’est comme tout, on a le droit de ne pas être d’accord. Même avec les nôtres ! ^^
Bonne soirée.
Opium
par sigisbée, le 29 août 2014 à 15:03
Bonjour Opium,
c’est avec passion que j’ai lu votre article sur Youth Dew,
je suis un garçon faciné et inspiré par les parfums dits "féminins" car je pense que ceux-ci n’ont pas de sexe, un peu comme les anges.
J’avais oublié ce chef d’oeuvre de la parfumerie que j’ai porté voici une dixaine d’années suite aux conseils d’une amie.
Merci de m’avoir permis de rêver à nouveau grâce à votre belle évocation. je porte Jungle Elephant et occasionnellement, par "révolte" peut-être, Chanel N°5 ! Rien à voir me direz-vous, pourtant sur ma peau certains parfums deviennent de véritables cousins germains ! (Jungle est très controversé mais j’adore...)
Au plaisir de vous lire.
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par PoisonFlower, le 29 août 2014 à 22:22
En tant qu’auteur de l’article, je me permets de répondre et de vous remercier pour le compliment ! ;-)
Comme vous avez raison de ne pas vous priver de ce monstre sacré qu’est Youth-Dew !
J’ai beau m’être converti, depuis un moment à présent, à plusieurs parfums dits féminins et sortir avec sans aucune vergogne, je n’ai pas encore véritablement osé Youth-Dew, Opium ou Cinnabar en public (je cite les trois, car ils sont inextricablement liés par une filiation complexe digne des secrets de sagas télévisées familiales les plus théâtrales et décadentes !) qui font pourtant partie des fragrances que j’admire le plus... Peur qu’ils fassent ressortir trop ouvertement la part de diva égocentrique et capricieuse qui sommeille en moi ? Peut-être bien... :-P
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par sigisbée, le 1er septembre 2014 à 11:13
Bonjour,
Oui en effet vous êtes l’auteur de l’article,
Toutes mes excuses, la configuration du site est parfois déroutante,
Portez donc un des trois en compagnie de connaissances proches, vous verrez c’est surprenant,
je me souviens m’être rendu à un dîner en portant 5 de Chanel, c’était fabuleux ! La maîtresse de maison ne m’a pas quitté de la soirée et j’ai bien été amené à lui confier le "secret", elle était sous le charme... C’était drôle, parfois bouleverser les codes fait un bien fou !!
Très bon nez à vous
par Opium, le 16 octobre 2014 à 17:58
Bonjour encore Sigisbée et salut Poison Flower.
C’est bien Poison Flower qui est l’auteur de ce très bon texte a propos de ce mythe qu’est Youth Dew. Je te félicite encore pour cela. :-)
Mon commentaire, qui date de plusieurs mois maintenant, aura pu prêter à confusion.
Sigisbée, suivez le conseil de Poison Flower et testez en les comparant les trois parfums du tryptique Youth Dew - Opium - Cinnabar, bien qu’aucun n’est plus dorénavant dans son état de forme passé le meilleur (Merci les réglementations sur la cannelle et autres !), la parenté est toujours flagrante, et ce, d’autant plus que chacun a été reformulé dans la même orientation (moins d’épices). Ce sont de "sacrés morceaux", glorieux dans le passé, encore "honnêtes" aujourd’hui (en comparaison d’un niveau environnant très "moyen").
À propos des conventions avec lesquelles il faut jouer, je ne peux que vous rejoindre. :-)
Youth Dew, avec sa structure aromatique plus apparente, ne dépare plus du tout sur un homme, il n’y a presque plus transgression si ce n’est par l’animalité rugissante toujours bien là et plus dans les codes actuels.
Quant à Kenzo Jungle et Chanel No.5, les porter est assez jubilatoire ; pour être franc, plus tant aujourd’hui, pour ma part, par esprit de rupture et transgression mais, tout bêtement, car ce sont de bons parfums (ou "étaient" malheureusement, nous en discutons ailleurs...). :-)
Profitez bien de vos parfums.
À bientôt.
Opium
par Frédéric, le 1er août 2012 à 11:29
Je trouve ce parfum très beau mais je trouve la version Amber Nude (période Tom Ford) encore mieux. C’est même l’un des parfums de mon cercle de préférés et qui m’apporte heureusement pas mal de compliments quand je le porte. Es que quelqu’un serait au courant du suici de la version Amber Nude ? J’ai encore 3 flacons en réserve mais je suis inquiet à l’idée de la voir sombrer dans l’oubli.
par William, le 23 janvier 2012 à 14:47
Je vais être dur avec ce parfum, bien que cela reste mon jugement personnel et qu’il ne tient qu’à moi... Ce parfum sent trop la Rose... On parle de note Orientale, mais nous ne devons pas avoir la même vison des parfums d’Orient !!! Ce parfum, me fait penser à cette poudre parfumée que l’on utilisait à une époque bien lointaine dans les Chateaux, pour masquer ses mauvaises odeurs... ! Désolé, mais je n’ai pas aimé ce parfum !
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