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Comète, poussière de muscs et poudre d’étoiles

Chanel

Flacon de Comète, poussière de muscs et poudre d'étoiles - Chanel
Coup de cœur - Nouveau parfum
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par Cécile Clouet - La rédaction, le 2 mai 2024

Chanel dévoile aujourd’hui son 19ème « Exclusif », inspiré du symbole de l’étoile filante chère à la créatrice. Cécile Clouet vous propose à cette occasion un texte personnel que lui a insufflé ce parfum.

Lorsque Gabrielle Chanel lance sa première collection de joaillerie en 1932, elle choisit comme emblèmes la comète et l’étoile, qui soulignent selon elle « la beauté des femmes d’une poussière céleste ».
C’est de ce point de départ qu’est né le 19ème « Exclusif de Chanel » nommé Comète, comme le collier éponyme de la maison en forme d’étoile de diamants.
Olivier Polge a composé un parfum intensément poudré, aux facettes d’amande et de cerise, à l’aura très cosmétique, talquée, blanche, presque enfantine, tout en restant moderne. Évoquant l’image d’une poussière d’étoile, Comète laisse derrière lui un sillage de muscs aériens et vaporeux.

Un Exclusif très réussi, donc, qui a suscité chez nos rédacteurs un grand enthousiasme, à l’instar de Cécile qui nous livre ici ce que ce parfum – disponible à partir d’aujourd’hui – lui a inspiré :

« J’ai souvent fait ce rêve par de chaudes nuits d’été, alors que je berçais en secret au creux de moi une minuscule étincelle blonde.
C’est l’aube d’un petit jardin ombragé, à l’abri des regards. Quelques rayons d’un soleil clair se fraient un chemin à travers une végétation touffue et réchauffent l’herbe encore frissonnante de pluie.
Elle sort de la maison pieds nus, enjambe le parterre d’iris, cheveux bruns sur la peau pâle, une chemise blanche dans la brise. Là, au fond du jardin, elle plonge son visage dans l’eau glacée du petit bassin. Elle respire en grand l’odeur claire, le blanc, le mauve et le vert, la peau sous les gouttelettes, elle repousse la nuit, le noir et l’orage.

Ce sont les lueurs du petit matin. Quelques pétales d’innocence, l’accent amandé et fruité d’une cerise qui flirte avec le velouté de la peau encore tiède de la nuit.
L’iris, tout en fleur. Point de racine ou de terre, mais bien l’odeur imaginaire de ses pétales souples, blancs ou violets. Élégante fragilité dont on n’ose rompre l’équilibre par une trop brusque caresse.
La délicatesse de muscs frais, le poudré discret d’un pan de tissu léger et blanc.
Avec Comète, Olivier Polge capture l’insaisissable rêve, la douceur de l’instant aussitôt disparue que goûtée, la beauté cristalline de ce que l’on regarde briller de loin, mué en gouttelettes d’une floraison suspendue. »

Comète, eau de parfum, 230 € / 75 ml, 405 € / 200 ml, disponible.

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Blanche DuBois

par Blanche DuBois, le 4 mai 2024 à 12:07

Je l’ai testé hier en boutique et suis vraiment mitigée. Je l’aime beaucoup mais quelque chose me gêne, un peu comme cet article rédigé par une influenceuse rémunérée qui fait passer cet article pour une vraie critique de parfum.
L’iris effectivement est imaginaire, parce que je ne le sens pas. Toutefois, l’envolée est très belle, le parfum est magnifique la première heure, malheureusement passé la barre des deux trois heures on est sur un sillage assez faiblard, et après quatre heures on est tout simplement sur un parfum de peau où il faut littéralement se coller le nez sur le poignet. C’est le drame de la parfumerie actuelle où les prix augmentent en flèche tandis que le volume diminue. Mais bon, c’est quand même un exclusif Chanel, cette Comète est joliment mélancolique - mais
pas malaisante. Réconfortante dans son spleen sans tomber dans l’écueil du parfum regressif. Comme je suis bonne poire, je vais probablement céder à l’achat d’un flacon.
Je t’aime mélancolie !

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par Passacaille, le 4 mai 2024 à 16:37

Bonjour Blanche,
Ravi de voir que ce Comète ne vous laisse pas insensible, j’ai d’ailleurs bien ri car il se trouve que c’est moi qui ai envoyé un échantillon de Comète à Cécile qui ne peut pas facilement avoir accès à un corner Chanel Exclusif dans sa belle ville, et que cet échantillon m’a été donné par une vendeuse du magasin parisien dans le Marais, avec qui nous avons eu une longue discussion et qui m’a très gentiment offert une dose, dose qui a pris le lendemain le chemin de Cécile par la poste, qui est alors tombée en amour pour ce parfum très riche en beurre d’iris (un iris très particulier car travailler avec une technique propre à Chanel) et qui a rédigé ce texte très touchant car ancré dans des souvenirs personnels très forts.
Les parfums ont des résonances très personnelles qui sont très différentes selon nos vies...

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par Blanche DuBois, le 5 mai 2024 à 12:08

Bonjour Passacaille,

Je suis à mon tour ravie que votre amie Cécile soit tombée en amour pour ce parfum et sincèrement désolée de m’être trompée. Explication. Je suis de plus en plus méfiante face à l’industrie du luxe. Les liens entre les influenceurs et cette industrie ne sont un secret pour personne. Je suis consciente que ce site se veut être indépendant, malgré tout lorsque je tombe sur un article on ne peut plus élogieux, j’ai immédiatement le réflexe de penser que c’est sponsorisé.
J’ai testé Comète dans des conditions particulières. D’ordinaire à chaque sortie de parfum, mon Sales Associate attitré me comble d’échantillons, bien que dans la majorité des cas, j’achète un flacon sans même l’avoir essayé. Il s’avère que j’avais rendez-vous parce qu’ils doivent changer les verres de mes lunettes de soleil achetées l’été dernier. Il y a un problème de fabrication. Pour une paire à 700 USD. Là encore, un secret pour personne, les prix augmentent tous les trois mois tandis que la qualité baisse. Les courbes s’inversent drôlement chez Chanel ! Bref, me voilà convoquée au 6 ème étage de la boutique de la 57 ème rue à New York par une directrice du Client Care. Ambiance intimidante mais on m’offre tout de même un Perrier. Elle recherche mon historique, ne me trouve pas dans l’ordinateur, puis finalement me trouve, passe en revue la longue liste de mes achats pour finalement me faire une réflexion, It’s been a while ! J’étais estomaquée. Oui effectivement je dépense plus comme avant. L’époque où j’achètais un sac tous les ans, de la haute joaillerie comme le pendentif Camélia sans compter tout ce qui est custom jewelry, depuis la pandémie c’est fini. Chanel pour moi désormais, c’est une paire de lunettes deux fois par an et du parfum, ça va pas plus loin. Marre de se laisser intimider par cette industrie. Et puis mes goûts en matière de mode ont évolué. Heureusement les gens commencent à se réveiller. On a vu les actions en justice récentes contre Hermès en Californie où des clients qui se sont vus refuser la vente de sacs Birkin après avoir dépenser le triple. La politique des quota bags, les techniques d’intimidation, les augmentations de prix régulières, la baisse de qualité, désormais je refuse. Alors je crois que c’est la première fois où je n’ai pas eu le droit d’avoir eu un échantillon de parfum sans achat. Je m’en suis aspergée généreusement avant de repartir, j’ai donc une petite idée de sa qualité et de son évolution.
Vous évoquiez le beurre d’iris. Je ne suis pas experte, mais se peut-il que le ressenti du beurre d’iris soit différent ? Un de mes parfums préférés est Iris Nobile D’acqua Di Parma. J’avais lu quelque part qu’il avait été decommissioné parce qu’il utilisait une quantité importe de beurre d’iris et que ce n’était plus rentable. Hors, pour avoir parcouru les nombreux avis sur Fragrantica, de nombreuses personnes trouvent que ce parfum est un misnomer dans la mesure où elles ne sentent pas d’iris dans ce parfum. Est-ce un effet d’anosmie ? Enfin, même si j’admets volontiers que ce parfum est magnifique, il n’en demeure pas moins que la tenue pose problème. J’évoquais Iris Nobile, mon flacon a une quinzaine d’années, le parfum n’a pas bougé, il est toujours portable, deux vaporisations, la rémanence est impressionnante. Comète déçoit à ce niveau, pour rappel les 200 ml sont vendus 500 USD plus taxes locales aux États-Unis.

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par Blanche DuBois, le 9 mai 2024 à 13:30

Parfum retesté hier cette fois en grand magasin et non à la boutique Chanel. J’ai senti l’iris, c’est beau mais c’est trop mélancolique pour moi, j’ai envie de quelque chose de plus fun, c’est pas non plus groundbreaking pour un rond. Manifestement un parfum un peu trop inspiré par Après L’Ondée. Déjà on avait eu Le Lion fortement inspiré par Shalimar vintage. Marre aussi des nepo babies, Olivier Polge chez Chanel, je crois que la fille de Jacques Cavallier commence à travailler avec son père chez Louis Vuitton. On peut pas dire que ça laisse beaucoup de place à de vrais jeunes nouveaux talents.

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par Alice, le 3 mai 2024 à 17:29

Merci pour ce bel article ! Je suis allée aujourd’hui sentir Comète rue Cambon. Je le trouve très réconfortant et chic à la fois, grâce à sa complexité caractéristique de Chanel. Les notes ressortent tour à tour, dans un bel équilibre entre gourmandise et fraîcheur. Après plusieurs heures, j’y perçois une note cassis-framboise, qui se mêle à l’héliotrope en me rappelant une douce pâtisserie.
Comme Misia (que je porte déjà), je trouve que le sillage n’est pas très puissant, il faut en mettre beaucoup pour le sentir à quelques centimètres. Dommage, car le flacon passe un peu trop vite...

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par Don SALLUSTE , le 3 mai 2024 à 17:32

...mais comme le prix des flacons est très abordable, comme tous dans la collection, on peut s’en asperger follement sans compter (lol)...

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par Alice, le 3 mai 2024 à 17:40

Oui, et on se rend compte en lisant les anciens articles sur les exclusifs (Beige par exemple), que les prix ont nettement augmenté ! Pour Misia, j’ai hésité avec Lipstick Rose, qui est aussi cher, mais qui a une meilleure tenue. Malheureusement, je ne le trouve pas aussi chic et équilibré.

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par Garance, le 4 mai 2024 à 10:21

J’ai trouvé au contraire la dernière fois que je l’avais testé que Misia avait beaucoup de sillage... plus que Lipstick rose ! La sensibilité de chacun-e aux ionones et aux muscs ? Je crois que certaines personnes y sont plus ou moins anosmiques... Sinon, pour ma part, je ne trouve pas que Lipstick rose soit moins bon que Misia. Les deux sont de très beaux parfums cosmétiques, mais ils ne procurent pas du tout le même effet : Misia est plus "tenu", plus équilibré, sans doute (et j’ai même trouvé la première fois qu’il était trop lisse, trop bien élevé...) Lipstick rose a un parti pris plus girly, plus jeune fille insolente... A présent, j’aime autant l’un que l’autre. J’ajouterais un autre parfum cosmétique à ces deux-là, à la fois très ressemblant et bien différent encore : Putain des Palaces, qui joue plus sur le côté cocotte, et que j’aime beaucoup aussi.

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par Alice, le 4 mai 2024 à 14:52

Merci Garance pour votre réponse ! Effectivement, il y a peut être une question de sensibilité à certaines odeurs. Je n’ai pas résisté à l’envie d’aller sentir Putain de Palace, merci pour votre recommandation !! Je le trouve très différent de Misia ou Lipstick rose. On retrouve le poudré cosmétique, mais un peu moins la violette que j’affectionne dans Misia. Mais le cuir est bien présent et le rend très chic ! J’ai un échantillon qui va me permettre de le tester plus longuement et de voir sa tenue et son sillage.

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par ana, le 5 mai 2024 à 01:02

J’ajouterai encore Incarnata de Anatole Lebreton qui ressemble le plus à Putain des Palaces mais en peu plus propre et lumineuse. La sensualité poudré est toujours bien présente. Il y a aussi Pourpre d’Automne de Maison Violet qui me rappelle Misia avec la mousse (de chêne ou autre chose) qui apporte un certain maintien en peu chypré. C’est beau, chic et aérien avec une tenue irréprochable. Tant que vous y êtes essayez Tanagra qui y est assez proche, toujours aussi élégant, mais encore plus en transparence, d’une tendresse touchante. J’ai un gros faible pour Tanagra.
Si vous n’avez pas peur de vous éloigner en peu de l’épaisseur de vos rouges à lèvres, essayez Folie Blue de Maison Godet. Une petite merveille de transparence bleue, iris et violette, en peu de mousse...
Poudre de Riz de Pierre Guillaume est une affaire addictive, imaginez que vous avez eu une fuite de crème solaire dans votre trousse de maquillage lors vos vacances exotique. Intéressant, n’est pas ?

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par Garance, le 5 mai 2024 à 17:30

Ah, joli panorama de cette famille des poudrés... Je les connais tous à l’exception de Folie Blue que j’irai sentir lorsque je me rendrai à Paris. Merci donc pour ces suggestions. J’avais également adoré Poudre de Riz, et son curieux mélange de trousse de maquillage et d’exotisme... malheureusement il ne tient vraiment pas, mais trois préférés restent ceux que j’ai cités... Et bien sûr, ma curiosité est piquée par Comète, je ferai un retour dès que je l’aurai senti. Quel dommage, avec un nom pareil qu’il n’ait pas de sillage !

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par Alice, le 5 mai 2024 à 21:51

Merci beaucoup Ana pour toutes ces recommandations ! Je suis tentée par Incarnata dont j’ai beaucoup entendu parler, et Pourpre d’automne qui d’après les commentaires a une très bonne tenue. Le premier semble disponible chez Jovoy mais je ne sais pas où sentir le deuxième. Je reste en quête de la violette poudrée qui aura suffisamment de sillage...

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par ana, le 6 mai 2024 à 10:48

Insolence reste toujours très beau et edt a encore un sillage enviable. Edp est plus épais, plus cosmétique. Ils sont beaucoup moins portés qu’il y aune dizaine d’années. L’instant Magic est adorable, douillet, mais il vaut le détour. Je porte souvent Après l’Ondée et j’en a aucun problème avec la tenue, j’étais même complimenté plusieurs fois.
Belle de Paris de Fragonard est étonnamment facile à porter, je suis à mon troisième flacon... imaginez une Infusion d’Iris à la violette. Tenue est plus que correcte.
Ultraviolet de Paco Rabanne n’a jamais eu énormément de sucess, je le trouve toujours très intéressant et je connais personne qui le porte... essayez.
Violettes de Toulouse de Berdoues me rappelle des bonbons à la violette, edt a en plus une ouverture deliciousement effervescente. Edp est en peu trop fruitée et sucrée. Comme c’est une affaire a deux balles, vous pouvez toujours l’utiliser pour vos armoires et rideaux.
Ma consommation de parfum est importante. Le prix de la plupart des "exclusives" est grotesque et le snobisme autour est, franchement, grossier. J’aime des affaires en peu oubliés, peu portés et plus le temps passe, plus je me rends compte que la qualité n’est certainement pas garantie par un prix exorbitant.

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par Dominique974, le 6 mai 2024 à 14:39

Bonsoir Alice,
puis-je vous suggérer Aimez-moi de Caron ? C’est une violette délicieusement poudrée et joyeuse, à la tenue irréprochable (sur ma peau et mes vêtements). Je souris à chaque fois que j’en vaporise un petit pschitt ;)
Bien à vous

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par Alice, le 15 mai 2024 à 18:52

Merci pour cette liste de parfums à sentir, ça fait envie ! Ils ne sont malheureusement pas toujours faciles à trouver. J’aurais beaucoup aimé découvrir Incarnata, je suis allée chez Jovoy à Paris, mais il n’y était pas. J’ai senti Aimez-moi de Caron, et j’aime beaucoup. Loin du parfum lipstick, mais une belle violette verte. En allant ressentir Putain des Palaces, j’ai découvert Divin Enfant chez ELO, pas mal non plus, il me semble avoir une beau sillage pour un parfum fleuri !

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